Peut-on résumer toute l'architecture occidentale dans un seul livre ? Non. Ou alors raconter l'histoire du métier d'architecte à travers les siècles ? Peut-être. Parler moins des édifices, des chefs-d'oeuvre de pierre ou de briques, des esthétiques qui les ont engendrés, que d'une profession, d'une position sociale, d'une culture et des relations qu'elle a entretenu avec commanditaires et pouvoirs ? Probablement. C'est ce que les éditions Flammarion ont tenté dans cette « Histoire de l'architecte ». Sous la direction de
Louis Callebat, professeur émérite à l'Université de Caen, treize auteurs se sont attelés à la tâche. Ainsi il fut un temps où le mot « architecte » n'était pas injurieux (à Bruxelles, depuis la construction du Palais de Justice par Joseph Poelaert, le mot a mauvaise presse). Depuis la Grèce antique à
Le Corbusier, le rapport du public avec les monuments (urbains ou ruraux) a beaucoup évolué. En 1955, l'architecte français,
Albert Laprade n'écrivait-il pas : « Beaucoup aiment l'architecture mais peu aiment les architectes, qu'ils soient morts ou vivants. Triste injustice … »
Les différents chapitres sont inégaux. Certains brillamment rédigés sont particulièrement éclairants, alors que d'autres, trop brouillons, parviennent à vous égarer. Architectes, va !