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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
[N.B. Dans le roman, il est question de Phyllis Nirdlinger et de Walter Huff, noms que j'emploierai ici. La quatrième de couverture reprend peut-être les noms employés dans le film ?]

Dès les premières lignes de ce court roman publié en 1937, un effet de prolepse nous fait comprendre que les choses n'ont pas tourné comme prévu pour le narrateur, Walter Huff, agent d'assurances doué et zélé. C'est en démarchant monsieur Nirdlinger que Walter tombe sous le charme troublant de Phyllis, sa femme et qu'il comprend que celle-ci veut se débarrasser de son mari. Et comme nul n'est meilleur pour assurer tous les risques qu'un agent d'assurances hors-pair, Huff dresse un plan parfait pour assassiner le mari encombrant et toucher une substantielle prime d'assurance avec la veuve. On se croirait dans la série policière « Crimes parfaits » où le criminel croit n'avoir négligé aucun détail et où un enquêteur au flair aiguisé démonte le « crime parfait » et démasque le coupable. Pas de policier ici mais les soupçons – attendus – d'un haut responsable de la compagnie d'assurances et un troublant jeu de dupes : qui est le manipulateur réel ? qui tire vraiment les ficelles ? à qui se fier derrière des apparences qui se révèlent trompeuses ? quelles sombres passions oeuvrent au coeur des protagonistes ?

Autant de questions qui trouveront – ou non – leurs réponses au terme d'un roman à la construction impeccable, à l'écriture précise, aussi froide que le coeur de ses personnages principaux, et qui se permet une fin aux allures fantastiques. La couverture de ce Totem me paraît d'ailleurs très bien choisie ! le livre a été adapté au cinéma par Billy Wilder, avec Barbara Stanwyck et Fred McMurray. James M. Caine est également l'auteur de le facteur sonne toujours deux fois, également transposé au cinéma.
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C'est un livre qui, avec ses 150 pages, se lit très vite.
Pourtant si nombre de chroniques que j'ai lu portent aux nues ce roman, qui rappelons le a fait l'objet d'une adaptation ciné, je n'ai pas spécialement adhéré à cette lecture.

Certes il y a une intrigue mais sans réel rythme, et rien ne m'a semblé original.

Quand il y a pléthore de personnages on a tendance à se perdre, mais quand il n'y en a que deux ça fait rengaine.

Et puis, l'histoire du beau gars, de la femme fatale et vénale, du mari en trop et du fric à gogo, c'est très cliché.

Je comprends qu'à la sortie du bouquin il ait pu faire scandale, mais 1935 c'est une autre époque.
Je comprends que l'auteur ait pu bouleverser le monde littéraire avec cette oeuvre, mais relire de texte 87 ans plus tard n'a plus le même effet "waouh", enfin ... sur moi en tout cas !
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Une histoire un peu datée, d'argent, d'adultère et de meurtre. L'écriture est surannée. C'est cependant un bon moment de lecture malgré une histoire un peu abracadabrante. En effet, du fait des multiples rebondissements, je m'y suis un peu perdue et n'ai sans doute pas bien compris la fin...
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Un bon roman policier dont l'histoire est bien construite avec de l'audace et de la manipulation. Dès le début on connaît le coupable mais c'est toute la construction qui est intéressante avec de nombreux rebondissements. Par contre, je n'ai pas apprécié la fin qui est un véritable imbroglio. Mais dans la postface de François Guérif, l'auteur James M.Cain dit ne pas avoir suffisamment travaillé cette fin. "Ces vingt dernières pages me rendent malade". C'est tout dire !
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3 nouvelles, qui ont toutes le même thème: ce qu,un homme est prêt à faire pour l,amour d'une femme. Peut-il aller jusqu'à tuer? C'est ce qui arrive dans ces 3 histoires. J'ai aimé mais le fait d'être regroupées dans le même livre m,a semblé redondant.
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De retour des vacances, dont j'ai profité, participant à l'activité de Brize, pour nettoyer ma PAL de deux pavés (un résultat sans doute modeste, mais mes vacances ont été très actives...), j'ai voulu souffler un peu en m'offrant un interlude de simplicité et de brièveté... Et ce titre noté chez Nathalie il y a quelques semaines, resserré sur une intrigue qui ne s'embarrasse guère de digressions, s'y prêtait à merveille.

Walter est un agent d'assurances expérimenté et compétent. A l'occasion d'une visite de routine chez un client dans le cadre d'un renouvellement de contrat, il tombe sous le charme de sa femme Phyllis, une blonde plantureuse et peu farouche, qui lui fait explicitement comprendre qu'elle cherche à se débarrasser de son époux, non sans avoir préalablement souscrit une juteuse assurance vie... Walter est l'homme de la situation : sa connaissance des ruses des clients, comme celle des méthodes d'enquêtes des compagnies, lui permettent de concocter le crime parfait... et la perspective d'un enrichissement rapide, ajoutée aux charmes de Phyllis, le convainquent facilement de devenir son complice.

C'est lui qui relate a posteriori, sans auto complaisance et sans remords explicite non plus, la succession d'événements qui, ainsi que nous le laisse deviner le sentiment d'inéluctabilité qu'inspire sa lucidité un peu amère, nous mène vers une issue tragique. Et le lecteur est ferré, par l'efficacité du récit, ses rebondissements, et par ce qu'elle révèle peu à peu de son héroïne vénéneuse et machiavélique.

Une lecture qui a par conséquent parfaitement répondu à mes attentes du moment, mais qui ne me laissera sans doute pas un souvenir impérissable, en raison du caractère un peu expéditif de l'intrigue.
Lien : https://bookin-ingannmic.blo..
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D'abord paru en 1983 puis en 2003 en Folio Policier, épuisé par la suite, j'peux te jurer que t'es content d'avoir des éditeurs qui déterrent des trésors comme ça minou !

Du roman noir comme t'en as rarement lu. Ou p'tête pas, mais comme il a été écrit en 1944, et sous forme de feuilleton la première fois, tu peux te dire que sans lui on aurait pas eu toutes les histoires de magouilles que t'as pu lire ou voir au cinoche (et moi j'ai pensé à Sexcrimes tout du long).

Roman noir, pas polar, ni thriller. L'Homme dans tout ce qu'il a de plus cupide, la course au fric, aux magouilles intelligentes que génèrent le meurtre et la trahison. Mais pas que.

Crois-moi si t'as aucune idée de comment fonctionne une compagnie d'assurance vie, c'est pas de lire ça qui va te donner envie d'y souscrire.

Walter, c'est lui qui raconte l'histoire. En fait il raconte comment tout a commencé, aidé d'articles de presse sous une forme que j'peux pas te dire sinon j'te nique la suite de l'histoire.

T'en vas pas tu vas en avoir pour ton billet ! Il raconte surtout comment lui, agent d'assurance, est rentré en contact avec Phyllis, après avoir voulu souscrire une assurance vie au mari de cette dernière.
Le plan classique. Ils tombent morgane (en deux-deux, ça rigole pas dans les années 40, tu sens le côté Hollywood derrière quand même pour romancer la sauce), établissent un plan pour se débarrasser du mari, tissent leur grosse toile en béton afin d'y attirer la proie et.

Et là y'a tout qui se barre en sucette. Tu sais plus à qui tu peux faire confiance, les personnages interviennent au poil (mais sans se foutre de notre gueule) afin de foutre un bordel monstre dans le plan établi.

C'est ça que j'ai kiffé, cette noirceur holywoodienne, exactement comme le plan que montent Neve Campbell, Denise Richards, Matt Dillon, Kevin Bacon et Bill Murray dans ce fameux Sexcrimes (il a mal vieilli mais ça reste un gros kiff du début des années 2000 pour moi, si t'as envie de te faire plez, fonce !).

S'il te faut encore de l'argument pour te convaincre j'te balance une réplique qui donne le ton :

«J'ai su alors ce que j'avais fait. J'avais tué un homme. J'avais tué un homme pour obtenir une femme. Je m'étais mis en son pouvoir, de sorte qu'il y avait une personne au monde qui, si elle me pointait du doigt, causerait ma mort. J'avais fait tout ça pour elle, et je ne voulais plus jamais la revoir aussi longtemps que je vivrais. C'est tout ce qu'il faut, une goutte de peur, pour tourner l'amour en haine.».

Si t'es un vrai dur à cuire et que t'as encore besoin d'autres atouts, sache que la postface est signée par François Guérif qui te donne un petit cours sur feu James M. Cain (j'vais pouvoir m'asseoir sur une dédicace mon pauvre minou). le mec a donné le Facteur sonne toujours deux fois, si t'es câlé niveau cinoche ça doit forcément te dire quelque chose (fais gaffe, si t'es né comme moi dans les 80's, confonds pas avec le téléphone sonne toujours deux fois, qui a du faire rire une ou deux fois un dimanche soir d'un mois de novembre, avec les Inconnus dans les rôles principaux).

Dernier argument mais non pas des moindres, si t'as lu tout Camus (le mec sans qui Killing an Arab de The Cure n'aurait pas vu le jour au top50), sache qu'il s'est inspiré de ce roman pour écrire l'Étranger. Sisi. Ça t'en dit long sur la qualité d'écriture ET du scénar' !

Des romans noirs comme ça je pourrai m'en becter un par jour tellement c'est bonnard !
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Un roman noir qui m'a un peu déçu. Même si la construction du récit est intéressante, l'intrigue se déroule trop vite.
On a notamment du mal à comprendre les motivations du personnage principal. Par ailleurs la fin du roman m'a paru précipitée et m'a laissée perplexe.
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