L’amour contamine tout par le souvenir. L’amour est une radiation.
Syllogomanie : (…) Mila savait qu’il s’agissait d’un trouble obsessionnel compulsif. Les gens qui en souffrent accumulent des objets dont ils n’arrivent plus à se séparer.
Elle se plongeait dans la lecture et tout le reste - y compris elle-même - cessait d'exister. Dans les livres, elle pouvait être n'importe qui. Ce qui revenait à n'être personne.
On nous apprend à compter les secondes, les minutes, les heures, les jours, les années... mais personne ne nous explique la valeur d'un instant. (p.416)
L'hypothèse du Mal : faire du bien à son prochain en éliminant un pourri.
Une obsession est le résultat d'une routine qui dégénère.
La métropole était un magma en perpétuelle métamorphose. Seuls ses péchés étaient immuables.
L'amour contamine tout par le souvenir. L'amour est une radiation.
- Nous les appelons les dormeurs.
Hommes, femmes, enfants inconnus dont l'assassinat n'a pas été imputé à un coupable. Ils attendaient depuis des années que quelqu'un se présentât pour les libérer de la malédiction de ressembler aux vivants.
Le prénom est la première chose que l'on apprend de soit même après la naissance. Un enfant de quelques mois en reconnaît le son et sait qu'on se réfère à lui. En grandissant, son prénom dit qui on est et c'est la première chose que l'on se voit demander. On peut inventer un nom ou mentir, mais on ne peut pas oublier son vrai nom. Quand on meurt, son nom est ce qui reste. Pas son corps, ni sa voix. Tôt ou tard, ce qu'on a fait sera oublié, mais son nom deviendra le nom de tous les souvenirs. sans nom, on est condamné à l'oubli.