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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Elie Buzyn nous relate sa vie. En trois partie : vivre, survivre, revivre.
Il s'agit d'un témoignage, mais pas seulement un témoignage sur l'horreur de la guerre, du ghetto, des camps de concentration. Il témoigne en toute pudeur de ce qu'a été sa vie. Il relate sa vie dans le ghetto de Lodz, son passage à Auschwitz, la marche de l'enfer jusqu'à Buchenwald, mais tout cela sans rentrer dans les détails. Il explique aussi sa reconstruction, ce qu'a ensuite été sa vie, surtout sa vie professionnelle, ce qui l'a poussé à faire des choix. Mais au final, il n'entre pas dans l'intime. Sa vie est relatée, mais on sent qu'il garde pour lui tout ce qui a fait sa vie. Il a ce besoin de témoigner, mais il semble qu'il refuse de trop décrire l'horreur car la vie est plus importante. Par pudeur, par timidité, par peur de revivre ses moments. Laissons lui respectueusement ce côté sombre qu'il a vécu, parfois le souvenir fait encore trop mal pour l'énumérer... Il faut témoigner, sans forcément pouvoir tout transmettre.
Merci M. Buzyn pour votre leçon de vie, car il s'agit ici d'une leçon de vie.

Merci aussi aux personnes ayant témoigné en fin d'ouvrage de leur respect pour ce grand homme.
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Comment exprimer en pauvres mots l'intense émotion qui prend le lecteur aux tripes lorsque l'auteur décrit son parcours d'orphelin, au prix d'une remémoration douloureuse : sa famille assassinée, les vies de ses parents et de son frère Avram dont il portait la trace indélébile dans son destin : d'eux, il ne lui restait que le NOM, des êtres chers laissés sans sépulture ...

Lu d'une traite , c'est le portrait d'un des rares adolescents rescapés d'Auschwitz: là-bas la mort était partout , les gens mouraient de faim, de dénutrition , de maladies faute de l'hygiène la plus élémentaire en l'absence de savon...

Elie Buzyn , né à Lodz en 1929, , après une enfance très heureuse en Pologne subit l'indicible , la déportation , l'extrême violence, la souffrance physique, psychique, la dénutrition, , un néant difficile à supporter, l'affaiblissement, le délabrement , la maladie, à l'âge de quinze ans ———sans compter un comptage interminable , méticuleux et sadique des SS—— deux fois par jour, puis la Marche interminable sous les coups de matraque et les hurlements des hommes et des chiens en janvier 1945 , enfin l'arrivée à Buchenwald , camp de travail, de transit à ce moment - là ...

D'arrachements en exils successifs , une chape de plomb s'abattra sur lui pendant des années comme ce fut le cas pour d'autres rescapés à tel point qu'il ne pouvait ni ne voulait témoigner , ni en parler aux autres, même avec ses camarades, anciens déportés....


Même sentiment pour Simone V. Et d'autres dont j'ai lu maints témoignages comme s'ils avaient honte ...


Le souvenir de sa mère qui lui avait demandé de rester combatif l'aidera à se faire violence .


Il obtiendra son baccalauréat très tard, à cause d'une vie morcelée, une scolarité interrompue en 6 °, deviendra chirurgien orthopédique en souvenir des souffrances subies dans cette partie de son corps ... un médecin apprécié et reconnu...
En 1993, conscient de son mutisme , il prit conscience qu'il lui fallait témoigner : Une TRACE parmi tant d'autres.

Porté par les voix du passé , un voyage étrange : de la Mort à la Vie , il a reconstruit ailleurs ce qui a été détruit ....

Un document précieux , bouleversant , le récit d'un homme debout . ....

A lire si vous le pouvez ....., bien sûr !



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Si j'aime énormément découvrir ce genre de témoignage, c'est à chaque fois très difficile émotionnellement.

Mais pour le devoir de mémoire, celui que nous avons tous de ne pas oublier les horreurs que d'autres que nous ont dû subir à cause de la folie de certains hommes, nous devons lire ce genre d'ouvrage. C'est dur, c'est violent, c'est percutant et émouvant, mais jamais, non jamais, nous ne devons oublier ou minimiser ce que ces personnes ont vécus.

Comme le dit si bien l'auteur, désolée je n'ai plus les mots exacts car je ne les ai pas noté sur le moment, mais à un moment, il dit que ce qu'il a vécu, ce qu'il a vu, ce qu'il a subit, aucuns mots ni aucunes images ne seront jamais assez forts pour retranscrire toute cette époque horrible. Les mots utilisés sont pourtant déjà forts, mais c'est vrai aussi qu'une personne n'ayant pas vécu la même chose ne pourra pas réellement ressentir et comprendre ce que l'auteur a voulu transmettre.

Tellement de souffrance, tellement de douleur, et pourtant, Elie Buzyn ne parle pas de vengeance, il n'incite en rien à la violence lui-même. Son témoignage, il le divise en trois parties : Vivre, survivre, revivre. A la fin, nous avons même d'autres témoignages, mais cette fois, c'est sur l'homme qu'il est, celui qu'il est devenu malgré les atrocités. Celui de sa femme est particulièrement vibrant d'émotions.

Afin de ne jamais oublier, ce genre de livre doit absolument être lu, le sujet est clairement difficile, mais nous n'avons pas à nous plaindre finalement.
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En moins d'une centaine de pages, Elie Buzyn nous fait découvrir le parcours de sa vie. Il divise son histoire en trois parties : vivre ; où il relate son enfance en Pologne et l'histoire de sa famille, survivre ; où il décrit l'arrivée de la guerre et sa déportation vers Auschwitz et enfin survivre ; où il écrit comment il s'en est sorti après les camps, ses études de médecine en France puis sa carrière de chirurgien.
C'est un récit touchant, pudique et bien sûr difficile lorsque Elie évoque toute l'horreur des camps et du drame qui a touché sa famille. C'est aussi un récit qui suscite l'admiration quant à la force d'ambition extraordinaire dont Elie a fait preuve pour entamer des études de médecine lui qui n'avait même pas le bac et qui a du surmonter un grand nombre d'obstacles et de difficultés (il a du aller passer le bac en Algérie !) afin d'entrer à la faculté. J'ai trouvé ça tout simplement incroyable.
Néanmoins j'ai trouvé l'ensemble du récit trop court et trop concis. Il y énormément de petits paragraphes par pages et on enchaine très rapidement d'un évènement à un autre... On survole un peu l'ensemble de sa vie. J'ai trouvé ça un peu dommage. Je sais, bien entendu, que chaque ancien déporté raconte son histoire comme il l'entend, mais en tant que lectrice j'aurais beaucoup apprécié, comme avec mes précédentes lectures du genre, avoir un récit plus long et plus fourni sur la vie personnelle (et pas seulement par rapport à la déportation).
Quoi qu'il en soit c'est un récit très intéressant, touchant et qui mérite d'être lu.
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Il est des lectures essentielles, comme celle-ci …

L'HISTOIRE

Août 1944. Après une enfance heureuse en Pologne, Élie Buzyn subit l'indicible : la déportation, l'assassinat des siens, Auschwitz puis la marche de la mort jusqu'à Buchenwald. Il a 15 ans.

Le camp est libéré le 11 avril 1945. Comment, alors, retourner à la vie ? Porté par les voix du passé, il reconstruit ailleurs ce qui a été détruit. Étrange périple de Buchenwald à la France, en passant par la Palestine et l'Algérie, étrange voyage de la mort à la vie.

Devenu chirurgien-orthopédiste, il s'engage auprès des laissés-pour-compte et de ceux que les nazis avaient voulu éliminer : témoins de Jéhovah, malades psychiatriques, personnes âgées… Un jour, il comprend qu'il est temps de témoigner.


MON RESSENTI

Une lecture émotion, une lecture de l'indicible … Les années passent et je n'arrive toujours pas à me remettre de tout ce que j'apprends de cette période, de cette extermination, de toute cette haine.

Ce livre c'est aussi, c'est surtout, la reconstruction. Chaque témoignage est essentiel, il porte l'espoir du « plus jamais » …


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C'est en continuant d'accomplir mon devoir de mémoire que j'annonce par écrit, mon grand retour sur la blogosphère ! Après une séparation en douceur, un déménagement précipité et un emménagement animé, je suis enfin en mesure de reprendre mon rôle de blogueuse littéraire à plein temps. Vous m'avez manqué tous autant que vous êtes :).

J'avais 15 ans. Vivre, survivre, revivre... est très bien écrit. Ce témoignage est accessible. Il s'adresse à tous les lecteurs désireux de se faire une idée générale des difficultés de réinsertion des prisonniers à la sortie des camps de concentration. Ce récit n'est pas pesant. Il ne contient pas trop de détails ce qui me laisse à penser que son auteur est un homme assez pudique.

Ce livre me fait m'interroger aussi : Pourquoi citer à plusieurs reprises Elie WIESEL (1928-2016) qui, pour beaucoup de monde est considéré comme un « escroc à la Shoah » ? Quelqu'un veut-il bien m'expliquer l'utilité des déclarations placées à la toute fin du livre ? Selon moi, elles ne sont pas nécessaires pour servir les propos de monsieur BUZYN.
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