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EAN : 9782221192986
360 pages
R-jeunes adultes (22/09/2016)
3.65/5   554 notes
Résumé :
Une fille au lourd secret. Le garçon de ses rêves. Un océan les sépare. Kahlen est une Sirène, vouée à servir son maître l'Océan en poussant les humains à la noyade. Son arme ? Une voix fatale pour qui a le malheur de l'entendre... et qui l'oblige à se faire passer pour muette lorsqu'elle séjourne sur la terre ferme. Akinli, lui, est un séduisant jeune homme, qui incarne tout ce dont Kahlen a toujours rêvé. Alors que leur amour naissant leur fait courir un grave dan... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (149) Voir plus Ajouter une critique
3,65

sur 554 notes
Cela faisait un moment que je souhaitais lire ce livre et je reste assez mitigée.

Le bateau de Kahlen coule dans l'océan et engloutit tous les passagers. Elle est la seule à demander de l'aide et deux choix s'offrent à elle. Elle peut mourir avec les autres passagers ou offrir sa vie pendant 100 ans au service de l'Ocean en devenant une Sirène. Elle fait donc le deuxième choix mais il ne sera pas sans conséquences ni contraintes... Au cours de ses longues années de services, elle va faire la connaissance d'Akinli et ils vont tomber amoureux l'un de l'autre mais l'Ocean est possessive et elle va tout faire pour les éloigner... Mais cet amour n'est-il pas trop risqué et ne va-t-il pas mettre en péril leur vie ?

Kiera Cass nous emmène dans un univers basé sur le mythe des sirènes. L'écriture est relativement fluide mais je n'ai pas été suffisamment conquise par le contenu de l'histoire. J'ai apprécié le travail de recherche sur les différents mythes concernant les sirènes et avoir une approche différente en mettant l'Ocean en avant dans son récit.
Cependant l'histoire d'amour entre Kahken et Akinli n'était pas assez bien construite pour moi.

Nous avons au niveau des personnages Kahlen qui a du mal à se remettre de ses obligations de sirène, à savoir de tuer des humains en utilisant sa voix pour le compte de l'Ocean, ce qui lui laisse tout de même une certaine part d'humanité. Elle a bon coeur, obéissante mais elle est assez renfermée vis à vis de ses autres soeurs qui arrivent mieux à gérer leur rôle.
Sa dévotion pour l'Ocean est totale jusqu'à sa rencontre avec Akinli.

Akinli est jeune, beau et malgré le fait que Kahlen ne puisse pas parler, il arrive à voir en elle ce que d'autres ne verraient pas. Il apprend à la connaître et aime passer du temps avec elle. Malgré sa vie qui n'est pas facile, il est toujours à l'écoute et au petit soin pour son entourage. Son histoire d'amour avec Kahlen est assez simpliste mais j'ai bien aimé ce personnage qui voit au-delà des apparences.

L'Ocean qui est de toute évidence un personnage à part entière m'a relativement agacé. Elle se place en tant que mère au niveau des Sirènes et elle est extrêmement possessive et jalouse. Elle ne voit que son compte personnel et ne fait pas état du bien être ou du mal être de ses « enfants ». Elle veut être crainte et respectée et estime avoir le droit de vie et de mort sur ses recrues. J'ai trouvé ce rôle de mère assez extrémiste et qui manquait relativement d'amour.

Au niveau des autres Sirènes, j'ai apprécié tout de même leur lien fort et sacré. le fait qu'elles veillent les unes sur les autres et qu'elles soient prêtes à se sacrifier pour le bonheur d'une autre.

Pour moi ce roman avait donc du positif et du négatif mais dans l'ensemble je n'ai pas suffisamment été emballée malheureusement.
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Alors qu'elle séjourne sur un bateau de croisière avec sa famille, Kahlen entend subitement une mélodie attirante. Aussitôt envoûtée, à l'image des autres passagers, la jeune fille saute dans l'eau pour satisfaire cet appel. Mais très vite, l'envie de vivre est plus forte et Kahlen supplie pour s'en sortir. Sensible à cette requête, l'Océan lui propose un marché : sa vie en échange de sa loyauté et de cent ans de services. Kahlen accepte sans vraiment mesurer les conséquences ; la jeune fille ne souhaite qu'une chose : connaître, un jour, l'Amour...
Quatre-vingt ans plus tard, toujours sirène cachée parmi les hommes, Kahlen mène une existence discrète, s'amusant peu, cherchant par tous les moyens à apaiser la culpabilité qui la ronge pour les atrocités qu'elle commet. Chaque année, elle doit chanter avec ses soeurs afin de provoquer des naufrages dont l'Océan se repaît. Désabusée par sa nature et contrainte au silence sous peine d'attirer les humains vers une mort certaine, Kahlen ne nourrit plus d'espoir ni même d'illusion. Jusqu'à ce que son chemin croise celui Akinli... Surprise par la force des sentiments qu'elle éprouve à l'égard du garçon, Kahlen s'enfuit, persuadée d'ainsi le protéger, mais peut-on vraiment échapper à son destin quand on rencontre son âme soeur ?
Partagée entre sa mission et son rêve, Kahlen va devoir choisir sa voie, quitte à trahir ceux qu'elle aime...

Après avoir terminé la lecture de la Sélection, j'avais hâte de découvrir la première histoire écrite par Kiera Cass, celle qu'elle avait dans un premier temps auto-publié avant de connaître le succès qui l'a lancée. Avec La Sirène, sa couverture sublime et son synopsis addictif, j'étais persuadée de vivre une romance unique dans un décors féerique... L'illusion a été de courte durée ! Malgré un thème prometteur, je me suis profondément ennuyée. Jusqu'aux deux tiers du livre, moment charnière où le scénario décolle vraiment.
Dans La Sirène, on suit donc Kahlen, une sirène qui ne s'assume pas contrairement à ses soeurs avec lesquelles elle partage son quotidien. La vie de la jeune fille oscille donc entre monotonie et dépression, entre incompréhension et culpabilité. Puis elle rencontre Akinli avec qui elle partage des instants magiques malgré le "handicap" qu'elle traîne dans son sillage depuis si longtemps : son pouvoir de sirène. A sa grande surprise, le jeune homme semble être totalement immunisé contre sa beauté éblouissante ; de même, son silence obligatoire ne le gêne en aucune façon. Alors on croit que le récit va démarrer, que l'amour va émerger balayant la malédiction et tout ce qu'elle implique sur son passage... Malheureusement, il n'en est rien ! N'écoutant que ses obligations envers l'Océan qu'elle pense omnisciente et dangereuse, Kahlen s'enfuit, laissant Akinli dans le plus grand désarroi. Les semaines défilent ainsi que les pages, rien ne se passe réellement hormis l'introspection de Kahlen. Et puis les deux héros se retrouvent, vivent enfin la journée qu'on attendait depuis le début du roman pour finalement de nouveau se séparer... La suite offre quelques rebondissements qui auraient mérité d'être développés, en particulier tout ce qui s'apparente au mythe des sirènes, et il y a cette fin, touchante et intéressante, dont on ne parvient pas à profiter pleinement car elle est ensevelie sous des tonnes d'ennui et de désespoir.
Si le scénario pêche par son manque d'action et de tension, l'héroïne ne sauve pas l'histoire par sa personnalité unique. En effet, Kahlen joue la petite fille parfaite qui ne veut jamais décevoir sa mère, l'Océan, tout au long du récit. Docile, gentille et dévouée, elle correspond au stéréotype que l'on s'imagine des femmes de son époque, les années trente, mis à part que Kahlen est sensée avoir passé quatre-vingt ans parmi les humains et que cette aventure n'a laissé aucune trace sur sa façon de penser et de percevoir les choses. Akinli, quant à lui, incarne un jeune homme sensible et à l'écoute, le prince charmant attendu pour cette histoire mais un prince auquel on refuserait le rôle promis au tout dernier instant. Je pense qu'une plus grande participation de ce personnage aurait conféré à l'histoire le dynamisme manquant. Pour finir la question des personnages, j'ai trouvé les sœurs sirènes intéressantes mais presque inutiles au développement du scénario ; quant à l'Océan qui joue le rôle de la méchante Mère, elle est complètement juste dans son registre.
Question style, on retrouve la fluidité du texte constatée dans la saga La Sélection, celle amenée par de nombreux dialogues et des phrases simples sans être simplistes. La lecture est agréable, le livre se lit vite et facilement.
Je pense, sans vouloir me répéter, que le thème du mythe de la sirène aurait pu être davantage exploité en particulier la partie qui concerne Kafka.
De même l'univers de la mer, peu présent dans le texte, aurait mérité d'être étayé pour donner une dimension encore plus fantastique au roman qui s'enlise dans le réel alors que ses protagonistes ne sont absolument pas humains.
La Sirène est donc une petite déception pour moi qui attendait d'être plongée au coeur d'une romance incroyablement sentimentale et poétique. La fin, trop rapide, n'a pas réussi à contrebalancer tous les moments d'inertie. Dommage, l'idée de base était plutôt bonne !
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Chronique de Melisande

La sirène est techniquement le premier roman de Kiera Cass. Suite à son succès avec la série La sélection, il a été remanié et republié… S'il a été réécrit – « en mieux » normalement c'est le principe d'une réécriture – eh bien je suis contente de ne pas avoir lu la première version ! Parce que c'est une vraie déception. Alors certes, je n'en attendais pas beaucoup à la base mais tout de même un minimum. C'est dommage. La couverture est jolie mais malheureusement ça ne rattrape pas le contenu et certes, je suis une « Accrocdeslivres » superficielle qui aime les beaux livres mais ce n'est pas suffisant à mes yeux, il faut que le contenu soit à la hauteur et ça n'a pas été le cas.

Du coup inutile de dire que je n'ai aucune envie de découvrir La sélection, car chat échaudé craint l'eau froide comme on dit. Ce n'est pas grave, ce n'est pas comme si je manquais d'idées de lectures. Il suffit de regarder ma PAL.

Je ne ferai pas de résumé de l'histoire, la 4e de couverture étant suffisamment explicite pour savoir de quoi il s'agit d'autant que les événements arrivent assez vite pour s'en faire une idée. La première chose que l'on remarque est l'écriture de l'auteure, qui est plutôt simple, rien d'extraordinaire mais ça a le don de se lire vite. J'ai envie de dire heureusement sans quoi cette lecture aurait été encore plus pénible.

La Sirène aurait pu être une bonne histoire mais plusieurs points m'ont dérangé au cours de ma lecture et l'accumulation fait que ce livre va être oublié très vite. Je ne vous la conseille pas spécialement mais cela ne reste que mon avis, ce ne sera peut-être pas le votre donc si cela vous dit de le lire et le découvrir. Cela permettra de débattre dessus.

Le premier problème de ce livre est qu'il n'y a aucun approfondissement. J'ai eu la sensation de rester tout le temps en surface et de ne pas avoir assez de détails. Si j'aime les gros pavés c'est parce qu'en général on a plein de détails, d'explications sur l'univers, les personnages et une intrigue foisonnante. Là ce n'est absolument pas le cas et ce, dans ces 3 critères qui composent une histoire.

Concernant l'univers, je me suis posée beaucoup de question sur L'Océan, son lien avec les Sirènes, leur rôle auprès d'Elle, etc. Mais on ne sait rien à part qu'elles doivent être à son service pour le nourrir. Et ça s'arrête là, mais moi j'aurai aimé en savoir plus ! Depuis quand ? Pourquoi ? Dans quel but ? Etc. Un univers qui avait du potentiel et pas souvent exploité – du moins en France, la vague « Sirènes » après la dystopie a eu lieu Outre-Atlantique mais pas chez nous. Peu de titres sont sortis. Pourtant c'est une mythologie intéressante et on voit qu'il y avait une base prometteuse ici mais Kiera Cass est vraiment restée en surface. C'est dommage parce que du coup ça en fait quelque chose d'assez plat et on voit clairement que ce n'était pas l'intérêt de l'auteur dans cette histoire alors qu'il y avait moyen de faire quelque chose de bien.

De même la relation entre Kahlen et l'Océan est particulière et assez unique surtout vis-à-vis des autres sirènes qui vivent avec elle. Cela aurait mérité un approfondissement et plus d'explications sur le lien qui les unit outre le fait qu'elle Lui appartienne et qu'elle semble être « une fille » à ses yeux.

Le deuxième problème du livre est la romance. C'est justement l'intérêt de l'auteure, ce qu'elle a voulu davantage développer et montrer une romance impossible entre deux âmes du fait de la nature surnaturelle de l'une. Evidemment le chant d'une sirène peut être mortel si un humain venait à l'entendre. Pas de spoiler, c'est le principe même de la sirène. Mais je vous avoue que cette romance m'a ennuyé. Je n'ai pas vu de réelle alchimie entre les deux personnages, le coup de foudre au premier regard me gêne toujours autant parce que ça ne me semble pas crédible. Et du coup c'était difficile de s'intéresser à leur histoire impossible quand on n'éprouve rien de spécial pour le couple. C'est dommage et plutôt dérangeant donc il est normal que le temps m'ait paru long. D'une part l'univers n'est pas assez développé à mon goût et d'autre part, la romance, sujet principal du livre est un gros flop.

Mais je pense que le dernier problème est le summum qui explique pourquoi je n'ai pas adhérer ce livre c'est que j'ai eu envie de claquer toutes les 5 minutes l'héroïne qui passait son temps à se plaindre. Alors ça, c'est vraiment pénible. Déjà que son histoire d'amour ne me passionnait pas mais la voir se morfondre sur sa vie, du fait qu'elle ne puisse pas être à ses côtés parce qu'elle le tuerait à cause de sa voix, alors que le mec, très attentionné ne semblait pas être rebuté par le fait qu'elle soit muette. Sans compter le fait qu'ils avaient trouvé un moyen pour palier à ça (SMS, papier / crayon pour écrire, etc.). du coup certes c'est frustrant mais lui acceptait l'idée qu'elle soit muette. J'ai envie de dire Georgina a eu aussi des problèmes du fait de sa nature et pourtant la romance était super à suivre et l'alchimie entre elle et Seth indéniable.

Une histoire peut être un peu bancale mais si les personnages sont intéressants et attachants, ça peut passer contrairement à une intrigue super bien ficelé mais avec des personnages insupportables. Là, je n'ai pas eu de chance parce que l'histoire ne vaut pas mieux que les personnages, notamment son héroïne qui est pénible au possible, au lieu de se plaindre elle devrait vraiment agir, se rebeller pour de vrais plutôt que de se morfondre. Quant à la fin bon, ça reste dans la lignée de l'intrigue générale, ce n'est pas terrible, trop facile et évident du coup ça n'a pas grand intérêt.

En bref, La sirène est une déception parce que je n'ai pas aimé grand-chose dans l'histoire. L'héroïne était insupportable et m'énervait. La romance est trop rapide et simple donc ça ne m'a pas passionné et l'univers n'est pas assez développé pour rattraper le tout. Il n'y a que la couverture qui est jolie et c'est bien dommage parce que ça semblait prometteur et pouvait être intéressant mais très rapidement j'ai déchanté. A vous de vous faire votre propre avis sur le livre mais il est clair que je ne retenterai pas l'expérience avec cette auteure.

Lien : http://www.lireoumourir.com/..
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Je publie des chroniques littéraires sur lavisqteam.fr et celle de ce roman est présente au lien suivant : http://www.lavisqteam.fr/?p=24268
J'ai mis la note de : 16/20

Mon avis : La Sirène de Kiera Cass est le premier roman de la jeune femme et, pourtant, certains d'entre vous connaissent déjà cette auteure, à la renommée maintenant internationale. Comment est-ce possible ?

Kiera Cass est en effet la célèbre auteure de la saga La Sélection, une dystopie en cinq tomes où America Singer est enrôlée dans une émission de télé-réalité, destinée à savoir qui, parmi les trente-cinq jeunes filles sélectionnées, épousera le jeune prince d'Illeá, Maxon. Outre les histoires d'amour rocambolesques, les manipulations et séductions en tout genre, cette saga a su plaire par son fond un peu moins superficiel. Illeá est régi par un système de castes et de nombreuses rébellions pèsent sur la famille royale. le savoir est précieux et défendu, l'Histoire d'Illeá est complexe, son passé non connu de tous et les plus pauvres n'ont pas droit au chapitre. La série met ainsi en avant de nombreux problèmes auxquels nous pouvons également être confrontés et tente de les résoudre par des moyens inhabituels. le succès de cette série a propulsé Kiera Cass au sommet, permettant ainsi la publication de ses romans antérieurs par ses éditeurs. La Sirène fait notamment partie de ceux-là.

La Sirène se passe dans notre monde et à notre époque. On y reconnaît la marque de l'auteure dans ses personnages attachants, ses descriptions rapides mais directes et le thème de l'amour (pas forcément celui entre deux âmes soeurs) qui prend la majeure partie de la place de l'intrigue. Kahlen, au début du récit, est une jeune fille plutôt banale, partie faire une croisière avec sa famille. Son enfance n'a pas été malheureuse, ses parents l'aiment et la soutiennent. Mais le voyage tourne mal : l'Océan se déchaîne et le bateau pris dans la tempête sombre avec tous ses passagers. La jeune fille ne meurt cependant pas comme les autres membres de sa famille. L'Océan lui propose de faire partie de ses Sirènes, ces entités féminines aux pouvoirs cruels, à la voix létale, capables de tuer rien qu'en chantant, de respirer sous l'eau et de se déplacer d'un continent à un autre en quelques secondes.

Kahlen accepte sans très bien comprendre les sacrifices que cela implique. Etre une Sirène au service de l'Océan est douloureux et peut vite être amer. La jeune fille va devoir passer cent ans au service de l'Océan, recueillir les âmes dont Elle a besoin pour se nourrir et permettre aux autres humains de vivre en paix sur la Terre. Effectivement, si l'Océan meurt, les humains la suivent dans la tombe. le rôle de l'Océan dans ce livre est magnifié et sa personnalité ressemble à celle d'une mère affectueuse, extrêmement protectrice, vitale pour la vie des Hommes et nécessaire au bon fonctionnement de la Terre. La majuscule présente tout au long du roman permet de vite comprendre que l'Océan est vu comme une entité à part entière, telle une divinité.

L'Océan offre de grands pouvoirs aux Sirènes mais les prive d'une partie de leur humanité : une Sirène ne peut parler à d'autres humains, sous peine de les tuer et ne peut vivre une véritable relation amoureuse sous peine de mettre en colère l'Océan, de dévoiler sa véritable nature et de mettre en danger celui qu'elle aime. L'amour que leur porte l'Océan a tout de même une fin. Après ces cent ans de services à tuer pour Elle, Elle les libère et leur permet de mener enfin une vie normale, après leur avoir effacé complètement la mémoire.

Kahlen a énormément de mal à accepter sa condition de Sirène, après quatre-vingt années de bons et loyaux services. Ces vies humaines détruites, ces destins brisés par sa faute, elle ne le supporte plus très bien. La jeune fille méprise ses pouvoirs mais essaie de comprendre l'Océan et son besoin de vies humaines pour survivre. La complicité qu'elle a avec Elle la réconforte mais ne l'aide pas à se sentir mieux dans sa tête. L'Océan considère Kahlen comme la plus obéissante des Sirènes et est celle qu'Elle préfère. Ses soeurs Sirènes ne semblent pas lui être d'un grand secours non plus dans sa détresse même si elle les considère comme sa nouvelle famille.

Miaka possède une âme artistique très intéressante. Elle passe beaucoup de temps à peindre et ses tableaux se vendent bien. Elizabeth est la rebelle. Elle aime sortir avec des hommes en pagaille et les faire miroiter. Aisling, quant à elle, est plus discrète et préfère vivre seule, ce qui est un fait plutôt rare parmi le groupe. Les Sirènes sont totalement solidaires entre elles et se soutiennent quoi qu'il arrive. Elles se considèrent comme des soeurs à part entière.

L'auteure réinvente ici le mythe des Sirènes que l'on a l'habitude de voir avec une queue de poisson, telle l'Ariel de Disney. Or, dans ce livre, les Sirènes ont constamment forme humaine, même dans l'eau à l'intérieur de laquelle le sel leur crée une magnifique robe, comme celle de la couverture du livre. Elles y respirent facilement, sont même immortelles le temps de leur service, ne changent pas d'apparence avec le temps et sont insensibles à la douleur. de plus, elles sont extrêmement attachées à l'Océan, telles des filles aimant leur mère. Au milieu du livre, on peut assister à la « création » d'une Sirène et cela rend la chose vraiment magique.

Même si le résumé laisse entendre que le sujet principal de ce roman est l'histoire d'amour entre Kahlen et Akinli, il n'en est rien. Les deux protagonistes sont rarement ensemble. On assiste à leur rencontre touchante : la compréhension du jeune homme est telle qu'il fait lui-même la conversation, laissant la jeune fille écrire ses réponses sur un bout de papier, sans que cela ne les dérange le moins du monde. Ils deviennent vite complices malgré le fait que Kahlen doive rester muette et s'entendent à merveille. Les passages dans lesquels ils se parlent sont bien reproduits dans le livre. Les mots de la jeune fille sont dans une autre police, afin de permettre au lecteur une meilleure compréhension.

Cependant, Kahlen sait que vivre son histoire d'amour peut être risqué et préfère fuir. Sa culpabilité et son mal être ne font qu'augmenter et on voit sa personnalité évoluer. Moins soumise à l'Océan, plus combattante, elle se laisse happée par ses émotions et fait prendre de gros risques à ses soeurs, quitte à mettre en colère l'Océan. Ce changement est intéressant et ne laisse pas du tout prévoir la fin du roman.

Le bémol du livre est certainement son entrée en matière un peu trop rapide. Effectivement, la Kahlen humaine n'est que très peu décrite, ce qui paraît dommage tant sa personnalité par la suite est intéressante. La scène du naufrage et de la transformation se déroulent sur les neuf premières pages du livre et le lecteur n'a que peu le temps d'apprécier ce qui s'y passe. de plus, la suite du récit se déroule quatre-vingt ans plus tard ! Il aurait été mieux pensé de passer ce début dans un chapitre appelé prologue que dans le premier chapitre du livre. La transition aurait été moins rude.

Cependant, par la suite, le rythme est plus calme, et nous sommes plongés dans le quotidien des Sirènes et de leur emphase avec l'Océan. Cette relation particulière est bien détaillée par l'auteure et il est agréable de suivre le rythme de vie des Sirènes dans leurs déménagement fréquents afin d'éviter de tuer des humains par mégarde.

Le personnage d'Akinli peut être perçu comme celui du prince charmant mais sa personnalité est plus complexe qu'il n'y paraît. La relation qu'il lie avec Kahlen est touchante et loin de tous les clichés auxquels on peut s'attendre dans un tel roman.

La Sirène est un livre agréable, rapide à lire et qui met en évidence l'amitié, la fraternité et l'amour entre deux êtres mais également l'amour que l'on doit porter à notre Terre. Kiera Cass n'a pas démérité sa popularité.
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Je n'avais pas lu le résumé donc je me suis lancée dans cette histoire complètement à l'aveugle et j'ai beaucoup aimé découvrir cet univers.
Nous commençons à bord d'un bateau où l'ensemble des passagers, attiré par un chant saute par dessus bord. Kahlen, qui n'est pas du tout décidée à mourir, lance un appel entendu par l'Océan qui lui propose un marché: pendant 100 ans elle sera une sirène. Ses nouvelles soeurs, lui expliquent qu'à partir de maintenant, elle est immortelle, elle ne vieilli plus, elle ne peut plus tomber malade. En retour, lorsque l'Océan le réclame, elle doit aller chanter autour des bateaux pour attirer des naufragés pour La nourrir. A l'issue de cette décennie, elle pourra redevenir humaine et perdra tous ses souvenirs.

Nous connaissons tous les histoires de sirènes qui, en chantant, rendent les hommes fous et les poussent à la noyade. J'ai trouvé vraiment intéressant de découvrir ce point de vue des jeunes filles que l'Océan a sauvé de la noyade. Ce qui semble idyllique est une vraie torture pour les sirènes qui, environ une fois par an, envoient des hommes, des femmes, des enfants, des couples, des familles à la mort.
Kahlen en fait des cauchemars depuis 80 ans et attend avec impatience la fin de ce calvaire.

Lorsqu'elle n'est pas dans l'eau, Kahlen, comme ses "soeurs" se ait passer pour une muette. En effet, quiconque entendait sa voix aurait une irrémédiable envie de plonger dans l'Océan pour ne plus en sortir. Pour se protéger, elle a toujours été très solitaire. Alors qu'elle vit avec Elizabeth et Miaka qui sont très extraverties, Kahlen a du mal à aller vers les autres.
Pourtant, elle va attirer Akinli, un garçon assez bavard pour eux-deux et qui va réussir à briser un peu sa carapace. Seulement Kahlen est bien consciente du fait que l'Océan est égoïste et n'acceptera jamais de partager l'une de ses créatures. Et puis, quel intérêt ? Elle ne vieilli pas et quand elle redeviendra humaine, elle l'aura oublié... Seulement voilà, tant qu'elle est sirène, oublier le jeune homme qui l'avait tant fait sourire s'avère bien plus difficile que prévu...

J'ai beaucoup aimé cette lecture même si j'ai trouvé quelques passages un peu faciles et notamment la culpabilité de l'Océan. Personnellement, je l'ai détesté moi l'Océan et j'avais un peu en travers de la gorge le pardon des filles.
Et j'avoue ne pas avoir tout compris de la fin, ça s'embrouillait un peu dans les explications mais comme j'ai beaucoup aimé le twist final, je ne vais pas en tenir rigueur ^^
C'est un livre qui se lit vraiment tout seul, je n'ai pas trouvé de longueur et j'ai trouvé le personnage de Kahlen très bien écrit.
Malgré leurs différences, j'ai aimé la manière dont les sirènes se soutiennent entre elles en cas de coup dur. J'ai trouvé que les passassions étaient très belles aussi.

Bilan :
Je ne savais pas du tout à quoi m'attendre avec ce roman et ça a été une très belle surprise ! Cette histoire m'a vraiment étonnée et je me suis laissée emporter par l'intrigue. Mais surtout, j'ai été très touchée par la torture psychologique de vivent les sirènes, condamnées à répandre la mort pendant tant d'années.
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Citations et extraits (64) Voir plus Ajouter une citation


Un long voile blanc flotte autour d’elle, sa robe en dentelle est gorgée d’eau de mer. Elle m’observe, le regard vitreux. Cela devait être le plus beau jour de sa vie, pas le dernier. Impossible de dire qui est le jeune marié ; tous les hommes sont habillés de la même façon. Peut-être a-t-il déjà été englouti par l’Océan.


Soudain, la nausée me gagne. Cette femme avait trouvé l’amour, tout comme moi. Mais aucune de nous deux n’aura droit à son happy end. Bouleversée, j’arrête de chanter.


Même si mes sœurs poursuivent leur œuvre, mon silence brise le sortilège et la mariée, soudain lucide, se débat dans les flots.


« Michael ! s’écrie-t-elle. Michael ? » Alors, elle m’implore du regard. J’aimerais détourner le mien, mais j’ai l’impression que la regarder mourir lui rendra sa dignité, d’une certaine façon. Des larmes roulent sur mes joues.


« Pitié », lance-t-elle d’une toute petite voix qui couvre celle de mes sœurs.


Spontanément, j’avance dans sa direction. À peine le temps d’esquisser quelques pas : Elizabeth me rattrape, me fait tomber, m’attrape par les cheveux et me foudroie du regard. Je me débats.


« Lâche-moi !


— Chante, m’ordonne l’Océan.


— Chante ! » insiste Elizabeth. Derrière nous, Miaka et Padma persévèrent dans leur sinistre besogne. « Tu ne vois pas que tu aggraves la situation ? Chante. Finis ce que tu as commencé ! »


Je contemple nos victimes. Certaines s’arrachent progressivement à notre emprise.


« S’il te plaît, Kahlen, m’implore Elizabeth. Tu nous fais toutes courir un grave danger. »


« Au lieu de lui obéir, j’implore la clémence de l’Océan. « Sauve-la ! Il y a de la place pour une cinquième Sirène ! »


« Pas de femmes mariées. Pas de mères. Tu voudrais la condamner à cette vie ? » Il y a du chagrin dans Sa voix.


Je me tais. Non. Un siècle de meurtres, c’est mille fois plus cruel que quelques secondes de terreur.


Je blottis ma tête au creux de l’épaule d’Elizabeth et je me remets à chanter. La voix de ma sœur se mêle à la mienne. Je me concentre exclusivement sur Miaka et Padma, dont les visages trahissent un mélange d’émotions contradictoires : compassion, déception, colère, méfiance. Nous chantons jusqu’à ce que s’éteigne le dernier cri, jusqu’à ce que le paquebot sombre au fond de l’Océan. Le silence est tranchant comme la lame d’un rasoir, beaucoup plus douloureux que les hurlements des noyés.


Miaka, dans une colère noire, m’attrape par les épaules et me secoue.


« Elle aurait pu te tuer ! Elle l’a déjà fait, pour moins que ça ! Qu’est-ce qui t’est passé par la tête ? Tu as pensé à nous ? »


Je ne m’attendais pas à cette réaction. Mes sœurs sont censées me comprendre. Elles seules ont les clefs.


Je ferme les yeux. « Je suis fatiguée de la mort.


— Nous sommes toutes fatiguées de la mort », rétorque Elizabeth »
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« Viens jeter ton cœur dans les flots


Ton âme se perd, mais elle en sauve d’autres,


Bois de Mon eau et meurs


Échange ta vie contre mille vies


Viens, bois tout ton soûl


Bois et perds-toi en Moi et accueille la fin à bras ouverts


Bois et accueille la fin à bras ouverts


Tu fais partie d’un tout


Car tous doivent mourir, tous doivent périr


Offre-Moi ton corps


Que ta dernière demeure soit l’Océan


Viens et bois tout ton soûl


Bois et perds-toi en Moi


Bois et perds-toi en Moi »
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Lorsque la fin arrive on se raccroche à des images, à des souvenirs, qui peuvent a priori paraître surprenants. J’ai encore devant les yeux les lambris qui habillaient les murs de la cabine et je me rappelle, comme si cela datait d’hier, combien le tapis était moelleux. Je me rappelle aussi le parfum salé de l’océan qui imprégnait l’air et me collait à la peau, mais aussi le rire de mes frères dans la cabine d’à côté, qui semblaient penser que la tempête n’était qu’une aventure excitante de plus au cours de la traversée.

Ma mère et moi, nous n’étions ni effrayées, ni soucieuses, mais contrariées. Notre soirée était gâchée à cause des caprices de l’océan. Le commandant avait annulé le bal prévu sur le pont supérieur et je perdais l’occasion de parader dans ma nouvelle robe. Voilà à quoi se résumaient mes problèmes à l’époque, des problèmes de gamine gâtée dont j’ai presque honte à présent. Mais je ne peux pas effacer le passé, ni le fait que je vivais un conte de fées au quotidien tellement notre existence était facile.

« Si le paquebot n’arrête pas de tanguer comme il le fait, jamais je n’aurai le temps de me rendre présentable avant le souper », s’est plainte Maman, assise à sa coiffeuse. J’étais allongée par terre, prise de nausées incontrôlables à cause du mal de mer. Avec sa mise en plis impeccable, Maman avait l’allure d’une vedette de cinéma, même si elle trouvait toujours quelque chose à redire. « Tu devrais te mettre debout, a-t-elle ajouté en m’observant du coin de l’œil. Imagine si le garçon chargé du service entrait. »

Pas la peine de me le dire deux fois : j’ai titubé jusqu’à la chaise longue, docile – je n’ai jamais eu l’âme d’une rebelle. Je n’étais pas beaucoup plus présentable affalée dans ce transat que sur le plancher. J’ai fermé les yeux et j’ai prié de toutes mes forces. Je n’avais vraiment pas envie de me tordre en deux toute la soirée. Jusqu’à ce jour, la traversée s’était déroulée sans encombre et nous devions arriver à destination dans les délais. Je ne me souviens même plus du port où nous devions débarquer. Ce dont je me souviens, en revanche, c’est que nous menions grand train, comme d’habitude. Nous comptions parmi les rares chanceux à ne pas avoir été ruinés lors du krach boursier – et Maman tenait à ce que cela se sache. Notre fortune nous avait permis de réserver à notre usage exclusif une suite somptueuse dotée d’une immense baie vitrée et d’une armée de stewards qui nous obéissaient au doigt et à l’œil. J’ai envisagé une fraction de seconde d’en sonner un pour qu’il m’apporte un seau.
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Si seulement je pouvais lui expliquer que rien, même le plus grand des désastres, n’a d’importance à l’échelle de l’univers
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Et étaler notre secret au grand jour, prendre le risque de servir de cobaye dans un laboratoire. Si les scientifiques découvrent que nous sommes indestructibles, cela pourrait déboucher sur un enfermement qui durerait une éternité, au sens littéral. Et s’ils comprennent que l’Océan Se repaît de vies humaines, ils inventeront très vite une technologie pour puiser Son eau en limitant au maximum les contacts. Et si l’Océan perd peu à peu de sa force vitale… C’est en définitive la survie de l’humanité qui est en jeu.
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Vidéo de Kiera Cass
Extrait de "La Sélection 3 - L'Élue" de Kiera Cass lu par Claire Tefnin. Editions Audiolib. Parution le 10 octobre 2018.
Pour en savoir plus : https://www.audiolib.fr/livre-audio/la-selection-3-lelue-9782367624549
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