Les coups, ça se constate et il y a des lois contre ça. Les mots sont beaucoup plus violents. Ils ne marquent pas la peau mais ils laissent des traces monstrueuses dans le cœur, pour l’estime de soi et, malheureusement, ils sont invisibles devant la justice.
On reproche toujours aux autres ce que l'on aime pas chez soi.
J'insiste toujours sur un point fondamental. Face à un pervers, il est crucial de rassurer la victime. Elle a cherché pendant des années à donner du sens à ce qui n'en avait pas et son cerveau va continuer à résister en niant farouchement, avant d'admettre l'impossible.
Mes yeux scrutent l'étrange, mon nez renifle le bizarre, mes oreilles écoutent les derniers mots de la victime, ma salive prend le goût du drame qui s'est peut- être joué là, mes mains fouillent le passé.
On n'est pas en paix tant qu'on n'est pas entier.
Le luxe de ceux qui n'ont rien, c'est de pouvoir espérer.
— Il la frappe ?
— Heureusement, non.
— C'est terrible à dire mais, d'une certaine manière, j'aurais préféré cette option, affirme le père. Les coups, ça se constate et il y a des lois contre ça. Les mots sont beaucoup plus violents. Ils ne marquent pas la peau mais ils laissent des traces monstrueuses dans le cœur, pour l'estime de soi et, malheureusement, ils sont invisibles devant la justice.
- L'emprise est utilisée pour déposséder l'autre de sa confiance, de sa force et de son estime de soi.
- La victime n'est plus capable de penser normalement.
- Le pervers puise l'énergie de son entourage.
- La victime a le sentiment de perdre sa vitalité.
- Pour ne pas perdre la raison, la victime entre dans une forme de dissociation. Ses pensées sont séparées du reste de sa personnalité et elle devient l'observatrice extérieure du harcèlement qu'elle endure.
- Suite aux traumatismes générés par cette violence physique ou psychique, la fuite mentale se révèle être la seule protection possible face à l'inconcevable, ce qui est souvent considéré comme de la passivité par l'entourage.
J'ai réussi à ne plus lui en vouloir même s'il n'a jamais reconnu ses torts. Au début lui pardonner était envisageable mais j'y suis arrivée. La clef, c'est que je l'ai fait pour moi, pas pour lui. Il fallait que je sorte de ma position de victime.
(...) si vous remettez en question mon intégrité une nouvelle fois, je vous promets que votre prochaine enquête concernera le sens de la circulation d'un rond-point d'une petite ville de province.