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3,69

sur 328 notes
L'intrigue est-elle vraiment intéressante ? Peut-être pas, l'écriture de Camilleri est faite d'étincelles plus que de savants stratagèmes pour découvrir un meurtrier et son mobile. J'ai cependant tort en disant cela, car Camilleri est le géographe d'une Sicile que nous ne pourrions découvrir sans les petits mystères qu'il fait craquer sous la dent comme des pépins de raisins.
Ici, ce qui nous ravit et nous intéresse est moins l'enquête menée par l'ombrageux commissaire Montalbano que la galerie de personnages que dispose l'écrivain sur le théâtre d'une comédie humaine dont il nous donne à voir une représentation.
Il y a quelque chose d'éternel dans le petit peuple de Vigàta, mais surtout de douloureux et de poignant parce qu'inscrit dans un très vieux code de la fatalité dont nous sentons la puissance sous les oripeaux de la modernité.
Les protagonistes de la forme de l'eau sont deux balayeurs préposés au nettoyage d'une zone en bordure de mer investie par des prostituées et leurs clients, le Bercail. Ils incarnent la condition du petit peuple sicilien : sous-emploi, pauvreté et débrouillardise. Autour de Pino et Saro, dans un paysage politique opaque, règnent un clientélisme endémique et des intérêts mafieux soigneusement habillés des apparences de l'honorabilité.
On sent l'amour qui unit Camilleri à sa patrie, mais avec une infinie sagesse, il se garde bien de l'exposer, il le chuchote avec sa bougonnerie coutumière.
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L'auteur nous régale ici avec cette nouvelle enquete nerveuse et crédible qui nous fait voyager en Italie avec l'auteur, un beau roman qui se lit très bien et vous ravira , du moins je l'espère !
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Si certains critiquent le style (mais probablement font-ils partie de ces lecteurs qui sautent l'introduction pour se jeter directement sur le chapitre 1 et rater les explications de texte) c'est plutôt la construction de l'intrigue et son dénouement qui ne m'ont pas séduit.
"Tiré par les cheveux" est l'expression qui me vient à l'esprit tant le hasard se mêle au destin et vient au secours des personnes dont on ne sait plus si elles jouent le rôle du gentil ou du méchant.
On trouvera cependant du charme au commissaire Montalbano qui semble bien talentueux et fort respectueux pour un jeune fiancé...
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Un politicien douteux connait l'épectase en un lieu pour le moins mal famé . Voici le point de départ de la première enquête publiée du commissaire Montalbano et , également , ma première rencontre avec Camilleri (Heureux jour !) . On y rencontre la « belissima » Ingrid et les membres du commissariat de Vigata .On y constate la propension de Montalbano à se défier des autorités religieuses ou politiques intervenant dans les enquêtes Et déjà l'humour du maestro .
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Les enquêtes de Montalbano se passent toutes en Sicile, je crois. Dans ce premier volume j'ai apprécié le rythme asez calme, laissant de la place aux paysages et aux non dits... Bonne surprise, donc. Je poursuivrai probablement la série.
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"A Vigata, en Sicile orientale, pour s'en passer, il s'en passe des choses au "Bercail", mi-terrain vague, mi-décharge publique, hanté par les couples en mal de sensations fortes, où dealers et prostituées font leurs petites affaires.
*
Un type qui trépasse entre les bras de sa dulcinée d'un moment, ce n'est pas monnaie courante, mais ça arrive.
Mais lorsque le type s'appelle Luparello et que c'est le parrain politique local, tout le monde s'affole.
La Mafia, les policiens, les autorités religieuses...
*
Seul le Commissaire Montalbano, un homme bourru, flegmatique et terriblement sicilien garde son sang froid, habitué qu'il est à louvoyer dans des zones grises et glauques où la loi et son contraire ont tissé des liens étroits."
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Je préfère ne pas noter ce livre ( je ne parviens pas d'ailleurs à supprimer la demi-étoile!) et ne pas en faire la critique non plus. La raison en est simple: la traduction est tellement mauvaise qu'elle ralentit la lecture, gène la compréhension de l'ensemble et complexifie l'intrigue. Dommage! Peut-être
que la lecture dans le texte original m'aurait ouvert d'autres perspectives...
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Ce polar sicilien est le tout premier de la série des Montalbano qui rendit mondialement célebre le regretté Andrea Camilleri. le personnage central du commissaire Salvo Montalbano me semble passablement inspiré de celui du commissaire Jules Maigret, ce qui n'est pas pour me déplaire. C'est donc un flic integre, intelligent, intuitif, apolitique mais prolétaire dans l'ame et peu sympathisant de la haute bourgeoisie. Fidele en amour et en amitié mais plutot solitaire. Comme Maigret, Montalbano est un caractere fort un peu taciturne, parfois enclin a l'impulsivité mais avec un coeur d'or. Son enquete dans ce premier livre de la série nous fait approcher la réalité sicilienne sans fards mais aussi sans les exagérations de beaucoup de récits impliquant la corruption politique et la criminalité organisée auxquelles la celebrite de l'ile que Maupassant appelait la perle de la Mediterranee n'est que trop redevable. Un personnage bien sympathique et une étude de moeurs tres intéressante dans une ambiance ensoleillée aux antipodes du clair-obscur et des brumes habituels aux enquetes du formidable Maigret.
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Une écriture très déconcertante, mais c'est original. Avec un personnage principal très sympa.
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Polar recommandé par mon libraire, je n'ai pas été séduit par cette enquête au coeur de la Sicile. L'enquête (courte de 250 pages !) n'a pas vraiment su susciter mon intérêt, ni générer le suspense que j'aime retrouver dans ce style littéraire (le coeur du livre résidant moins dans le déroulé de l'enquête et sa résolution que dans l'atmosphère sicilienne décrite par l'auteur).

Bien que je conçois que le texte ait été écrit en sicilien (et pas en italien), j'ai trouvé la traduction en française assez mauvaise et parfois peu claire ou peu précise, sans parler d'une syntaxe souvent incorrecte.

A noter toutefois le charisme du commissaire Montalbano qui sauve à peine du naufrage la traduction de ce (faux) roman policier, pour ma part.
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