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Le changement, c'est maintenant !

C'est certainement ce qu'a du se dire ( furtivement ) Max Dembo lors de ses toutes premières secondes de liberté conditionnelle. Seulement voilà, dans conditionnelle, y a... conditionnelle. Etonnant, non ?
La seule contrainte, c'est désormais de pisser droit. A la moindre incartade relayée par son inestimable et ô combien sympathique et compréhensif responsable de conditionnelle, direction la case prison sans toucher 20000 balles.

Recette d'une reconversion réussie pour une personne :
- avec la régularité d'un métronome tu pointeras.
- un boulot digne de ce nom tu trouveras.
- la drogue et autre dérivatif du même acabit tu proscriras.
- tes anciens potes tu fuieras.
- ton quartier mal famé tu oublieras.
C'est ballot, à cinq recommandations près, il avait tout bon, le Max...

Edward Bunker écrit sur ce qu'il connait le mieux, le milieu carcéral qu'il pratiqua assidument.
Encensé par Ellroy, Aucune Bête Aussi Féroce fascine autant qu'il afflige.

Captivant de voir un mec tenter d'échapper à ce qu'il est viscéralement.
Accablant de le voir replonger à la vitesse d'un phacochère en plein vol.
Max possède l'ADN d'un cambrioleur, inutile de l'imaginer en honnête VRP pour alarme anti-vol.
Et quand le besoin pressant de flouze se fait sentir, chassez le naturel...

Rageur et désabusé, ce bouquin l'est, assurément.
Un lourd passé de taulard sur un cv long comme le bras et l'indifférence, dans le meilleur des cas, à défaut de crachat à la gueule en guise de pardon, ça aide pas forcément à vouloir se ranger des bagnoles.
Max la menace va replonger. Vite et bien. Un dernier coup avant de tirer sa révérence, vivant ou mort...

Bunker est un orfèvre. Il écrit de façon chirurgicale, disséquant l'âme humaine à l'instar d'un médecin légiste surdoué du scalpel.
Privilégiant définitivement la psychologie à l'action, Bunker y décrit un milieu gangréné par la misère, la violence et la drogue. Une voie sans autre échappatoire que de tenter régulièrement le diable histoire d'accéder enfin au paradis.

L'appétit de la bête est insatiable, la curiosité du lecteur également.
Un très grand bouquin !
4,5/5
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Avant de vous faire faire un tour d'horizon des bas-fonds de L.A, je tiens à remercier Blacksad qui a eu la gentillesse de me conseiller ce roman, grâce à lui j'ai fait une super découverte et j'en suis ravie.

Mais revenons à nos moutons et causons un peu de la bête. Max Dembo est tombé dans la marmite du crime quand il était petit. Cambriolages, drogues, magouilles, tout est bon a prendre pour rafler un peu de monnaie et mener grand train. Bref, vous l'aurez compris, Max Dembo n'est pas un enfant de coeur et il s'avère que son dernier gros coup va lui valoir un aller simple pour la vie de château, mais pas vraiment celle qu'il espérait... Allé mon petit Max, remballe tes gros dollars et tes fringues de kéké, pendant les huit prochaines années tu va porter du bleu et réfléchir un peu à l'ombre!
C'est d'ailleurs ce qu'il a fait le Max, réfléchir, et quand l'aubaine d'une liberté conditionnelle se présente, nous avons affaire à un homme décidé à changer pour devenir un citoyen bien sous tout rapports. Seulement, si les gens changent en prison, ils changent aussi à l'extérieur et une fois sorti de son trou, Max est désorienté. Pris dans le collimateur par Rosenthal, son responsable de conditionnelle qui est l'archétype même du sale bonhomme moralisateur et donneur de leçons, on peut déjà dire que le chemin de la rédemption sera pour Max semé d'embûches. L'étiquette d'ex-taulard lui colle au train partout ou il passe et il se voit dans l'obligation de reprendre contact avec ses anciens amis, tous des raclures végétant dans les bas-fonds de L.A . Quand Rosenthal va apprendre la façon dont Max "reprend" sa vie en main, il prépare à son détenu un petit coup pendable histoire de lui donner une leçon. Pour Max, qui est tiraillé entre son désir de s'améliorer et la facilité que lui offre son ancienne vie, cette injustice est la goutte d'eau qui fait déborder le vase et il n'en faudra pas plus, pour que la bête se réveille...

Ce premier volet de la trilogie de la Bête est surprenant. Roman noir axé sur la psychologie du détenu et les dessous de la prison, on sent qu'Edward Bunker, ancien taulard, a mis beaucoup de lui-même dans le personnage de Max Dembo. Ne vous attendez pas à énormément d'action, le gros point fort de l'ouvrage se trouve dans la vision qu'a Max Dembo de la société et de la machine judiciaire. Cette lecture nous montre l'autre face de la carte, et nous pousse à réfléchir sur les préjugés que l'on peut avoir concernant les criminels. Sans victimiser son protagoniste principal, l'auteur nous montre simplement que le regard des autres peut-être mortel et faire voler en éclat les motivations les plus tenaces. Pourquoi faire l'effort de se renier quand c'est si facile pour les autres de coller les gens dans des cases sans se prendre la tête à essayer de les comprendre... Je ne prends pas la défense des malfrats mais ce livre dénonce aussi comment les "bons" peuvent s'avérer être aussi pourris que les "mauvais" et dans cette jungle impitoyable, chacun défend son bifteck à sa manière. N'étant pas une experte en polars, j'ai néanmoins trouvé ce livre très fort et assez unique en son genre. J'ai hâte que les deux autres volumes de cette trilogie soient disponibles à la bibliothèque car ce premier volet m'a beaucoup plu. Si vous ne l'avez pas lu, je vous le conseille car vous risquez de vous régaler.
A lire !
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Dire que j'y ai cru un instant ! Suis-je bête ?

“Le grondement se fit plus fort quand la bête s'avança dans la clairière, fixant Glass dans ses yeux noirs… »

Imaginez-vous tout seul au milieu de la forêt, un fusil Anstadt (un canon court appelé aussi “fusil à silex”) chargé avec une seule balle, pour terrasser ce monstre !

Aucune bête aussi féroce devant à quelques mètres seulement ! Un animal tout en muscles avec une bosse argentée caractéristique des …

Eh bien désolé, mais vous n'aurez pas la réponse à votre interrogation dans cette critique. En effet, cette bête féroce survient dans le début très prometteur du roman de Michael Punke : « le revenant » que je viens de démarrer.

Comprenez-moi bien! Avec un titre pareil et sans connaitre encore aucun livre de cet auteur américain, j'imaginais parfaitement cette scène terrifiante en pensant à ce livre.

Eh bien non ! Que nenni !

Notre bête de scène du roman d'Edward Bunker traîne son ombre dans une prison aux Etats-Unis depuis plus de huit années pour falsification de chèques. Mais demain, la bête humaine va enfin pouvoir sortir de sa cage !

Libérée sous conditionnelle, va-t-elle réussir à dompter son tuteur, un certain Rosenthal, qui certes n'est pas à la hauteur du tuteur de Lisbeth dans Millénium mais s'en rapproche coté sadisme?

Décidé à se comporter comme un citoyen lambda à sa sortie de prison, va-t-elle se décider à bosser comme une bête de somme sachant qu'elle doit obligatoirement informer son futur employeur de son statut ?

Ou au contraire, succombant à l'alcool, aux drogues, et à l'argent facile, va t-elle s'éclater comme une bête (avec toutes ses déclinaisons possibles que je vous laisse imaginer) ?

« Aucune bête aussi féroce » commence ainsi dans ce décor carcéral où Max Dembo va se devoir se confronter très prochainement à ce monde extérieur qu'il craint tant…

Dans une vraie fausse autobiographie, écrite en prison en 1973, le détenu et écrivain non reconnu encore Edward Bunker nous livre un roman remarquablement écrit et d'une force incroyable de réalisme et de dureté dans les quartiers de Los Angeles.

Digne de comparaison avec « de sang froid » ou « Crime » (appelé bizarrement sous le titre du film « le génie du mal » dans la quatrième de couverture), « Aucune bête aussi féroce » atteint les sommets du roman noir à l'image d'un grand Thompson qui aurait troqué son humour ravageur pour une froideur totalement assumée.

Après une telle lecture dont la dernière partie s'avère être d'une intensité extrême, il me sera impossible de ne pas succomber à la suite de la trilogie avec les autres romans « La Bête contre les murs » (Animal Factory) et « La Bête au ventre » (Little Blue Boy).

Attendant patiemment dans ma bibliothèque que les beaux jours arrivent, quelle belle (mais ô combien toujours difficile) sortie de Bunker en perspective !

Ps : après les dingues de saut perche, je ne voulais pas frustrer les fans de golf !
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Si Harlequin est le champion de l'Amûûr, on peut dire que "Aucune bête aussi féroce" est LE champion des bas-fonds et des vols à main-armée.

Max Dembo vient de sortir de prison, en liberté conditionnelle, s'entend. Il a vraiment envie de mener une vie honnête et de trouver un travail. Son désir est de tirer un trait sur son ancienne vie de braqueur et de faussaire.

Mais... Il n'est pas facile pour un ex-taulard de se dégotter un travail, surtout si on doit prévenir son employeur de son ancien statut.

Pas évident non plus quand votre responsable de conditionnelle vous tient la laisse un peu trop courte et le collier trop serré car il ne vous fait pas confiance.

Peut-être que s'il avait laissé un peu de mou dans la laisse, Max n'aurait pas replongé. Bien que...

Une chose est sûre : c'est son responsable de conditionnelle qui l'a poussé à la faute, le faisant replonger dans son ancienne vie.

Dans ce roman, écrit par un ancien taulard, on comprend que le monde n'est pas fait pour la réinsertion. Confrontés, dans le meilleurs des cas à l'indifférence ou, au pire, à l'hostilité ou la haine, les anciens détenus n'ont pas facile et on leur en demande beaucoup dès le départ. C'est ce qui est arrivé à Max.

Ce roman, c'est presque une autobiographie de l'auteur. Lui qui, jusque ses 40 ans, avait passé plus d'années en cabane que libre. Bref, il sait de quoi il nous parle, rendant par-là le récit plus vivant, plus vrai, plus profond.

Là, je viens de suivre la route d'un braqueur et de deux de ses amis, j'ai commis un cambriolage et deux braquages en leur compagnie et j'étais du côté des bandits.

Oui, Edward Bunker a réussi le coup de force de nous faire apprécier Max Dembo et ses deux complices. Et tout ça sans victimiser son personnage principal. Incroyable, mais vrai !

Pourtant, aucune concession, aucunes excuses, rien. Son écriture est d'un réalisme incroyable et nous plonge dans toute la férocité et la dureté de certains quartiers de Los Angeles.

Le langage est digne des bas-fonds, mêlé d'argot des criminels, des codes du milieu. Seul un ancien taulard pouvait nous en parler aussi bien tout en critiquant le système judiciaire Américain qui colle les anciens détenus dans des "cases" et ensuite prétend les comprendre.

Les comprendre ou les aider à se réinsérer ? Que nenni ! Pour le reste de la population, les années de détention des anciens repris de justice ne représentent pas une rédemption significative et valable. À leur sortie, ils seront traité en parias, les poussant à replonger dans le crime, créant par là même le problème que la société voulait éviter.

La société est parfois responsable... et se tire elle-même la balle dans le pied. En voulant éviter un problème, elle le crée de toute pièce.

Ce roman noir ne brille certainement pas par son action trépidante, mais ce n'est pas cela qu'on cherche ici. Par contre, il brille de par son analyse psychopathologique du criminel.

Si le rythme est lent, l'écriture est nerveuse, sans concession aucune pour le politiquement correct.

Ma rencontre avec Max Dembo me marquera durablement, lui qui voulait se reconstruire et auquel on n'a pas laissé la possibilité de le faire.

Lien : http://the-cannibal-lecteur...
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Ce polar est un choc. Edward Bunker est un génie.
Voilà les deux phrases qui me sont venues à l'esprit en refermant ce roman.
L'auteur nous narre le périple de Max Dembo, un ex-taulard tout frais de retour dans la civilisation. Il n'y a pas un seul mot de trop, Bunker nous prend aux tripes du début à la fin. J'ai d'ailleurs du mal à exprimer tout ce que j'ai ressenti lors de cette lecture tant elle est... renversante !
Mister Blue a sans nul doute un don incroyable pour raconter la prison. Rien de mieux qu'un malfrat repenti pour décrire le mal de la civilisation au pénitencier et l'irrépressible appel au crime une fois dehors. Si ce premier opus domine largement le reste de sa trilogie de la bête, les suivants sont de la même trempe et tout aussi stupéfiants.
Et, gage de qualité: l'immense James Ellroy a lui même avoué son admiration pour Bunker.
Je n'ai qu'un seul conseil à vous donner: jetez-vous dessus, c'est explosif, et c'est un bijou.
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Lecteur, quand tu auras lu ce roman, tu auras certainement une idée bien plus réelle de ce que c'est , une vie de malfrat en cavale.

Max Dembo, en sortant de prison, a essayé de se plier (pas longtemps) à une vie rangée. Mais être catalogué ancien taulard et être collé aux basques par un responsable de conditionnelle qui ne pratique pas la bienveillance, ça va vite le faire re-basculer du côté obscur de L.A.

Aucune complaisance, aucun jugement, juste un constat et le déroulement clinique d'une fatalité et d'une existence vouée au vol, à la prison, au soi-disant code des bandits. Ah oui, il y a aussi l'adrénaline, le frisson, l'excitation, la vie à 100 à l'heure.
Mais plus que tout, la solitude d'un homme.

Largement autobiographique, Edward Bunker s'est inspiré de ses années de prison et de voleur pour nous offrir ce roman, d'une force et d'une écriture inouïes.
Aucune bête aussi féroce c'est comme un coup de poing dans le bide : on a le souffle coupé et on a du mal à se relever. Une vraie belle découverte.
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L'avant-propos nous décrit le personnage. Ici, nous avons affaire à du lourd et ce que nous allons lire n'est pas uniquement de la fiction.
Max Dembo est libre, mais dans sa vie, ce n'est pas à la liberté qu'il a goûté le plus souvent.
La conditionnelle est là, et tant pis pour les potes qu'il laisse en prison, il va se racheter et vivre une vie comme (presque) tout un chacun.
Mais voilà, une fois confronté à la dure réalité de la vie en liberté (car en prison, le programme est nettement moins varié), son passé de truand de première catégorie finira vite par le rattraper. Que sait-il faire sinon braquer, escroquer, violenter, et j'en passe.
Edward Bunker nous livre ici un chef-d'oeuvre qu'il a réussi à peaufiner pendant ses années de captivité. le ton est juste, enfin pour l'époque ou est sorti le roman.
C'est la vie de taulard écrit par un taulard, et on comprend que l'expérience ne manque pas, jusqu'à nous faire éprouver de la sympathie pour Max Dembo, qui pourtant, est le genre de personnage qu'il n'est pas forcément nécessaire de croiser dans la vie de tous les jours.
Excellent, mon cher Edward, vous n'êtes plus de ce monde, mais je lirais vos autres romans.
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Une préface de William Styron.
Une postface de James Ellroy.
Une adaptation au cinéma: "Le récidiviste" avec Dustin Hoffmann.
Et c'est ce livre et ce film qui inspirèrent Bruce Springsteen pour sa chanson "Straight time" sur l'album "Ghost of Tom Joad".
Que dire de plus ?
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Pour ceux qui aiment le polar noir, ils vont être servis. Bunker est à son aise, on le sent, dans ce récit. Est-ce autobiographique ? Cela y ressemble. Ce qui est sûr c'est que l'univers carcéral, les "matons", les combines et la survie, Bunker connait. En revanche tout taulard n'est pas un écrivain de cette trempe, de ce talent, un écrivain véridique, avec un style énorme et varié selon les événements. le langage taulard, le langage flic, le langage de la rue, il connait, également.
Ce qui est étonnant et remarquable c'est que ses seules études sont la rue et la prison, on se demande, même, où il a appris à écrire et à lire.
Dembo, le personnage principal du bouquin, sort après huit ans de placard. Il est en conditionnelle. Son responsable de conditionnelle le conduit, par légèreté dans la traitance du dossier, à récidiver. La machine se met en route et, tel un rouleau compresseur, plus rien ne pourra l'arrêter. Dembo n'a qu'une règle ceux qui ne sont pas avec moi, sont contre moi. Et il vaut mieux être avec lui, sinon la bête enragée ne fait aucun cadeau, même à un ami si celui-ci faute. Il n'accorde pas de seconde chance. Il ne pense qu'à lui et toutes ses actions sont régies par cette ligne de conduite.
Les amis de ses amis sont ses amis, certes, mais la confiance est précaire, jamais entière. le réflexe d'autodéfense est omniprésent - je ne le laisserai pas faire ce qu'il souhaite, j'agirai avant, et tant pis, rien à foutre.
Dembo nous promène dans ce qu'il y a de pire, les camés, les paumés, les voleurs, les receleurs, la lie de la société, de motel minable en motel minable, de bagnole en épave, de braquage en braquage, d'amitié en défection, de vol en assassinat...Le tout dans un style royal d'écrivain de grande écriture flamboyante et inoubliable.

Ce bouquin est tout autant comparable, sinon plus intense que de sang froid de Capote ou le grand nulle part de Ellroy.

Inoubliable
Lien : https://www.babelio.com/livr..
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Enfin un polar que j'ai apprécié .
L'auteur , edward Bunker , à fait un séjour dans la fameuse prison de San Quentin . Non pas comme visiteur mais comme visité .
Autrement dit , il sait de quoi il parle .Son histoire a pour thèmes principale la difficulté de réinsertion pour les ex "taulards' .L'on sent que le "gars" à fréquenté le "milieu". Qu'il connait les rituels , la psychologie des truands .
D'une écriture égale , sans excès ,l'auteur nous fait plonger à sa suite dans son Los-Angeles , celui de la nuit et du crime .
L'on sent malgré tout qu'il à gardé une certaine rancune envers la société .
En tout les cas , pour moi , il est supérieur à James Ellroy .
Pour ceux qui aiment les polars , incontestablement il fait partie des meilleurs .
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