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Portland 1949. Fin du lycée pour tout un groupe d'adolescents. Peur de l'avenir, premiers amours, départ à la guerre (de Corée), dernières bêtises, ils ne sont pas encore adultes mais ne sont presque plus des adolescents. Ils ont encore la vie devant eux mais pour certains le piège se referme en un soir. Une photographie de ce moment charnière où se joue la vie que l'on se choisit ou que l'on subit. Dans une époque qui espérait, laissait derrière elle le monde ancien, celui qui avait vu la 2ème guerre mondiale, ces lycéens sont prêts à se lancer dans la vie.
Une lecture rapide, agréable. Cela s'avale très vite. Parfait pour un trajet en train.
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Eté 1949. Sissy, Tommy, Lew et les autres terminent le lycée. La vie s'écoule, il est temps de dire adieu à l'adolescence avec le bal du lycée, les derniers flirts amoureux avec celles et ceux que l'on ne reverra peut-être jamais. C'est le temps des décisions ; il y a ceux qui partent à la fac, ceux qui s'engagent à l'armée, ceux qui doivent se trouver un travail pour assumer leurs actes.

Don Carpenter livre des instantanés, des tout petits riens servis avec des phrases courtes mais tellement justes qu'il n'en faut pas plus. Ses personnages sont esquissés juste ce qu'il faut, chaque trait de caractère ou physique a son importance, rien n'est superflu. La promo 49 est un court roman qui va à l'essentiel : peindre le portrait d'une génération que l'on ne connaît que peu. Qui sont ces jeunes américains qui ont vécu la guerre de loin et qui s'élance dans la vie à une époque où tout semble possible ? C'est de sa génération que Don Carpenter nous parle, lui qui est né en 1931.

La promo 49 a été outre-Atlantique en 1985 et fait donc partie de ces livres qui ont été traduit des années plus tard pour une raison que l'on ignore – et que j'aimerais tellement connaître ! Une découverte tardive pour les lecteurs francophones mais qui ne doit pas être une raison pour bouder ce petit roman qui saura vous plaire entre deux plus gros pavés.
Lien : http://milleviesenune.com/la..
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Ce livre n'a pas l'envergure de «Sale temps pour les braves», ni l'ambition, mais on y trouve quand même plusieurs pépites. La structure du livre est plus légère. Ce n'est pas tellement une histoire continue qui constitue le récit, mais une série de portraits, d'individualités qui, un à la suite de l'autre, donne forme au court roman, proche de la nouvelle. Un personnage, puis un autre, et encore un : on se dit que ça en fait du monde. Mais en même temps, c'est bien ça le high school.

Ce parti pris littéraire construit autour de personnages cache en creux une réalité de cette période. Ce moment de la promo est celui où les personnalités se détachent, où chacun se découvre, où chacun trouve/cherche sa place. C'est le moment où l'on s'aperçoit du vase clos dans lequel on se trouvait. On pense qu'en y sortant tout va changer, que la vie va subitement s'ouvrir, mais en fin de compte, on retrouve pas mal la même chose. Les décisions prises, même celles qui semblent les plus absurdes (deux des personnages s'engagent sur un coup de tête dans l'armée), ne font que redonner une nouvelle lecture du parcours accomplit jusque là : ah ben oui, ça peu paraître bizarre, mais en même temps, ce choix trouve des explications et puis devient même évident.

Ce n'est pas tellement un livre sur les illusions perdues que sur le rééquilibrage constant entre ses aspirations et ce que nous offre la réalité.
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Avec ce petit livre La Promo 49 (publié aux Etats-Unis en 1985, traduit maintenant), Don Carpenter (1931-1995), très méconnu, brosse en 24 instantanés de quelques pages les 18 ans d'une génération dont il fut. Portland, Oregon, fin du lycée et troubles divers, cuites, bals et jalousies, tout cela à l'américaine, pom pom girls et bagarres. Et en 49, attention, y avait pas encore Elvis pour se défouler Moi, j'étais bien jeune en 49, zéro ans, mais comme j'ai aimé ces délicieuses vignettes à propos d'une jeunesse pas si éloignée de la mienne vingt ans après. Everything was alright ou presque pour cette miiddleclass de l'Ouest. Même pas l'ébauche d'un Vietnam bien que la Corée, répétition générale, ne soit pas très loin. Est-ce pour autant un prequel du feuilleton sur les fifties Happy days?

Justement non. Si La promo 49 peut faire penser à certaines teenage comedies dont le cinéma récent nous a abreuvé outrageusement j'ai pour ma part retrouvé l'ambiance des excellent films fin eighties Breakfast Club, Ferris Bueller, où l'on sentait fort bien poindre la gravité au delà de la gaudriole. C'est que, très habilement et très discrètement, tout est présent dans ce livre. le sexe, les questions sur l'avenir de chacun, l'argent et l'american way of life, très important le dollar pour d'éventuelles universités, la place de la femme, souvent vue au mieux comme la Reine de la Fête, une jolie Peggy Sue en quelque sorte, gentiment écervelée. Une virée sur une plage du Pacifique, les sirènes d'Hollywood (Carpenter aurait été scénariste même si je ne trouve guère de films le citant), un examen raté, un accident de voiture, autant d'éléments précis et finement semés par l'auteur comme des pépites traçant la sortie envisagée des jeunes années. Voilà tout ce qui fait que l'on y croit, car nos adolescences et leur obsolescence programmée ressemblent à s'y méprendre à celles de Lew, Clyde, Sissy, Alice et les autres.

Portés par la plume désenchantée d'un écrivain de l'âge de ses personnages, ces portraits, ces esquisses sont comme les derniers jalons avant la bascule des années cinquante où ces jeunes vieux de vingt-cinq ans auraient rendez-vous, même s'ils ne le savaient pas, avec Presley, James Dean, voire Kerouac et la Beat Generation. Ceci est une autre histoire, un autre apprentissage. Don Carpenter devait se suicider en 1995. The Class of '49 est une splendide découverte. Saluons 10/18 comme ils le méritent.
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Etats-Unis, Portland , fin de années 1940. Plus d'une vingtaine de personnages garçons et filles sont en classe de terminale. La dernière année avant la fac pour la plupart d'entre eux. A travers vingt-quatre vignettes, Don Carpenter nous décrit cette jeunesse entre ses rêves, le monde adulte avec qui elle flirte, ses espoirs et ses appréhensions.

Si l'action se situe en 1949, certaines des situations pourraient aisément être de notre époque. Alcool en douce, la fête de fin d'année et le fameux bal, l'amour, le choix de la fac et les décisions qui pèsent lourd pour la suite. Né en 1931, Don Carpenter avait donc l'âge de ces jeunes quand il a écrit ce livre. Sous son regard aiguisé, juste et psychologue, l'amertume et le désenchantement se font sentir. Dernières semaines de cours au lycée, préparatifs du bal, concurrence et jalousie entre ces demoiselles, la cigarette et la bière bue en douce. L'insouciance commence à s'envoler peu à peu, ils deviennent des adultes. Ils cherchent à s'affirmer, à défendre leurs opinions politiques ou à se rassurer. C'est ce sentiment de protection qu'ils quitteront progressivement. Puis l'été et ceux qui travaillent, d'autres qui s'amusent. Viendra la fac ou l'armée pour certains ou l'entrée dans la vie active. Quelques mois plus tard, la photo de groupe soudé en apparence sera pas complète.

Ce livre est bluffant par sa maîtrise ! Les portraits sans concession sont brossés tout en subtilité et en force et avec une lucidité incroyable ! On oscille entre ces espoirs, ces utopies d'adolescents, leurs joies, leurs peines mais aussi leurs désillusions. Remarquable !

Lu et aimé du même auteur : Sale temps pour les braves.

Lien : http://fibromaman.blogspot.f..
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Un portrait générationnel, comme dit, déployé en une succession de vignettes d'intérêt inégal. Un garçon à l'avenir prometteur se voit contraint d'épouser sa petite amie enceinte. Un autre découvre qu'il est atteint d'une maladie incurable. Un jeune homme voit son avenir saccagé par une rumeur idiote qui n'était jamais qu'une blague de potaches. Un autre prendra la route et se retrouvera à jouer les dockers avant de rentrer chez sa mère. La génération 49 a 18 ans, la tête aux blagues entre copains, aux mariages, aux réputations. Elle s'inscrit à la fac, prépare le bal de promo, s'enrôle au lendemain d'une beuverie. Des histoires minuscules, pleines de passages attendus, amusantes – amères parce que ce n'est pas le tout d'avoir 18 ans, on peut mourir quand même, et rater le coche, et considérer l'avenir comme une grande déception. En 24 vignettes étrangement peu lyriques (ce qui est tant mieux, mais laisse un léger goût d'inachevé), 24 petits poumons qui s'efforcent de respirer ensemble, Don Carpenter se glisse dans le genre éprouvé de la Teen Comedy américaine (le roman est sorti la même année que Retour vers le futur et Breakfast Club, en 1985) dont il remplace la légèreté par une écriture minimaliste. On s'attache rapidement, ou pas, on compatit deux secondes, trois petits tours… 50 mn plus tard, même s'il est évident qu'en dire plus aurait été en dire trop, on a le sentiment d'être passé à côté de l'essentiel
Lien : http://www.luluoffthebridge...
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Pour ces élèves de Portland, promotion 49, c'est le temps des premières expériences, du bal de promo, de la remise des diplômes, de l'album de promotion, de qui sera le plus populaire, des vacances d'été dans le Seaside, des premiers verres échangés entre copains, des premières cigarettes, des longues tergiversations sur le monde et sur le projets de chacun. C'est aussi le temps des grandes décisions, le choix de la fac, le choix du marché du travail.
Malheureusement, cette apparente bulle d'insouciance dans laquelle sont plongés les personnages va finir par éclater et la vie réelle va rapidement reprendre ses droits. Glenn, Tommy, et bien d'autres vont petit à petit glisser vers l'âge adulte et ses préoccupations. Adieux jeunesse et frivolité, place aux soucis, à la douleur, certaines tomberont enceintes, certains devront se marier sous la contrainte, d'autres atteints de maladie raviseront leur projets d'étude, d'autres rencontreront la mort.
Don Carpenter, présente ici, un écrit efficace et percutant, touchant au plus profond le lecteur se sentant rapidement membre de cette promo 49. Il nous livre une monographie d'une grande justesse de sa génération : la promo 49.
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A Portland, Oregon, les élèves de la promo 49 du lycée Adams, vont bientôt terminer leurs études. Certains iront à l'université, certains vont se mettre à travailler, d'autres vont s'engager dans l'armée. C'est le moment de choisir sa voie, de rentrer dans l'âge adulte.

En vingt quatre chapitres, Don Carpenter nous offre des instantanées de vie ; chaque chapitre est une histoire à part entière, s'apparentant à une nouvelle. Mais nous retrouvons les différents personnages d'un chapitre à l'autre. Ce sont de jeunes gens qui profitent de la vie, font la fête, vont à la plage, draguent dans les bals de fin d'année. Et pourtant, une ombre apparaît déjà sur leurs destinées. La fin de l'insouciance est proche et les récits sont emprunts de tristesse, de mélancolie. Certains vont devoir sacrifier leurs rêves, leurs envies de poursuivre leurs études pour commencer à travailler ou pour se marier. D'autres n'auront pas la chance de connaître les contraintes de la vie d'adulte.

Don Carpenter a l'art de dresser les portraits de ces jeunes gens en quelques pages, de restituer une ambiance, une époque. Sa plume est limpide, précise, elle capte parfaitement les émotions des personnages. L'économie de moyens de son écriture sert le fond et rend ses personnages extrêmement touchants.

« La promo 49 » est le premier livre de Don Carpenter que je lisais et la question que je me pose est : pourquoi ai-je attendu aussi longtemps pour découvrir cet auteur ?
Lien : https://plaisirsacultiver.co..
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La promo 49
Don CARPENTER

1949.
Dans un lycée de l'Oregon nous allons suivre un groupe d'étudiants avec leurs espoirs, leurs doutes, leurs joies et leurs peines.

Ecrit en petits chapitres ça j'aime bien mais l'histoire n'est pas emballante, les personnages pas attachants.
Dommage car la couverture me plaisait bien.
Bref une lecture assez insipide.
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Portland, 1949. Clyde, Tommy, Sissy et leurs camarades terminent le lycée. A travers de brefs chapitres, nous découvrons des êtres à la frontière de l'âge adulte, entre bals, cuites, virées à la mer, coups d'un soir…

Les chapitres se succèdent à toute vitesse, comme des tranches de vie, des instantanés, nous offrant les moments d'une jeunesse égarée, rattrapée par la réalité. Les personnages, nombreux, apparaissent plus ou moins furtivement. Certains se perdent de vue, s'engagent dans la marine, insouciants, d'autres se marient, sans vraiment l'avoir choisi.

Ce roman aux accents nostalgiques comme un vieil album photo, nous raconte ce passage de l'adolescence à l'âge adulte, ce moment où l'on se trouve perdu, où les rêvent se réalisent ou se brisent.

Dans un style concis, distancié, Don Carpenter dresse un portrait à la fois tendre et cruel de cette jeunesse américaine à l'aube des années 50.
Lien : https://folavrilivres.wordpr..
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