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Citations sur La Sirène (64)

Soudain j’ai cru que Maman allait suffoquer. La main sur la gorge, elle semblait avoir le plus grand mal à respirer. Elle s’est mise debout d’un bond, a attrapé un cardigan qu’elle a jeté sur ses épaules. Quelle mouche l’avait piquée ? Il pleuvait à verse. Elle qui ne supportait pas la pluie !
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À cet instant, à travers le brouillard de la nausée, un son étrange est parvenu à mes oreilles ; on aurait dit que quelqu’un chantait une berceuse à la surface de l’océan. Ma curiosité a été piquée au vif et, bizarrement, j’ai eu très soif. Levant la tête, j’ai vu Maman diriger son regard vers la baie vitrée, elle aussi semblait intriguée.
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Lorsque la fin arrive on se raccroche à des images, à des souvenirs, qui peuvent a priori paraître surprenants. J’ai encore devant les yeux les lambris qui habillaient les murs de la cabine et je me rappelle, comme si cela datait d’hier, combien le tapis était moelleux. Je me rappelle aussi le parfum salé de l’océan qui imprégnait l’air et me collait à la peau, mais aussi le rire de mes frères dans la cabine d’à côté, qui semblaient penser que la tempête n’était qu’une aventure excitante de plus au cours de la traversée.

Ma mère et moi, nous n’étions ni effrayées, ni soucieuses, mais contrariées. Notre soirée était gâchée à cause des caprices de l’océan. Le commandant avait annulé le bal prévu sur le pont supérieur et je perdais l’occasion de parader dans ma nouvelle robe. Voilà à quoi se résumaient mes problèmes à l’époque, des problèmes de gamine gâtée dont j’ai presque honte à présent. Mais je ne peux pas effacer le passé, ni le fait que je vivais un conte de fées au quotidien tellement notre existence était facile.

« Si le paquebot n’arrête pas de tanguer comme il le fait, jamais je n’aurai le temps de me rendre présentable avant le souper », s’est plainte Maman, assise à sa coiffeuse. J’étais allongée par terre, prise de nausées incontrôlables à cause du mal de mer. Avec sa mise en plis impeccable, Maman avait l’allure d’une vedette de cinéma, même si elle trouvait toujours quelque chose à redire. « Tu devrais te mettre debout, a-t-elle ajouté en m’observant du coin de l’œil. Imagine si le garçon chargé du service entrait. »

Pas la peine de me le dire deux fois : j’ai titubé jusqu’à la chaise longue, docile – je n’ai jamais eu l’âme d’une rebelle. Je n’étais pas beaucoup plus présentable affalée dans ce transat que sur le plancher. J’ai fermé les yeux et j’ai prié de toutes mes forces. Je n’avais vraiment pas envie de me tordre en deux toute la soirée. Jusqu’à ce jour, la traversée s’était déroulée sans encombre et nous devions arriver à destination dans les délais. Je ne me souviens même plus du port où nous devions débarquer. Ce dont je me souviens, en revanche, c’est que nous menions grand train, comme d’habitude. Nous comptions parmi les rares chanceux à ne pas avoir été ruinés lors du krach boursier – et Maman tenait à ce que cela se sache. Notre fortune nous avait permis de réserver à notre usage exclusif une suite somptueuse dotée d’une immense baie vitrée et d’une armée de stewards qui nous obéissaient au doigt et à l’œil. J’ai envisagé une fraction de seconde d’en sonner un pour qu’il m’apporte un seau.
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La veille de Noël, l'Océan nous emmène toutes en Suède pour répondre aux souhaits d'Aisling. Elle a demandé à passer une dernière nuit dans sa maisonnette bien-aimée avant de retrouver les humains. Notre tâche consiste à l'accompagner du mieux possible dans sa nouvelle vie car elle sera livrée à elle-même après sa métamorphose.

"Nous allons te laisser le lit pour cette nuit, dit Miaka. Ce sont les vêtements que tu as choisis ? "

Aisling étudie le petit sac à dos en cuir qu'elle a posé dans un coin, puis la robe et les collants propres suspendus au mur.
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« Je ne pense pas qu’on puisse consacrer son existence à une autre personne. »
Je m’interromps quelques secondes.
« Ou peut-être que si, en fin de compte. À condition de trouver la bonne personne. En ce moment, j’envisage de te consacrer ma vie. Mais tu ne le sauras jamais. »
Enfin, je m’immobilise. Akinli prend la parole.
« Hormis le passage où tu m’as montré du doigt, c’est comme si tu m’avais parlé chinois… mais c’était très beau. Tu me donnes envie d’apprendre. C’est la deuxième fois que tu m’inspires. »
Je cligne des yeux. Je l’ai déjà inspiré ? Quand ? »
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Personne ne remarque que j’ai gardé les photos. Je place celle qui montre Akinli en gros plan contre ma lampe.

On va trouver une solution, je te le promets. Je ne t’abandonnerai pas.

Je regarde ses traits tirés et sa beauté me chavire le cœur. Peu importe ce que l’avenir a en réserve pour nous, j’ai rencontré l’homme de ma vie, mon âme sœur, malgré la différence d’âge, la distance, les circonstances. Je jurerais l’entendre qui me dit "Fais vite".
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Akinli devient mon seul présent et mon seul passé.
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Vous m'aviez promis que j'allais finir par oublier.

Pourquoi mes souvenirs sont toujours là? veut savoir Padma.

-Ils vont s'effacer, la rassure Miaka. Mais si tu t'y accroches, cela prendra plus de temps que tu ne le souhaites. Tu dois tourner la page.
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Je plonge mon regard dans le regard d'Akinli , dans ce bleu intense , et je comprend qu'il n'y a rien de plus important .
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Nous étions des étoiles. Nous étions de la musique. Nous étions le temps.
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