L'Adversaire

Cela avait bien commencé, enfin je veux dire, comme un bon roman... C'est en fait le résultat d'un journaliste d'investigation, sérieux . Une écriture simple, efficace.
"On vous parlera de compassion. je réserve la mienne aux victimes", c'est le début du réquisitoire.
De la compassion pour les victimes, c'est la grande absente de ce roman focalisé sur le criminel. En fermant ce livre, j'ai du mal à croire en la rédemption de celui-ci, lui qui a pendant des dizaines d'années joué son rôle auprès de ses intimes (qu'il dit aimer), fainéant et ayant sans scrupules voler les économies de ses proches.
"Un type profondément gentil'(???) qui séduit les bons samaritain(e)s de prison.
Il y a quelque chose qui me révulse finalement dans cette divulgation.
Qu'est-ce qu'elle est censée nous apporter?
Peut-on faire du business littéraire à n'importe quel prix? Faut-il se nourrir de vérités sordides, à défaut d'imagination, pour en tirer renommée?
Cela aura au moins le mérite de me faire réfléchir sur le métier d'écrivain.
Je préfère le travail de J. Cervas sur l'imposteur.

Lu il y a des années, incapable de sortir de moi une critique à l'époque...
Je n'aime pas être amenée à devenir complice (malgré moi, donc).
C'est ce qui m'est arrivé en lisant ce livre, qui, me semble-t-il, exerce une réelle fascination auprès de beaucoup de lecteurs.
Lecteurs parmis lesquels certains suivent le même chemin que l'auteur.
J'imagine que lorsqu'un auteur a investi tant de son temps (qui est de l'argent) pour choisir son sujet, il Iui est difficile de faire marche arrière... tout comme l'auteur de ces crimes.
Qu'en outre nous soyons convoqués par l'auteur à partager sa fascination ET à nous questionner pour savoir s'il s'agit d'un repentir, je dirais bien qu' "il ne faut pas prendre les enfants du bon Dieu pour des canards sauvages".

Je n'ai pas compris l'intérêt du livre. Peut-être qu'il n'y a rien a comprendre ou que j'ai pas envie d'essayer de me mettre dans la peau du personnage principal.