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sur 3236 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
L'adversaire est un livre qu'il m'est difficile d'évaluer. Il faut bien dire que l'histoire, ou pour être plus précis, que le fait d'hiver est fascinant. Il a d'ailleurs sans doute été adapté au cinéma par Nicole Garcia parce qu'il exerce réellement une fascination morbide pour les lecteurs / spectateurs.

Jean Claude Romand a bâti toute sa vie sur un mensonge. Apparemment un simple mensonge d'étudiant en médecine mais qui n'a fait que l'enfoncer chaque jour dans une double vie fictive, devenant de plus en plus impossible à tenir, le conduisant à assassiner sa famille entière, sa femme, ses enfants, ses parents.

Deux choses frappent particulièrement l'auteur et le lecteur dans cette histoire.

C'est d'abord l'impossibilité de comprendre comment ce mensonge a pu tenir aussi longtemps. Comment des personnes vivant sous le même toit et se voyant chaque jour, comment des amis ont pu à ce point être trompés par un homme qui leur affirmait travailler à l'OMS, être un chercheur réputé et ayant des responsabilités extrêmement importantes alors qu'il ne faisait rien de ses journées et qu'il ne gagnait même pas sa vie ? L'aveuglement ne touche pas ici une seule personne qui serait liée intimement à Romand mais l'ensemble de son entourage proche et moins proche. Est-ce parce que le personnage est trop insignifiant pour qu'on se préoccupe vraiment de lui et qu'on ne cherche finalement jamais à creuser ? Est-ce un trait humain que de croire ce que nous dit l'autre dès les premiers échanges. D'être ensuite incapable de sortir de ce schéma qui se serait imprimé de manière tout à fait indélébile dans notre esprit ?

C'est ensuite l'impossibilité de comprendre la compassion des gens vis-à-vis de Jean Claude Romand. Bien que ses actes aient été monstrueux, bien que les gens qui le fréquentent les connaissent, personne n'arrive véritablement à le rejeter. Pire certains lui pardonnent, certains souffrent pour lui. La fin du livre est particulièrement édifiante lorsqu'on apprend que l'ancienne maitresse d'école de son fils assassiné noue une liaison amoureuse avec lui…

Ces deux thèmes, l'aveuglement et le pardon, sont omniprésents mais ils restent sans réponse. Ils obsèdent l'auteur mais le problème est qu'il les invoque trop froidement, avec une distance presque juridico-administrative. Comme souvent Emmanuel Carrère s'inscrit dans le récit et parle de lui à travers son sujet. Si j'avais été plutôt enthousiaste à la lecture de Un Roman Russe et D'autres vies que la mienne, je trouve ici qu'il y a une certaine dissonance. Peut-être est-ce dû au fait que dans les deux autres livres précités, l'auteur aimait réellement ses personnages. Peut-être qu'il faut aimer ses personnages pour écrire un bon livre.

21 août 2012
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Après avoir lu le Royaume, j'ai eu très envie de lire un autre livre d'Emmanuel Carrère. Il a beaucoup parlé de L'Adversaire dans son essai, je ne connaissais absolument pas ce fait divers, étant beaucoup trop jeune aux moments des faits et du procès. Cela m'a beaucoup intriguée et j'ai eu envie d'en savoir plus et donc de le lire.


Je crois que j'ai été dégoûtée par ce livre. Vraiment. Je pense que je regrette même de l'avoir lu, tout en sachant qu'une fois commencée, j'ai eu du mal à m'en détacher (il y a peut-être cela aussi qui m'a mise encore plus mal à l'aise). Comme je l'ai dit, j'ignorais tout de cette histoire, c'est donc avec ce documentaire que je l'ai découverte dans son intégralité.


Je n'ai rien à dire sur l'écriture de l'auteur, c'est vraiment très bien.


J'ai trouvé qu'Emmanuel Carrère, tout en s'efforçant d'être neutre, s'efforçait tout de même à lui trouver des excuses, à chercher à comprendre ce qui a bien pu se passer pour en arriver là. Et cela m'a mise très mal à l'aise. Cet homme est un gros malade mental, un assassin lâche et méprisable.


Une chose est certaine, il est très difficile de rester « neutre » face à ce documentaire. Moi, je n'ai pas réussi. J'ai peur d'être très virulente dans ma critique.


Durant 18 ans, cet homme a menti. A ses parents, ses amis, sa femme, ses enfants. A tout le monde. Il mettait son « costume » de chercheur et de père de famille exemplaire tous les matins et tous les soirs. Il nageait en permanence dans le mensonge. Pour vivre, il escroquait les membres de sa propre famille en leur prenant leurs économies pour les faire « fructifier ».


Et durant la journée? Quand on le croyait en travail? Rien. le néant en fait. Il se promenait, il zonait dans des hôtels, des cafés, il lisait. Il ne vivait pas, il ne faisait rien. Il attendait. de reprendre enfin son rôle. Il n'était rien.

Cet homme n'avait aucune vraie personnalité, tout était un déguisement et je pense que c'est encore le cas.


Cet homme est passé finalement avec bien de facilité du rôle « médecin prestigieux/ père de famille et mari aimant » à celui de « pécheur coupable et repentant ».

Je pense que c'est vraiment ce qui m'a dégouté le plus. Il ose parler de repentir, de tristesse, d'amour du Christ, tout ça parce qu'on lui amené sur un plateau d'argent ce nouveau rôle. Il suffit de l'écouter lors du procès, où de lire ses lettres. Tout n'est que à propos de lui, de sa douleur, de son chagrin, de son destin. Cet homme est tellement auto-centré, tellement content qu'on s'occupe de lui, qu'on s'intéresse à lui, que j'ai à peine l'impression qu'il se rend compte de ce qu'il a fait. Ses crimes sont juste une autre manière de le mettre en valeur comme avant son « métier » à l'OMS.


Etant croyante, je crois au pardon absolu de Dieu. Encore faut-il réellement se repentir. Pour moi, ce procès, cette nouvelle manière d'être, ces belles lettres et paroles, c'est une mascarade.

Une mascarade d'un homme très malade qui ne sait plus vivre sans mensonges. Qui n'a plus d'identité depuis tellement longtemps qu'elle est perdue. C'est dans un centre psychiatrique qu'il devrait être. Il est clairement très malade.


Et de savoir que cet homme va certainement sortir l'année prochaine (fin des 22 ans de sûreté), vu son comportement exemplaire en prison, cela me rend encore plus mal à l'aise.


—————————————————–

Je ne sais vraiment pas quoi penser de ce roman. C'est sans aucun doute bien écrit, passionnant, on veut savoir ce qui s'est passé, mais il m'a mis tellement mal à l'aise et en colère que je n'arrive certainement pas à le juger à sa juste valeur. Il n'aurait pas dû être écrit à mon avis, c'est encore donner trop d'importance à cet homme.
Lien : http://writeifyouplease.word..
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L'écriture très accessible fait que "ça se lit", mais j'ai trouvé ce roman-documentaire fade. Comme un paysage qui passe sans qu'on le voit. de fait, j'ai souvent décrochée en cours de lecture, trouvant les articles de presse relatifs à ce fait divers ou les documents vidéos plus intéressants.

Peut-être un peu trop alanguissant pour moi...
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Je me souviens très bien de l'affaire Jean-Claude Romand, un fait-divers absolument invraisemblable et pourtant véridique, et aussi tragique que stupéfiant. Il s'agit d'un homme qui a vécu complètement dans l'irréel pendant dix-huit ans. Un homme qui prétendait avoir une très belle situation à Genève, alors qu'il ne faisait RIEN. Un homme sans revenus, qui pourtant avait un bon train de vie, grâce à des emprunts et des "combines" incessantes. Un homme gentil (quoique probablement insignifiant) qui a fini par assassiner toute sa famille. Un monstre tout à fait quelconque, si banal que personne n'a pu deviner son imposture avant le dénouement.
E. Carrière s'est emparé de cette affaire pour en faire un roman (roman ?). Il la relate avec précision et objectivité. Il parait même que, dans sa préparation minutieuse du livre, il a été en relation avec J.-C. Romand. Suite à ma lecture, mon avis personnel est très mitigé. Je ne vois absolument pas où est la valeur ajoutée par l'auteur. Son récit ne m'a rien appris et je n'ai jamais été en empathie avec un quelconque personnage. le livre ne vaut que par son sujet, qui existait déjà (hélas) indépendamment de E. Carrière. Cet écrivain ne m'inspire pas, semble-t-il, car j'avais été également très déçu par "La classe de neige".
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Dans la nuit du 27 au 28 octobre 2017, tandis que Jonathan Daval butait sa femme Alexia et calcinait son corps dans la forêt, j'étais tranquillement chez moi, entourée de mon mari et de mes enfants. Nous venions d'allumer les radiateurs pour la première fois de la saison. Il faisait bon à la maison. Nous étions heureux. Et, sans doute, j'ai dormi paisiblement cette nuit-là. Au matin du 28 octobre, Daval s'est rendu sur son lieu de travail tandis que moi aussi je travaillais. Il était souriant. Et probablement que je l'étais aussi. Vers midi, j'ai déjeuné tandis qu'il feignait de rechercher activement sa compagne. Deux jours plus tard, son corps était retrouvé quand moi j'achetais du maquillage et des bonbons pour Halloween. D'après l'autopsie, il apparait qu'Alexia Daval a été frappée et étranglée à mains nues. Et voilà comment le corps froids d'une jeune femme gisait sur une table d'autopsie alors qu'au même moment, j'accompagnais mes enfants qui sonnaient aux portes dans les rues de mon village pour récolter des bonbons.

Est-ce que tout ce récit a un quelconque intérêt pour moi et pour vous ? Non, évidemment pas. C'est pourtant ainsi qu'est construit l'incipit de l'Adversaire. J'ai uniquement changé le fait divers, voilà tout.

Carrere a choisit l'affaire Romand, lui. Et encore, l'a-t-il choisie ou s'est-elle imposée à lui ? Car il se trouve justement que le multiple meurtre ait eu lieu précisément alors qu'il terminait un livre. Heureux hasard.

Je songe soudain que si je voulais écrire un roman qui se vende (pas un bon, un qui se vende !), il faudrait que j'aille (un peu) plus loin que de recopier des faits livrés par n'importe quel journaliste et que de me contenter de les mettre en parallèle avec ma vie paisible et bien saine. Alors comment faire ? C'est là que Carrere a eu une idée.

Il va donc écrire à l'assassin en prison. Et tenter d'amorcer une correspondance. Et même assister à son procès, interroger ses proches, se rendre sur les lieux où Romand a vécu. C'est de l'extraordinaire, après tout. du sensationnel pour les amateurs de voyeurisme et d'histoires sordides. Il veut tout savoir. du moins le maximum. Alors il retrace tout la vie de Romand, depuis l'enfance.

Mais cela ressemble encore à un travail journalistique et il doit s'en démarquer. Autrement, il suffira aux gens de lire les journaux ou de regarder un reportage plutôt que d'acheter son livre. Quoi faire, donc ? Peut-être retranscrire des échanges épistolaires entre lui et l'assassin ? Ça ne mange pas de pain, ça noircit de la page et ça assouvit pas mal la curiosité un peu malsaine d'un lecteur en quête de ce genre de trucs.

Et tenir une sorte de journal aussi, peut-être ? Oui, c'est original. Il va, en parallèle, réfléchir à ce qui l'attire dans cette histoire, tenter de comprendre le pourquoi de son roman. C'est qu'au départ, il ignore ce qui l'a amené à vouloir écrire sur cette affaire. Il en a eu « envie », voilà tout. Il a commencé sans savoir pourquoi il le faisait ni où il voulait en venir. Singulier, non ?

Monsieur Carrere, j'ai votre réponse, et elle est très simple. Écrire sur une affaire fut une facilité pour vous par contraste avec le fait d'élaborer votre propre scénario. Si vous vouliez écrire sur la mythomanie poussée à son paroxysme et jusqu'à l'inévitable drame, une bonne fiction, bien menée, ne me semble pas irréalisable, surtout pour un écrivain.

J'admets cependant que l'affaire aurait pu constituer un très bon support à une belle et fine analyse psychologique. Cependant, on piétine, on ressasse les faits, on retrace le parcours chronologique, mais on n'ose pas le subtil examen mental du meurtrier. On ne s'y risque pas, parce qu'on a peur de se tromper. On est très prudent, mesuré, précautionneux quant à d'éventuelles hypothèses psychologiques poussées.

J'aurais préféré, moi, une sorte d'enquête approfondie de la personnalité de Romand, j'attendais que Carrere choisisse une voie, qu'il prétende savoir, qu'il entre dans la tête de l'assassin, qu'il offre à son lecteur une théorie solide. Même s'il s'était tout à fait trompé, mais si la dissection psychologique avait sonné faux, cela aurait été au moins un début d'engagement, de conviction, d'audace. Malheureusement, il n'en n'est rien. C est plat. C'est de la description. À la fin du livre, la psychologie de Romand demeure un mystère insondable. Un livre pour rien, en somme. du vide.

Reste l'introspection, malheureusement timide et superficielle. Là encore, il aurait pu creuser en lui, mener très loin le parallèle entre un l'homme ordinaire qu'il est et le mythomane assassin. Non, il est prudent, frileux, tant que c'est au lecteur de se bâtir sa propre réflexion. Tant que j'ai mentalement refait le livre, réécrit de tête chaque passage.

Je ne parlerai même pas du titre. À la fois trompeur en ce qu'il peut donner à tort une impression de profondeur, et facile en ce qu'il permet de non-expliquer le comportement de Romand.

Mais il y a pire encore. Non content de cette aubaine de facilité, Carrere a, à partir de ce premier succès (!), « inventé » un genre littéraire à part : le récit de fait-divers ! Dans lequel il s'est vautré à jamais pour définitivement ne plus revenir à la fiction. Il s'y est spécialisé, en somme. En expert du rien.

Il restait néanmoins une dernière chance à Carrere. S'il n'a pas inventé les faits, s'il n'a pas été capable de profondeur pour les revisiter, il aurait pu mettre le paquet sur la forme. Là encore, aucun talent. Un plat, banal, commun. Une écriture fade. Aucune tournure inventive, aucune envolée admirable.

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Ce livre retrace l'histoire de Jean-Claude Romand, assassin de sa famille (femme, enfants et parents) en 1993.
Ce fait divers avait fait la Une des journaux à l'époque mais certaines questions étaient restées sans réponse.

Emmanuel Carrère nous livre un récit bien structuré, documenté et détaillé des faits, de la chronologie des événements mais tente aussi d'expliquer les raisons de ce geste.

Les faits divers intriguent, que ce soit dans les émissions tv, les magazines ou encore les journaux, car on essaie de comprendre comment un humain peut en arriver à de telles atrocités.
Mais finalement, peut-on réellement comprendre l'incompréhensible ?
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Ce livre faisait partie d'une des deux listes d'ouvrages pour mon diplôme. Bien évidemment, ce thème n'a pas été choisi, mais j'ai quand même tenue à lire cet ouvrage, qui fait parti selon un professeur de français des classiques de la littérature française. Ce récit donne un autre point de vue sur un fait divers macabre. Jean-Claude Romand a tué parents, femme et enfants. Tout au long du roman, on découvre un peu plus l'homme derrière le meurtrier. J'aurais voulu comprendre sa façon de penser, savoir le pourquoi de tout cela. Ce fait divers fascine, mais il effraie aussi. A force de lire, l'histoire de ce manipulateur, j'en suis venue à me poser des questions : connait-on vraiment nos proches ? Est-ce que le fait d'être humain fait de moi, une meurtrière potentielle ?... J'ai peu aimé les parallèles fait par l'auteur. Jean-Claude Romand est humain ; mais il a fait le choix de mentir et de tuer pour protéger son mensonge. Je ne peux pas comprendre. Cette lecture amène de nombreuses questions, certaines sont dérangeantes. Suivre la vie de l'auteur dans sa quête de la compréhension ne m'a pas véritablement enthousiasmé, mais le questionnement qui en résulte est enrichissant. C'est un livre déstabilisant qui met mal-à-l'aise.
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Comme vous avez pu le voir avec le synopsis, nous sommes faces à une histoire vraie qui tente de se reconstruire devant nos yeux, Carrère, obsédé par les trous de l'histoire de Romand tente de les combler un maximum, jusqu'à parler à la place de Luc Ladmiral, un voisin et ami du meurtrier. le problème est peut-être là. Il y a des problèmes de rythmes liés aux changements de points de vue, des moments intéressants et d'autres inutiles. Les explications et rêvasseries de Ladmiral sont pour la plupart supposition et récits bourrés de clichés.

J'ai tenté d'imaginer ce livre comme une émission que je regardais sur Fr2 quand j'étais plus jeune, avec des affaires non élucidées ou l'histoire de grands serial-killers. J'adorais ça, mais il y a une dimension que je n'arrive pas à assimiler dans cet ouvrage, non pas le fait de s'inventer toute une vie, ça bon sang, c'est exceptionnel. Pouvoir passer douze ans à l'université, s'inventer des choses et que personne ne s'en rende compte, c'est effrayant et magistral. Faire passer à la postérité un meurtrier est désagréable mais ça a toujours attiré, le sang, le meurtre, personne n'ignore le nom de Jack L'Eventreur par exemple, mais là, il y a en plus toute une dimension symbolique et religieuse qui a du mal à passer.

Lorsqu'on lit Carrère, il y a une sorte de force qui pousserait Romand, sans véritables explications en fin de compte et cette soudaine reconversion à la fin m'a laissé pantoise et presque déçue. de même, l'attrait inévitable de Carrère, qui souhaite malgré tout prouver que l'assassin n'est qu'un homme par ses interventions gêne dans ce texte presque majoritairement neutre. Tout comme sa fin, distancée.

Certaines scènes en revanche captivent et prennent aux tripes. C'est à ce moment-là que la plume de l'auteur fait réellement effet. D'inintéressante, elle devient captivante. le long fleuve, fluide mais anodin de son récit, jusque là, se transforme pour happer l'attention du lecteur et ne plus le lâcher... Jusqu'au trou d'intérêt suivant... J'ai appris qu'il y avait eu un film basé sur l'ouvrage, de 2002, je pense essayer de le trouver prochainement, je vous en parlerai !

Pour conclure... Je reste mitigée sur ma lecture : ni bien ni véritablement mauvaise, ni affreusement longue, ni réellement captivante. Je ne regrette pas de l'avoir lu mais ma vie n'a pas été chamboulée. La plume est facile d'accès, son sujet ne l'est pas mais même si le travail de l'auteur est à mettre en avant, le résultat n'est pas aussi satisfaisant que son 15 de moyenne sur L.A. le laissait prédire.
Lien : http://brain-shadows.blogspo..
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J'ai lu ce livre au lycée, on avait travaillé pas mal dessus et je crois même que nous avions dû regarder un documentaire.

Bref, Jean-Claude Romand est un pervers narcissique manipulateur et mythomane. Je trouve ça affreusement malsain de lui laisser à ce point la parole à travers ce livre. J'admets qu'il ne faut pas taire les atrocités, qu'il faut en parler pour les comprendre et éviter qu'elles se reproduisent. Mais dans ce cas particulier c'est permettre à ce détraqué de s'admirer, de s'écouter parler, de se mettre en avant et de raconter son histoire de petit malheureux dont le mensonge l'a dépassé.
Je me souviens que nous avions vu en cours qu'Emmanuel Carrère a passé beaucoup de temps à discuter avec cet homme afin de pouvoir écrire son livre. Certaines phrases sont presque mot pour mot celles de l'assassin.

Depuis tant d'années, je me rappelle toujours ce passage écoeurant où le narrateur décrit la machine de linge que regarde le meurtrier, intrigué et hypnotisé par les vêtements mélangés de sa famille qu'il s'apprête à tuer.

Une lecture qui m'a marquée profondément, révoltée et écoeurée.
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Je suis mitigée entre le dégoût du personnage principal et l'admiration pour son jeu de cache cache. En fait l'histoire ne m'a pas emportée et je suis toujours dubitative sur les raisons qui l'ont poussé à mentir.
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