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Une correspondance émouvante qui met en exergue, d'une part la gratitude, la considération d'un l'élève reconnaissant devenu un écrivain reconnu, d'autre part, l'affection , la fierté d'un instituteur qui, par son dévouement, son autorité bienveillante a fait d'un enfant pauvre un Prix Nobel de littérature.
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Magnifique ! C'est un grand plaisir et une grande émotion que de lire ces deux textes.

Tout d'abord l'échange de lettres entre Albert Camus et son instituteur Monsieur Germain. Celle rédigée par l'écrivain quelques jours après qu'il eût reçu le prix Nobel de littérature est un modèle de reconnaissance et d'hommage aux instituteurs (et institutrices) qui ont su éveiller chez leurs élèves le goût d'apprendre et de réfléchir sans imposer leurs idées. La réponse de monsieur Germain est aussi pleine de modestie que d'amour. "La raison est bien simple : j'aimais mes élèves et parmi eux, un peu plus ceux que la vie avait désavantagés. Lorsque tu es arrivé , j'étais encore sous le coup de la guerre, de la menace de mort que, durant cinq ans, elle avait fait peser sur nous. J'en étais revenu, mais d'autres moins chanceux, avaient succombé. J'ai vu en eux des camarades malchanceux tombés en nous confiant ceux qu'ils laissaient. C'est en pensant à ton papa, mon cher Petit , que je me suis intéressé à toi, comme je me suis intéressé aux autres orphelins de guerre. Je t'ai aimé un peu pour lui, autant que j'ai pu, et je n'ai pas eu d'autre mérite. J'ai rempli un devoir sacré à mes yeux. “
Cette correspondance commencée à la fin de la seconde guerre est interrompue, comme vous le savez, par la mort de l'écrivain dans sa 46e année.

Le second texte est le premier chapitre d'un roman inspiré de sa propre expérience d'élève, un hommage à cet instituteur devenu dans cet écrit monsieur Bernard. Il ne sera malheureusement pas fini, interrompu par cet accident de voiture.
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Ce livre rassemble les lettres échangées entre Albert Camus et l'instituteur qui a convaincu sa mère de lui faire faire des études et d'obtenir une bourse, et un chapitre de roman où Camus dépeint un instituteur clairement inspiré de "son" Monsieur Germain.

Les lettres sont très touchantes, on sent bien à la fois la tendresse et la pudeur qui unissent ces deux hommes. J'ai bien aimé cette plongée dans l'intimité de Camus que j'adore, surtout La Peste.

Comme quoi, parfois, les destinées ne tiennent pas forcément à grand chose !
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En lisant, et relisant régulièrement, « le premier homme », roman en partie auto biographique d'Albert Camus, je ressens toujours une vive émotion. Des similitudes contextuelles, des souvenirs qui affleurent, et la rencontre avec M. Germain, l'instituteur qui a tracé le chemin de Jacques Cormery, l'enfant qui grandissait à Alger, dans un milieu social défavorisé, aux côtés de sa mère illettrée, de sa grand-mère violente, en l'absence de son père tué pendant la première guerre mondiale.

Les échanges épistolaires répertoriés dans cet opus diffusent telle une brume persistante la profondeur des liens tissés entre l'enfant devenu écrivain, philosophe, combattant, grâce à son orientation. Extrêmement touchante, datée du 19 novembre 1957, la lettre dans laquelle l'homme qui vient de recevoir le Prix Nobel exprime sa profonde reconnaissance à M. Germain, après le discours qui, sans le nommer, lui était déjà adressé. L'ensemble de cette correspondance est également un plaidoyer en faveur des valeurs fondamentales de l'éducation.

Un condensé d'émotions dans cette publication incontournable et nécessaire.

Lien : https://mireille.brochotnean..
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Lorsqu'on est pauvre, un seul espoir l'école de la République pour vous ouvrir au monde et vous épanouir mais faut-il en plus avoir la chance immense de rencontrer un « Monsieur Germain ». Voici la vie d'Albert Camus qui au travers de cette correspondance nous plonge dans l'intimité de l'élève devenu prix Nobel de Littérature et de celui qui a su détecter les qualités exceptionnelles de cet enfant, son instituteur.
Belle histoire de l'amitié, même de la paternité spirituelle, entre deux hommes l'un qui grandit et l'autre qui accompagne cet épanouissement et donne confiance. On plonge dans ces lettres et on découvre le vrai Albert Camus et l'on en sort remplit d'humanité, cette qualité qu'il cherchera toute sa vie dans ce monde devenu de moins en moins respectueux du maître et de sa mission.
L'ajout du premier chapitre du roman « le premier homme » complète harmonieusement ces échanges pour rendre hommage à Monsieur Germain qui sera représenté par Monsieur Bernard pour garder intacte l'humilité de cet instituteur, soldat de la république et passeur du savoir.
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"Cher Monsieur Germain...suis un de vos écoliers, malgré l'âge, n'a pas cessé d'être votre reconnaissant élève" Oh là là, quel recueil qui ruisselle de regards, d'affection, de respect, de reconnaissance mutuelle, de simplicité... Lettres inédites et extrait 1er homme aux valeurs humanistes, qui sont les piliers de ma vie.

Oh,auparavant et encore plus Émue par ce Ĺien profond entre les 2 hommes. Camus avait 9 ans qd il est devenu pour Mr Germain, son "petit", "chouchou".

"Celui à qui je dois d'être ce que je suis et que j'aime..."😍🥲

Lien : https://twitter.com/CorinneV..
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Que d'émotion dans ce petit livre ! Tout d'abord avec cette correspondance entre Albert Camus et son ancien maître puis en deuxième partie ce chapitre sur l'école, extrait du Premier homme m'ont beaucoup touchée. Reconnaissance sans borne et humilité se dégagent de ses écrits. Très envie de me lancer dans la lecture de ce Premier homme.
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Titre : " cher professeur " ou la conspiration par la  culture  :

L'oeuvre d'Albert Camus est une oeuvre culturelle , une pratique culturelle telle qu'on l'a vue dans la lettre lue à son cher maître ; une lettre lue par une étudiante en hommage et miroir à Samuel Paty  professeur lui aussi mais décapité ,  à la cérémonie funéraire et républicaine organisée par le président Macron  ...

cérémonie publique abjecte et délirante de la république autoritaire bien fort au mico , cérémonie néo-romaine et post-gaulliste où on cite l'oeuvre de Camus ... c'est à dire oeuvre de Camus autour duquel on organise un culte , un totem sacré, avec ses pratiquants et son vocabulaire liturgique, exigent une soumission à elle , une allégeance spirituelle et métaphysique et autour duquel ceux qui y résistent - ou la refusent intimement ou ouvertement - blasphèment...

c'est donc , pour Camus , une oeuvre de propagande , abjecte et dangereuse , d'ont l'objectif,  à travers la vie définie comme absurde , est de pousser au suiscide , de rendre malade , et de laver le cerveau d'un peuple occidental vieux et fatigué.

Je pense que cette " oeuvre " devrait être mieux comprise et placée sous la surveillance de gens compétents et capables de lutter contre ses effets dangereux et néfastes.

Nottamment ceux qui connaissent bien les mécanismes du lavage de cerveau et des manipulations sectaires.

Je m'explique , au XXème siècle 100 millions de victimes périssent à cause du communisme , 20 millions de morts et 21 millions de blessés de la guerre de 14-18 ,
Entre 50 et 60 millions de morts perissent au cours de la seconde guerre mondiale soit : – 22 millions de militaires. – 31 millions de civils.

220 millions d'âmes évaporées !

Il faut donc à l'élite occidentale et russe ,qui ont bousillés la vie des millions de civils et foutus l'occident et la Russie par terre , empêcher les gens , et de se révolter, et de comprendre ce qui leur est arrivé , pourquoi , dans quel but , et à quels fins...

On propagandise donc l'idée que rien n'a de sens et que tout est absurde et c'est sur des peuples fragiles l'invention des géniaux sartre , Camus et Beckett : beckett n'étant pas le plus mauvais...

Sartre philosophe absurde du siècle , beckett le génie absurde du théâtre et Camus l'émouvant-absurde-prix Nobel...

On a harcelé un occident fatigué et éreinté avec de la propagande " mode absurde rien n'a de sens " , celle-ci s'est faite par la publicité , le matraquage et les institutions politico-républicaines , nottamment l'éducation nationale et particulièrement envers les jeunes qu'il fallait aliéner , dépolitiser , et même parfois si c'était nécessaire pousser au désespoir et au suiscide...

La pensée philosophique d'albert Camus s'articule autour d'une idée simple , telle que décrite parfaitement par " philosophie magazine " ( sic ! )  très au point sur ce genre de bêtises nases et vaseuses:

" l'existence humaine est marquée par l'absurde. Ce terme renvoie à ce sentiment de lassitude, voire d'écoeurement, éprouvé par l'homme qui prend conscience que sa vie tourne autour d'actes répétitifs, privés de sens, et se dirige irrémédiablement vers la mort. "

C'est faux !!!

Quiconque pense cela dans son coeur et dans son âme est severement aliéné, gravement malade et en danger de devenir sévèrement dépressif voir même suiscidaire...

Non la vie n'est pas absurde , elle a du sens , elle est belle et elle vaut la peine d'être vécue , et c'est une formidable aventure !

Méfiez vous des institutions et de tout ceux qui , de par une influence usurpée au sein d'institutions politiques , culturelles ou médiatiques opèrent un chantage , une manipulation ou des arguments d'autorité de culture et d''intelligence , bref ceux qui essayent de vous convaincre du contraire à savoir que la vie est absurde  ; ce sont des ordures qui cherchent à vous intimider et vous ne leur devez rien.

Non vraiment la vie n'est pas absurde , lisez , vivez , et ne vous laissez pas abattre !
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Un magnifique court ouvrage qui regroupe les lettres échangées entre l'un des plus importants écrivains français de XXe siècle avec son ancien instituteur Monsieur Germain. L'une de ces lettres est un immense hommage adressé par Albert Camus à son professeur pour le remercier car grâce à lui et son enseignement exceptionnel et sa capacité à développer son potentiel qu'il a pu décroché le prix Nobel de littérature en 1957 , des années après son passage à l'école de la république à Alger. La correspondance est absolument magnifiquement émouvante qui nous montre aussi le rapport qu'avait Camus avec son instituteur, une relation presque paternelle qui met en lumière l'importance de nos enseignants sur les adultes que nous devenons.
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Correspondance camusienne 🌿

En 1957, Albert Camus reçoit le Prix Nobel de littérature pour son oeuvre "qui éclaire avec un sérieux pénétrant les problèmes posés de nos jours aux consciences humaines". Courroné pour ses écrits, Camus pense alors à son instituteur, Monsieur Germain, à qui il écrit pour partager son succès.

C'est grâce à Monsieur Germain, qui fait office de "père spirituel" de l'écrivain, que celui-ci a obtenu une bourse et aura poursuivi des études étant plus jeune. L'on ressent à travers cette vingtaine de lettres, la force du lien qui unit l'ancien élève et son enseignant. Certes, la plupart des lettres sont pour le moins banales et relèvent davantage d'une trace de vie. Mais c'est une correspondance pour le moins touchante qui montre l'impact que certains êtres peuvent avoir, un jour, sur une vie.

Je me suis retrouvée dans ces lettres, qui m'ont rappelée celles que j'ai également échangées avec ceux qui ont su me guider et me pousser plus loin dans mon propre chemin. Et puis le souvenir des petits mots laissés aux enseignants qui ont marqué notre enfance, ça n'a pas de prix.

Alors certes, la nature des lettres n'est pas aussi éblouissantes que celles que Camus échangeait avec Maria Casarès 🖤, mais parfois l'émotion nait au-delà des mots. C'était touchant !
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