AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,91

sur 1096 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Bukowski

Je n'avais jamais rien lu de lui. Vaguement entendu parler, je le situais à peu près comme étant un auteur contemporain controversé. Je ne le savais pas concupiscent, conchiant le consumérisme, se contrefoutant des conventions et consommant compulsivement vin et whisky.

Certains prennent un raccourci et ne voient en lui qu'un con.

Mais d'autres l'adulent.

A la lecture, les âmes prudes peuvent être mal à l'aise : le Journal d'un vieux dégueulasse, c'est vulgaire, c'est sale, c'est cru dans les descriptions de sexe.

Ca ne m'a pas dérangé mais je n'ai pas bien vu l'intérêt du bouquin. En fait après quelques pages je me sentais un peu perdu et je me suis alors souvenu que je n'étais pas en train de commencer un roman mais un recueil de chroniques publiées dans un journal. Et que donc il ne fallait pas trop chercher de lien de l'une à l'autre.

Ces chroniques ont des thèmes et des tons très variés, alors quel intérêt de les regrouper, mis à part publier des textes d'un écrivain célèbre ? Ce n'est pas sans intérêt pour les lecteurs qui connaissent déjà Bukowski, mais par contre ça ne me semble pas un bon choix de commencer par ce livre si on veut se faire une première idée du personnage.

Pour tout dire je me suis sévèrement emmerdé pendant au moins la première moitié du livre, mais surtout à cause de mon manque de références et de culture à propos de la période à laquelle ces chroniques ont été rédigées. La suite m'a semblé plus intéressante mais sans aller jusqu'à me captiver.

J'ai été gêné jusqu'au bout par l'absence de majuscules en début de phrase. L'oeil et le cerveau n'y sont pas habitués, et je suis souvent revenu en arrière en me disant « Tiens c'est bizarre, ça veut plus rien dire là, j'ai encore dû louper une fin de phrase… »

Et honnêtement, montrer son refus des conventions en supprimant les majuscules en début de phrase, ça fait un peu p'tit bras… mais bon, Bukowski ne s'est pas limité à ça pour montrer qu'il se foutait des codes, et puis c'était aussi un autre temps…

Vous l'aurez compris, je n'ai pas accroché, mais j'y reviendrai peut-être un jour, quand j'aurai lu autre chose de Bukowski. du coup j'ai l'impression de n'avoir toujours rien lu de lui… pas facile à approcher l'animal !
Commenter  J’apprécie          164
Est ce que ce livre était celui que j'avais envie de dévorer le soir avant de dormir ? Non. Est ce que j'ai passé un agréable moment en le lisant ? Non plus.
Pourtant, je suis contente de me dire que j'ai enfin lu du Bukowski. J'ai vécu là une sorte d'expérience littéraire, que je ne regrette pas, même si je me suis parfois dit que j'abandonnerai ma lecture.
Commenter  J’apprécie          80
Offert par une femme (si, si, je vous assure), cet ouvrage me faisait de l'oeil depuis un bout de temps ! C'est donc avidement que j'ai lu ce petit recueil de pensées ou de nouvelles ou d'aventure... J'ai apprécié mais moins que j'espérais. Les gros mots (on a fait nettement mieux depuis) se succèdent à une vitesse vertigineuse mais ça donne un côté pieds nickelés/cabochard un peu suranné.
Mention spéciale à l'autodérision omniprésente mais donne aussi l'impression d'être "surjouée"...
Donc, j'ai lu, j'ai souri souvent, rarement ri. Pas de regret, pas d'enchantement démesuré non plus.
Commenter  J’apprécie          71
Ce livre enchaîne histoires de cul, de courses de chevaux et autres digressions sur des sujets analogues le tout sur un ton humoristique.
Récemment j'ai pris énormément de plaisir à en relire des passages et je dois avouer que Bukowski fait preuve d'énormément d'audace dans le langage et de sincérité pour ce qui est de la véracité des anecdotes cités dans ces chroniques.
Plutôt chouette !
Commenter  J’apprécie          22
Mouais... Bof...

Sur une toile de fond qui reste invariablement la même (consommation excessive d alcool), quelques historiettes sont plaisantes. Pas mal d autres n ont aucun intérêt.

Pas désagréable, mais franchement pas transcendant non plus.
Commenter  J’apprécie          10
J'adore l'écriture de Bukowski. Crue, claire et précise, on ne passe pas par 4 chemins. Bien que ce soit extrêmement grossier, je préfère ce style d'écriture. Ceci dit, attention aux âmes sensibles. Alcool, drogue et sexe mènent ces petites histoires. Alors oui, dégueulasse peut caractériser ces quelques pages. Certaines histoires peuvent même être choquantes.
Commenter  J’apprécie          00
"Je suis un homme frigorifié", nous confie Charles Bukowski dans son "Journal d'un vieux dégueulasse", qui n'est d'ailleurs pas à proprement parler SON journal, mais la compilation de chroniques qu'il rédigea pour le magazine underground Open City à la demande de son ami John Bryan qui en était le créateur.
Et s'il accepta cette proposition, c'est parce que John ne lui imposa ni contrainte ni censure.

Il en résulte une suite de textes relativement courts, dans lesquels l'auteur dépeint les scènes de vie quotidienne (fortement inspirées de la sienne) d'une humanité crasse, miséreuse, qui vit en marge d'une société américaine basée sur la sacro sainte réussite matérielle.
Les petits boulots sous-payés, parfois dangereux, les chambres minables, insalubres, le manque de considération, l'absence de projets d'avenir, l'alcoolisme, le sexe sale, tout cela, Bukowski le dépeint "de l'intérieur", si j'ose dire. A l'inverse de ces écrivains qu'il méprise, qui "descendent" dans la rue, ainsi qu'il le dit lui-même, pour se rapprocher du peuple, lui EST un homme de la rue. Dans son "Journal", c'est lui qu'il raconte, ce sont ses tripes qu'il étale, et tant pis si le résultat est peu ragoûtant... On ne peut pas reprocher à Bukowski de vouloir faire dans l'esthétisme. La réalité qu'il nous livre est crue, sordide, et, en effet, dégueulasse !
Au point, à certains moments, de m'être sentie lassée par la récurrence des scènes de soûleries, vaguement écoeurée par la vulgarité du style, et irritée par les réflexions misogynes qui émaillent régulièrement le récit.

Ceci dit, crudité et poésie n'étant pas incompatibles, je me suis peu à peu laissée prendre au rythme de l'écriture de Bukowski, certes abrupt mais c'est justement ce qui fait son charme, et à son écriture flamboyante de sincérité.

Revenons-en à cette notion d' "homme frigorifié", que l'auteur emploie dans l'une des chroniques qui évoque la maltraitance dont il fut victime, enfant, de la part de son père. Pour se protéger de la violence paternelle, puis de celle du monde en général, il s'est forgé une carapace d'indifférence à la douleur, physique aussi bien que psychologique. Est-ce ce détachement qu'il prend vis à vis des atteintes dont il est la cible, des coups durs, qui lui permet de porter sur la société qui l'entoure ce regard acéré, désabusé et en même temps comme désincarné, déshumanisé ? Il ne se laisse séduire ni par les propositions consensuelles d'une société hypocrite et pudibonde, qui fait s'engouffrer les individus dans un système aliénant et abêtissant, ni par la propagande des divers courants révolutionnaires, puisque ceux qui veulent changer les choses, lorsqu'ils arrivent au pouvoir, succombent bien vite aux sirènes du pouvoir...

"Journal d'un vieux dégueulasse" révèle le dégoût d'un homme atterré par la misère intellectuelle de ses contemporains, et de la nature humaine en général.
Lien : https://bookin-ingannmic.blo..
Commenter  J’apprécie          00


Lecteurs (3217) Voir plus



Quiz Voir plus

Quiz sur la vie et l'oeuvre de Charles Bukowski

Charles Bukowski, écrivain américain d'origine allemande est auteur ...

De romans
De poésie
De délits alcoolisés
Les trois

7 questions
585 lecteurs ont répondu
Thème : Charles BukowskiCréer un quiz sur ce livre

{* *}