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J'avais lu il y a deux ans Haïku du même auteur.
Je suis donc la personne idéale pour répondre à la question :
« Faut-il avoir lu Haïku avant de lire Munera ? »
Non — ce n'est pas nécessaire. L'intrigue de l'un ne se fond pas dans le suivant ce sont deux histoires distinctes.
Oui — vous manquez un excellent polar ! Ce serait dommage. Et vous connaitrez l'histoire, la personnalité des personnages les plus importants de cette histoire-ci.

Ne trouvez-vous pas qu'il y a un manque de séries, de films policiers français ayant de l'ambition, des personnages solides, une action dans le monde entier… ?
Vous pouvez vous rabattre sur Jason Bourne ou autre. Mais j'ai mieux : Munera

Vous serez un peu perdu au début : les personnages sont multiples, les lieux aussi.
Comme pour Haïku, la scène est mondiale dans des lieux judicieusement choisis par l'auteur.

Ce roman est une partie de chasse mondiale. Les rôles de proies et chasseurs s'inversent, se retournent.
Mais quelle partie de chasse ?
Celle du capitaine Raphaël Larcher et du commandant Ugo Lucchi qui vont croiser le chemin d'organisateurs de jeux du cirque modernes. Organisateurs portés par une idéologie que je vous laisse découvrir.
Je peux vous dire que les thèmes sont multiples et s'insèrent parfaitement dans notre époque.

Je retrouve avec Munera la plume d'Éric qui n'a pas sa pareille pour mêler musique classique, opéra, littérature et combats (en plus d'une enquête prenante).
Le mélange vous semble improbable ? Il semble que « combats » soit l'intrus de la liste n'est-ce pas ?
Et bien non. Les combats sont plutôt des ballets parfois mortels, très souvent dangereux et toujours bien écrits.
Les situations sont à la fois incroyables et crédibles tout comme les réactions des protagonistes

En conclusion

C'est donc un sombre polar contemporain bien dosé en suspens, en actions, en décors, en personnages, en opéra et en citation latine.
Le tout lié par un style qui donne une cohérence que l'on ne pourrait pas trouver sans la plume d'Éric Calatraba.

Lisez « Haïku » ET « Munera »

Merci aux Éditions du Caïman et à Babelio pour le roman !
Lien : https://post-tenebras-lire.n..
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"Munera" ou les jeux du cirque version motorisée...
Dans une construction habile et parfaitement maîtrisée, l'auteur nous emmène aux quatre coins du monde, au cœur des agissements de la famille Strandberg, magnats de l'industrie minière et dignes descendants des Vikings.
Des locutions latines, comme des jalons que les Strandberg sèment sur leur chemin, ouvrent les différents volets du récit. Chaque expression incite au combat sans merci, à la souffrance, à la mort , autant de devises pour ces conquérants sans état d'âme que sont les Strandberg ... du moins ceux qui restent, car la famille est loin d'être unie !
Une apologie de la violence ? Non, en contrepoint, on peut admirer des passages sur la splendide nature canadienne, le Grand Nord, la civilisation indienne, aux valeurs ancestrales, plus que jamais en péril, les grands espaces australiens, l'Amazonie et les favelas ... là où plane la mondialisation dans ce qu'elle offre de plus menaçant.
Il faudra l'habileté de nos deux "Zorro" niçois, au caractère bien trempé et à la musculature soigneusement entretenue, pour démanteler, au péril de leur vie, cette toile d'araignée funeste tissée par les Strandberg.
Des aventures pas si loin de la réalité... Un polar vraiment original, qui vous tient en haleine jusqu'au bout. L'univers d'Eric Calatraba, qui plonge à la fois dans les films d'arts martiaux, la musique classique et les maximes de Nietzsche est assez fascinant.
Merci à Masse Critique et aux Éditions du Caïman pour ces heures de lecture passionnante.
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Déjà "Haïku" emmenait le lecteur dans un monde de violence et d'arts martiaux, domaines qui ne me tentent pas normalement. Mais je m'y suis sentie à l'aise parce que j'ai appris beaucoup de choses, découvert des milieux que je n'avais même pas imaginés et parce que la violence était bien dosée.
En parallèle, les policiers semblent juste "normaux", même s'ils ont de fortes personnalités et des vies un peu spéciales.
En résumé, là encore on voit des combattants rudes et violents s'affronter, mais cela ne fait pas toute l'histoire, c'est entrecoupé de découvertes de lieux et de coutumes, et l'histoire est bien ficelée.
J'ai tourné les pages sans m'en apercevoir et je sors de ce deuxième opus encore plus convaincue par Éric Calatraba, un auteur à découvrir.
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Le combat et la traque !
Deux thèmes que j'apprécie dans la littérature noire.
En histoire, les munera (singulier : munus) sont des combats de gladiateurs de la Rome antique.
Le point de départ de Munera repose sur une affaire des plus singulières: un cadavre mutilé est repêché dans un sac contenant plusieurs animaux. le capitaine Raphaël Larcher et le commandant Ugo Lucchi vont devoir enquêter et lever toutes les pierres pour trouver un semblant de piste. Dans le même temps, aux quatre coins de la planète, des combats mortels de gladiateurs et des chasses à l'homme sont organisés par et pour une caste de privilégiés et diffusés sur le darknet. Les affaires semblent liées par un fil ténu. Pendant que le capitaine Larcher, expert en arts martiaux, va s'infiltrer au sein de ces fightclubs clandestins à l'issue fatale, le commandant Lucchi va s'intéresser de près à ces chasseurs d'hommes et renouer avec son passé de béret vert. Tuer ou courir pour survivre sera la seule règle.
Après l'excellent polar Haïku, Eric Calatraba récidive avec Munera et me confirme son talent d'écrivain. Si je devais vous donner envie de lire cet auteur, je vous donnerai trois arguments. Premièrement, je vous expliquerai que cet auteur possède un véritable talent pour mettre en scène la violence et les affrontements mortels. J'avais déjà noté cette qualité dans son précédent opus Haïku avec ses chorégraphies de combats si justes et calibrées. Je vous exposerai ensuite que cet auteur fait partie de ceux (très rares) capables d'orchestrer une intrigue avec intelligence en alternant plusieurs fils narratifs s'enchaînant à plein régime (pas deux, avec une intrigue principale et secondaire mais bien plusieurs !).
Enfin, je vous convaincrai (j'espère) en vous disant comme troisième argument que le style Calatraba est immédiatement reconnaissable en ce sens que son écriture se balade sereinement entre une brutalité féroce pour ses scènes d'action et un raffinement poétique dans ses descriptions de la nature sauvage entourant ces chasses à l'homme. Les références latines et les morceaux d'opéra donnent une belle intensité à ce roman noir brillant et sont définitivement la patte de cet auteur qui en a sous le pied et qui devrait se faire un joli nom dans le roman noir.
Bref, je vous conseille de découvrir Eric Calatraba et ses deux magnifiques romans noirs : Haïku et Munera.🤓
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Bonjour mes Lecteurs,

Voici pour vous aujourd'hui, en service presse, le dernier né d'Eric Calatraba : "Munera" qui paraîtra le 22 octobre aux Editions du Caïman.

Merci infiniment à l'éditeur de sa confiance ! 

Et oui, mes chers lecteurs, je vous annonce là un gros coup de coeur ! 

L'époque des Gladiateurs romains, valeureux guerriers combattants, puissants, sachant manier les armes mieux que personne, refont surface à travers le monde dans des affrontements à mort.

Parmi les combattants, des hommes qui n'ont plus rien à perdre sont engagés dans un combat où la seule issue est soit la gagne soit la mort.

Dans les deux cas, ce n'est juste que pour la gloire, pour l'exploit, à la seule fin de distraire des inconnus qui parient sur eux via le Dark Web.

A Nice, Un cadavre est repêché dans un sac contenant des animaux, le point de départ de cette enquête aux multiples ramifications que le capitaine Raphaël Larcher et le commandant Ugo Lucchi vont devoir résoudre, en lien direct avec ces combats clandestins, impliquant également des disparitions d'Indiens, d'assassinats en Afrique et en Asie, en passant par les favelas de Rio jusqu'au confins du cercle polaire, où à travers le monde une chasse à l'homme est lancée. 

Qui sera alors le chasseur et le gibier ? Qui poursuit réellement l'autre ? Qui sortira grand vainqueur ? 

Quel suspens ! Quel roman magnifique, à la fois si coloré mais tellement sombre,  je n'ai pas les mots pour qualifier ce polar tellement il m'a subjugué par sa force, par la puissance de son écriture dans lequel transparaissent et se superposent un monde et une culture diversifiés.

J'en viendrais presque à perdre mon latin, celui là même qui ponctue chaque partie importante de citation hautement symbolique pour les grands guerriers de la Rome antique.

J'ai plongé littéralement dès les premières phrases dans cet univers de combattants jetés dans l'arène du spectacle à sensation où mon coeur n'a eu de cesse de battre à l'unisson avec l'histoire.

Cette rivalité qui oppose la clandestinité des combats, cette frénésie du plaisir sadique à voir des hommes se battre jusqu'à ce que mort s'en suive, et les deux policiers qui, dans le cadre de la loi, de leur métier et au gré de leurs investigations professionnelles et personnelles, vont devoir tout tenter pour enrayer la machine à broyer, ne peut donc se conclure que par un final de Munera, titre ô combien significatif ! 

La magnificence du spectacle se retrouve aussi bien dans les combats personnels de chacun des personnages que dans l'exercice de style de l'auteur à nous satisfaire de notre plaisir de lire, que dis-je, de dévorer son roman.

Avec ce polar, Eric nous a fait un beau cadeau des dieux : Des Munera dans laquelle l'ivresse du sang va réveiller les instinct les plus bas et proclamer un autre type de pouvoir absolu...

Je vous le recommande vivement, Très bonne lecture mes lecteurs ! 

Lien : http://lecturechronique2.com
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Nice - le capitaine Raphaël Larcher et son acolyte Ugo Lucchi sont embarqués dans une enquête des plus tordues.
En effet, un cadavre est repêché dans un sac contenant plusieurs animaux.
Pendant ce temps, aux quatre coins du globe, des assassinats hors du commun ont lieu.
Dans le village indien de Old Crow, des hommes disparaissent, en Asie et en Afrique, des syndicalistes de sociétés minières trépassent......
Quel est le lien entre tous ces crimes?

Eric Calatraba a mis la barre très haut avec "Munera", détrônant l'excellent "Haïku".
On y retrouve Larcher, passionné de moto, de musique classique et d'arts martiaux.
Dans cette affaire, il devra se donner corps (c'est le moins que l'on puisse dire) et âme pour dénouer l'écheveau.
Avec une écriture cinématographique, l'auteur vous remémorera certains films dont je tairai le nom pour ne pas déflorer l'histoire.
Une certitude, vous ne risquez pas de vous endormir pendant la lecture tant ce roman noir est percutant et prenant.
Le romancier met en exergue les instincts les plus primitifs de certains protagonistes pour qui une vie n'a aucune valeur si ce n'est une valeur marchande.
Sans oublier des hommes de pouvoir aux loisirs légèrement immoraux ce qui est un euphémisme!
Inutile de palabrer, si vous souhaitez passer un excellent moment, jetez-vous sur ce récit.
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Homo homini lupus est *

Laponie suédoise, Rio, le Canada, l'Australie, la France et d'autres coins du monde…. Au début de son roman, en quelques lignes, l'auteur nous emmène à la rencontre d'hommes. Peu de femmes, des hommes, pas n'importe lesquels d'ailleurs… La plupart essaient de se raccrocher à la vie mais c'est difficile…

Au Canada, il y a Ethan, un ingénieur à qui ses supérieurs demandent de faire accepter un chantier de gazoduc dans le Yukon. le Yukon c'est un territoire du nord-ouest du Canada, sauvage, montagneux et faiblement peuplé. On y trouve des espaces de vêlage protégés pour les caribous et des Inuits qui vivent grâce à eux. C'est de là que vient Ethan et même s'il reste peu en contact avec sa famille et ses amis qui habitent là-bas, est-il prêt à les trahir pour le projet de son entreprise ? Il va retourner sur place, essayer de convaincre ceux qu'il a côtoyés longtemps qu'il faut accepter le progrès, que cet avenir va peut-être les aider…. Va-t-il réussir à les persuader ? Va-t-il se poser des questions sur ce qu'il est devenu ? Un jeune loup dans une faune de techniciens qui ne pensent qu'en terme de rentabilité ? Ou a-t-il encore un lien avec celui qu'il a été ?

Pendant ce temps, en France, un corps est repêché, mutilé, enfermé dans un sac avec des animaux. Un SDF semble avoir vu quelque chose mais quel crédit accorder à ses paroles ? le capitaine Raphaël Larcher et le commandant Ugo Lucchi sont chargés de l'enquête avec leurs collègues. Dès le début, ils sentent que cette histoire n'est pas nette, qu'il va falloir creuser et sans doute se mettre en danger.

Comment lier les quatre coins de la planète, la France et le Canada ? Par un polar exceptionnel écrit par Éric Calatraba. Dans ce genre de romans, on a souvent deux intrigues en parallèle qui finissent par se croiser et alors tout s'éclaire. Mais ici, c'est beaucoup plus subtil. de nombreuses entrées nous entraînent et ce n'est pas survolé. On rentre dans le quotidien, voir l'intimité de ceux dont on fait connaissance, on les croise tout au long des chapitres, on les laisse un temps, on revient vers eux. Au Canada, Ethan se bat contre lui-même, il est retourné sur la terre qui l'a vu naître et il ne sait plus que faire, il est sans cesse tiraillé et a besoin d'un coup de pouce pour se (re) connaître. Les enquêteurs français, eux, sont confrontés à des choix drastiques : en savoir plus sur leurs investigations mais se mettre en danger, prendre des risques … Quelle place donner à leur vie personnelle, à celles qu'ils aiment ? Peut-on séparer famille et boulot ? Tout n'est-il pas étroitement lié ?

Avec de nombreuses références latines, des clins d'oeil musicaux, une écriture magnétique et un style puissant, l'auteur nous prend dans ses rets. Il nous rappelle combien certains hommes se « nourrissent » de la violence, la mettant éventuellement en scène. Mais il démontre également que d'autres galèrent, rêvent de s'en sortir, que le dénuement peut frapper tout le monde. J'ai apprécié la personnalité troublante et trouble des deux policiers, leurs questionnements en lien avec leur vécu. J'ai aimé la volonté de certains personnages de croire encore en un avenir possible. L'atmosphère est prenante, les scènes décrites avec un réalisme qui met des frissons…. J'ai dévoré ce livre, j'avais mal pour ceux qui souffraient, j'aurais voulu me battre à leurs côtés, j'avais envie de cracher sur d'autres…. Et j'ai pensé que, oui :
*L'homme est un loup pour l'homme
Mais on peut toujours espérer, hein, Monsieur Calatraba ? C'est bien ce que vous voulez exprimer dans les derniers mots de ce recueil ?
Lien : https://wcassiopee.blogspot...
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Ce roman permet de retrouver deux personnages, Raphaël Larcher et Ugo Lucchi, déjà mis en scène dans "Haïku". Ces deux polars sont disponibles auprès des Éditions du Caïman que je remercie ainsi qu'Éric Calatraba.

Munera est bien un polar, avec deux flics du SRPJ de Nice, le commandant Ugo Lucchi, corse et ancien légionnaire tireur d'élite et le capitaine Raphaël Larcher, expert en aïkido, passionné de moto et de musique classique. Il s'agit de deux flics à la personnalité bien trempée et à l'histoire personnelle atypique, confrontés à une enquête bien encrée dans le sud de la France, de Nice à Narbonne en passant par la Corse. Rien d'exceptionnel me direz-vous, deux nouveaux flics dans un polar sans doute classique ? Braquage et homicide sont leur quotidien, c'est le côté procédure efficace et crédible. Sauf que cette fois-ci leur routine est chamboulée et les habitudes du lecteur ébranlées car tous les indices ramènent invariablement l'enquête vers la Rome antique et ses combats de gladiateurs.

Éric Calatraba emmène le lecteur dans un univers inattendu avec davantage de suspense, plus de voyages. Ma curiosité a été attisée et satisfaite car toutes les situations reposent sur une documentation sans faille, habilement distillée, par petites touches pour ne pas faire magistrale. Quel impressionnant travail de recherches ! Munera, en latin, pluriel de Munus qui signifie "combat de gladiateurs".

Des gladiateurs ? L'ambiance est trouble à souhaits et finit par attirer l'attention de la DGSI. le lecteur aussi est dans l'expectative, que viennent faire dans le récit toutes ses incursions, dans le Yukon avec Ethan du peuple Gwich'in, en Ouzbékistan avec Rouslan ou dans les favelas de Rio de Janairo avec Raimundo ? Quel est le lien entre tous ces personnages disséminés aux quatre coins du globe dans des régions improbables ? Tout s'assemble dans un final surprenant et crédible. J'ai été bluffé par les scènes de combat de corps à corps que l'auteur décrit avec une précision étonnante, les scènes sont brèves, le vocabulaire précis et bien choisi. le lecteur est transporté dans l'arène ...

Polar ou thriller, peu importe pourvu que l'auteur soit inventif et surprenne le lecteur. C'est cela qui fait le charme d'une lecture. J'ai été comblé, par cette lecture plaisir et addictive qui incite aussi à s'interroger. A qui profite le crime ? La réponse est dans les dérives de notre société et ses conséquences pour notre planète. Éric Calatraba réussit une délicate alchimie et je vous conseille vivement ce polar qui sort de l'ordinaire.

Lien : http://romans-policiers-des-..
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Partout, à travers le Monde, des combats extrêmes sont filmés. Les affrontements se font jusqu'à la mort. A Nice, un cadavre est retrouvé. Quel rapport entre les deux? Les policiers Larcher et Lucchi sont chargés de le trouver. C'est le début d'une enquête trépidante.
Munera nous offre une plongée diaboliquement prenante dans un monde hors du temps. Entre la vie des policiers et les combats aux armes datant de l'Antiquité, nous sommes suspendus aux recherches. Avec une question qui revient en boucle: Qu'est ce que c'est que ce délire? Un délire qui nous embarque dès les premières pages. Un baptême du crime des plus mystérieux. Dès les premiers mots, la curiosité pousse à tourner les pages avec de plus en plus d'avidité.
Pourquoi des hommes peuvent-ils accepter de combattre à mort, peu importe le montant payé? Que deviennent-ils après ces combats? A travers le monde, les faits nous invitent à un voyage dans une dimension cruelle. Sans âme. Un monde où les meurtres ne sont que des détails pour ceux qui les commettent. Des meurtres qui surprennent des policiers pourtant aguerris. Munera, ainsi que l'indique son nom, nous fait côtoyer les combats de gladiateurs. Des combats qui ne lèveront le mystère des crimes qu'à la dernière page.
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Roman reçu dans le cadre de l'opération MASSE CRITIQUE en partenariat avec l'éditeur Éditions du caïman. Merci à eux.

Ce roman est le deuxième (après haïkus) mettant en scène le duo Larcher / Lucchi, officiers de police à Nice. N'ayant pas lu le premier, je n'étais pas familier avec ces deux flics. de ce fait, comme toujours dans le cas de séries de roman avec héros récurrents, les détails de leur vie non essentiels ne sont pas repris à chaque fois, et le lecteur qui prend la série en cours connais moins en détail les personnages. Ce n'est pas forcément gênant, mais me procure toujours un sentiment de manque pour m'attacher aux personnages.

Donc Larcher est un pratiquant d'Aïkido, veuf, une fille, passionné d'opéra et de moto. Lucchi est un ancien légionnaire corse, tireur d'élite... et cela va peu leur servir dans cette histoire, en fait.

Il ne faut pas s'attendre à un roman d'action (où les arts martiaux et le tir de précision seraient nécessaires à la survie) ni à une résolution d'un mystère (pas de chasse aux indices et réflexion intense pour démasquer le coupable). Plutôt une affaire où les enquêteurs vont devoir trouver le coupable en jouant les infiltrés. Dommage, lors de cette phase ils auraient pu utiliser un peu plus leurs talents particuliers, qui seront mis à contribution au minimum.

Les meurtres évoquent des supplices antiques, les méchants organisent des combats ou des chasses à l'homme en référence à la mythologie nordique et aux combats de gladiateurs (d'où le titre). Larcher et Lucchi vont bien sur devoir mettre fin à tout ça, mais l'histoire ne va pas suivre que leur enquête.

En fait, l'auteur va raconter l'histoire de plein de personnages qui se trouvent tous embarqués dans cette histoire aux quatre coins du monde. le roman est donc très diversifié, chaque protagoniste étant suivi, qui en Australie, qui à Rio, qui chez les indiens du Yukon. Mais cela implique que personne n'est particulièrement mis en avant non plus, y compris les deux personnages principaux.

Une histoire découpée en petits paragraphes semblables à des scènes cinématographiques, regroupés en parties titrées par des expression romaines des arènes antiques (Vae Victis, Morituri te salutant...). Un puzzle de destins qui va converger à la fin pour le dénouement de l'aventure.

J'ai apprécié cette lecture, mais il m'a manqué la connaissance du passé des deux flics puisque pendant l'enquête on comprend que chacun a une histoire personnelle en évolution et un passé difficile (évoqué dans le roman précédent je crois). Et j'ai eu mon attention un peu éparpillée au début entre tous les personnages avançant en parallèle sans savoir encore vers quoi ils allaient tous. La succession de petits paragraphes par scènes est un découpage cinématographique et dynamique, mais il a l'inconvénient de morceler l'histoire par petites séquences, de ce fait on passe vite d'un bout d'histoire à l'autre et au départ cela morcelle l'intrigue avant que le lecteur n'ait une vue d'ensemble lui permettant de comprendre ce qu'il se passe. Ensuite, cet inconvénient disparait et permet de suivre les histoires de chaque personnage en parallèle.


Lien : http://leslivresdemavie.over..
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