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Si ce livre ne m'avait pas été offert par Babelio et les Editions Presses de la Cité que je remercie, il est certain que je ne l'aurais ni lu ni critiqué.
Que dire de ce roman qui n'est absolument pas pour moi ?
Je l'ai ingurgité à dose homéopathique tant je l'ai trouvé indigeste.
Dix pages par-ci, dix pages par-là en partant me ressourcer dans une lecture plus en rapport avec mes goûts. Il m'a fallu 10 jours pour venir au bout d'une
histoire abracadabrante qui débute par le viol d'un prêtre attaché sur un lit par une femme à demi-folle.
Lorsqu'il retrouve libre, le pauvre séminariste tente d'en savoir plus sur sa geolière.
Même si j'ai eu du mal avec cette histoire, j'en ai malgré tout apprécié l'écriture.
Daniel Cario réussit parfaitement à décrire la folie d'une femme blessée et la culpabilité d'un jeune garçon brusquement plongé dans le péché.


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Je n'avais jamais lu cet auteur et c'est un vrai coup de coeur : le style, l'ambiance et les personnages m'ont beaucoup plu.
L'auteur crée une ambiance teintée des légendes bretonnes et son écriture est vraiment agréable à lire. Elle est d'un niveau supérieur par rapport à beaucoup d'autres romans, ce que j'ai apprécié.
Derrière l'intrigue, Daniel Cario se met dans la peau d'un futur curé défroqué qui s'interroge sur son engagement religieux. Un thème inattendu mais très intéressant. Ce livre aborde aussi les grossesses non désirées, les secrets de famille, la bourgeoisie des années 50 et ses opinions,...
Cette lecture est donc une belle découverte pour moi et je compte bien continuer à lire les romans de cet auteur.
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Les Bâtards du diable de Daniel Cario ,collection terres de France

"Il y a des secrets qu'il vaut mieux enterrer"

Silvère, jeune séminariste, va bientôt prononcer ses voeux. Lors d'une expédition en forêt, celui ci se fait charger par une laie. Retrouvé et soigné par une femme, le futur prêtre va vivre un drame qui va remettre en question ses voeux et sa vie. Malgré cela Silvère reviendra vers cette femme en quête de réponse. Comment cette femme en est elle arrivée à cela ? Où cette enquête mènera Silvère ?

Silvère homme de dieux en pente descendante pour l'enfer, Blandine, femme brisée au passé douteux. Daniel Cario nous ballade en 1958 dans les forêts, à la sauce misery de S.KING.
Personnages bien construits, intéressant, histoire bonne mais un peu longue.
Le final a tomber sur le cul
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La France rurale de la fin des années 50. Un séminariste qui va bientôt prononcer ses voeux. Ses parents envahissants (on comprendra pourquoi en fin d'ouvrage). le lecteur est plongé dans les doutes du jeune séminariste. 20 ans et une vie consacrée à Dieu. On pourrait presque penser aux Ames Grises par certains aspects de la narration.

Blessé par un sanglier, il perd connaissance et se réveille lié, ficelé, à un lit avec une femme qui le soigne. On pense à Misery. Il est violé, puis réussit à s'échapper. Il va alors chercher à savoir qui est cette femme. Et les doutes l'assaillent de plus en plus fortement.

Le lecteur est mené dans une sorte de thriller rural doublé d'une quête personnelle quasi mystique. Dieu est-il fait pour lui, et vice versa? le séminariste poursuivra sa quête, avec une fascination morbide, malgré l'accumulation de découvertes à saper le moral d'un éternel optimiste.

Daniel Cario ménage quelques effets pour une chute aussi rocambolesque que prévisible (hélas). Il mélange les genres: historique, rural, thriller, mystique. le style n'est pas des plus attrayants. Il alterne avec peu de bonheur la narration en "je" et le narrateur omniscient. Je dirais même que chaque partie est plus ou moins cohérente. Mais elles ne vont pas les unes avec les autres. Les 120 premières pages qui montrent la séquestration sont plutôt intéressantes. Mais elles ne préparent pas aux 200 pages suivante qui montrent l'enquête. de même, je n'ai pas senti les années 50. Pire, on voit poindre sur l'avortement, par exemple, ou le viol, des réflexions assez typiques des années 2010, pas des années 50. le dénouement est cousu de fil blanc, mais on sent bien que l'on s'achemine vers une telle fin. Même la ruralité me semble mal rendue, avec pour seul point d'orgue un gros chêne pour pendus. Un peu faiblard.

Bref au fur et à mesure de l'ouvrage,j'ai eu de plus en plus de questions et de détails qui me gênaient et venaient perturber mon plaisir.

Je remercie néanmoins Masse Critique et Les Presses de la Cité pour cette découverte.
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Comme je le craignais à la lecture de la quatrième de couverture, ce livre est trop sombre pour moi. En plus, je n'ai pas réussi à compatir au sort de ce jeune homme retenu prisonnier par une mystérieuse inconnue qui soigne sa blessure et prend soin de lui, mais ne lui donne aucune explication. L'homme se remémore différentes scènes de son passé, les jours passent et la relation entre le prisonnier et sa gardienne n'évolue pas, ou si peu qu'on se demande si l'auteur ne cherche pas juste à "rallonger la sauce".
Enfin bref, entre un univers trop sombre et une histoire qui peine à avancer, j'ai préféré laisser le livre de côté...
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Ancien professeur de lettres à Lorient, Daniel Cario est l'auteur d'une trilogie romanesque nourrie de culture traditionnelle bretonne (Le Sonneur des halles, La Musique en bandoulière, La Complainte de la grive). Très présent dans les salons et dans les médiathèques, il a notamment signé aux Presses de la Cité La Miaulemort, Les Coiffes rouges, Trois femmes en noir et La Légende du pilhaouer.
Les bâtards du diable, son dernier roman disponible aux éditions Presses de la Cité depuis le 11 octobre 2018, est issu de sa veine la plus noire. C'est une véritable descente aux enfers que signe Daniel Cario. le sort horrible qu'il réserve à Sylvère Lavarec, un jeune séminariste en pleine tourmente, fera frémir les lecteurs les plus endurcis.
En voulant sauver l'âme égarée de la harpie nymphomane qui l'a séquestré pendant plusieurs jours, Sylvère Lavarec ne se doute pas une seule seconde que cette « mission divine » le marquera dans sa chair, comme les martyrs des récits hagiographiques dont on l'abreuve au séminaire. Car il ne le sait pas encore, mais Sylvère est damné, et sa foi tout autant que son existence en seront à jamais bouleversées…
Avec Les bâtards du diable, Daniel Cario signe un roman choc terriblement prenant sur les thèmes de la vengeance, de la démence et du secret. Un roman ultra-noir à ne manquer sous aucun prétexte !
Lien : http://histoiredusoir.canalb..
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Nous sommes en 1958 et dans quelques semaines, Silvère Lavarec va prononcer ses voeux pour être consacré prêtre. Pour l'heure il est encore séminariste et passe ses vacances chez ses parents. Pour ceux-ci, c'est la concrétisation de leur rêve, voir leur fils entrer dans les ordres.

Silvère est un amoureux de la nature et il se rend souvent en forêt à la recherche de pierres, des petits trésors comme la staurolite qu'il vient de dénicher. Mais la rencontre inopinée avec une laie désirant probablement protéger ses marcassins lui est défavorable. Elle le blesse à la cuisse et n'a même pas le courage de le prendre en charge. Silvère s'évanouit et lorsqu'il reprend ses sens, il se demande bien ce qu'il lui arrive.

Il ne peut plus bouger. Il est sanglé sur un lit par le torse et ses mains ne peuvent qu'esquisser que quelques mouvements. Une femme vêtue de noir, à l'âge indéfinissable, lui apporte un bol de bouillon. Elle ne répond pas à ses questions. Elle est muette, du moins c'est ce que Silvère en déduit. Puis elle le soigne, une piqûre, de l'alcool sur sa plaie, une couture sans anesthésie, un autre bol de bouillon, et elle repart comme elle est venue, en silence. Toutefois les soins qu'elle lui a prodigués, si ce n'est l'oeuvre d'une professionnelle, démontrent qu'elle possède des notions certaines d'infirmière.

La situation évolue, tout doucement. Elle lui apporte à manger, un bassin pour se soulager, ses traits sont moins durs, elle consent même à sourire de coin lorsqu'il lui parle. Silvère est gêné car elle n'hésite par en déboutonner sa soutane pour le laver, lui ôter sa culotte, lui frotter le torse et l'entre-jambe. Il dissimule une cuiller avec laquelle pense-t-il il va couper ses sangler, mais peine perdue. Son hôtesse perd son austérité, se parfume, se vêt d'habits moins austères, et un jour elle se juche sur lui et entame une espèce de rodéo dont apparemment elle ne tire aucun plaisir. Comme si elle se conformait à un rite depuis longtemps nourri spirituellement. Pour le séminariste c'est l'abîme.

Il vient de plonger à son corps défendant dans la luxure, lui qui, quelques années auparavant, avait subi un traumatisme sexuel, ce qui l'avait, mais ce n'était pas la seule raison, conduit vers le séminaire. Elle lui parle, à mots couverts, par énigmes et enfin il parvient à s'échapper, alors qu'elle est absente. Débute alors une double errance.

Revenir chez ses parents, les rassurer sans pour autant expliquer son absence, ce qu'il a vécu durant des jours, puis retrouver les origines de cette femme dont il connait le nom grâce à une photographie découverte lors de sa fuite dans un tiroir. Photographie qui la représentait enfant et portant le nom de Blandine de Quincy. Elle le gardait en otage, pour quelle raison il n'en sait rien. Et c'est bien ce qui le taraude, le passé de cette femme et les raisons qui l'ont amenée à la séquestrer.



Remonter le passé, sans vouloir inquiéter ses parents, sans désirer leur confier ses affres lors de sa séquestration, séquestration qu'il passe sous silence naturellement, narrer une partie de ces quelques jours au cours desquels il a subi l'humiliation charnelle à son confesseur et responsable du séminaire, retrouver la trace de cette masure enfouie dans une fondrière, retrouver l'origine de Blanche, sa parentèle, ce qu'elle a vécu, subi elle aussi, et découvrir l'horreur, telle va être la mission que Silvère s'impose, non seulement pour la sauver mais aussi pour se sauver lui-même. Une auto-flagellation spirituelle.



Sans prosélytisme, mais tout en gardant dans l'esprit que Silvère est un futur prêtre, conditionné pour le devenir, Daniel Cario nous livre un roman fort, dans la veine des feuilletonistes et des romanciers du 19e et début 20e siècle pour qui le misérabilisme, le social, la misère morale et physique étaient un terreau fertile pour les romans qu'ils rédigeaient.

Alors on pense à Eugène Sue, Xavier de Montépin, Pierre Decourcelle, Charles Mérouvel, Marcel Priollet, Hector Malot, qui décrivaient une société n'acceptant aucune dérive. La famille devait être composée d'un père, d'une mère et d'enfants issus pendant le mariage. Mais l'on sait que de tous temps, des gamins sont nés sans réelle identité, que les maîtres se conduisaient en seigneurs, que les servantes devaient subir les assauts et que les filles de bonne maison ne devaient pas coucher avant la nuit de noce programmée avec un mari choisi par convenance.

Mais Daniel Cario va plus loin encore, l'époque étant favorable à bon nombre de dérives malgré une certaine tolérance affichée. Les magazines spécialisés dans la relation d'articles spécifiques liés à l'horreur des drames familiaux, auxquels on ne songerait pas si l'on n'était pas confronté de visu aux titres raccrocheurs, qui ne sont pas tous issus de l'imagination de journalistes en mal de sensationnel, font florès dans les kiosques. L'on se moque des romans naturalistes et misérabilistes des auteurs précités mais ces publications hebdomadaires pullulent sur les étals des revendeurs de journaux, photos ou dessins à l'appui.

L'épilogue est conforme à ce que j'avais imaginé et donc il me convient parfaitement même si cela heurtera quelques âmes sensibles à une époque où les tabous reviennent en force.



Lien : http://leslecturesdelonclepa..
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Dans ce roman à suspense, nous sommes donc en 1958 en compagnie de Silvère Lavarec, un jeune séminariste de 20 ans sur le point d'aller prononcer ses voeux. Il profite donc de ses derniers instants de liberté, en vacances chez ses parents, pour s'adonner a sa passion pour les minéraux. Il part donc un matin avec son barda se balader dans les bois environnants afin de chercher ses précieuses pierres mais est victime d'un accident. En effet, un sanglier lui fonce dessus et le blesse grièvement à la jambe. La douleur est si violente que Silvère perd connaissance.

A son réveil, il se trouve dans un lit, la jambe bandée et se croit donc sauvé. Mais très vite, il se rend compte qu'il est pieds et poings liés et que la femme qui l'a soigné le séquestre. Quelques jours plus tard, il parvient à convaincre cette femme de le laisser partir. Mais Silvère est un futur prêtre et se sent donc investi d'une mission envers cette Blandine de Quincy au passé trouble. Il se met donc en tête de reconstituer son histoire afin de sauver son âme .

La première partie de ce roman est réellement captivante de part son intensité et par le choix de l'auteur d'écrire à la première personne du singulier. En effet, ce faisant, il nous plonge directement dans les pensés de Silvère et permet donc un attachement rapide à ce personnage grâce au réalisme ainsi obtenu.

En revanche, dans la deuxième partie, le personnage de Blandine est mal exploité. En effet, dès lors que Silvère part à la recherche de l'histoire, du passé de cette femme, tout ce qu'elle a vécu, tout ce qu'elle a traversé et tout ce qui fait qu'elle est ce qu'elle est, est raconté par différentes personnes mais à aucun moment par elle-même. Il est donc très difficile d'éprouver de l'attachement ou de l'empathie à son égard.

Fort heureusement, l'histoire est très intéressante et le personnage de Silvère porte le livre et lui donne une dimension presque mystique. Et puis arrive la fin, cette fin que je n'ai absolument pas vu venir, cette fin ahurissante et complètement inattendue.

Et maintenant vous vous demandez " mais alors, il est bien ou pas ? " . Eh bien, la réponse est oui. J'ai passé un très bon moment avec ce roman qui m'a apporté le supsense que j'étais en droit d'attendre. J'ai beaucoup aimé cette histoire même si je ne suis pas parvenue à m'attacher à Blandine. Je peux donc dire que c'est une bonne lecture puisque j'ai refermé ce livre satisfaite de l'avoir lu.

Mais assez parlé, filez le lire et revenez vite me dire ce que vous vous en avez pensé ;-)
Lien : https://myleunelectures.blog..
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Cet ancien professeur de Lettres nous abreuve de sa plume maîtrisée pour nous offrir un roman presque mystique avec une grande intimité que l'on partage avec le narrateur.

Dès le début nous sommes aussi perdu que lui, ce qui nous plonge directement dans l'ambiance et crée une atmosphère articulière à ce roman, très envoûtante d'un bout à l'autre de l'histoire.
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