Un des personnages de James
Ellory dans «
Seul le silence » dit que l'on différencie le grand romancier de l'écrivaillon à la première phrase de son écrit, citant par exemple des premières phrases de Steinbeck ou
Faulkner.
Je cite là celle de David Crakeet : "La grande arche de St Louis apparut à Jeremy Cook à travers le pare-brise moucheté de cadavres d'insectes de sa voiture". Cela commence plutôt bien avec un J. Cook qui invite à la découverte de la rotondité du mariage, aventure jonchée de cadavres qui empêchent une bonne visi-lisibilité!!!
Est-ce que, comme Ccoco, j'aurais "du mal avec cette écriture à l'américaine où l'on raconte les moindres faits et gestes, paroles des personnages, une écriture que je trouve bavarde" ? Plus de quatre cent pages pour arriver à cette conclusion, sur le secret d'un mariage réussi... c'est plutôt longuet. J'ai sorti les rames.
En effet pendant le décryptage des trois premiers chapitres, je suis allé consulter les critiques Babeloniennes pour savoir ce qu'on pouvait trouver de bon à la lecture de cet auteur et de ce bouquin.
Pris dans la bibliothèque de mon fils aîné, éliminant le trop plein de bouquins SF, j'ai été séduit par la quatrième de couverture qui annonce, via Roy Pillow, que la bonne santé d'un mariage c'est la communication.
Avec ma manie de prendre les choses à l'envers (Egatrap), je me suis dit, in petto, Zorbec le Gras a raison.
A près de 72 ans, sans vous révéler mon propre parcours, j'en suis arrivé, il y a quelque temps déjà, à la même conclusion que celle du roi de l'oreiller (ouais, un peu capillotractée celle là !)
Après une cinquantaine de feuillets, le David Crocket de la linguistique allège son écriture malgré la gravité du sujet. Cependant j'ai vite compris que les deux protagonistes ne s'écoutent pas et n'entendent que ce qui fait sens pour eux.
Classique et douloureux de constater que le Père Noël n'existe pas ! le mariage nous a toujours été plus ou moins vendu comme une fake new.
Et l'auteur de passer en revue, catastrophe !, toutes les rengaines de la vie à deux.
C'est encore loin l'Amérique ? Tout en restant pacifique dans mon aventureuse traversée livresque, putain que j'ai eu du mal à aborder les rivages du final wooliwoodien !