Quand un livre atteint une moyenne si faible sur Babelio, c'est qu'il y a un problème...
Si je devais le décrire avec deux mots, j'utiliserai "ennui" et "platitude". J'ai bien cru que le bouquin ne décollerait jamais et il m'a fallu attendre la moitié du livre pour identifier ce sursaut dans le récit et dans la narration. Auparavant on se farcit des tartines sur les tranches de vie inintéressantes de personnages si peu - ou mal - décrits que le taux d'empathie à leur égard est proche du zéro.
Dès que le faible enjeu du livre commence à réellement poindre et si vous n'avez pas jeté le bouquin entretemps, peut-être commencerez-vous à prendre un peu de plaisir. de mon côté, le mal était fait et j'ai presque lu en diagonale jusqu'à la fin. L'écriture n'est pas pauvre, je le concède, mais pas de quoi s'extasier pour autant. Ca fourmille de références prétendument intellectuelles mais qui sont à des années-lumières de la manière d'un Eco pour les amener et intégrer au récit. Pourquoi citer Eco ? Car la quatrième de couverture souille littéralement le génie littéraire de ce dernier en l'accolant à
La Règle de quatre.
Il y a bien quelques tentatives ludiques pour égayer un peu la somnolence qu'induit le roman, mais elles sont rares, vagues et isolées et ne présentent du coup aucun intérêt particulier. Globalement l'intrigue est cousue de fil blanc et les quelques rebondissements qui nous surprennent sont si énormissimes qu'il aurait mieux valu s'en passer. Au moins échappe-t-on à l'une des "règles" de ce genre d'ouvrage qui est de nous infliger une conspiration à base de société secrète à la mord-moi-le-noeud.
Sans être une purge totale,
La Règle de quatre m'a donné envie de le terminer au plus vite pour passer à autre chose. La deuxième partie du livre, convenue et plate, ne parvient pas à effacer les déconvenues d'une première partie énervante et soporifique. Je vous le déconseille.