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4,15

sur 7052 notes
Un retour en arrière avec ce polar noir, lu il y a...quelques années. Il m'avait pas mal marqué tant par les découvertes macabres, ces enlèvements, l'histoire de Goran Gavila, Sarah Rosa, Klaus Boris, ce tueur subliminal « Albert ».
Toujours pris par l'histoire et les personnages, surtout Mila Vasquez spécialiste en rapt d'enfants. J'ai eu compris qui elle était, la relecture me l'a rendue plus attachante.
Les nombreux retournements de situations, les investigations très mouvementées de l'équipe m'ont tenu en haleine. La fin m'a moins bluffée, mais bon je la connaissais.
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Le chuchoteur de Donato Carresi. Vous voulez savoir ce qu'est un chuchoteur lisez ce livre vous allez découvrir qu'il existe quatre catégories de tueur en série.Les visionnaires, les missionnaires, les hédonistes et les assoiffées de pouvoir... Mais il y a une cinquième sorte: on les appelles tueurs en série subliminaux. Vous allez rentrer dans le monde de l'horreur et de la manipulation. Vous allez découvrir comment des gens soit dit normaux vont ce transformer en monstre grâce à la perte de control déclenché par un élément extérieur et un moment ou tout bascule. Les faits sont tiré d'histoire vrais. Les techniques d'investigation et de la police scientifique décrites dans le roman sont réelles.
Remarque: Dans les statistiques de la police un nombre de tueur en série agissent en ce moment dans le pays. Cependant, personne ne les encore identifiés.
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C'est à l'occasion de ses études de droit que Donato Carrisi, écrivain italien né en 1973 à Martina Franca, découvre les tueurs en série : juriste de formation, spécialisé en criminologie et sciences du comportement, Donato Carrisi réalise d'abord une thèse sur Luigi Chiatti (tueur en série italien ayant assassiné deux petits garçons âgés de 4 et 13 ans en 1992 et 1993) puis il s'inspire très directement de la vie et du mode opératoire de ce tueur (qu'on a appelé « Il mostro di Foligno ») pour écrire, en 2010, son premier roman, un thriller littéraire : « Le Chuchoteur ».

Très vite « Le Chuchoteur » s'impose comme un coup de maitre : vendu à plus de 200 000 exemplaires en Italie, l'ouvrage paraitra en France, sera traduit en une douzaine de langues et remportera quatre prix littéraires, dont le prix SNCF du polar européen 2011 et le prix des lecteurs Livre de Poche 2011, catégorie « policiers-thrillers ». D'autres récompenses viendront ensuite conforter le talent de Donato Carrisi, comme le prix « Camaiore », le prix « Il Belgioso », le prix « Bancarella » et enfin le prix « Mediterraneo del Giallo y del Noir ».

Inspiré de faits authentiques tirés des annales de la Police Criminelle, « Le Chuchoteur » nous immerge dans une réalité américaine odieuse, macabre et nous entraine à la recherche des corps de cinq fillettes, corps ayant été amputés de leurs bras gauches. L'ambiance est glauque à souhait (page 367 – le ventre de la bête), certains enquêteurs – et notamment Mila - nous émeuvent par certaines de leurs blessures personnelles qui viennent noircir encore le tableau d'ensemble (page 504 – Mila pratique sur elle l'auto-mutilation), et le suspense est complet car à chaque nouveau cadavre le lecteur est tenté d'accrocher un nouveau coupable potentiel : on bute, on trébuche au milieu de tous ces rebondissements, on pense à chaque fois avoir identifié l'assassin mais c'est l'échec. On est tenu en haleine, collé le nez et les yeux à chaque page, jusqu'au dénouement tout à fait singulier, irréel, comme une scène filmée en plein soleil et à contre-jour.

« Le Chuchoteur » pose avec beaucoup d'intelligence et de brio la question des tueurs d'enfants et des" chuchoteurs". L'assassin des fillettes (non, je ne vous dirai pas de qui il s'agit !) est un "chuchoteur", c'est à dire un tueur en série de type subliminal, quelqu'un qui manipule les autres pour qu'ils en arrivent à tuer à sa place. le "chuchoteur" n'est pas un tueur comme les autres : il a une histoire personnelle tragique mais, l'interdit social l'empêchant de passer lui-même à l'acte, il s'appuie sur des personnalités quasi-ordinaires, choisies pour le côté obscur de leur propre histoire personnelle, pour leur faire commettre des crimes occasionnels en jouant sur leur côté obscur. le "chuchoteur" n'est pas né tueur en série, n'est pas né "chuchoteur", n'est pas né tueur d'enfants : sa personnalité s'est construite sur de nombreuses années, probablement une quinzaine d'années, période englobant sa petite enfance et son adolescence. Pendant cette période, le "chuchoteur" a commis des actes de délinquance pour nourrir son désir d'excitation. Cette délinquance est ensuite allée crescendo, le "chuchoteur" recherchant des poussées d'adrénaline de plus en plus fortes. le "chuchoteur" devait enfin en arriver au meurtre, meurtres qu'il préméditait et organisait à l'avance, méticuleusement. Qui dit meurtre dit pulsion de violence : celle-ci trouvait son origine dans les dysfonctionnements graves ayant entachés son enfance puis son adolescence, abandons parentaux, absence de figure paternelle, isolement psycho-affectif de l'enfant, alcoolisme ou drogue du parent ayant la charge de l'enfant, interdits sexuels, châtiments corporels, etc. Obsédé par ses pulsions, le "chuchoteur" accumulait progressivement un désir fou de toute puissance, de supériorité absolue, le désir de devenir l'égal de Dieu accordant ou supprimant la vie de ceux ou de celles qu'il choisirait, sans possibilité de contrôle extérieur. Ce désir fou nécessitait un contact physique avec les fillettes, ses victimes. Or, le "chuchoteur" vivait dans un monde personnel ambigu : les fillettes étaient chosifiées et dépersonnalisées afin d'assouvir son besoin de toute puissance et de mort, mais elles étaient également chéries (il les ampute du bras gauche mais il les soigne et veille à les maintenir en vie jusqu'à ce qu'il n'ait plus besoin d'elles) pour la satisfaction qu'elles seules arrivaient à lui procurer. le "chuchoteur" a son côté obscur, sa part d'ombre : il donne la vie mais il conduit d'autres êtres, méticuleusement choisis pour leurs parcours personnels tragiques, des assassins occasionnels, à donner la mort, à sa place. En fait, le "chuchoteur" nous raconte à sa façon son histoire ; traumatisé, enfant devenu adulte, devenu "chuchoteur", l'individu tente par son mode opératoire (page 568) de retrouver une partie « égarée » de son enfance tragique : il regrette ce monde de l'enfance (page 542) qui pouvait figer et stopper le temps, ce monde de l'enfance où les rituels de sang soudaient les amitiés, ce monde de l'enfance où l'amour (page 511) était entier, exclusif et éternel, ce monde de l'enfance où on se liait (page 509) en se disant simplement ses prénoms, en toute innocence et en grande pureté, ce monde de l'enfance où l'enfant (page 513) le rendait bien à l'adulte, l'adulte en qui il pouvait placer toute sa confiance. Dilemme : comme criminel, le "chuchoteur" doit être puni, mais comme malade, il doit être soigné. Que doit donc faire la société ? Doit-on accorder le pardon à ce type d'individu malgré l'abomination des fautes commises en son nom ?

« Le Chuchoteur » est un très bon thriller. L'écriture est claire et limpide. le suspense est garanti. Il y a beaucoup de personnages (de mon point de vue, un peu trop) et ils sont bien campés. le scénario avance, efficacement, à l'américaine. Ce livre assez volumineux (est-ce que l'auteur ne serait pas arrivé au même résultat avec 100 pages de moins ?) ne vous laissera pas indifférent et il vous transformera en enquêteur parti en chasse après les indices que Donato Carrisi aura laissé ici et là, comme autant de petits cailloux déposés par nos "Petit Poucet" sur un chemin tortueux et sanglant. Accessoirement, l'ouvrage vous fera réfléchir à des questions qui font encore débat, et pas seulement dans le cercle réservé des criminologues.

A lire.
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Extraordinaire !
Certains livres nous touchent, nous émeuvent, nous font pleurer, nous agressent, nous perturbent , nous bouleversent, non je ne vais pas détailler tous les sentiments, mais celui-ci m'a scotché, comme pour la plupart des lecteurs au vue de toutes les critiques.
Les rebondissements arrivent au moment où on s'y attend le moins, les protagonistes sont vrais, à fleur de peau et humains, et les méchants sont pervers, torturés, intelligents. Donato Carrisi nous dépeint toute une palette de tueurs et décrit leur psychologie à l'aide des enquêtes.
C'est bien écrit, loin d'être gore et voyeur.
Je ne chuchoterai pas que c'est un livre époustouflant.
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Félicitations, Donato Carrisi ! Pour un coup d'essai, c'est un coup de maître. le chuchoteur me laisse scotchée, sonnée, bluffée, un peu comme je l'étais après avoir vu pour la première fois le silence des agneaux. Je vais donc me joindre au choeur des (231) critiques élogieuses...

L'histoire commence comme un (horrible) thriller classique : on retrouve les bras gauches de cinq fillettes disparues. Plus un bras gauche supplémentaire... L'enquête commence alors pour arrêter le tueur et résoudre le mystère du sixième bras. Très vite, elle prend la forme d'un impressionnant face-à-face entre une équipe d'agents spéciaux intelligents, intuitifs et efficaces et un tueur qui l'est tout autant, voire plus, et les promène de fausses pistes en vrais criminels auteurs d'horreurs variées, le tout sans qu'on puisse lâcher le livre ou reprendre notre souffle. Il y a là une qualité de suspense et de finesse psychologique rare qui fait oublier les éventuels petits défauts.

Si les enquêteurs m'ont tous semblé justes, intéressants et bien brossés, avec leurs faiblesses, leurs zones d'ombre et leur générosité, c'est bien l'enquête elle-même qui occupe le rôle clé et rend ce polar absolument magistral. Au point que je regrette (presque) qu'il y ait bientôt un 2ème volume... à moins que l'intrigue soit tout aussi brillante, haletante et terrifiante que celle-ci !
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Abracadabrantesque !
Je nage à contre courant, tant pis. Inspiré d une histoire réelle, j'aimerais bien savoir laquelle parce que franchement, un tel condensé de meurtriers psychopathes au centimètre carré, même soumis à un " chuchoteur", ça laisse perplexe...
Mon chat, qui est un sacré tueur, me chuchote présentement de l aider à assassiner tout ce qui vole dans le jardin et qui est plus petit que lui, vais-je me saisir de tous les volatiles, leur arracher l aile gauche à cause de ma pulsion de destruction inhérente à ma nature, puis les enterrer dans les rosiers ou les planquer dans le frigo ??? Ah, je me retiens difficilement tellement je suis fascinée par la violence et la mort...Ensuite, je vais laisser des indices partout pour la police, des plumes, des poils de chats là où je sais que mes voisins ont assassiné toute leur famille en toute impunité, mais je mettrai des gants pour éviter toute trace d ADN...Je sens que je vais faire ça pendant trente ans dans un but unique que j ai déjà décidé,amener un groupe de policiers dans ma cave-je commence à la creuser demain- où ils retrouveront tous, oui, tous, leurs doudous en forme de chat qu' ils avaient perdus mystérieusement autrefois, et qui a marqué le début de leur descente aux enfers-ah ah ah ah ah ( rire démoniaque).Doudous que j aurai outrageusement amputés...
Euh, je sens qu'il faut que j arrête un peu les thrillers...
En même temps, ça se lit bien, hein, même si c est absolument n importe quoi. C est distrayant. Ne m écoutez pas, je ne fais que chuchoter ahahah...Bon j arrête les thrillers, d accord.
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Pssst... Approchez, je vais vous chuchoter un secret à l'oreille : ce bouquin est fichtrement bon.
Comment ça, tout le monde le sait ?!? Eh oui, en ce mois de février 2012, 247 votes sur Babelio pour une moyenne de 4,06/5, ça me laissait songeur avant de débuter ce qui me paraissait être un polar de plus.
La dernière page tournée, le récit tourne lui toujours dans mon esprit. Clairement le haut du panier de ce genre littéraire qui en a pourtant tellement vu.
L'histoire est trouble, dérangeante, mais l'auteur la traite avec subtilité, sans tomber dans la facilité et la débauche d'effets.
Un récit à tiroirs, prenant, éprouvant, bourré de rebondissements, mais traité avec logique, sans en faire des tonnes.
Une montée crescendo, certains personnages forts et une belle écriture qui fait la part belle à la psychologie ; une écriture à la fois dure et pleine d'empathie.
Tout simplement superbe.
Lien : http://gruznamur.wordpress.com
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J'en reste sans voix...
Ce roman est tout simplement incroyable, par sa construction, ses dénouements et l'érudition de l'auteur. Il est vrai que le surplus d'actions peut nous embrouiller un peu par moment, l'auteur nous surprend à chaque page. Je peux comprendre que certaines personnes peuvent décrocher. le final est tout bonnement magistral. Je ne comprenais pas le sens du titre « le chuchoteur » pendant la lecture, mais les dernières pages m'ont éclairé et scotché. Et dire que l'auteur se serait inspiré de faits réels, plutôt hallucinants. Bref, j'ai pris une bonne claque en tant que lecteur. Merci Monsieur Carrisi.
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Une jeune flic spécialisée dans la recherche d'enfants disparus rejoint une équipe de "profilers" pour résoudre une enquête mystérieuse tout autant que morbide : retrouver les fillettes disparues dont les bras gauches ont été enterrés sur une colline. Et si l'on fait appel à Mila, c'est qu'il y a un léger problème : 5 fillettes ont disparu, mais 6 bras gauches sont retrouvés !

Le chuchoteur, pour moi, c'est un peu un mix entre L'aliéniste, de Caleb Carr, pour la façon dont est menée l'enquête, et "Esprits criminels", pour l'ambiance glauque et souvent insalubre des crimes perpétrés.
J'ai trouvé le début un peu long à démarrer, mais une fois la machine en route, on a affaire à un thriller très efficace et plein de surprises (je me suis trompée sur l'identité de la jeune fille qui raconte son calvaire de temps à autres du récit !). Les personnages de Gouran et de Mila sont plutôt réussis et relativement attachants.
La menée de l'enquête est assez originale : chaque avancée mène sur une "vraie fausse piste" : vraie, parce qu'elle met en scène un vrai coupable, fausse, parce qu'il n'est pas le coupable de l'affaire en cours.
J'ai en revanche été assez déçue par le final : c'est vrai qu'il s'inscrit de façon cohérente dans le reste de l'histoire, et qu'il apporte une touche de plus au climat malsain et mouvant du livre, en revanche, il y a tellement de rebondissements que j'ai eu du mal à retomber sur mes pieds et à me projeter dans la "réalité" du livre (je ne l'ai pas trouvée crédible, pour le dire autrement). Je me serai bien arrêtée quelques pages avant !
J'ai vu qu'il existait une suite, mettant en scène le personnage de Mila. J'avoue ne pas tellement avoir envie de la lire tout de suite : le chuchoteur est quand même un livre éprouvant émotionnellement, qui plonge dans les profondeurs des âmes noires.
Bref, ce livre est une belle réussite, modulo un final un peu "too much".
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LE THRILLER du siècle
Tout d'abord , il y a cette couverture qui attire inévitablement le regard, on se plonge dans les yeux verts de la poupée et même après les avoir quitté on a l'impression qu'ils nous suivent, comme si le bouquin voulait nous dire quelque chose .Puis on se plonge dans la lecture du roman et l'intrigue nous embarque directement dans une enquête riche en rebondissements et en surprises.
Ce roman est tout à fait incroyable: un livre passionnant ou poésie et horreur sont voisins sur toutes les pages.
Ce qui a pimenté ce roman c'est la culture de l'auteur sur le moindre sujet. Moi-même je m'intéresse énormément aux tueurs en série et à la criminologie et ce bouquin m'a coupé le souffle . En effet , on y relate des faits surprenants et véridiques comme comment procéder a une analyse d'une scène de crime ou encore nous éclairer sur les différents types des serial killers .
En fait , "Le chuchoteur" nous a ouvert les yeux sur des tueurs en série insaisissables , engouffrés dans la nuit : ceux qu'on appelle les tueurs subliminaux .
Je m'écarte un peu du sujet là !
Bref , le génie de Carrisi est de semer le doute dans nos esprits et pouvoir nous faire avaler n'importe quel rebondissement à grosses ficelles sans faillir et aussi rendre les situations plausibles alors qu'elles ne le sont pas forcément...

Ce thriller est incontestablement époustouflant : une histoire très prenante et un déroulement brillant . Et on ne s'en sort pas indemne .
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