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Critiques filtrées sur 5 étoiles  

J'ai trouvé que ce 77ème anniversaire de la libération d'Auschwitz était le moment idéal pour lire ce témoignage d'Elie Buzyn que je possède depuis plusieurs mois.

Je trouve extraordinaire le parcours de tous ces hommes et femmes qui ont puisé dans l'horreur la force de faire des choses extraordinaires, comme cet homme devenu un médecin orthopédique d'une éthique très exigeante.
Sans doute est-ce en partie dû à son enfance très heureuse jusqu'à l'envoi dans un ghetto à 11 ans. Là, il a dû d'un coup devenir adulte et prendre en charge sa soeur aînée et ses parents anéantis par le meurtre pour l'exemple de leur fils aîné. Après le ghetto où il reste 4 ans faisant divers travaux pour subvenir aux besoins vitaux de sa famille, c'est l'envoi à Auschwitz où ses parents sont immédiatement dirigés vers le four crématoire.
Il bénéficie parfois d 'aide ou de conseils qui lui permettent de survivre.
Lorsque les Soviétiques avancent c'est l'évacuation du camp, les fameuses marches de la mort où la moindre faiblesse signifie une balle.
Et puis il y a le récit de l'accueil en France et de la recherche d'une voie. Et enfin le long chemin vers la capacité à en parler puis à accompagner des groupes à Auschwitz et enfin à rédiger cette trace qui restera au-delà de sa mort.
L'auteur ne s'attarde sur les sévices qu'il a endurés, d'autres l'ont fait, le sous-titre est explicite : vivre, survivre, revivre. C'est un récit tout en retenue pour montrer que la volonté nazie de détruire les juifs n'a pas toujours marché.

Je n'ai rien appris de nouveau sinon la réaction de hauts fonctionnaires à la proposition de De Gaulle de nommer pupilles de la nation 423 adolescents. “Ce sont des épaves humaines qui mettront 20, 30 ans à mourir aux frais de la nation.” Bravo à ces représentants de l'élite.

Le témoignage de cet homme est complété par celui de personnes qui le connaissent bien.

Il se lit en quelques heures, ce n'est pas le plus insoutenable alors n'hésitez pas.

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A 15 ans, quand la mort rôde jour après jour, comment peut-on survivre à l'innommable ?
Comment peut-on se reconstruire physiquement et psychologiquement lorsque l'on a vécu l'enfer des camps et la terreur permanente ?
De Lodz (Pologne) ou il est né en 1929, et après une déportation à Auschwitz, puis Buchenwald, Elie BUZYN, après 50 ans de silence
nous fait partager dans ce poignant livre « J'avais 15 ans – vivre, survivre, revivre » sa lente et longue« re-naissance » à cette monstrueuse déshumanisation.
Orphelin après la brutale rupture des liens familiaux - il verra exécuter son frère sous ses yeux, et ses parents seront « exterminés » dans les chambres à gaz - privé de jeunesse, privé des droits les plus élémentaires, le corps et l'esprit anéantis par les mauvais traitements, la maladie et l'absence de toute hygiène, comment surmonté cette barbarie nazie ?
L'engagement total dans sa vie professionnelle – il deviendra un éminent Chirurgien-Orthopédique – et dans sa vie familiale Elie BUZYN l'aideront à aller de l'avant et à surmonter ses séquelles multiples.
Ce livre est un passage de témoin avec ce récit tout en sobriété et pudeur qui nous montre la difficile réadaptation à « la vie normale ».
Et comme le dit Elie BUZYN dans un extrait : « Impossible de restituer de telles férocités. Les mots ou les images sont impuissants à décrire un tel chaos, une réalité à ce point inhumain. »
Je remercie BABELIO et les éditions ALISIO pour m'avoir fait partager ce devoir de mémoire, qu'il faut maintenir pour ne pas que ça recommence, car le MAL est difficile à éradiquer.

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Un nouveau témoignage pour moi, sur un vécu dans un camp de concentration nazi. Auparavant, il connait avec sa famille une descente aux enfers, le ghetto, l'assassinat de son frère en direct devant tous...
Ces récits racontent bien sûr la même chose, mais ils sont tous différents. chacun exprime son ressenti, comment ils ont réussi à survivre...
Un livre incroyable comme son auteur. Il reconstruit sa vie, ... d'abord la silence ... puis cette puissante volonté de forcer le destin.
Des rencontres qui vont l'aider... et puis sa famille proche...
C'est extaordinaire dont le corps peut endurer ces "choses", comment le corps enregistre, mémorise tout et réussi à survivre dans un dénuement total.
Il y a aussi le lien entre son métier et ce qu'il lui est arrivé aux pieds. (les pieds gelés et la marche mortelle juste avant la libération).
Puis ce corps arrive à se reconstruire, et lorsque l'auteur se blesse à la hanche, ce corps se souvient et se reconstruit de lui-même!
Tout cela est , je me répète, incroyable et extraordinaire.
Merci pour avoir eu le courage de raconter pour qu'on sache et n'oublie pas.
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Quelle critique peut-on faire après avoir lu un tel témoignage ? Telle est la question que je me pose à chaque fois.
Une chose est certaine : il est hors de question de critiquer le fond de ce livre, si ce n'est pour dire toute mon admiration face à la capacité incroyable de résistance et de résilience de l'auteur.
Quant à la forme, l'auteur nous raconte son histoire sans aucun pathos, ce qui n'empêche pas le lecteur d'être horrifié par ce qu'il découvre.
Un livre édifiant sur la bestialité de certains et la force de résilience de leurs victimes.
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Elie Buzyn a treize ans lorsqu'il est déporté avec ses parents et sa soeur à Auschwitz. Ses parents seront aussitôt exterminés. Son frère aîné a été froidement exécuté quelques temps plus tôt dans le ghetto. Deux ans plus tard, il fait parti de cette longue marche de la mort qui l'emmène jusqu'à Buchenwald. le 11 avril 1945, le camp est libéré. Commence alors une nouvelle vie pour Elie Buzyn, le temps de la renaissance.

Dans ce livre à la force d'évocation puissante, Elie Buzyn nous raconte la vie d'un enfant entraîné dans l'indicible et l'horreur. Mais aussi le retour à la vie. Habité par l'urgence de témoigner pour ne pas oublier, ce livre est aussi le portrait d'un homme combatif, soutenu par le souvenir de sa mère et qui a eu l'opportunité de faire des rencontres décisives qui ont largement influé sur son destin.

Devenu chirurgien-orthopédiste, il n'a de cesse que de réparer, de prendre soin des autres. Persuadé de l'importance du témoignage et de la transmission, il entreprend chaque année le voyage vers Auschwitz pour accompagner des groupes et livrer sa parole et son histoire.

Elie Buzyn est aussi marathonien, porteur de la flamme Olympique à 77 ans, « la revanche de la « course de la vie » sur la « marche de la mort ». »

Dans les textes d'Elie Buzyn transparaît une grande souffrance mais sans démonstration superflue. La douleur d'avoir perdu les siens, les horreurs qu'il a vécu ne l'amène jamais à exprimer une quelconque amertume ou à prononcer des paroles qui appellent à la vengeance ou à la haine. Au contraire, tout le texte insuffle un courant de vie incroyable porté par ce besoin de transmettre, par la conscience très prégnante que si lui et ceux qui ont vécu ces atrocités ne parlent pas, tous ces souvenirs disparaîtront au risque de conduire l'humanité à de nouvelles atrocités.

A la fin de l'ouvrage, les témoignages de ceux qui connaissent Elie Buzyn ainsi que la postface de sa femme, Etty, sont autant d'hommages rendus à un homme d'exception.
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Un témoignage encore bouleversant d'un rescapé d'Auschwitz. Élie a pu s'en sortir malgré son jeune âge de l'époque mais sa famille n'a pas eu cette chance.
Il a promis à sa mère de survivre et il la rendra fière, de là où elle est, de ce qu'il a fait de sa vie.
Il est devenu chirurgien, très empathique et reconnu de ses pairs.
Il a amené ses enfants et petits-enfants, quand ils avaient 15 ans, dans ce camp de la mort, l'âge auquel il est lui-même entré.
Un récit dur mais un réel témoignage.
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🎧 Ma p'tite Chronique 🎧

Une autobiographie que j'ai écouté avec @audible_fr

Un témoignage très important sur le vécu mais aussi la survie après l'indicible la guerre les camps reprendre une vie faire une belle carrière de chirurgien.

Comment Élie Buzyn a fait de ces terribles épreuves une force et une envie de vivre pour ces proches disparus dans les camps.

Un livre que tout le monde devrait lire pour ne pas oublier pour continuer de transmettre.

Très beau témoignage fort, puissant.
Merci Mr Buzyn pour cette transmission
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Ma conclusion sur ce livre : le lire pour ne jamais oublier!
Un témoignage poignant qui génère multiples émotions...
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À l'heure où les voix des survivants de la Shoah s'éteignent une à une, recueillir leur témoignage pour sauvegarder la mémoire des disparus et les porter à la connaissance des générations futures est devenu crucial. Longtemps silencieux sur son passé d'enfant du ghetto de Lodz, déporté à Auschwitz en août 1944, rescapé de la marche de la mort en janvier 1945, Elie Buzyn décide de retourner sur le lieu de l'assassinat de ses parents à la demande de son fils en 1993. Témoigner deviendra une évidence. Un récit concis, incarné, construit en trois temps, qui rend compte de la trajectoire d'un homme à l'énergie hors du commun. L'adolescent aux pieds gelés lors de la marche de la mort d'Auschwitz à Buchenwald est devenu chirurgien orthopédiste renommé, comme un pied de nez à la barbarie nazie.
Lien : https://www.mediathequeouest..
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Une lecture courte mais tellement bouleversante ! Élie Buzyn nous raconte l'enfer qu'il a vécu avec sa famille, d'abord dans un getho, Auschwitz, puis à Buchenwald. C'est une rare lecture qui nous parle de la marche de la mort qu'on vécu des détenus d'Auschwitz.
Élie nous parle également de sujets auquel je n'avais jamais lus jusqu'alors.
Un véritable coup de coeur !
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