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3,94

sur 411 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Le livre de Georgia Caldera est le dernier livre que j'ai lu pour le PLIB dont je suis jurée (il faisait partie des 5 finalistes) et je dois dire que je me suis beaucoup ennuyée.

J'étais pourtant plutôt emballée par le début. L'univers m'a tout de suite plu. Comme pour La cité des chimères, nous nous retrouvons sur une Terre futuriste, la société humaine telle que nous la connaissons a disparue, les humains sont maintenant gouvernés par des dieux retranchés dans leur cathédrale. Ces dieux font régner la loi en tyrannisant les humains, et en s'adonnant à des sacrifices. Tous les dimanches, une liste est donnée à l'Exécuteur, ce dieu qui vient faucher les âmes des humains qui ont désobéis.

J'ai beaucoup aimé l'ambiance du début, c'est sombre, on se sent observé et on a le droit à un échantillon des horreurs que font subir les dieux aux humains en apprenant le passé de Céphise, le personnage principal. Céphise a tout perdu à cause de l'Exécuteur : ses parents qui ont été sacrifiés, son frère qui a été enrôlé de force, et son bras et sa jambe qui ont été remplacés par des membres d'acier. Bien entendu, elle a juré de se venger.

Mais arrivé à la moitié du livre et après une rébellion avortée de la part des humains résistants, Céphise se retrouve kidnappée par l'Exécuteur, et se retrouve au sein de la cathédrale, le domaine des dieux. Une étrange vision a complètement fait perdre ses moyens à l'Exécuteur qui veut en apprendre plus sur Céphise, en secret bien sur.

Vous la sentez venir n'est-ce pas ? Cette histoire d'amour ultra niaise entre Céphise et son bourreau, ce personnage qu'elle a juré de tuer pour venger sa famille. Et oui, dans le mille. Et c'est long ! Et c'est lent ! On tombe vraiment dans le classique du je t'aime moi non plus ah mais en fait si et ça m'a exaspéré ! Et le style d'écriture rend le récit encore plus long car chaque chapitre nous plonge dans la tête d'un personnage, on a donc tout le loisir de voir Céphise et Verlaine ressasser pendant des pages les questions au sujet de l'autre.

De plus, être plongé au coeur du domaine des dieux a complètement fait écroulé l'univers de l'auteure, je n'ai pas compris grand chose, j'ai trouvé ça bancal, certains pouvoir sont vraiment ridicules et invraisemblables. J'ai complètement décroché et j'ai terminé le livre le plus vite possible pour abréger cette lecture.

Je peux donc enfin le dire, j'ai vraiment été déçue par la sélection finale du PLIB. Entre les livres qui selon moi ne rentrent même pas dans la catégorie imaginaire, ceux beaucoup trop jeunesse et ceux tout simplement ratés, je n'ai vraiment pas trouvé mon compte et je vais clairement voter par dépit...
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Livre "lu" (en audiobook) dans le cadre du Challenge Mauvais Genres 2022.

Et... Mouais.

Je ne sais plus comment j'étais tombé sur ce livre, probablement que le résumé ou les mots-clefs m'avaient attiré. le début m'a d'ailleurs beaucoup plu : la lectrice est incroyable, et c'était sombre à souhait.

Malheureusement, si Bénédicte Charton est parfaite, Benoît Berthon frôle l'insupportable. A côté de Bénédicte, mettant énormément d'émotions dans sa lecture (peut-être trop ?), Benoît donne l'impression d'être un automate. Je me suis fait la remarque que j'ai connu des voix synthétiques avec plus d'émotions... et chaque passage de l'un à l'autre a été particulièrement pénible.

Mais ceci ne donne pas pour autant mon avis sur le livre, le vrai.

Il se trouve que j'ai toujours un livre papier et un livre audio en cours en même temps, et que je lisais en parallèle "Le faiseur de rêves" de Laini Taylor. Deux mondes intrigants (c'est un point très positif des Brumes de Cendrelune), deux histoires d'amour impossibles, deux mondes où les dieux sont présents... Bon c'est ma faute, je sais, à lire des romans Young Adults, forcément j'ai droit aux thèmes standards.

Les Brumes de Cendrelune n'est pas mauvais. C'est agréablement écrit, on a très envie d'en savoir plus sur le monde (qui sont ces dieux ? est-ce que c'est notre monde ? si oui, comment en est-on arrivé là ?). L'univers est bon, et c'est un point fondamental dans un roman de fantasy. Malheureusement, les personnages principaux sont à la limite du supportable et leur relation est caricaturale (mais ce sentiment est probablement renforcé par l'audiobook).

Bref : ce n'est clairement pas un roman que je recommanderais, mais je suis suffisamment intrigué (tant par le monde que par ce que nous réserve la suite) pour entamer le tome 2 et affiner mon avis. Ça mérite donc un 3/5.
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Le jardin des âmes est le premier tome d'une saga dystopique prometteuse où Georgia Caldera met en scène des personnages torturés par la vie sous l'égide de Dieux assez cruels. Malgré son classement dans une collection romance, je ne trouve pas que ce roman soit à mettre en premier lieu dans ce genre littéraire et cela peut induire des lecteurs en erreur -comme ça a été mon cas. Pour ma part ça a été une plutôt bonne surprise au final puisque je n'apprécie pas la romance mais cela rebutera peut-être justement les personnes en quête d'une histoire collant aux codes de ce genre littéraire. Malgré quelques redondances et défauts de style, j'ai passé un agréable moment en compagnie de Céphise et Verlaine et je suis contente d'avoir finalement lu ce roman pour le PLIB car je ne l'aurais jamais ouvert autrement.
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On y retrouve tous les poncifs du genre ; l'héroïne magnifique qui s'ignore mais très colérique et impulsive, douée en art (musique et de la bagarre) à défaut de savoir lire, le beau gosse qui est tellement décrit qu'on sait qu'il va être le love interest malgré son passé sombre comme sa chevelure corbeau, une relation amoureuse qui n'est pas censé marcher mais si on colle suffisamment leur visage l'un contre l'autre on peut faire croire qu'ils s'embrassent, le faire-valoir pote de l'héroïne qui est amoureux d'elle, le passé ultra tragique, des élus qui sortent de la norme, des gens mystérieux qui ne parlent que de manière astucieusement vague pour qu'on comprenne tout mais rien à la fois.

Et si on retrouve autant de ces clichés, c'est que généralement ça fonctionne, comme ici. Ce n'est pas mon livre de l'année, loin s'en faut, mais ça reste une lecture où l'on pose son cerveau et on profite tranquillement du déroulé attendu en poussant de temps en temps des petits soupirs.
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J'ai commencé ce livre sans attentes. Il partait très bien, mais malheureusement, ça ne l'a pas fait avec moi. Je précise que mon avis est complètement subjectif, et que si je devais émettre un avis objectif sur l'ouvrage, c'est qu'il est de qualité et bien travaillé. Je n'en suis juste pas la cible.

Céphise rêve de revanche sur les êtres tout-puissants lui ayant volé sa famille, sa joie et sa vie tout entière. Lorsqu'elle décide de franchir l'interdit, elle est confrontée aux conséquences de ses décisions. Et le châtiment pourrait être terrible.

Je le reconnais, je n'ai pas du tout été sensible au personnage principal qu'est Céphise. Bien qu'elle ne soit pas l'archétype du personnage féminin fort et sans fêlure, j'ai trouvé ses décisions incohérentes, parfois immatures. Elle n'a que dix-sept ans, mais le contraste entre ses moments glorifiants où elle fait preuve d'une grande lucidité et ceux où elle agit bêtement m'a perturbée. Verlaine est sans doute le personnage que j'ai préféré jusqu'aux 2/3 tiers du livre. S'il est d'abord présenté comme un être au coeur mortifère autant qu'il est mortifié, il devient peu à peu un jeune homme qui reluque la même femme sur cent pages. Son charisme, sa particularité, sa froideur, tout me semble s'estomper à mesure que l'intrigue avance, et j'ai trouvé ça dommage. Je pense que ce n'est juste pas l'évolution que j'attendais pour ce personnage. Concernant les personnages secondaires, ils sont très vite relayés au second plan, ce qui fait que je n'ai pas réussi à m'y attacher ou m'y reconnaître. Seul Héphaïstos a éveillé de l'intérêt, mais j'ai trouvé son changement de comportement vis-à-vis de Verlaine beaucoup trop sec et soudain.
En bref, j'ai malheureusement trouvé les personnages versatiles dans leurs décisions, leur attitude, alors que je décelais un potentiel en chacun d'eux.

L'intrigue est un peu en « vague ». Il se passe beaucoup d'un coup, puis plus rien. Avec le résumé, je m'attendais à une opposition politique, un conflit social, et c'est ce qui se profilait sur les 150 premières pages du livre, avant qu'un événement surgisse et que le livre bascule dans un ennemies to lovers auquel je n'ai pas réussi à adhérer. La quatrième de couverture m'a induite en erreur, parce que je ne m'attendais pas à ce que la « romance » soit si présente. Tous les enjeux politiques et hiérarchiques me semblent un peu effacés au profit de la psychologie de personnages qui, je trouve, perde en puissance narrative.

L'univers est dingue. Je dois le dire, j'ai trouvé les idées de pouvoirs, de noms de ville, de hiérarchie, d'architecture et de dieux vraiment fabuleuses. C'est ce qui fait que la lecture reste en demi-teinte. Les idées sont bien développées sans trop l'être, le dosage d'informations est bon et, bon sang, les idées sur la psyché sont vraiment intrigantes en plus d'être captivantes.

La plume est aussi vraiment bonne. Malgré quelques verbes faibles et passages un peu longs qui m'ont gênée, j'ai trouvé que les mots sonnaient juste et cognaient où il fallait. le vocabulaire est diversifié, employé à bon escient et vraiment poignant. J'ai trouvé que la plume apportait beaucoup à certains passages. Les descriptions physiques et de douleur sont pour moi les meilleures. J'ai trouvé que la patte de l'autrice perdait un peu de souffle sur la fin, mais elle est restée fluide, simple tout en étant réfléchie. Elle visait juste.

Une nouvelle fois, je pense que si je n'ai pas réussi à accrocher, c'est à cause de la romance à laquelle je m'attendais, mais pas avec une telle intensité et une telle place dans l'histoire. le début m'a fait doucement soupirer, parce que le prologue-rêve, l'orpheline pleine de haine et l'espèce de triangle amoureux, ce n'est pas spécialement ma came, sans compter que ç'a beaucoup été vu et revu. Mais tout l'a été, alors je voulais laisser sa chance à ce livre. J'ai vraiment aimé ma lecture sur la première moitié de l'histoire, c'est la suite où ç'a prêché. Je pense qu'elle plaira à tous les adeptes de romance relativement slow burn en fantasy, mais peut-être pas à ceux de fantasy pure player, où les relations sont reculées.
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Début compliqué ! du mal avec qui était qui. Les chapitres sont du point de vue de différents personnages.
L'histoire et très sympa mais le bémol et que j'ai du louper quelque détails ou autre du fait que les 100 premières pages était pour ma part difficile à comprendre. Je me mélanger les pinceaux avec tout c'est personnages.
J'ai accrocher peut être au bout des dernières pages ce qui est vraiment dommage. Je lirais le tome 2 et voir si sa seras mieux. Car l'intrigue est vraiment intéressante !
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Force est de constater que lire est un muscle qui a besoin d'être entretenu. Reprendre la lecture après 4 mois d'arrêt, c'est assez compliqué.
En tout cas, c'est la sensation que j'ai eue en me lançant dans la lecture du premier tome de « Les brumes de Cendrelune ». Il a fallu que je jongle entre les différents points de vue de personnages, et j'avoue avoir été un peu dépassé au début. Heureusement, très vite cette sensation m'a quitté, et j'ai réussi à m'immerger dans l'univers dystopique fantastique développé par Georgie Caldera.

Le royaume de Cendrelune est gouverné d'une main de fer par les Dieux dont Orion est le roi tout puissant et omniscient. L'humanité comme nous la connaissons n'existe plus, et personne ne semble véritablement en connaître la raison. Chaque personne possède un don, une habilitée, qu'elle doit exercer jusqu'à la perfection. Si la population montre le moindre signe de rébellion, elle est sanctionnée par la peine de mort.
Céphise devient orpheline après que la justice fut rendue par Orion. Désormais, un vent de rébellion souffle en Céphise qui fera tout pour faire tomber les Dieux.

Comme je vous le disais plus haut, la lecture des premiers chapitres a été quelque peu chaotique pour ma part puisque Georgia Caldera a alterné les points de vue des personnages sans créer de liant. On peut donc y découvrir le personnage de Céphise, Verlaine, Proserpine, et Lorien. J'ai eu des difficultés à faire les connexions entre les différents protagonistes.

Mais passé le premier tiers du roman, j'ai été captivé par cet univers fantastico dystopique. Cela fait des années que je n'ai pu lu une bonne dystopie ou en tout cas une dystopie qui m'intrigue et Georgia Caldera vient de créer un miracle.

Céphise est une jeune femme, virtuose de violon qui passe ses journées à s'entraîner afin d'exceller dans son art. Mais c'est également un paria. Elle est dotée d'une particularité qui la distingue aux yeux des autres. C'est un personnage que j'ai apprécié, mais que j'ai trouvé un peu trop passive alors même qu'elle est remplie de haine et de colère. Elle n'utilise pas ses émotions pour agir. J'attends énormément d'elle dans le prochain tome, car elle a la capacité d'être une héroïne d'envergure.
Quant au personnage de Verlaine, apparenté aux Dieux, je l'ai trouvé presque trop humain. À mon sens, Céphise brise sa carapace beaucoup trop rapidement. Je réserve mon avis sur ce personnage pour le deuxième tome.

Dans l'ensemble, j'ai passé un excellent moment avec ce tome introductif. J'ai hâte de lire la suite des aventures de Céphise et Verlaine. Je mise également beaucoup sur la sous-intrigue – mais pas la moins importante – de Héphaïstos. La sortie est prévue fin mars. Toutefois au vu des évènements actuels, la sortie sera très certainement décalée.
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J'ai lu Les brumes de cendrelune, de Georgia Caldera qui est sélectionné pour les PLIB 2020. J'en ai vu de très bons retours donc je me suis laissée tenter.

Nous suivons principalement Céphise, orpheline, dans un monde dévasté, où la végétation a disparu et la brume règne. le dieu Orion a accès aux pensées des humains et lorsqu'ils pensent à se révolter, ils sont modifiés ou exécutés. L'héroïne va être modifiée d'un bras et d'une jambe mécanique, suite à la révolte de ses parents.

Le concept est bien, la trame est originale et les personnages principaux plutôt intéressants. Céphise se pose régulièrement des questions pour avancer. Mon point noir c'est le triangle amoureux. C'est pas envahissant au départ mais ça le devient rapidement avec l'un des personnage, on tourne en rond.

La fin en a choqué plus d'un(e), pas moi. C'est la suite logique pour faire avancer le chmilblick. J'avais même hâte que ça arrive, justement à cause de cette pseudo romance. Je pense que l'univers est posé, le tome 2 devrait être prometteur si on se concentre un peu plus sur cet univers original.
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A Cendrelune, les dieux épient les pensées du peuple, et si l'un deux a le malheur d'avoir une mauvaise pensée, il est exécuté .
Aucune pitié pour les rebelles, l'Executeur de l'Empereur Orion, l'Ombre, veille à condamner les rebelles.

« Ne froisser aucun des membres du Panthéon, en acte comme en pensée, était une question de survie, et chacun s'efforçait de les servir au mieux. »

Un jour l'Ombre prive Céphise de sa famille, quand à elle, il l'a fait amputer, elle devient une rapiécée, une paria!
Elle n'a qu'une envie, se venger même si cette pensée l'a met en danger, car Orion pourrait la capter… elle en a fait le serment, venger sa famille, détruire celui qui l'a dépouillé de son intégrité, lui dérobant jusqu'à la part la plus intime de celle qu'elle est !

Elle va être kidnappé et se retrouver auprès d'un être dont elle ne soupçonne pas la particularité.
Elle ne sait pas si elle va réussir à comprendre le lien qu'ils partagent.

L'univers est intrigant mais je trouve que le récit est assez plat, ça manque de rebondissement.
Il n'y a aucun suspens, on voit arriver les choses assez rapidement.
C'est sombre, c'est dur, le peuple est vraiment en souffrance, aucune pitié tout sera fait pour étouffer les doutes.

La romance quand à elle, manque de présence, on pense la voir arriver mais finalement non et pourtant tous les éléments sont là pour qu'il y en ai une de très plaisante.
C'est lent, très lent, et les choses ne viennent pas comme je l'aurais souhaité.

J'ai quand même eu du mal à rentrer dans ma lecture, les différents personnages qui ont la narration, mais attentes qui n'ont malheureusement pas été comblées…
Mais je pense que l'univers a du potentiel, et il s'agit là d'un premier tome qui à la tâche d'introduire l'univers, donc je vais lire le tome 2.

Je suis assez mitigée, je ne sais pas si j'aime ou si je n'aime pas, je pense que j'ai besoin de plus de lecture pour savoir vers ou mon coeur balance…

J'ai eu de nombreux retours positifs sur cette saga, je pense qu‘ elle peut facilement trouver son public, quand à moi je vais voir mon état d'esprit à la fin du tome 2 !
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Le roman s'ouvre sur un prologue insoutenable qui nous plonge directement dans les ténèbres de Cendrelune et de la Cité d'Acier. A l'âge de treize ans, Céphise perd ses parents qui finissent empalés sur l'Arbre des suppliciés pour une simple « pensée » déplacée, pour une « idée » n'ayant même pas encore pris le temps de germer. Son frère, lui, est envoyé auprès de l'armée de la Cathédrale d'Eternité afin d'y perdre son âme et d'être transformé en parfait petit soldat. Elle, paie le tribu des insultes de son père envers l'Ombre et devient une Rapiécée. Une personne dont on a coupé certains membres qui se sont vus remplacés par d'autres, mécaniques ceux-là. Terreur, horreur, sang, un brin de steampunk, et une vengeance qui se prépare dans l'esprit de Céphise à l'encontre de celui qui lui a tout pris : l'Ombre. Pourtant dès le début je commençais à tiquer. Pourquoi Céphise, treize ans, semble s'exprimer comme une adulte ?

Qu'à cela ne tienne, on continue l'aventure ! D'ailleurs c'est le gros point positif de ce roman : on ne voit pas les pages défiler. On a envie d'en découvrir davantage à chaque petite révélation. D'un côté nous avons un aspect mythologique qui m'a particulièrement séduite. Les hommes ont mis le bazar et les dieux sont descendus sur terre régler le problème. Orion, père des dieux, semble particulièrement bien contrôler sa population. Il faut dire qu'en lisant dans les pensées de ses sujets et en exécutant n'importe qui dès que quelqu'un tente d'avoir une petite opinion c'est pratique pour maîtriser les foules. Une petit coup de colère a annihilé la plupart des créatures vivantes et personne n'a jamais aperçu le moindre petit animal, les arbres se sont faits d'acier. Un univers triste et morne où tous évoluent sans perspective d'avenirs depuis des années.

L'histoire de Georgia Caldera est peuplé de personnages que nous allons suivre au fil des pages, oscillant entre les narrateurs ce qui m'a déstabilisée. Non pas que je ne sois pas habituée aux romans choral (fantasy obligeant souvent) mais d'ordinaire les points de vue sont abordés à la même personne. Là aussi vous me direz, dans Je suis fille de rage, on a également différentes formes de narration, donc où est le problème ? Je vous répondrai que tous les personnages se ressemblent. Mêmes pensées, mêmes façons de réfléchir, mêmes manières de parler que l'on soit un dieu, un demi-dieu, une simple Rapiécée, ou un enfant de dix ans. C'est frustrant et parfois même un peu trop répétitif. D'ailleurs j'ai trouvé globalement les personnages assez peu approfondis et c'est super dommage !

Parce que l'univers est vraiment sympa avec un mélange de fantasy, de pouvoirs et de steampunk, oscillant vers la dystopie. Pas trop de romance pour commencer, une histoire de vengeance, et en fond, l'éveil d'une déesse. Il y a des Vestales, des Rapiécées et les dieux. Il y a Héphaistos aussi et son amour suspendue par des câbles, contrainte de délivrer des prophéties à l'aide d'une harpe. Et puis Verlaine, le demi-dieu, l'avorton, le dernier enfant d'Orion, dont le sang est empoisonné et oblige ceux qui inhalent son gaz à se suicider dans une agonie sans nom. Verlaine qui récupère les âmes des morts. Verlaine à qui Céphise voue une haine sans nom. C'est le personnage qui m'a le plus intéressé sans pour autant parvenir totalement à me fasciner.

Globalement, même si je n'ai pas été conquise, je ne peux m'empêcher de souligner qu'il y a des belles images cachées dans ce roman. Comme celle de Verlaine jouant du piano et accompagnant, sans le savoir, Céphise et son violon dans sa forêt de fer. C'était très beau et poétique. Ou celle de Lorrien, l'orphelin, qui fait le choix de taguer les murs des maisons d'un dessin, défiant les dieux, avec la sensation de faire quelque chose de grand. Ou bien des images tristes, bouleversantes, comme celle de Céphise dans l'antre de l'Ombre, démunie et démembrée. Oui il y a de belles choses.

Peut-être me serais-je laissée séduire, finalement, si la fin ne m'avait pas laissée à ce point déroutée, presque choquée : un cliffhanger. Résultat, une fois le livre refermé (la tablette éteinte ici), j'ai juste eu l'impression d'avoir la moitié de l'histoire, purement et simplement, comme si cela avait été coupé tout à fait au mauvais moment. Ça aura sans doute fonctionné pour d'autres, mais pour ma part, je n'achèterai pas la suite.

EN RESUME

Malgré un univers intéressant, mêlant mythologie et dystopie dans un scénario qui se veut original, Les Brumes de Cendrelune n'aura pas su me convaincre. Si l'autrice maîtrise parfaitement les codes d'une excellente histoire, elle n'aura pas su me faire aimer ses personnages qui, sous leurs sentiments de haine et de vengeance, m'ont semblé parfois bien creux et très similaires.
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