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Citations sur Poèmes (24)

Au Temps


Temps ! par ton aile arbitraire, les heures
Changeantes doivent languir ou voler ;
Ton hiver lent, ton fugace printemps
Ne nous poussent ou traînent qu'à la mort :

Salut à toi ! qui à mon aube offris
Ces dons connus de ceux qui te connaissent ;
D'autant mieux je soutiens ton faix
Qu'en porte à présent le poids seul.

Qu'un tendre cœur ne doive partager
Les âpres moments que tu dispensas ;
Et pardon à toi qui pus ménager
À ceux que j'aimais, la paix ou le ciel.

Pour peu qu'ils aient joie ou repos, sur moi
Tes futures rigueurs resteront vaines ;
Je ne te dois que des années,
Dette déjà payée en peine.

p.47
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.
If thou regrett’st thy youth, why live ?
The land of honourable death
Is here – up tot he field, and give
Away the breath !

Seek out – less often sought than found –
A soldier’s grave, for thee the best;
Then look around, an dhoose thy ground,
And take thy rest.

[Te regrettant jeune, pourquoi vivre ?
La terre de la mort glorieuse
Est ici – va au champ, délivre
Ton dernier souffle !

Quête – l’on quête moins qu’on trouve –
Un tombeau guerrier, le meilleur,
Vois alentour, choisis ta terre,
Prends ton repos]
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Un fragment
Could I remount the river of my years
To the first fountain of ours miles and tears,
I would not trace again the stream of hours,
Between their outworn banks of wither’d flowers,
But bid it flow as now – until it glides
Into the number of the nameless tides.

[Remonterais-je le fleuve de mes années
Vers la source de nos rires et de nos pleurs,
Je ne suivrais encore le torrent des heures
Entre les rives effondrées de fleurs fanées,
Mais voudrais qu’il aille ainsi qu’à présent – glisser
Au nombre des flots innommés]
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A fragment
What is this Death? - a quiet of the heart?
The whole of that of which we are a part?
For life is but a vision - what I see
Of all which lives alone is life to me,
And being so - the absent are the dead,
Who haunt us from tranquillity, and spread
A dreary shroud around us, and invest
With sad remembrances our hours of rest.
The absent are the dead - for they are cold,
And ne'er can be what once we did behold;
And they are changed, and cheerless...

Qu'est la mort? une quiétude du coeur?
Le tout dont nous ne sommes qu'une part?
La vie n'est que vision - ce que je vois
Parmi tout ce qui vit, seul vit pour moi,
Et par cela - les absents sont les morts,
Qui hantent notre paix, et qui déploient
Un linceul morne sur nous, revêtant
De tristes souvenirs notre repos.
Les absents sont les morts - car ils sont froids,
Ne sont plus ceux une fois entrevus;
Et ils sont changés, las...
A fragment (Diodati 1816)
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"L'espoir, la peur, les soins jaloux,
L'ardente souffrance et la force
De l'amour, guère n'en partage
Plus que la chaîne."
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Clair soit le havre de ton âme !

Clair soit le havre de ton âme !
Nul esprit plus cher que le tien
Ne jaillit de son mortel frein
Dans les orbes saints, pour briller.

Ci-bas tu ne fus que divine,
Comme sera toujours ton âme ;
Que notre chagrin ne se plaigne,
Lorsqu'il sait ton Dieu avec toi.

Légère soit l'herbe à ta tombe !
Et sa verdure d'émeraude;
Que ne plane ombre des Ténèbres
Sur ce qui te rappelle à nous.

Qu'arbre toujours vert, jeunes fleurs,
Du lit de ton repos jaillissent :
Mais n'y voyons cyprès ni ifs ;
Pourquoi, aux saints, donner des pleurs?
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"The hope, the fear, the jealous care,
The exalted portion of the pain
And power of love, I cannot share,
But wear the chain."
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" 'Tis time this heart should be unmoved,
Since others it has ceased to move :
Yet, though I cannot be beloved,
Still let me love ! "
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Seconde Sonnet à Genevra

Ta joue est pâle de pensée, non de la peine,

Tant belle ainsi, que si la Joie allait emplir

Sa blanche rose du rouge vif, le désir

De mon cœur voudrait au loin cette ardeur trop pleine :

N’aveuglent tes yeux au bleu profond – quand ils viennent

Se poser dessus eux, les yeux les plus durs pleurent ;

Et dans les miens, c’est la faiblesse qui affleure,

Douce, l’ultime eau plue de l’arcade aérienne.

A travers la chute de tes noirs liens ténus,

L’âme de la mélancolique Gentillesse

Brille comme un ange qui descende des nues,

Dessus toute peine, plaignant toute détresse :

Par telle majesté à la douceur venue,

Je te vénère plus, mais de t’aimer ne cesse.
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Epistle to Augusta XVI
For thee, my own sweet sister, in thy heart
I know myself secure, as thou in mine;
We were and are - I am, even as thou art -
Beings who ne'er each other can resign;
It is the same, together or apart,
From life's commencement to its slow decline
We are entwined - let death come slow or fast
The tie which bound the first endures the last!

Pour toin douce soeur mienne, dans ton coeur,
Je me sais sûr, comme toi dans le mien;
Nous fûmes, nous sommes, je suis comme tu es -
Des êtres ne pouvant s'abandonner;
Et c'est ainsi, ensemble ou séparés,
De l'aube de la vie au lent déclin
Enlacés. - Vienne la mort lente ou prompte,
Toujours le lien premier sera le lien ultime!
(Diodati 1816)
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