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Aucune bête aussi féroce d'Edward Bunker est une révélation. le livre montre la vie d'un criminel remis en liberté conditionnelle à LA dans les années 70 qui, sans surprise, va merder. C'est si réaliste, que ça en est naturaliste. Extraordinaire bouquin, parfaitement écrit qui ne fait pas dans le sentimentalisme. J'ai hâte de lire les autres romans de cet auteur qui a publié celui-ci alors qu'il était... en prison. Il a d'ailleurs passé près de la moitié de sa vie en prison… (et ça a commencé dès ses 10 ans en maison de correction).
À découvrir pour les amateurs de polar, même si on est côté crime plutôt que chez les inspecteurs.
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J'ai eu du mal pour aller jusqu'au bout. Non pas parce que c'est un mauvais roman noir mais parce que Max Dembo a tout du psychopathe sans que personne ne se soucie de son état. le voir dégouliner de haine, vomir la mauvaise foi, s'agasser tout seul et finalement, peut-être justement, faire le pari de l'argent facile plutôt que celui de la vie me donne à réfléchir sur ces ombres nues que parfois les vivants s'imaginent connaître.
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Max Dembo imagine changer pendant sa conditionnelle en sortant de prison mais les choses ne vont pas être aussi simples. Renouer avec de vieilles connaissances, mettre à l'épreuve ses talents de voleur ou encore se sortir d'un mauvais pas comme il a souvent su le faire, le personnage ne va pas se priver. le lecteur le suit dans ce roman noir où les événements se précipitent au fil des chapitres. Edward Bunker s'inspire de sa vie pour écrire ce roman à la frontiere entre fiction et autobiographie. Les nombreuses connaissances de l'auteur sur le vol à main armée et sur la prison rendent le récit immersif et prenant. Je découvre Bunker avec « Aucune bête aussi féroce » et c'est un roman noir plus que recommandable.
Lien : https://lesmafieuses.wordpre..
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Je ne savais pas à quoi m'attendre. Je ne suis pas un fan de biographie mais j'étais ouvert à cette lecture. C'est un bon roman. C'est bien écrit. C'est dure par moment. C'est léger….. bon ce n'est jamais léger. C'est ce qui rend le roman intéressant. Est-ce un chef d'oeuvre? Pas pour moi. Est-ce une bonne lecture? Oui tout à fait. Un 3.5/5 pour moi.
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Avez-vous lu Aucune bête aussi féroce de Edward Bunker ? Si tel n'est pas le cas, c'est une sage décision de votre part. Il y a quelque chose de dérangeant dans ce que ce garçon raconte (et le fait que c'est plus ou moins sa vie ajoute au trouble que l'on ressent).

De l'autre côté de la barrière, on y est.

Nous sommes un méchant, un gredin, un pauvre type, un criminel, un salaud et j'en passe. Mais avec une telle acuité lucide sur son état, sur le pourquoi et le comment ! Cet homme ne se fait pas d'illusions, il connaît la vérité vraie et ne se raconte pas de connerie, jamais.

En cela, il est bien différent de nous, il est bien différent du bourgeois en nous. Il n'est pas libre, non. Il est emprisonné dans une vie de merde, comme tout le monde, seulement lui en a parfaitement conscience.

Ajoutons que ce livre à cinquante ans et qu'il parle d'un monde disparu. On voit les cols pelle à tarte, on imagine les coupes afro, on se passe la BO de Shaft... Ça crée un exotisme et met de la distance. On imagine l'impact de ce livre à l'époque, on ne pouvait pas se planquer alors derrière ces images d'Épinal pour oublier la profondeur et la cruauté du propos. Pourtant une fois oublié ces fanfreluches funky, reste l'uppercut. Pan, dans la gueule !
Lien : https://www.tristan-pichard...
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On ne pourrait pas reprocher à Edward Bunker de ne pas connaître le sujet de ses romans. Emprisonné durant ses jeunes années, Bunker en a tiré trois romans sur le monde pénitentiaire. Son personnage principal, Max Dembo, sort de prison après 8 ans passés sous les verrous. Voleur réputé, il veut pourtant en finir avec cette vie d'illégalité. Placé en conditionnelle, il se heurte bien vite aux exigences de son responsable. Et, dès les débuts de sa semi-liberté, Dembo fait les mauvais choix et retrouve ses anciens comparses. le lecteur voyage alors dans le Los Angeles des bas-fonds, entre les consommateurs et les trafiquants d'héroïne, les préteurs sur gages, les obsédés sexuels et les voleurs. Bien vite, les bonnes résolutions de Dembo ne tiennent plus : l'épopée des casses reprend.
Oeuvre forte, Aucune bête aussi féroce s'intéresse à la psychologie des criminels. le regard que subit Dembo le renvoie à sa nature de criminel et, d'ailleurs, rien n'est fait pour l'accompagner dès sa sortie de prison. Or, comment retrouver une vie acceptable par la société si aucune confiance n'est accordée ? Dès lors, Max fait le choix qui s'impose : en prenant en compte ses compétences, et en constatant qu'aucun faux pas ne sera toléré, alors le vol devient la seule solution.
Bunker décrit simplement ce monde interlope. Il ne porte pas de jugement, bien que son écriture réussisse à nous rendre Dembo sympathique. Certes, chacun est responsable de son comportement mais la société aide aussi à fabriquer ses criminels et ses marginaux. Un livre qui est toujours - et plus que jamais - d'actualité.
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Se dévore, littéralement.
La noirceur de l'impossible rédemption. Un souffle, un style, l'écriture comme seul moyen de se sauver, et de survivre à la sauvagerie du monde qui nous entoure. Une des grandes claques de ma vie.
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La plongée sans bouteilles de Max Dembo tout droit de sa sortie de prison à la violence la plus totale. Qui parle de redemption au sortir du trou ? Qui parle de réhabilitation ? Rien n'est plus possible, le système a fabriqué la bête telle qu'elle : cruelle et sans limite.
Bunker, fort de sa propre expérience de détenu de longue durée offre ici un roman au cruel réalisme, empli des détails les plus sordides sur la vie "après" la tolle. Deux mots : formidablement noir.
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On est envouté. Puis à la fin on hésite qu'est-ce que je viens de lire? un roman noir, un fine étude sociologique de l'Amérique. C'est tout à la fois, le style est précis, ciselé. On dévore un roman noir et on voit comment se construit les gangs. Fascinant
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Comment une vie de privation de toute affection, de privation de liberté, de violence et d'humiliation fait d'un enfant une bête, et comment cette bête s'en sort grâce à la lecture puis l'écriture. C'est l'histoire de Bunker dans sa trilogie. Il a trempé sa plume (comme o disait au siècle précédent dans le sang de sa non vie d'enfant, et de cette expérience de la littérature. Et quelle littérature! une grande découverte pour moi qui dévore les polards. Quelle plume!
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