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sur 328 notes
Je veux vous parler du dernier polar mettant en scène Salvo Montalbano, il a été publié après la mort d'Andrea, je l'ai lu en Italien; j'espère qu'il aura droit rapidement à une de ces merveilleuses traductions de Serge Quadruppani, car – j'ose l'avouer – si je lis facilement l'italien, en revanche le dialecte sicilien m'est compliqué...

Riccardino a été écrit pour la première fois en 2005, puis modifié en 2016, après quoi Camilleri l'a donné à son éditeur sur la promesse qu'il ne serait publié qu'après sa mort. Il est décédé le 18 juillet 2019 à l'âge de 93 ans.

Bien entendu, on se régale: non seulement il y a un autre meurtre à résoudre pour le grincheux Montalbano, mais Camilleri lui-même fait une apparition. Il se présente pour coacher son détective qui hésite à poursuivre la nouvelle affaire:
'Je vous offre une piste et vous vous trompez, et je me retrouve en difficulté. En tant qu'écrivain, je veux dire. Nous ne pouvons pas continuer comme ça, vous devez commencer à enquêter', lui dit-il sévèrement lors d'un appel téléphonique. Un Montalbano peu impressionné lui raccroche au nez.

Le Riccardino du titre est éjecté à la page neuf. Montalbano également tire sa révérence, bien que Camilleri ait promis aux fans qu'il ne tuerait pas son détective bourru et gourmand.

'Le fait que Montalbano, contrairement à d'autres personnages de série tels que Sherlock Holmes ou Maigret, vieillisse, participe à la vie quotidienne, rend de plus en plus difficile pour moi de le suivre', a-t-il déclaré dans une interview, décidé à écrire le dernier roman.

Et où lire les romans de Camilleri ? si ce n'est à Porto Empédocle (Vigata dans les romans), au bord de la mer après avoir mangé un plat de Pâtes 'ncasciata – on trouve la recette partout - que l'on accompagne d'un vrai bon vin rouge, du Nero d'Avola.
Lien : http://holophernes.over-blog..
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Un policier banal au sujet opportuniste et avec un langage dans l'air du temps... Je passe.
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Le grand début du commissaire sicilien Salvo Montalbano et de son charme rugueux.

Publiée en 1994, "La forme de l'eau" marque la première apparition du commissaire sicilien Salvo Montalbano, qui deviendra rapidement le héros fétiche et récurrent d'Andrea Camilleri.

Intègre, astucieux, méprisant les arrangements politiques, amateur de bonne chère et homme d'honneur (sans le faux double sens mafieux), cet authentique Sicilien, amoureux de son pays dont la langue si particulière chante tout au long du volume ( y compris dans la traduction de Serge Quadruppani, dont la préface donne un certain nombre d'ingrédients), ainsi nommé en hommage au père de Pepe Carvalho, le Barcelonais Manuel Vasquez Montalban, dirige le commissariat de Vigata (la ville portuaire imaginaire modelée d'après Porto Empedocle, dont Camilleri est originaire) avec fougue et talent, mais aussi avec son caractère ombrageux et parfois rêveur.

Si l'enquête principale de ce premier volume n'a rien de vraiment extraordinaire (Camilleri fera beaucoup mieux par la suite de ce point de vue), elle permet toutefois une vigoureuse entrée en matière auprès du commissaire, de ses équipes, et d'un certain nombre de personnages qui vont très vite devenir récurrents, pour notre bonheur. Si, comme moi, on accroche à ce personnage et à son univers, joie en perspective : il y a plus d'une vingtaine de volumes disponibles à ce jour !

"- Anna ? J'ai besoin de toi.
- Ca alors, j'y crois pas !
- Tu as quelques heures libres cet après-midi ?
- Je me les trouve, commissaire. Toujours à votre disposition, de jour comme de nuit. A tes ordres ou, si tu veux, à tes désirs.
- Alors, je passe te prendre à Montelusa, chez toi, vers trois heures.
- Tu me remplis de joie.
- Ah, écoute, Anna : habille-toi en femme.
- Très hauts talons, robe fendue ?
- Je voulais juste te dire de ne pas te pointer en uniforme."
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La forme de l'eau, c'est celle du récipient dans lequel on la verse … Logique, non ? Comme la vérité, elle s'adapte donc au cadre. Ici, le cadre de ce premier polar de la série des enquêtes du commissaire Salvo Montalbano, c'est Vigàta, faux-nez de Porto Empedocle, dans la province d'Agrigente en Sicile.
On vient de découvrir un mort dans un lieu particulièrement sordide : l'ancienne usine chimique complètement désaffectée, devenue le lieu de débauche et de tous les trafics de la ville proche. Ce sont les employés de la société de nettoiement qui l'ont trouvé au petit matin, le pantalon baissé, le bas-ventre à l'air, affalé à la place à côté du conducteur d'une Mercédès curieusement garée. Pourtant, il semble que l'ingénieur soit décédé de mort naturelle. Son coeur a lâché pendant l'action. Car les deux employés ont tout de suite reconnu la victime, une sommité politique dans la région, un acteur majeur, avec son avocat et alter ego, de la Démocratie Chrétienne. L'ingénieur Luparello va laisser un grand vide dans le parti. Surtout, consigne est donnée à la Presse locale de ne pas dire un mot sur les circonstances de sa mort, par égard pour la famille. Après tout, il s'agit bien d'un arrêt cardiaque. Cette mort va bien arranger son successeur à la tête du parti, le professeur Cardamone, qui va être élu à la place de l'ingénieur défunt.
Cependant, à côté du cadavre, quelqu'un a oublié un collier de grand prix. Et il semble que tout converge pour impliquer la belle-fille du professeur Cardamone, une splendide créature nommée Ingrid Sjostrom ressemblant à Victoria Swinsted, longues jambes, belle crinière blonde et suédoise…Le collier lui appartient en effet, mais elle n'aime pas porter de bijoux.
Salvo ne va pas se laisser berner. Il remonte la piste des habitudes sexuelles de l'ingénieur, aidé en cela par son épouse, depuis longtemps blasée, mais toujours très digne. En fait, c'est l'avocat Rizzo qui tire les ficelles …
Guerre de clans, intrication de la politique et des affaires, paysages beaux à couper le souffle, villas surplombant la mer … Tout est en place dans ce premier opus. Dans les suivants, les personnages secondaires auront plus de corps, mais celui-ci est déjà un vrai régal.

Lien : http://www.bigmammy.fr
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Je me rappelle parfaitement pourquoi j'avais mis ce livre dans mes lectures obligatoires de 2012. Lors de mon billet sur Meurtres aux poissons rouges, Jean Marc avait été très surpris que je n'ai jamais lu de romans de Andrea Camilleri. La forme de l'eau est en fait le premier roman de la série des enquêtes du commissaire Salvo Montalbano, un roman à lire d'urgence.

Forme-eau.jpgAndrea Camilleri, né le 6 septembre 1925 (87 ans) à Porto Empedocle (la Vigàta de ses romans), dans la province d'Agrigente, en Sicile, est un metteur en scène et un écrivain italien. Il connaît un énorme succès en Italie comme ailleurs, notamment grâce à ses romans mettant en scène le commissaire Montalbano. Ses livres sont entrés dans la collection des Meridiani, la « Pléiade » italienne. (Source Wikipedia)

Salvo Montalbano est un personnage de fiction récurrent de l'oeuvre d'Andrea Camilleri, un commissaire de police de la bourgade (fictive) de Vigata (en fait Porto Empedocle), en Sicile. Il s'exprime dans un mélange d'italien et de sicilien, inimitable (exemple, il se présente en disant en italien Montalbano sono, litt. Montalbano, je suis, en mettant le verbe être à la fin de la phrase comme en syntaxe sicilienne). Ses colères, sa boulimie (pour les plats typiques, en particulier les arancini), son amour contrarié avec la Génoise Livia, ses enquêtes sur la mafia et sur les faits sociaux siciliens (drogue, réfugiés, faits divers) ont conquis le public italien (...) Il tirerait son nom de l'auteur espagnol Manuel Vázquez Montalbán, dont Camilleri appréciait le personnage de Pepe Carvalho. (Source Wikipedia)

Forme eauDans la préface de la forme de l'eau, Serge Quadruppani, son traducteur décrit le contexte et tout le charme de l'écriture de Camilleri : « Andrea Camilleri raconte que le jour où il a appris que son père allait bientôt mourir, il a joué toute la journée au flipper dans un état second et que c'est après qu'il a décidé d'écrire dans la langue même de son géniteur, cette langue que, spontanément, il retrouvait, quand il parlait avec lui ».

Le sujet est assez simple : un matin, à proximité de Vigata, deux balayeurs découvrent dans une BMW de luxe, le corps d'un homme. Il s'agit de l'ingénieur Luparello, célèbre homme politique local. Vraisemblablement, la cause de la mort est naturelle, puisqu'il a succombé à une crise cardiaque après un acte sexuel. le souci, c'est que la BMW est garée à proximité du Bercail, sorte de haut lieu de la prostitution, du travestissement et de la drogue, et que plusieurs détails vont gêner le commissaire Montalbano.

Forme eauCe roman est un roman policier, un vrai de vrai. A partir d'une intrigue simple, d'une mort classique, il va montrer une partie de la vie italienne, et une grande partie de la politique sicilienne. Les pistes vont se mêler, s'emmêler, jusqu'à un dénouement plus qu'inattendu. Les fans vont être gâtés, car il y a de quoi se tordre les neurones comme un torchon à essorer pour comprendre ce qui s'est réellement passé.

Et comme c'est le premier roman d'une série, quoi de mieux qu'une excellente intrigue policière pour donner envie d'y revenir. On va assister à toute une galerie de personnages, hauts en couleurs, facilement identifiables, avec ce caractère brut de cette ile, isolée de tout, avec ses politiques véreux, et la mafia en toile de fond comme un arrière plan de tableau. le commissaire Montalbano règne en maitre dans ce roman : à la fois bourru et humoristique, têtu et cachotier, rusé et attendrissant, charmeur et intraitable, un sacré mélange détonnant.

Andrea Camilleri ne va pas s'étendre dans des descriptions sans fin. Tout y est direct, brut de décoffrage, et les dialogues montrent tout le respect qu'il a envers ces gens simples et leur parler si particulier. D'ailleurs, la volonté du traducteur de rester dans ce ton donne des morceaux droles et bizarres parfois mais c'est pour se situer au plus prêt du texte original. Bref, la lecture de ce roman correspond exactement à ce que j'attendais, et je peux vous dire que je me suis acheté le deuxième de la série. Je ne peux que vous conseiller de plonger dans le monde de Andrea Camilleri et sa ville imaginaire de Vigata.
Lien : http://black-novel.over-blog..
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Première enquête de Montalbano que je lis, j'ai aimé le personnage et sa façon d'arriver à la vérité.
En lisant le prologue, j'ai aimé découvrir la langue de l'auteur et la façon de la traduire. J'ai par la suite été moins étonnée de certaines tournures de phrases.
J'ai aimé l'humour de l'enquêteur, sa relation si particulière à son île et à ses habitants.
Une belle lecture comme je les aime.
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A peine reçu, déjà lu !

J'étais sceptique lorsque j'ai commandé cet ouvrage, vu que certains commentaires étaient peu élogieux. La majorité en disait du bien ainsi que plusieurs connaissances qui avaient déjà découvert l'oeuvre d'Andrea Camilleri. Faisant confiance aux personnes que je connais, à peine le facteur a-t-il sonné que j'ai entamé la lecture de "La forme de l'eau", titre pour le moins bizarre qui trouve son explication quand on approche de la fin de l'ouvrage. Ne comptant que 251 pages, je l'ai dévoré d'une seule traite.
S'agit-il vraiment d'un roman policier ? Tout dépend de l'image que l'on se fait du genre... Je me suis contenté de me laisser guider à travers cette Sicile que je ne connais que par le cinéma et la littérature... Et j'ai pris du plaisir. Nous ne sommes pas face à une énigme qui pourrait nous décontenancer au moment de l'explication finale ! Ce n'est pas du Sherlock Holmes. Mais le cadre est très dépaysant, les personnages bien campés, et malgré les cadavres, nous ne tombons pas dans des descriptions de type "gore".

L'intrigue :
Deux éboueurs, pardon, deux "opérateurs écologiques", découvrent dans un endroit difficile d'accès et connu pour la prostitution sous toutes ses formes qui s'y pratique, un cadavre dans une magnifique voiture... Tous deux reconnaissent immédiatement une personnalité du coin, mais pas n'importe qui ! "The" man ! Celui qui fait la pluie et le beau temps dans la province. Plutôt que de prévenir la police, ils téléphonent en priorité à un avocat... Pas n'importe quel avocat, mais bien le compagnon de route politique (et plus) du mort. A leur grande surprise, ce dernier se montre distant en apprenant la nouvelle et leur dit de signaler la présence du mort à la police !
Le décès semble être tout ce qu'il y a de plus naturel. Tout bêtement, un arrêt du coeur... Pas de poison ! Pas de traces de violence dans un pays qui n'en manque pas. Pourtant le sixième sens de l'intègre commissaire Montalban lui dit qu'il y a quelque chose de pas clair dans ce décès...
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Premier volume de la série Montalbano et déjà un très bon cru ! On y plonge et replonge avec grand plaisir.
Un Salvo attachant et un peu nerveux, le fidèle Fazio, Catarella au langage si particulier, un dottore Pasquano remonté, des prises de bec avec Livia, les débuts de sa relation avec Ingrid et naturellement la gastronomie sicilienne. S'ajoute une enquête policière qui tient la route, des magouilles politiques et la présence discrète mais pesante de la mafia.
Un petit regret (mais seulement parce que j'ai lu l'ensemble de la série), l'absence de Mimi.
Qu'elle donne (quand même) envie cette Sicile !
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Je trouve que le langage est assez châtié et ce livre ne m'a pas transporté…Peut-être, est-ce dû à un problème de traduction. En tout cas, je n'ai pas été convaincue par ce récit.
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Le Giro littéraire organisé par Martine Galati me fait poser les valises en Sicile et découvrir la première enquête du commissaire Montalbano.



Vigata (bourgade imaginaire), Sicile orientale, est une petite ville dotée de friches industrielles, vestiges d'un temps où les gens pouvaient trouver du travail. Aux alentours d'une ancienne fabrique, il y a le Bercail, lieu de tous les trafics allant de la prostitution au trafic de drogues. Entre terrain devenu vague et décharge à ciel ouvert, les affaires glauques se concluent à toute heure, cependant la nuit attire les couples en mal de sensations fortes... à leur risque et péril.



Un matin, à l'aube, deux éboueurs, géomètres de métier, viennent ramasser les ordures abandonnées au cours de la journée et de la nuit. Ils tombent sur un cadavre dans une voiture et l'un d'entre eux récupère un collier valant son pesant d'or.

Ils ont reconnu le mort : Luparello, un politicien en vue ce qui corse l'affaire. Leur première réaction est d'appeler le secrétaire du défunt avant d'être invités, laconiquement, à alerter les autorités.

La disparition de Luparello met sur les dents aussi bien la police que la mafia, ainsi commence l'enquête de Montalbano, l'enfant du pays.

Ce dernier devra manoeuvrer entre mensonges et demies vérités pour tenter de démêler l'écheveau du mystère : comment la voiture est-elle arrivée au Bercail, la mort de cause naturelle de Luparello cache-t-elle autre chose ? D'autant que découvrir son cadavre dans le lieu de perdition célèbre dénote avec sa personnalité.

Montalbano ne s'en laissera pas conter, conservera calme et flegme lui qui sait si bien naviguer dans les eaux troubles, là où la loi et l'illégalité tissent des liens. En effet quoi de plus intriguant que ce qui est formellement établi ? Aussi Montalbano gratte-t-il partout pour comprendre le pourquoi du comment de la disparition de la victime.

Une mort accidentelle de cause naturelle (mort par extase sexuelle) a autant de formes que l'eau quand on la met dans différents récipients et elle peut dire tout et son contraire. Montalbano s'accroche aux détails de l'ombre pour raccorder, à mesure qu'il avance dans son enquête, les morceaux et terminer le puzzle.

Des petites manies plus ou moins glauques des gens biens aux calculs politiciens bien orchestrés, le chemin menant à la vérité est difficile sans faire de vagues.



Le commissaire Montalbano, que je découvrais, m'a bien plu : son caractère grognon, sa pugnacité, sa probité et l'amitié indéfectible avec son copain d'enfance, Gégé, trafiquant et à l'occasion indic du commissaire.

Il est humain et cette dimension apporte une aura au personnage : il arrange la vérité autour du collier, retrouvé non loin du lieu de l'accident, pour aider un couple à soigner son enfant à l'étranger. L'occasion est donnée pour souligner les travers d'une époque et d'une région qui a des difficultés à prendre ses distances avec le système mafieux. le marigot est loin d'être asséché et sécurisé.

L'intrigue est bien menée, on ne s'ennuie pas une seconde grâce à l'humour et au don d'observation du héros.

Ah... ne pas oublier les plats siciliens traditionnels préparés par la femme de ménage du commissaire qui n'est autre que la mère d'un malfrat qu'il a envoyé derrière les barreaux pour quelques années.
Lien : https://chatperlipopette.blo..
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