AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,19

sur 296 notes
5
22 avis
4
14 avis
3
2 avis
2
0 avis
1
0 avis
Je ne savais pas à quoi m'attendre. Je ne suis pas un fan de biographie mais j'étais ouvert à cette lecture. C'est un bon roman. C'est bien écrit. C'est dure par moment. C'est léger….. bon ce n'est jamais léger. C'est ce qui rend le roman intéressant. Est-ce un chef d'oeuvre? Pas pour moi. Est-ce une bonne lecture? Oui tout à fait. Un 3.5/5 pour moi.
Commenter  J’apprécie          30
Aucune bête aussi féroce d'Edward Bunker est une révélation. le livre montre la vie d'un criminel remis en liberté conditionnelle à LA dans les années 70 qui, sans surprise, va merder. C'est si réaliste, que ça en est naturaliste. Extraordinaire bouquin, parfaitement écrit qui ne fait pas dans le sentimentalisme. J'ai hâte de lire les autres romans de cet auteur qui a publié celui-ci alors qu'il était... en prison. Il a d'ailleurs passé près de la moitié de sa vie en prison… (et ça a commencé dès ses 10 ans en maison de correction).
À découvrir pour les amateurs de polar, même si on est côté crime plutôt que chez les inspecteurs.
Commenter  J’apprécie          51
Et non, Réservoir dogs n'était pas une idée de génie de Tarantino : la preuve ! Voilà le roman d'où il a beaucouuup copié ! Alors moi, je préfère l'original. Sans crier au génie, ça se laisse lire. Il est très bizarre qu'il ne cite jamais l'auteur de cette histoire, monsieur le cinéaste adulé. Et non, le vidéaste devenu réalisateur, ne se prive pas de copier-coller. Navrant. Un peu de respect pour le véritable auteur de l'histoire : Edward Bunker, qui en 1973 sorti donc ce bouquin.
Commenter  J’apprécie          00
Pour ceux qui ne le connaîtraient pas, Edward Bunker (1933-2005) était un voleur/braqueur ayant passé plus de la moitié de son existence dans les pénitenciers de Californie. Il trouva le chemin de la rédemption en devenant auteur, puis acteur, avec comme consécration ultime le rôle de Mr Blue dans le Reservoir Dogs de Tarantino (vous savez, le mec au cheveux longs et à la moustache jaunie).

Son premier roman, aucune bête aussi féroce, prend place dans le Los Angeles des années 70. Sorti de prison après 8 années passées à San Quentin pour faux chèques, Max Dembo, alter ego de Bunker, est libéré sous conditions. Son responsable de conditionnelle lui mène la vie dure et, malgré tous ses efforts, Max ne trouvera pas le chemin de la reinsertion. Il ne maîtrise pas les codes du monde du travail et de toute façon, qui voudrait d'un ex taulard pour surveiller sa caisse ?
Son CV, c'est dans les bas fonds de la Cité des Anges qu'il va le présenter. Max est prêt à reprendre du service auprès de ses anciens collègues : tenancier de boîte de nuit louche reconvertie dans le prêt de caution, Colosse ivrogne et dépravé, vieux junkie miséreux et femmes de petite vertue ...
On va dire que ceux là n'étaient pas vraiment candidats pour gagner un prix d'entreprise. Au milieu des ces loseurs resplendissants, Max va également renouer avec un braqueur de haute volée, pourtant rangé des voitures mais prêt à se remettre en selle. S'y ajoute un compère noir tout juste sorti de prison pour former un trio de choc, paré pour le "gros coup". La suite est un road movie plein d'action quelque part entre Heat, Pulp Fiction et Telma et Louise.

Assurément un grand bouquin, plein de réalisme et doté d'une vive analyse des comportements sociaux dans le monde de la voyoucratie. L'ambiance du L.A des 70' est palpable : couchers de soleil sur Palm Springs, réfléchissant la lumière violette sur les vielles batisses d'Hollywood, ruelles et cours intérieures délabrées, mais aussi paysage de désert, cabanes décrépites aux fins fonds des mesas, habitées par les oubliés de la société, drogués, alcooliques, depenaillés, élevant tant bien que mal des nuées d'enfants sans autre perspective d'avenir que la pauvreté et le crime.
Le rythme est parfaitement maîtrisé, l'action est digne des plus grands auteurs de polars. On en apprend beaucoup sur le mode de vie de la pègre californienne, l'organisation de mauvais coups et la survie en cavale.
On ne peut dire si tout est autobiographique mais le livre sent le vécu. Peut être un mélange d'expérience vécues et d'anecdotes glanées en prison.
Commenter  J’apprécie          110
Max Dembo imagine changer pendant sa conditionnelle en sortant de prison mais les choses ne vont pas être aussi simples. Renouer avec de vieilles connaissances, mettre à l'épreuve ses talents de voleur ou encore se sortir d'un mauvais pas comme il a souvent su le faire, le personnage ne va pas se priver. le lecteur le suit dans ce roman noir où les événements se précipitent au fil des chapitres. Edward Bunker s'inspire de sa vie pour écrire ce roman à la frontiere entre fiction et autobiographie. Les nombreuses connaissances de l'auteur sur le vol à main armée et sur la prison rendent le récit immersif et prenant. Je découvre Bunker avec « Aucune bête aussi féroce » et c'est un roman noir plus que recommandable.
Lien : https://lesmafieuses.wordpre..
Commenter  J’apprécie          40
Une force inouïe pour un livre à part.
Je ne me remets pas de ce bouquin. J'ai l'impression d'avoir découvert (après tout le monde) un truc phénoménal, un monument.

Après avoir purgé une peine de huit ans dans la prison d'État de Folsom, Max Dembo est bien décidé à rester dans le droit chemin et à quitter son ancien mode de vie. Mais Max est un enfant du système et il va vite se rendre compte que la société l'a destiné à mener une vie de criminel.
L'auteur, Edward Bunker, connait très bien la prison. Il y a passé de nombreuses années et fait de nombreux séjours. Avec « Aucune bête aussi féroce » il nous offre une étude réaliste sur les pressions auxquelles sont confrontés les ex-détenus alors qu'ils tentent de négocier leur retour et sur la psychologie des criminels, c'est quasiment une réflexion sur les origines même du crime.

Totalement désenchanté et révolté, incisif, très consistant et merveilleusement écrit.
Commenter  J’apprécie          100
Avez-vous lu Aucune bête aussi féroce de Edward Bunker ? Si tel n'est pas le cas, c'est une sage décision de votre part. Il y a quelque chose de dérangeant dans ce que ce garçon raconte (et le fait que c'est plus ou moins sa vie ajoute au trouble que l'on ressent).

De l'autre côté de la barrière, on y est.

Nous sommes un méchant, un gredin, un pauvre type, un criminel, un salaud et j'en passe. Mais avec une telle acuité lucide sur son état, sur le pourquoi et le comment ! Cet homme ne se fait pas d'illusions, il connaît la vérité vraie et ne se raconte pas de connerie, jamais.

En cela, il est bien différent de nous, il est bien différent du bourgeois en nous. Il n'est pas libre, non. Il est emprisonné dans une vie de merde, comme tout le monde, seulement lui en a parfaitement conscience.

Ajoutons que ce livre à cinquante ans et qu'il parle d'un monde disparu. On voit les cols pelle à tarte, on imagine les coupes afro, on se passe la BO de Shaft... Ça crée un exotisme et met de la distance. On imagine l'impact de ce livre à l'époque, on ne pouvait pas se planquer alors derrière ces images d'Épinal pour oublier la profondeur et la cruauté du propos. Pourtant une fois oublié ces fanfreluches funky, reste l'uppercut. Pan, dans la gueule !
Lien : https://www.tristan-pichard...
Commenter  J’apprécie          30
J'ai eu du mal pour aller jusqu'au bout. Non pas parce que c'est un mauvais roman noir mais parce que Max Dembo a tout du psychopathe sans que personne ne se soucie de son état. le voir dégouliner de haine, vomir la mauvaise foi, s'agasser tout seul et finalement, peut-être justement, faire le pari de l'argent facile plutôt que celui de la vie me donne à réfléchir sur ces ombres nues que parfois les vivants s'imaginent connaître.
Commenter  J’apprécie          50
James Elroy et Denis Lehane étaient jusqu'à présents les seuls auteurs qui m'aient véritablement touché, dans cette catégorie parfois étriquée que l'on appelle le "Roman noir". A cette liste il est également possible d'ajouter quelques oeuvres spécifiques de l'immense Stephen King (Running man, marche ou crève ou le récent l'Outsider). Et à cette liste il m'est désormais possible d'ajouter Edward Bunker.

Le premier mot qui me vient en tête est "précision". Car Aucune bête aussi féroce regorge de détails pratiques, difficilement imaginables par le commun des auteurs, sur ce qu'implique d'être un braqueur en conditionnel réfléchissant à un nouveau coup. de ce point de vue, l'expérience "de terrain" de Bunker nous offre une plongée fascinante dans un monde où, pour durer, il s'agit de tout contrôler : les amitiés, les déplacements, etc. Je suis resté scotché par la capacité du héros à réfléchir à arbitrer tous ses choix au regard d'un ration risque/opportunité, tout en conservant une sorte de code d'honneur des malfrats.

Mais la précision du propos (à mon sens inégalée) n'est rien sans la richesse de la forme. le livre est extrêmement bien construit, très direct. Hors de question pour l'auteur de "s'écouter écrire", malgré la richesse du matériel à sa disposition. le résultat est une plongée rapide et intense dans un livre qui se lit en une poignée de jours (et encore).

Enfin, et c'est rare pour un roman noir, le livre est dotée d'une grande portée politique. Il nous offre une vue détaillée du monde carcérale et de la difficulté de la réinsertion. Et lorsqu'on se demande s'il est crédible d'avoir un héros braqueur aussi intelligent (bien que sombre), la réponse s'impose d'elle même étant donné le caractère quasi-autobiographique de l'oeuvre.

En bref, on a souvent tendance à faire à assimiler les romans noirs à un genre mineur de la littérature. C'est potentiellement vrai pour toute une floppée d'auteurs (coucou Michael Connelly), mais c'est certainement faux pour Aucune bête aussi féroce.


Commenter  J’apprécie          60
Je viens de découvrir ce livre paru il y a longtemps et je pense vraiment que c'est l'un des meilleurs polars que je n'ai jamais lus : une force inouïe et un style digne des plus grands écrivains américains.
L'impossible réinsertion dans la société d'un détenu libéré en conditionnelle et une cavale extraordinaire qui vous tient en haleine jusqu'au bout.
A ne pas manquer.
Ce livre a été considéré par James Ellroy comme un chef-d'oeuvre
Commenter  J’apprécie          10




Lecteurs (697) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2887 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *}