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sur 3236 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Acculé par ses mensonges et sa vie professionnelle factice, Jean-Claude Romand, au tout début de l'année 1993, a tué toute sa famille et a tenté de se suicider...assez mollement.

Dans ce livre, au vu de la longue correspondance échangée entre Emmanuel Carrère et Jean-Claude Romand, je pensais trouver un plus grand décryptage de la psychologie de ce tueur. Or, en le refermant, je n'ai eu l'impression d'avoir assisté qu'à un déroulement des faits et à une plongée dans la religion par abus, dispensant le plongeur de toute réflexion désagréable, un peu comme ceux qui abusent des aides sociales pour avoir à éviter de se bouger la nouille.
On peut évidemment prendre ce livre comme la preuve de l'inexplicabilité de drames sans retrouver l'assassin en hôpital psychiatrique, mais perso, je n'en comprends pas l'intérêt, mis à part ajouter une ligne au paragraphe "postérité" de la fiche Wikipedia de Jean-Claude Romand. Je ne retiendrai donc que le côté enquête journalistique de ce récit, qui est par ailleurs bien racontée.

PS : ce récit étant paru en 2000, j'ajoute que le condamné est en libération conditionnelle depuis le printemps 2019.
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Qui n'a pas entendu parler de ce fait-divers à la fois terrible et fascinant, cet homme qui a trompé tous ses proches pendant 18 ans au point d'en arriver à assassiner toute sa famille lorsqu'il s'est senti acculé ? Comment peut-on entretenir l'imposture aussi longtemps ? C'est très intriguée que j'ai commencé cette lecture mais j'en suis ressortie mitigée...

Le récit d'Emmanuel Carrère est détaillé, circonstancié, il a correspondu et rencontré Jean-Claude Romand, il a assisté à son procès, a reconstitué minutieusement tout son parcours. La démarche est sincère, on sent une vraie volonté de comprendre mais pourtant au final le personnage reste flou et beaucoup de questions subsistent.
L'auteur a opté pour une narration qui se veut objective et donc plutôt froide et détachée qui ne m'a pas apporté ce que j'attendais. C'est Jean-Claude Romand, fidèle à lui-même, qui semble-t-il a mené la danse, ne lâchant que ce qu'il a bien voulu sans garantie de vérité. le mystère intime reste entier..

Un travail journalistique de qualité, une écriture agréable mais pour moi, la dimension psychologique n'est qu'effleurée et c'est ce que j'attendais le plus...
Lien : https://chezbookinette.blogs..
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Difficile de trouver les mots face à ce terrible fait divers... On ressent même une certaine gêne de la part de l'auteur à aborder cette histoire.

Jean-Claude Romand est un bon cas d'étude en psychiatrie/psychologie c'est le sentiment que cette lecture m'a laissé.

Incroyable de se dire qu'un type ait pu mentir sur sa vie à ses plus proches durant tant d'années sans jamais avoir éveillé le moindre soupçon. le sens de la manipulation il en a usé et abusé, et même après la tragédie, il continue mine de rien à manipuler -ou du moins tenter- l'auteur, les visiteurs qui viennent charitablement en prison lui apporter une présence et une écoute etc... On le sent à travers ses lettres qu'il envoie à l'auteur, sa tristesse, son désespoir et la nouvelle voie qu'il a trouvé à travers la prière me paraissent bien peu sincères.

Je trouve cette histoire fascinante, effrayante et déconcertante.



L'auteur pose beaucoup de questions, mais ne semble pas donner de réponses. Bien sûr on ne peut jamais savoir ce qui passe dans la tête d'un homme, mais j'aurai aimé lire des hypothèses plus fouillées de la part de l'auteur. Il se contente mollement de retranscrire le déroulé du drame, en revenant sur le passé nébuleux de ce personnage et en faisant un parallèle totalement hors propos sur sa vie. Quel intérêt de trouver des points communs avec cet assassin en mettant en avant le fait que lui aussi était en famille ce jour fatidique du 3 janvier 93, ou que lui aussi connaissait une vie de solitude lorsqu'il se mettait au travail pour l'écriture de nouveaux livres? Moi aussi je pourrais dire que le 3 janvier 93 j'allais sur mes 6 ans, peut-être étais-je en famille ce samedi la? Ou avec ma nounou ou mon chien? Ai-je passé la journée à faire des dessins ou jouer aux barbies?

Dommage de retrouver ce genre de propos dans un tel ouvrage qui est très bien écrit soit dit en passant.



C'est une des histoires vraies des plus difficiles à comprendre. Un homme d'une grande intelligence a cessé de passer ses examens en médecine mais a continué d'étudier fiévreusement année après année. Pourquoi une telle bêtise? Pourquoi ne pas reconnaître un échec et repartir de l'avant? Il a même pu s'entretenir à de nombreuses reprises avec de vrais professionnels qui ne manquaient pas d'éloges devant ses connaissances! Il y a la une grosse blessure narcissique ça ne fait aucun doute, mais ça n'explique pas tout, ça dépasse l'entendement. Il y a parfois de pieux mensonges qui se disent en famille pour ne pas blesser les susceptibilités d'untel ou plus communément parce qu'ils correspondent à des secrets de famille bien enfouillis depuis longtemps. Mais tout de même, baser sa vie sur le mensonge, adopter une personnalité factice, se marier, avoir des enfants, épouser une profession qui n'est pas la sienne pendant des décennies! Seule une personne extrêmement intelligente aurait pu le faire. Il est facile de mentir, plus difficile de s'en souvenir sur le long terme du contenu intégral dudit mensonge, et plus difficile encore de mentir sur plusieurs fronts, simultanément et en toute circonstance sans jamais baisser la garde!



Une lecture passionnante, qui soulève beaucoup de questions sur notre vie et nos rapports avec ceux qui nous entourent. le danger ne vient pas toujours de l'extérieur...




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Récit qui raconte l'histoire de Jean claude Romand auteur des meurtres de sa femme, ses deux enfants et ses parents avant de mettre le feu à sa maison. Survivant à cet incendie, il déclare avoir préféré supprimer ses proches plutôt que leur soit révélé la vérité car JC Romand a , pendant 18 ans, menti et escroqué les siens. Condamné à la réclusion à perpétuité, l'auteur qui a assisté à son procès, a échangé avec lui et l'a rencontré, décrit tout le processus de faux semblant auquel JC Romand a été confronté le transformant en monstre tueur.
C'est un texte douloureux car vrai. L'auteur ne cherche pas faire du voyeurisme ou du sensationnel mais à comprendre cette double vie, ce que peu ressentir un homme perdu entre deux eaux.
Au fil du texte, on ne comprend pas les réelles raisons qui ont poussé aux mensonges mais il est intelligible que cette solitude, le poids immense de cette double vie ait eu raison de lui, le poussant à un acte désespéré. Mais l'est-il réellement ? La vérité nous échappe ...
L'auteur écrit avec pudeur mais sans en faire trop permettant au lecteur de se faire son propre avis sur cet homme. Peut-on comprendre cet homme ? difficile mais le livre offre au moins des pistes de réflexions.
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J'en ai encore les poils qui se hérissent et des frissons dans les dos. Par souci d'objectivité, Emmanuel Carrère a restitué les faits, tous les faits dont il avait connaissance, sans juger, sans prendre parti. Et ça n'en est que plus horrible finalement. Parce qu'il nous pousse à réfléchir pour nous-mêmes à toute cette histoire, à ce qu'on peut ou pas croire, à ce qu'on pense être la vérité mais qui finalement ne l'est peut-être pas. Après avoir pris connaissance de l'imposture de Jean-Claude Romand, on en vient à douter de tout et de tout le monde, ça nous entraîne dans une paranoïa incontrôlable.

Jean-Claude Romand a trompé son monde, a trompé tout le monde, pendant 18 ans. Sa femme, ses parents, ses amis, ses enfants, sa maîtresse, tous le prenaient pour ce qu'il n'était pas, ce qu'il n'avait même jamais été. Tout ça à cause de quoi? Un examen manqué à cause d'un chagrin d'amour (ou du suicide d'une amoureuse éconduite, on ne saura jamais vraiment). Une simple petite erreur de parcours, aisément rectifiable a entraîné cet homme dans un monde d'illusions et de mensonges, jusqu'au massacre final, poussé par la peur de décevoir les siens.

Le compte-rendu d'Emmanuel Carrère est admirable, même si son intérêt premier, celui qui l'a poussé à prendre contact avec l'assassin, m'a semblé franchement dérangeant. Son regard objectif pourtant le pardonne de cet élan morbide, puisqu'il cherche à comprendre, plus que les faits, comment un homme peut en arriver à de telles extrémités. Et finalement, même s'il énonce des raisons, tout cela reste quand même incompréhensible. La seule explication plausible, qui ne pardonne absolument rien et n'apaisera jamais les esprits de ceux qui ont souffert de cette tragédie et des mensonges, c'est que Jean-Claude Romand est psychologiquement instable, qu'il s'est installé tellement durablement dans le mensonge qu'il ne sait plus comment reprendre contact avec la réalité.

Plus que la tragédie elle-même, l'assassinat de toute sa famille pour nommer les choses par leur nom, c'est le mensonge qui m'a laissée bouche bée. Et c'est aussi là-dessus qu'insiste Emmanuel Carrère. On ne peut pas justifier la folie meurtrière d'un homme qui se ment à lui-même, en revanche on peut essayer de comprendre comment il en est arrivé à se mentir à lui-même au point d'être capable d'une telle chose. Tout au long du livre, on voudrait croire que c'est de la fiction, mais l'auteur veille à citer suffisamment de sources et de faits précis pour nous ôter toute possibilité de croire que l'homme est un être censé. C'est complètement fou, et c'est pourtant la réalité. Fou est encore trop positif. C'est insensé. Et je trouve Emmanuel Carrère admirable d'avoir restitué cette histoire dans toutes ses contradictions, avec un regard qui n'est certes pas détaché mais qui se veut objectif, tout en nous faisant part de ses propres scrupules.
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En 1993, Jean-Claude Romand, un médecin sans histoire tue sa femme, ses deux enfants, ses parents puis tente de se suicider. Les enquêteurs découvrent alors que le gentil docteur Romand n'avait jamais été médecin à l'OMS et qu'il avait menti à sa famille et ses amis pendant 18 ans.
Ce livre est intéressant à plus d'un titre. Ce fait-divers véridique est déjà en soi extraordinaire et ahurissant; si on peut concevoir qu'un premier mensonge puisse en entraîner un autre et mener au drame, comment peut-on pendant 18 ans bâtir sa vie sur du vide ? Romand était considéré comme profondément gentil, réservé, modeste et timide et personne ne soupçonnait ce qu'on ne peut même pas appeler une double vie puisque ses mensonges ne reposaient sur rien. Ce qui est effrayant c'est de penser qu'on peut vivre à côté de quelqu'un qu'on croit connaître et dont finalement on ne sait absolument rien.
L'autre intérêt de ce livre réside dans la position de l'écrivain par rapport à son récit. E.Carrère ne cache pas sa fascination pour cette histoire et il s'interroge, n'entretient-il pas le narcissisme de Romand en lui donnant ainsi une publicité inespérée ? Romand est-il encore capable de dire la vérité après une vie de mensonge, est-il "normal" et croit-il à ce qu'il dit ? On sent que l'auteur a été profondément remué, mal à l'aise, s'excusant presque et il ne peut s'empêcher de faire un parallèle avec sa propre existence. C'est donc un récit passionnant, remuant et le passage concernant le meurtre des enfants très angoissant. Enfin, on ne peut ne pas mentionner le film inspiré de cette histoire, D.Auteuil dans le rôle de Romand y est très convainquant et d'un réalisme qui donne froid dans le dos.
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S'atteler à écrire un livre sur un fait divers aussi sordide que le quintuple meurtre de Jean-Claude Romand n'est pas une mince affaire, même pour un écrivain aussi confirmé qu'Emmanuel Carrère… On risque sans cesse de tomber dans le sensationnalisme ou dans la fascination morbide, voire dans une complaisance du plus mauvais goût. Carrère ne s'engage d'ailleurs dans cette voie qu'avec des pincettes. Il regimbe, raconte les longs dilemmes moraux qui ont précédé ses premiers contacts avec le « Monstre », semble sans cesse hésiter sur la position à tenir, celle de simple observateur horrifié, de juge (et face à une affaire de ce type, nous nous intronisons tous juges…), de journaliste ou de romancier. de ce nuage d'incertitudes, émergent plusieurs grandes questions auxquelles l'auteur va tenter de répondre avec un succès plus ou moins mitigé : où débute la folie d'un homme ? Comment se construit-elle ? Et où se dissimule « l'Adversaire », cette essence du Mal et du Mensonge qui se calfeutre au fond de chacun : de vous, de moi ou de ce voisin à l'apparence si banal et au visage si doux ?

Résumons un peu le drame pour ceux – et j'en fais partie – que les faits divers laissent habituellement indifférents : le matin du 9 janvier 1993, Jean-Claude Romand, médecin renommé à l'OMS et bon père de famille, assassine son épouse et leurs deux jeunes enfants avant de se rendre chez ses propres parents de les abattre par balle. Voisins et amis sont bien entendu horrifiés en apprenant les faits, mais ils ne sont pas au bout de leur stupeur. L'enquête de la police ne va pas tarder à révéler qu'absolument rien n'était normal dans la vie de ce quadragénaire si rangé : il n'a jamais eu son diplôme de médecine, n'a jamais exercé de métier à l'OMS – n'a jamais travaillé tout court d'ailleurs –, n'a jamais eu le cancer qu'il prétendait avoir contracté, a passé la majorité de sa vie à escroquer ses proches pour soutenir son train de vie familial… Toute une vie basée sur une pyramide de petits et d'énormes mensonges ! Et quand ce voile de mensonges a finalement été sur le point d'être déchiré, est arrivé l'inéluctable, l'épouvantable et irréversible dénouement.

Comme bien d'autres personnes à l'époque des faits, Emmanuel Carrère – lui-même mari et père – a cherché à « comprendre » le drame et, en bon écrivain, a tenté de nous faire partager cette quête de la vérité. Y a-t-il réussi ? En ce qui me concerne, la réponse sera mi-figue, mi-raisin : certes, je suis prête à reconnaître que « L'Adversaire » est un ouvrage intéressant et reflète un excellent travail journalistique, mais il reste tout de même une relative déception. Malgré tous ses efforts et quelques pistes de réflexion prometteuses, l'auteur semble avoir du mal à dépasser la surface des faits et à décortiquer en profondeur les motivations du meurtrier. Dure tâche, j'en suis bien consciente, mais sans cette nécessaire profondeur, « l'Adversaire » ne parvient pas à être autre chose qu'une biographie romancée de bonne facture. En ce qui me concerne, j'en suis ressortie aussi révulsée et perplexe qu'au début de ma lecture et avec le sentiment d'avoir à peine effleuré le sujet du livre. En conclusion, une lecture plutôt intéressante, mais dont j'attendais un peu plus…
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J'avais bien sûr découvert le drame de la famille Romand par la presse de l'époque mais aussi et surtout par l'adaptation au cinéma. le film m'avait marqué et je m'interrogeait beaucoup quant aux raisons d'un tel drame. le roman était donc pour moi la dernière façon d'essayer de comprendre. Il en résulte que mon oopinion sur Jean-CLaude Romand n'admet plus la moindre tolérance ou compréhension des actes terribles qu'il a commis.....
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Juriste, j'ai toujours été interloquée par les faits divers de Bellemare, les procès plus ou moins retentissants. de ma jeunesse certains me reviennent plus facilement en tête, un près de chez moi, ou celui de cet homme si paisible, à qui on donnait le bon dieu sans confession ayant assassiné père, mère, femme, enfants pour qui, pour quoi...
Le challenge solidaire m'a permis de découvrir la plume d'Emmanuel Carrere. Simple, incisive.
En cherchant quel titre choisir, un s'est imposé d'office, ce renvoi à ma jeunesse, cette incompréhension à cet acte si révoltant qui a fasciné la presse. Ce récit est une retranscription de la rencontre entre l'écrivain et ce diable fait homme. Diable au visage d'ange? Peut-on trouver une explication à un meurtre inexplicable ? L'écrivain nous relate avec empathie la vie de cet homme qui a dissimulé toute sa vie, s'est inventé une carrière de médecin après un échec en 2nde année. Toute une vie basée sur des mensonges, qui a abouti à un drame.
Le récit est très empathique même si l'auteur se met plus en retrait, à la fin, de cet homme très calme, trop calme pour les actes qu'il a commis.
Je reste un peu sur ma faim face à ce récit presque journalistique mais en même temps comment peut-on expliquer l'inexplicable, l'inexcusable avec un homme si froid, si peu touché par ses actes?
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Dans son ouvrage le Royaume, Emmanuel Carrère évoque longuement une de ses oeuvres précédentes intitulée l'Adversaire racontant l'histoire folle de Jean-Claude Romand, qui, en 1993, après avoir menti à toute sa famille pendant dix-huit ans, tue sa femme, ses enfants, ses parents et leur chien. Ces évocations dans le Royaume renvoyaient à tout autre chose que l'histoire qu'il raconte effectivement dans l'Adversaire, et c'est pourquoi j'ai été presque déçue. Il relate les évènements, leur enchaînement mystérieux sans encombres jusqu'au drame, et le procès, mais, contrairement au Royaume, il est moins dans l'analyse psychologique du personnage. C'est peut-être aussi dû au recul par rapport à ce livre écrit en 2000.

J'ai acheté ce livre hier et l'ai lu dans la nuit, autant grâce à l'écriture agile et fluide d'Emmanuel Carrère qui ne nous permet aucune pause, autant à cause de la fascinante tragédie qu'il décrit. Emmanuel Carrère parle en quatrième de couverture d'une expérience humaine extrême : c'est encore édulcoré pour décrire cette folle histoire vraie d'un mensonge innocent qui dure dix-huit ans et enfle jusqu'au drame.
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