Dix

C'est avec délectation que je me suis plongée dans "Dix", d'une part parce que j'ai été conquise par la plume de Marine Carteron lors de ma lecture de "Romy et Julius" (mais quel roman que celui-ci, quel roman!) et d'autre part parce qu'une réécriture des "Dix petits nègres" est une tentation à laquelle il ne faut même pas chercher à résister. On parle d'un de mes romans policiers favoris tout de même!

J'ai donc embarqué dans "Dix" presque gagnée d'avance mais la conquête n'aura finalement pas eu lieu parce que je suis un peu déçue et attristée d'être déçue; d'autant que tout commençait pourtant bien.

Sept adolescents nantis de trois adultes sont en partance pour une île bretonne où les attend un manoir et surtout un jeu dont ils ne connaissent pas encore les règles. Tout ce qu'ils savent, c'est qu'ils vont devoir s'affronter en prime time sur une chaîne nationale et qu'à la fin, il n'en restera qu'un. Certes, ils ignorent à quel sauce ils vont être mangé, en revanche, ils connaissent leurs adversaires qu'ils peuvent jauger à leur guise: tous proviennent du très prestigieux établissement lycée de Sainte-Scholastique dont ils sont élèves, professeurs ou infirmière… Moins avouable, tous entretiennent également un lien avec Esther, une lycéenne décédée récemment dans des circonstances pour le moins mystérieuses. Au fur et à mesure de la narration, on comprend d'ailleurs que chacun de nos protagonistes est lié de près ou de loin à la mort de l'adolescente. Tour à tour, ils vont devoir payer tandis que le jeu révèle son vrai visage. le reality show vire au jeu de massacre où les participants disparaissent les uns après la autres dans une mécanique implacable, extrêmement cruelle et bien huilée jusqu'au coup de théâtre final, la révélation du juge et bourreau. du coupable.

L'intrigue est bien ficelée et rend un bel hommage à Agatha Christie, tout en empruntant aux codes du roman pour adolescents. Il m'a d'ailleurs rappelé à plusieurs reprises et à certains égards "13 reasons why".
Plusieurs choses pourtant m'ont heurtée, embêtée, agacée. Tout d'abord -et c'est pour le côté roman adolescent-, je regrette que les personnages ne soient pas plus complexes ou creusés. J'ai eu l'impression de me retrouver face à la galerie typique des clichés de romans ou de séries estampillés "young adult" avec la bimbo, le geek, la sportive, l'intello, la fille fragile et l'outsider... C'est dommage et assez décevant. Vient ensuite mon grief quant à l'intrigue qui rejoint celui sur le rythme de l'ouvrage. La première partie du roman prend son temps, installe son intrigue et distille une ambiance délicieusement malsaine mais la seconde va bien trop vite. Les derniers meurtres se produisent trop vites, trop précipitamment et l'ambiance en pâtit. Quant à l'identité du coupable, elle est prévisible et amenée un peu trop rapidement à mon gout, un peu trop expédiée. L'explication qui l'accompagne immanquablement aurait -me semble t-il- gagné à être plus riche, plus développée... Je suis donc restée sur ma faim.

Malgré tout, "Dix" reste une lecture assez agréable et divertissante. Par ailleurs, je tiens à souligner que j'ai aimé son côté que certains lecteurs ont pu qualifier de "glauque" ou de "trash" (oui les meurtres sont violents, mais cet aspect participe vraiment à l'installation de l'atmosphère lourde, oppressante voire angoissante qui règne sur l'île) ainsi que la thématique des contes de fées et des mythes qui accompagnent les personnages et que j'aurais aimé voir prendre plus d'ampleur dans le roman.
Enfin, pour clore ma bafouille, j'affirme que ma petite déception ne m'empêchera pas de découvrir d'autres textes de l'auteur: "Romy et Julius" est une garantie. Quant à "Dix", il a su malgré tout piquer ma curiosité.

J'avais très envie de lire ce livre car Marine Carteron est l'autrice des géniaux Autodafeurs et Génération K, ce qui me semblait très prometteur. Cependant, j'étais malgré tout dubitative du fait de l'histoire très inspirée d'un autre livre. Si la quatrième de couverture parle d'un « clin d'oeil sanglant à la reine du roman noir », je trouve qu'il s'agit ici de bien plus qu'un simple clin d'oeil.
Bien que son nom ait été changé – sans surprise –, l'île présente une disposition similaire : falaises abruptes du côté orienté vers la côte ; une tempête vient déjouer l'espoir d'être secourus ; si le manoir est extérieurement ancien, il est entièrement rénové et modernisé comme l'était la maison d'Agatha Christie. Et forcément, l'on sait que toutes les personnes sur l'île sont coupables (sauf que l'une d'entre elles n'est coupable que des meurtres perpétrés dans ce jeu macabre). Certes, les crimes ont évolués pour cette version 2019. La guerre qui avait couvert le général Macarthur, la potence auquel Wargrave était soupçonné d'avoir joué avec un peu trop de légèreté ou le puritanisme de Miss Brent qui avait poussé une jeune servante enceinte hors mariage à se suicider ne sont plus d'actualité. A présent, les « participant·es » sont accusé·es de harcèlement scolaire, de viols et de rumeurs murmurées sur le Web. Les thématiques se sont modernisées pour dénoncer les vices de notre société.
Mais l'idée reste la même. Et sachant cela, identifier le coupable très rapidement n'avait rien de bien sorcier. Non seulement son lien avec une certaine personne décédée n'est jamais évoqué, mais en plus, il n'y a pas vraiment de passage dans sa tête, de moments où nous sommes plongés dans le tourbillon de ses pensées, ce qui, naturellement, le dénoncerait aussitôt. Je me suis demandé si c'était la même chose dans Dix petits nègres, je regrette de ne pas y avoir prêté attention. Connaissant d'avance le coupable, ce détail ne m'a pas choqué alors qu'il m'est apparu comme évident dans Dix. J'avoue que cela m'a un peu déçue de ne pas avoir été étonnée et trompée comme dans l'oeuvre d'Agatha Christie : c'était ici un peu trop facile finalement.

En revanche, il y a bel et bien ce que j'appellerais des clins d'oeil, mais aux contes et à la mythologie. Chaque invité·e se voit attribuer une chambre décorée sur une histoire bien précise : le Petit Chaperon rouge, le garçon qui criait au loup, Peau d'âne, Icare, Narcisse, Sisyphe, etc. Aimant tant les contes que la mythologie, j'avoue que j'ai beaucoup apprécié cet aspect du récit. Je me suis amusée à tenter de deviner – avant que l'on nous en confie les détails – quel était le lien entre le protagoniste du roman et le héros ou héroïne du conte ou de la mythologie. Car ces derniers font en effet le lien avec leur crime et leur châtiment. C'est morbide, mais assez réjouissant à lire, je dois avouer.

Je suis donc un peu mitigée sur ce roman. D'un côté, c'est un huis-clos efficace, c'est prenant, la lecture est fluide et agréable, les thématiques sont très actuelles, et, comme je l'ai dit, j'ai particulièrement apprécié les références mythologiques et relative aux contes. de l'autre, je trouve le procédé de s'inspirer autant d'une autre oeuvre un peu « facile ». Je mets entre guillemets car je ne pense pas que s'inspirer de l'un des chefs-d'oeuvre d'Agatha Christie soit particulièrement évident – c'est indubitablement audacieux –, mais en même temps, il me semble que la charpente de l'intrigue est déjà construite et qu'il n'y a qu'un travail de rénovation, de rafraîchissement à faire par-dessus. Sans compter que je m'attendais à me faire avoir d'une aussi belle façon que par son ancêtre anglais et que ça n'a pas vraiment été le cas. Par conséquent, en dépit de ses qualités, je pense qu'il s'agit d'un roman que j'oublierai dans quelques temps à l'inverse du classique qu'est Dix petits nègres.
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Un huis-clos sanglant qui rend hommage à Agatha Christie. J'ai trouvé la première partie captivante, on y découvre les personnages, le manoir sur l'île et le « jeu » d'énigmes. Dans la seconde partie les actions s'enchaînent un peu trop vite et on a le droit à des scènes gores pas destinées à tous les publics. L'intrigue n'est pas très originale mais elle tient en haleine le lecteur et les références littéraires et mythologiques sont intéressantes. L'écriture est agréable et l'autrice arrive à créer une ambiance oppressante et lugubre. Les ficelles scénaristiques sont cependant un peu trop grosses et les personnages clichés.

Dix, comme les Dix petits nègres d'Agatha Christie.
Même les personnages finissent par s'en rendre compte, on a repris les mêmes ingrédients pour faire une nouvelle ronde.
10 personnages, 10 coupables. Une île. Des décès en série. Quelques fausses pistes.
Ici, la vengeance est mise mis en scène, et on combat le feu avec le feu.

Ce n'est pas aussi bien ficellé que l'original et on vire un peu dans le sensass' sans vraiment pousser le concept au bout, mais ça reste efficace. Je regrette cependant le manque de profondeur des personnages qui pourraient être un peu plus torturés. Leurs esprits tordus pourraient aussi être encore plus exploités, il y avait de bonnes idées !

Le défi était de taille, le contrat n'est pas vraiment rempli selon moi. On devine trop vite, on n'a pas forcément assez de background pour comprendre les enjeux pour chaque personnage. Ou ne serait-ce que pour s'y attacher un peu et partager leur angoisse. Certains éléments restent en plan. Mais les pages se tournent vite et la case divertissement est cochée. Je réserverais cependant cette lecture à ceux souhaitant se lancer dans le genre (d'autant plus que c'est hyper abordable et facile à lire) et non aux initiés.

Se lit d'une traite, très facile, bien prenant. Pas forcément très original mais correspond à ce qu'il promet! Bien ficelé et on rentre dedans. Ce n'est pas une perle mais on passe un très bon moment.

Un bon roman jeunesse malgré certains petits détails qui m'ont dérangé mais la fin m'a beaucoup plu, cela a rattrapé le reste. Et j'ai beaucoup aimé ce principe d'escape game littéraire

Le résumé est à peu de choses près Ils étaient dix d'Agatha Christie (Les 10 petits nègres) sauf que la plupart des invités de l'île sont des ados qui viennent tous du même lycée. C'était ok, sans plus, j'imagine que pour quelqu'un qui n'aurait pas lu le roman auquel il rend hommage, ça pourrait être mieux accueilli, mais je n'ai vu que les défauts et les maladresses. J'ai trouvé les intrigues simplistes et peu crédibles, bien loin de la trame complexe et parfaitement exécutée de l'oeuvre d'Agatha Christie, je ne le recommande pas vraiment.

je vous emmène sur l'île de Sareck, une île du Finistère éloignée de tout, un piton rocheux sur lequel est construit un manoir. Un mélange d'air marin et d'Agatha Christie, puisque le roman est une version moderne de l'oeuvre mondialement célèbre « Les 10 petits nègres ».
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Agatha Christie fait partie des autrices qui m'ont donné goût à la lecture quand j'étais gamine et lorsque j'ai vu ce livre forcément j'ai été fortement intriguée. On retrouve tous les éléments qui m'ont séduit dans l'oeuvre originale avec le manoir, les 10 personnages, les meurtres inexpliqués et le twist final.
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J'ai eu beaucoup de mal avec le début car on en sait trop tout de suite, l'autrice nous présente les personnages et on a la toile de fond de leur secret même si les détails sont à définir. J'aurais aimé une meilleure présentation du jeu de télé-réalité car s'il sert de support à l'intrigue il est très vite occulté pour se concentrer sur les meurtres. A partir du premier meurtre on commence à voir les choses accélérer et à devenir inintéressantes, on découvre la cause initiale, des thématiques fortes comme le harcèlement, la drogue, les rumeurs, le consentement....Tout ce petit monde a un secret et chaque personnage devra choisir entre se confesser ou subir son châtiment.
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Le final est pour moi la meilleure partie car même si je connaissais la base du twist de l'oeuvre originale j'ai été surprise par la mise en scène et je n'avais pas découvert l'envers du décor.
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C'était un gros pari que de prendre pour inspiration Agatha Christie, le résultat est pour moi en demi-teinte mais je ne doute pas du succès auprès de personnes qui ne connaîtraient pas l'oeuvre originale car je ne suis pas arrivée à m'en décrocher.

J'ai emprunté Dix à ma bibliothèque municipale, afin de me sortir la tête de mes épreuves anticipées du Bac, juste parce que j'avais besoin d'un bon thriller/polar pour penser à autre chose.
Honnêtement, je ne suis pas aussi satisfaite que je pouvais l'espérer. L'écriture de l'auteure ne m'a pas franchement happée et j'ai me eêmu dû mal à m'imprégner totalement de l'ambiance.
Les personnages, quant à eux, sont assez insupportables. Mais, bizarrement, cela m'a plutôt plu. L'idée d'anti-héros est assez original, et même si ce ne sont pas de serial killer (quoi que) ils ont tous quelques chose à se reprocher.
Ainsi, sous ses airs de roman léger, il fait part de sujets très importants, notamment le harcèlement, qui reste omniprésent durant la lecture.
Le côté sombre m'a amusée (oui je sais je suis étrange), dans le sens où parfois ça partait vraiment très loin, et on pouvait même parler de gore (ou alors c'est juste car je suis une âme sensible). N'empêche que tous les amateurs de détails sanglants seront largement servis.
Enfin, je pense que pour totalement apprécier ce livre, il faut avoir lu récemment Les Dix petits nègres, ce qui n'était pas mon cas. Certes, je l'ai déjà lu, mais cela remonte à quelques temps maintenant, et j'ai donc la facheuse impression d'avoir raté quelques petites références.

J'ai apprécié cette lecture pour son rythme (roman relativement court, l'action s'enchaîne assez vite) et pour sa version moderne des '' Dix petits nègres'' d' Agatha Christie. Bien que les personnages soient stéréotypés ça rentre bien dans le cadre de l'histoire. Par contre je dois dire que certains faits/sujets abordés de ce livre font que je ne leur mettrais pas entre toutes les mains, je le destinerais plus à des grands ados.