AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,7

sur 316 notes
La première chose qui me vient à l'esprit pour cet avis c'est : "mais qu'est ce que j'ai lu ??"

Le roman est assez court, même pas 200 pages, alors j'ai eu le courage de le terminer mais je ne suis vraiment pas une adepte de la plume de l'auteur... Il utilise un langage très familier à la limite du vulgaire autant dans les dialogues que dans la narration ce qui m'a beaucoup dérangée. En général, j'aime les plumes fluides, les belles tournures de phrases... Je n'étais tout simplement pas le type de lecteur pour cette histoire.

Au niveau de l'intrigue je me pose encore cette même question : " mais qu'est ce que j'ai lu ???" Vraiment ! Il paraît que c'est un "thriller érotique", mais j'ai trouvé les scènes juste vulgaires et dérangeantes. A vrai dire je ne m'attendais à rien en lisant ce livre, mais je dois dire que j'ai trouvé beaucoup de choses invraisemblables. Notamment la rencontre du protagoniste avec une femme qui élève des "gros chats", je cite, (puma, panthère,...) et qui lui propose de partir avec elle en capturer d'autres ??? En seulement 3/4 pages, l'auteur m'a perdue totalement. J'ai trouvé l'histoire complètement absurde. Mais encore une fois, je pense être passée complètement à côté du livre. Je mets la note de 1,75/5, ce qui est très moyen !
Commenter  J’apprécie          41
Je n'avais aucune connaissance sur l'auteur ou même sur les adaptations cinématographique. J'y suis allée tête baissé et la lecture est super fluide, même si certain dialogue font un peu "vieu far west". le personnage de Franck fini par être attachant et la fin est un réel dénouement. Cela sauve l'ensemble du récit qui est pour ma part n'est pas très accrocheur.
Commenter  J’apprécie          00
Le polar "Le facteur sonne toujours deux fois" (1934) de l'écrivain américain James M. Caïn est le chef-d'oeuvre de ce Maître du Roman Noir des années 30. Simple et efficace, il reste gravé dans nos mémoires.
En effet, après avoir enseigné les mathématiques, James M. Caïn écrit et publie sa première nouvelle à l'âge de 42 ans. Directeur du "The New-Yorker" et scénariste pour le cinéma, il devient donc une figure incontournable du Roman Noir et verra beaucoup de ses oeuvres adaptées au cinéma. Dont "Le facteur" deux fois. Voire trois si l'on compte la version de Visconti.
Ce roman évoque la Passion destructrice qui mène au meurtre pour le couple Chambers/Cora, un vagabond, marginal de la société américaine et l'épouse d'un restaurateur grec, dans le fin fond de Los Angeles.
Les thèmes de la Fatalité, du Sexe, de la Passion et de la Femme Fatale se mêlent dans ce passage : « J'étais étendu sur elle. Nous nous regardions dans les yeux. Nous étions serrés l'un contre l'autre, essayant d'être plus unis encore. L'enfer aurait pu s'ouvrir devant moi alors, je n'en aurais pas bougé. Il fallait que je l'aie, même si on devait me pendre pour cela. Je l'ai eue. »
En mois d'une page et dès le premier chapitre, tout est joué. Ainsi dès le chapitre 2 : « Dès maintenant, nous étions liés, elle et moi. »
Entre « le beau vagabond » et celle qui chercha à être actrice sans y réussir, le pacte était lié. Jusqu'au retournement de situation. Et le chat portant malheur.
S'adorant, se détestant, faisant la paix ou cherchant à tuer l'autre, lui aura « le démon en lui » et elle « voulait quelque chose » qu'elle désirait. Jusqu'à la mort.
Un couple d'amants passionnés et fatal qui aura la chance de s'être trouvés et avoir essayé de vivre ensemble, malgré la Vie.
A lire et relire absolument. Et à voir les différentes versions cinématographiques avec Lana Turner ou Jessica Lange !!!!!!
Commenter  J’apprécie          20
Il est devenu écrivain sur un coup de tête. Et dès son premier roman, les planètes se sont courtoisement alignées. D'aucuns y verraient un coup de chance, James M. Cain savait où était sa place. Son histoire ressemble un peu à celle d'un voyageur itinérant, passant d'un travail à un autre (qu'il jugea "insignifiants"). Les mots l'attirent, de même que les évènements ponctuant la vie de ses semblables. Il trouve son style lors d'une escapade en Californie début des années 30, et décide de le faire jaillir de la bouche de son personnage. Un langage limpide, ramassé voire turbulent. le tempo idéal pour sonder un anti-héros vagabond, sans attache ni objectif. le Facteur sonne toujours deux fois est aujourd'hui considéré au même titre que les écrits signés Hammett ou Chandler, pourtant Cain ne se reconnait pas réellement dans le polar ou le hard-boiled. Si on passe outre les similarités dans l'écriture, l'auteur se voyait plutôt comme un romantique. La passion est effectivement au coeur de cette histoire, mais comme le reste elle est insolite...et partiellement vraie. Librement inspiré du procès de Ruth Brown Snyder et son amant Henry Judd Gray pour le meurtre du mari Albert Snyder en 1927, l'intrigue s'attache essentiellement à décrire l'amour destructeur entre Frank et Cora. Deux caractères dissemblables, une incertitude croissante quant à leurs sentiments et l'issue de cette machination censée les libérer. le livre s'accompagne d'une bonne dose de cynisme, personnifié avec l'avocat Katz (lointain parent de Saul Goodman). Néanmoins, Cain ne va pas ménager le petit couple toxique. Les quelques 200 pages s'envoient d'une seule traite. Si la traduction française mériterait bien deux-trois révisions, la tension et le plaisir sont comparables à une aventure sans lendemain. Pour le romancier, ce ne sera pourtant qu'un glorieux point de départ vers une carrière des plus solides (Mildred Pierce, Assurance sur la mort).
Commenter  J’apprécie          00

Voilà un très court polar, que je n'avais jamais lu, et que je connaissais seulement pour en avoir vu l'adaptation magistrale au cinéma par le réalisateur Bob Rafelson (avec Jessica Lange et Jack Nicholson). Ce roman a d'indéniables qualités d'efficacité, de rapidité, de suspense. James M Cain va droit au but et le lecteur est souvent surpris par des rebondissements totalement inattendus. L'auteur ne s'embarrasse pas d'analyses psychologiques. Il met en scène un jeune couple, deux personnages très atypiques, aussi amoureux l'un de l'autre que cyniques et imprévisibles. Difficile de s'attacher à eux, car nous ne savons rien de leur histoire ou de leurs motivations, pas plus que nous ne connaissons leurs rêves et leurs projets. le lecteur est comme un voyeur, qui regarde par le trou de la serrure des personnages dont les actes le révulsent, sans pouvoir rien faire, et sans pouvoir non plus les laisser tomber… car il a bien envie de savoir où tout cela va les mener ! Ce que je ne vous dirai pas, bien sûr, car cela vaut la peine d'aller se faire par soi-même une idée de ce drôle de roman.
Commenter  J’apprécie          60
J'ai passé un très agréable moment avec ce roman. Une écriture sans fioriture, sans volonté d'effet littéraire autre que celui de retranscrire la langue âpre de son narrateur principal, mais une écriture très rythmée, très directe : vous êtes en prise tout de suite, il n'y a pas de phase de transition ou d'adaptation. Une écriture coup de poing, en somme. Vous n'y trouverez pas de ces belles phrases qu'on a envie de noter et de retenir tout bas dans un coin de sa tête.

Cependant, l'auteur, James Cain, n'a pas que son type d'écriture à offrir au lecteur : il nous sert également une construction très élaborée où, comme le titre l'indique, tout semble dédoublé : 2 tentatives de meurtres, 2 femmes, 2 fuites du personnage principal, 2 accidents de voiture, 2 chats, 2 procès, 2 rencontres avec l'assistant de l'avocat, 2 engagements du héros dans la station-service, les Chênes-jumeaux, etc.

Pourquoi deux ? Qu'est-ce que cela a à voir avec ce qui semble être le propos véritable de ce roman ? Ça, ce n'est pas clairement spécifié dans l'ouvrage et ce sera donc à chacun d'y apporter, si possible, une réponse propre. Voilà quelque chose qui m'intéresse bigrement. Au départ on croit avoir un polar entre les mains, et puis, en fin de compte, on réalise qu'on a peut-être beaucoup plus : tout dépendra de nous et de ce que nous voudrons bien injecter dans la réflexion autour de cet ouvrage.

Alors vous vous doutez bien que ce que je vais écrire à présent n'engage absolument que moi. Il s'agit de mon propre ressenti, de ma propre interprétation, et, bien malin celui ou celle qui pourrait se targuer d'avoir compris absolument le sens de ce que l'auteur à voulu nous dire. D'ailleurs a-t-il spécifiquement cherché à nous dire quelque chose ? Rien n'est moins sûr, mais je vois là la marque des grands romans, la trempe de ceux qui dépassent parfois le projet littéraire de leur auteur.

Eh bien je crois que le Facteur sonne toujours deux fois s'inscrit dans cette catégorie. On peut le lire comme un polar, comme un roman noir, mais aussi comme une réflexion tout autre sur la dualité qui nous habite tous. Et là, on n'est peut-être plus si éloigné d'un écrivain aux 3/4 philosophe tel que Milan Kundera. Sommes-nous réellement nous lorsque nous agissons ? Ne sommes-nous pas constamment la combinaison de deux pulsions contradictoires qui se déchirent en nous aux moments des choix cruciaux de notre existence ?

Car il me semble là, le vrai sens de ce bouquin : on se questionne, on tergiverse, on échafaude, on croit que c'est la seule chose à faire et puis on fait la chose. Alors la chose en question se déroule, pas toujours — pas souvent même — comme on l'avait voulue, et le petit bout de nous même qui avait perdu la bataille lors de la prise de décision repointe subitement le bout de son nez et nous crie dans le moelleux, à l'intérieur de nous même : « Tu vois bien, fallait pas faire ça ! Je te l'avais dit et t'as pas voulu écouter… »

Ou bien alors tout se déroule exactement comme on l'avait prévu mais un blocage en nous apparaît, un engrenage se grippe, un bout de nous même s'insurge. On était bien certaine d'avoir le cran requis et puis voilà qu'au moment de vérité, on se rend compte qu'on ne peut pas, on a un pieu dans l'estomac, un pli qui se forme dans le cerveau, subitement un coup de blizzard dans le dos et sur les tempes : on n'y arrive pas, on n'y arrive plus… et cet étau qui nous serre la carcasse…, si fort que c'en devient insupportable…

Alors, devant le fait accompli, on apprend un peu du secret serti en nous même ; on connaît maintenant un petit bout supplémentaire du nous même qu'on ne connaît jamais tout à fait. On fait connaissance ; on se dit : « Tiens ! t'étais là, toi ? Je t'avais jamais remarqué. Bah… enchantée. Faute de mieux, faute de pouvoir faire sans, on va devoir faire avec, ensemble quoi, que ça nous plaise ou non… » Je crois bien qu'on passe en réalité notre vie à apprendre à nous connaître, à nous déchiffrer nous-mêmes de l'intérieur. Et je ne vous parle même pas de la gageure d'apprendre à connaître et déchiffrer les autres…

Voilà, en très gros, en très schématique, l'impression que ce roman a suscité chez moi. Plein d'autres personnes vous diraient probablement tout autre chose à son propos, et c'est là encore la marque des grands romans, d'être d'une richesse d'interprétation telle que nulle lecture ne se ressemble tout à fait en fonction du lecteur ou de la lectrice qui l'entreprend.

L'histoire commence dans un camion qui remonte la Californie en venant du Mexique au début des années 1930. Franck Chambers, un resquilleur qui s'est glissé sous la bâche du véhicule, s'en fait sortir manu militari sitôt que les conducteurs aperçoivent son pied endormi lors d'une halte dans une taverne quelconque, dite " des Chênes-jumeaux ", genre de station-service sise dans un bled quelconque, quelque part sur la grand' route qui griffe la Californie du nord au sud.

Franck Chambers se retrouve là, sans le sou, sans programme et sans perspective. le patron de la baraque, un Grec nommé Nick Papadakis, lui demande si par hasard il n'aurait pas des connaissances en mécanique car il aurait furieusement besoin d'un mécano. Chambers, précisément, trifouille des moteurs et des boîtes de vitesse depuis l'enfance, à croire qu'on lui faisait ses bains à l'huile de vidange.

Une minute et une poignée de main plus tard, Franck est embauché. Nick l'invite dans la taverne et lui présente sa femme, Cora. Entre elle et lui, dès le premier regard, un courant électrique circule et…

… et la suite ce n'est sûrement pas à moi de vous la raconter. Sachez enfin que c'est un ouvrage que j'ai trouvé remarquable tout pendant que l'auteur semblait vouloir s'affranchir des règles de la morale, c'est-à-dire, grosso modo, jusqu'à l'avant-dernier chapitre. le dernier chapitre était sans doute, en ce qui me concerne, le chapitre de trop, celui où l'auteur essaie à toute force de nous faire croire qu'il se soucie des bienséances.

Pour moi, c'est dommage, d'où mon petit bout d'étoile que je lui retire sur la ligne d'arrivée. Mais je vous invite vivement à consulter d'autres avis à propos de cette oeuvre pour vous en faire une meilleure opinion et, pourquoi pas, de la lire, tout simplement, ce qui reste la meilleure chose à faire pour savoir quoi penser d'un livre.

Car souvenez-vous, chers facteurs, et plutôt deux fois qu'une, ceci n'est qu'un avis, un sur des milliards, c'est-à-dire, pas grand-chose.
Commenter  J’apprécie          1535
Je lis comme je partage un bout de route avec des personnages que je ne n'aurais sans doute jamais rencontrés autrement. Je viens de faire la connaissance de Cora et Frank, deux amants épris de liberté, appâtés par l'argent et sans scrupules pour arriver à leurs fins. Elle, la tête pensante, déterminée et ambitieuse. Lui, son bras armé, vivant au jour le jour, d'autant plus dangereux qu'il agit sans réfléchir, uniquement guidé par ses pulsions.
Écrit en 1934, « le facteur sonne toujours deux fois » de James M. Cain a été un roman sulfureux pour ses scènes de violence et de sexe.
Je ne regrette pas d'avoir lu ce grand classique du genre pour ma culture littéraire, mais j'ai pris peu de plaisir à voyager aux côtés de ces deux lascars. C'est un polar sans suspens sous la forme d'une confession : entre autres, les aveux circonstanciés de Frank pour le meurtre du mari gênant. Me reste l'ambiance d'antan d'une certaine Amérique et les paysages californiens où languissent des gargotes éclairées au néon.
Il m'a donné envie de revoir « Bagdad café ». Certes, rien à voir avec le schmilblick.
Commenter  J’apprécie          20
Ecriture et littérature à l'os, directe. Aucune fioriture, aucun ornement. Directe et à l'os, mais pas particulièrement sanglante, vous n'y trouverez pas un flot permanent d'hémoglobine. C'est relativement soft dans la brutalité, mais c'est une série de coups qui petit à petit tuent.
Spoiler : Il n'y a pas de facteur.
Je le répète : il n'y a pas de facteur.
S'il y a un certain humour grinçant, je le trouve assez limité, pas ouf, pas guedin.
Je crois que j'en suis à un stade où j'ai trop lu, je me sens blasé, un tel livre ne m'émoustille pas tellement, pas suffisamment. J'envie ceux qui le ressentent avec toute la vigueur qu'il peut contenir et avec les émotions qui vont avec.
Moi pas.
Pas trop.
Pas assez.
Plus assez.
Commenter  J’apprécie          70
Deux amants qui complotent pour tuer le mari, mais tout ne se passe pas comme prévu. Les actes, leurs conséquences, le tout écrit par l'amant. L'histoire est bien construite, on va à l'essentiel sans détour, c'était une lecture plaisante que je recommande
Commenter  J’apprécie          20
Le facteur sonne toujours deux fois ? Tout le monde connait ce titre qui - profitons-en pour le rappeler - n'a qu'un rapport totalement lointain avec l'intrigue du roman.

La plupart des gens ont vu au moins une fois dans leur vie une des deux grandes adaptation du bouquin de James M. Cain au cinéma; soit la version de 1946 avec Lana Turner, soit celle de 1981 avec Jessica Lange (et Jack Nicholson).

Mais le livre est finalement resté dans les rayons des amateurs purs de polar "à l'ancienne". Dommage, car ce petit condensé de cynisme et de sensualité mérite le détour pour être lu par le grand public !

Le facteur est le premier roman de l'auteur, écrit en 1934.

De par son ambiance, son style, et la gestion des personnages et des évènements, il est très marqué par cette époque et pourra paraître, pour certains, comme un peu daté. Et je pense qu'il doit être lu comme cela : un des romans fondateurs du genre Policier, dont s'inspireront dans les décennies suivantes des cohortes d'auteurs !

Récit sec comme un coup de trique sur le crâne, le petit opuscule (150 pages tout mouillé) déroule un récit à la première personne.

Le narrateur - celui qui va tomber amoureux d'une pétroleuse en plein désert et qui va tenter de tuer son mari pour vivre un parfait amour tranquille - raconte, presque comme dans un procès-verbal de police, les évènements qui vont conduire aux drames (au pluriel !).

Les dialogues fusent, réduits aux phrases essentiels.

Entre évènements prévisibles et coups de théâtre, l'action ne cesse pas une seconde. Brut de chez brut, noir de chez noir : le facteur est le prototype du roman noir !

[Lire la suite de ma critique sur mon site le Tourne Page]
Lien : https://www.letournepage.com..
Commenter  J’apprécie          30




Lecteurs (836) Voir plus



Quiz Voir plus

Mildred Pierce, roman de James M. Cain

"Mildred Pierce" est-il paru avant ou après l'autre succès de James M. Cain, "Le facteur sonne toujours deux fois" ?

Avant
Après

10 questions
12 lecteurs ont répondu
Thème : Mildred Pierce de James M. CainCréer un quiz sur ce livre

{* *}