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La Corse : île intense entre mer et montagne, et une famille avec un secret mal caché dont on ne parle plus depuis longtemps, enfin on en a jamais parlé, on le tait, on l'occulte, et s'il transpire, on l'enfouit plus loin, plus fort….
Dans cette famille trois garçons, deux frères et un cousins deux vivent sur l'île, le troisième les rejoint chaque été pour les vacances.
Christophe, Baptiste les deux frères insulaires et Rémi le cousin du continent mais le même sang coule dans ses veines ! Une enfance solaire, libre si ce ne sont les quelques rites initiatiques et de transmission, et consenties auxquels Rémi doit se confronter.
Justement la transmission et le poids ancestral, c'est l'affaire de maria, la vieille tante sombre, ridée, qui inspire autant le respect que la peur.
Et puis l'histoire de leur mère, qui jeune fille dans les années 70 ployait sous le joug familial décuplé en terres corses, un besoin de s'affranchir sur le continent. Mais s'affranchit-on vraiment du poids des origines, du poids des ancêtres et de leurs secrets. L'insularité exacerbe les sentiments, le nationalisme n'est jamais loin !
L'histoire vous rattrape alors pour mieux vous faire un pied de nez, elle se répète et fait voler en éclat la vie des innocents !
Je ne veux en dire plus, je veux juste insister sur le réel plaisir de lecture que fut pour moi ce livre !
Roman d'apprentissage mais aussi roman des racines. L'enfance, les tiraillements des adultes, le poids du secret et son effet boomerang et puis la nature corse que Cecilia Castelli connait parfaitement et sait rendre tangible par ses mots. Une Corse douce –amère, sauvage et onirique.
Je vous recommande cette lecture qui m'a enchantée !
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 Frères Soleil », c'est le récit de trois enfants qui se retrouvent l'été en Corse. Deux frères et un cousin du continent. Ils grandissent ensemble tous les étés, et font les 400 coups sous le regard des anciens. Jusqu'à cette nuit où ils vont trop loin.

« Vous êtes brillants, mes enfants... Vous êtes les frères Soleil qui illuminent ma vie. le souffle de mes vingts ans. Eux, ils ne savent pas s'ils doivent rire ou aimer. » 

Cécilia Castelli raconte l'insouciance de l'été. Ça sent le maquis et la myrte, le soleil brûle nos peaux, l'eau de la rivière est fraîche, trop fraîche en été. le village s'éveille et se remplit. Les cousins reviennent. Les enfants courent pied nu, l'été en Corse, c'est la liberté. La liberté de se plonger dans le passé, de découvrir ce qui se cache au fond du maquis, derrière les souvenirs que l'on tente d'oublier, les histoires de famille refont surface et les secrets s'exposent la nuit, à la lueur des étoiles.

Cette histoire a un goût de déjà vu. Mais cette histoire, c'est la notre, celle de la Corse. le ton est juste, l'écriture est fluide, les descriptions sont poétiques et terrifiantes de réalisme. Quel beau travail sur le titre des chapitres, j'ai adoré ! Cécilia Castelli signe un beau roman sur une corse sauvage, indomptable et mystique. Cliché ou réalité ? A vous d'en juger
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Chaque année, Rémi, qui vit sur le continent à Marseille, passe les vacances d'été dans le village de sa mère en Corse en compagnie des ses cousins Baptiste et Christophe.

Ils grandissent ensemble, insouciants plein de vie, font les 400 coups. En devenant adultes, ils sont confrontés aux secrets de famille, aux non-dits et à toutes ces choses que l'on préfère taire mais que la rumeur se charge de dévoiler en partie. Ils vont apprendre ce que le mot famille signifie pour les Corses.

Aussi quand l'un d'entre un fait le choix d'une autre vie, cela perturbe. Il y a urgence à intervenir mais comment ? le choix de la méthode va les unir encore plus et ajouter peut-être un secret aux secrets existants.

C'est un roman sur l'apprentissage de la vie, du passage de l'enfance à l'adolescence puis à la vie adulte avec tout ce que cela implique en termes de traditions culturelles et familiales quand le regard de l'autre est important et que l'honneur prend le pas sur le reste.

Ce roman nous montre aussi l'attachement des Corses à leur île bien singulière et au rejet palpable de tout ce qui vient du continent et qui pourrait toucher à leurs traditions.

Outre une belle description de cette île que ce roman donne envie de découvrir pour ceux et celles qui ne la connaissent pas, on s'attache aux personnages qui débordent d'amour mais qui n'ont pas forcément les clés pour l'exprimer et qui, peut être par peur de perdre l'authenticité de leur île, ne veulent (peuvent ?) pas s'ouvrir aisément aux autres.

Ce roman m'a bien plu mais ne m'a pas emballée plus que cela. Néanmoins, j'ai passé un agréable moment et je me suis vue dans les montages et les criques évoquées.
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C'est un magnifique roman que nous propose Cécilia Castelli, un roman tout comme l'île, envoûtant.

Cécilia est corse et fait de son île, "l'île de beauté" faut-il le rappeller, un de ses personnages principaux.

Au début, c'est le temps de l'insouciance, de l'enfance. Rémi le cousin du continent et sa maman Martine viennent chaque année passer l'été sur un terrain au bord de la mer.
L'occasion de vivre libre avec son frère Pierre-Antoine, son épouse Gabrielle et les deux cousins, Baptiste l'aîné et Christophe le charmeur.

Ils jouent, ils pêchent, initient Rémi le plus jeune aux us et coutumes de l'île. Ils ne sont pas toujours tendres avec lui car même s'ils sont du même sang, Rémi vit sur le continent avec sa mère Martine qui sous le poids des traditions dans les années 70 a fui l'île, s'émancipant , cherchant sa liberté ailleurs.

On a voir le temps passer, été après été. Enfants, ils deviendront adolescents puis adultes. Viendra le temps des études, des choix, un métier ou rester sur l'île à tout prix. Cette île que l'on défend bec et ongles, que l'on aime par-dessus tout, à n'importe quel prix.

Mais une île où les secrets, les non-dits perdurent. Une île où l'on n'aime pas les "pinzutis" (les étrangers), une île défendue par les nationalistes, les activistes. Une île où les sorcières comme la tante Maria et ses sorts effraient.

Une île magnifiquement décrite que l'on découvre avec ses criques, ce bleu du ciel et de la mer, son maquis sauvage, ses montagnes. Les mots de Cécilia sont splendides, son écriture est fluide à la fois poétique et très réaliste, nostalgique. Les phrases sont courtes et puissantes, tendres et violentes à la fois. Une écriture imagée qui nous fait presque sentir les parfums de myrthes et les embruns.

Ce roman est un roman d'initiation, d'identité, d'appartenance mais aussi de transmission ancestrale.

C'est d'une beauté comme l'île , laissez-vous tenter et fondez à votre tour sous le soleil.

Ma note : 9.5/10 tout tout proche d'un coup de coeur.

Lien : https://nathavh49.blogspot.c..
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Ce livre nous emmène sur celle que l on appelle l ile de beauté
Que l on connaisse les paysages de cet île c est sur ce qu on a su une envie d y aller.
Ce livre est la chronique d une famille de plusieurs générations ou l âme le caractère l a fratrie sont évoqués .
J ai ete un peu gênée par la chronologie des événements mais ce livre se lit quand même facilement
En le fermant je n ai qu une envie aller y faire un petit tour
Quelle différence faite vous entre "le pays" et "le continent ".
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Ce livre sent la garrigue, le soleil, la mer, la Corse l'île de beauté
Ce livre respire la famille, le plaisir des retrouvailles entre cousins mais aussi les secrets de famille, le poids d'appartenance à un clan...
Toute part de lumière a son côté sombre et l'auteur nous plonge également de l'autre côté du miroir
Une belle découverte qui m'a fait voyager
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« Se souvenir de la peur puis de l'amour. Des rires solides et des nombreux silences...
« L'eau des oliviers. Des baignades de l'enfance.
...De l'appel sourd du maquis. Blessé, mélancolique et fier. »

Dès les premiers mots, Cécilia Castelli nous entraîne magnifiquement dans toute la complexité d'une histoire où la Corse nous est présenté comme un personnage à part entière, belle et rebelle, rude, sauvage, envoûtante.

Une Corse ambivalente qui étale d'une part sa beauté (ses criques, ses montagnes, ses paysages sublimes, sa Méditerranée...). Mais qui conserve aussi toute sa rudesse, sa dureté, ses secrets, la « sévérité d'une lourde transmission ». Et où les rituels, les figures surnaturelles, les incantations, les vieilles croyances, l'occhju (le mauvais oeil) restent vivaces.

Une Corse ambiguë aussi, où le vivant côtoie la mort. Morts de Simon Graziani, du grand-père de Baptiste et Christophe, celle aussi du bébé Arnaud, cachées, occultées, mais toujours présentes en filigrane.

Et c'est dans ce cadre à la fois mystérieux et idyllique, paisible et terrifiant, que, chaque été, le jeune Rémi quitte le continent pour passer ses vacances sur l'île et retrouver ses deux cousins, Baptiste et Christophe, à qui il voue une réelle admiration.

Cécilia Castelli nous décrit leurs premiers jeux d'enfants, les parties de cartes chez la tante Maria, la « sorcière de Serra-di-Ferro », puis, plus tard, devenus adolescents, les soirées sur la plage, autour d'un feu de camp.

Pour raconter l'histoire, l'auteure procède par petites touches, chaque élément étant essentiel pour comprendre comment se construit, se dessine, au fil des ans, le profil identitaire des trois garçons. L'île, dans ses aspects multiples et contradictoires, permet de justifier l'acceptation de l'autre ou le repli sur soi, la bienveillance ou la haine, la douceur ou la violence. Et elle peut aussi légitimer la détestation de l'étranger, fortifiée et entretenue au sein de la famille, jusqu'à conduire au drame.

« Frères soleil », bien plus qu'une belle histoire, très bien construite, circulaire, où l'arrivée se confond avec le point de départ, a été pour moi une véritable plongée dans l'univers de l'île. J'ai été heureuse d'y retrouver ce que j'en savais déjà, et de découvrir, magnifiquement soulignés par la très belle écriture de l'auteure, tous ses aspects cachés.

En ne laissant rien se perdre de la complexité de son île, Cécilia Castelli en devient une excellente ambassadrice. Elle nous permet aussi d'affûter notre regard sur une Corse, tiraillée entre traditions et modernité, pouvant représenter l'allégorie de nos propres contradictions.

Rachel
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Chaque été en Corse, Baptiste et Christophe, les deux frères, retrouvent leur jeune cousin, Rémi, venu du continent. Au fil des années, ces 3 natifs de l'île, forment un trio inséparable. Mais le temps passe et emporte avec lui la liberté et l'insouciance de la jeunesse. Il devient alors de plus en plus difficile à quitter cette terre ancestrale où des choix s'imposent, pas toujours évidents, parfois même dangereux.
De leur côté, les adultes profitent de l'été et tentent d'effacer les cicatrices du passé, celles que l'on n'évoque jamais, qui font mal. Les histoires se mêlent à celles des ancêtres et entraînent avec elles plusieurs générations.

Comme leurs parents, la nouvelle génération se retrouve elle aussi désormais confrontée à des situations qui poussent la transgression de certaines règles jusqu'à l'indicible …

J'ai adoré ce roman. Quelle belle histoire ! Cécilia Castelli, nous entraîne sur les terres de sa Corse natale, capricieuse, indomptable, provocatrice. Les mots chantent, l'écriture est fluide, comme l'eau turquoise qui caresse les cotes d'Ajaccio. La description des lieux fait résonner toute la magnificence et la magie de l'île. J'ai ressenti beaucoup d'empathie avec les personnages sincères, amoureux inconditionnels de leur terre et prêts à tout pour la défendre. L'auteure utilise la narration et des chapitres courts qui donnent un aspect accompli à l'histoire et rythment parfaitement cette fiction.
Ce roman est lumineux, emplis de nostalgie, d'humanité et de caractère, dans la pure tradition corse ! Au fil des pages, c'est une invitation au voyage et aux traditions familiales.

Tous les ingrédients sont réunis pour faire de ce roman, une belle réussite littéraire.
Si vous souhaitez prolonger vos vacances, installez-vous, confortablement, ouvrez ce livre, évadez-vous sur l'île de beauté pour un voyage rempli de surprises.

« A machja, ochji ùn hà ma ochji teni »
Le maquis ne possède d'yeux, mais il voit tout.
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Cécilia Castelli fait de la Corse, son île, un des personnages principaux. J'y ai découvert ses villages, ses plages, ses montagnes, son maquis. J'ai ressenti sa chaleur et sa luminosité. À cela s'ajoute les expressions corses, ses insulaires, ses « vieux », ses revendications, ses secrets, ses us et coutumes, ses sorcières. La Corse, c'est tout cela dans le roman de Cécilia Castelli. Tout y est. Il y a du soleil mais aussi du noir dans un mélange sagement maîtrisé par l'auteure. le lecteur découvre cela à travers trois personnages, deux frères et un cousin pinzutu. Il va suivre les gosses et les voir grandir. Grandir en Corse au sein de la famille. Ou grandir sur le continent avec toujours l'île pas bien loin. Enfant, ils sont insouciants profitant de l'été en famille. En grandissant, l'insouciance a laissé place à plus de gravité, à des choix dictés par la famille et la Corse.
~
« Frères soleil » est à juste titre le livre de son auteure car Cécilia est Corse et dans ses mots, son amour pour son île y est partout. Mais elle n'oublie pas d'évoquer le côté sombre de cette île avec sa violence, ses croyances, son appartenance. Et c'est cela que j'ai apprécié: la réalité non édulcorée de la Corse. Les phrases d'ailleurs de Cécilia martèlent un rythme alternant soleil et ombre. L'auteure a su imposer une cadence d'écriture et donc de lecture bien particulier, qui se marie à la profondeur de ces histoires de famille, une famille ancrée dans son île.

Lien : https://unbrindesyboulette.w..
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Mon avis sur ce livre est assez mitigé : ma lecture a été chaotique
Je pense que je n'ai pas adhéré au style de l'autrice :
Par exemples les débuts de chapitres commencent par "il" ou elle" et il faut quelques lignes pour savoir de qui l'on parle .
Les personnages principaux ne sont pas très intéressants et on perd en route certains autres protagonistes.
On ne comprend pas pourquoi ces enfants insouciants deviennent des adultes intolérants.
Ils protègent leur île ok mais le rejet des étrangers est il la solution ?
Je m'égare peut-être mais je n'ai pas ressenti la poésie et la beauté de l'île que l'autrice a voulu nous faire ressentir.
Et au vu de la chaleur des autres critiques je sens que je suis passée à côté de ce roman.
Dommage !
Je remercie babelio et les éditions passage pour cet envoi.
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