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Critiques filtrées sur 2 étoiles  
« Ce livre n'est pas une fiction, pas un récit autobiographique, c'est un roman inspiré de faits réels », précise l'auteure qui raconte ici (et indirectement, donc) les maltraitances qu'elles a subies, enfant et adolescente, au sein de sa famille.
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Il est toujours délicat d'émettre un avis négatif sur les auto-fictions abordant des sujets douloureux. Alors soyons clairs, je ne remets pas (complètement) en question les souffrances de Lucie (qu'on assimile évidemment à l'auteure), mais j'ai souvent douté au cours de ma lecture de sa version des faits, car certains de ses propos la décrédibilisent, la rendent antipathique et capricieuse.
Je n'ai pas trouvé son âge dans les articles la concernant, mais à partir de certains éléments évoqués, il semble que nous soyons elle et moi de la même génération (naissance autour de 1970). Je peux donc comparer avec ce que je connais de cette époque - sur la religion, l'argent, les vêtements, l'autorité parentale, les études, l'indépendance financière, les jobs d'été. Evidemment on a tous des expériences différentes, mais ce que l'auteur présente parfois comme de la cruauté est aussi lié aux contraintes familiales et socio-économiques. Une Cité U des 80-90's, c'est sordide ? Oui, c'est sonore, ça pue la collectivité, les murs sont jaune-pisse ou bleu-piscine... mais j'ai été bien contente de trouver cette mini-chambre avec sanitaires à partager à 30, moi (et à l'entendre, sa chambre familiale était un taudis). Les bourses pour les étudiants s'arrêtent l'été ? Rhooo, il faut trouver un petit boulot (on est nombreux à être passés par là, quitte à récurer des toilettes, bosser à la chaîne...).
Par ailleurs, Lucie se donne facilement le beau rôle, en tant que mère : sa famille est parfaite, son couple idyllique, ses enfants jouent avec des morceaux de bois (quand, honte à nous, on collait les nôtres devant des DVD), les goûters d'anniversaire qu'elle organise pour eux sont 3h de pur enchantement (c'est marrant, mes copines et moi étions beaucoup plus honnêtes sur cette corvée largement plus éreintante qu'amusante).
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Le personnage de la mère de Lucie pose évidemment question, mais en tant que maman (souvent considérée comme sorcière par mes rejetons), j'aimerais avoir sa version. Quel était le comportement de Lucie, à table, par exemple ?
Si la préférence affichée pour le frère aîné ne s'excuse pas, elle peut s'expliquer par les traumatismes vécus par la mère. En donnant naissance à une fille (et Lucie est sa première), elle va voir l'histoire familiale se répéter, cette enfant-là risque de subir le même sort qu'elle - domination masculine/patriarcale, voire prédation. La BD qui raconte l'enfance de Gisèle Halimi (Sylvain Dorange) montre un schéma identique, avec cette mère qui se désespère quand une fille naît ; elle sait ce qui l'attend.
Cette réflexion d'une assistante sociale consultée par Lucie est pleine de bon sens :
« [Elle] m'explique que ce n'est pas moi que ma mère déteste, mais elle-même, qu'elle voit en moi. L'effet miroir, voilà pourquoi ma mère ne veut pas de moi. »
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D'une manière générale, j'ai du mal avec les auteurs qui accablent leurs parents : Chalandon et son père, Pancol et sa mère...
Delphine de Vigan me semble plus nuancée lorsqu'elle évoque sa famille dysfonctionnelle ('Rien ne s'oppose à la nuit').
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Sur les mères maltraitantes, lire le sublime & subtil 'Contre nature' de Cathy Galliègue.
Sur les abus d'ascendants sur mineurs, lire 'L'Empreinte' d'Alexandria Marzano-Lesnevich.
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Cet ouvrage m'a donc beaucoup déçue, j'ai failli l'abandonner assez rapidement. Je l'ai choisi lors de la dernière Masse Critique car j'associe les éditions Viviane Hamy à la talentueuse Fred Vargas (désormais éditée par Flammarion).
J'attends impatiemment l'avis de ma mère (évidemment sorcière à ses heures, elle aussi, mais plus ou moins ; les avis de ses trois filles sont différents), et me débarrasserai ensuite de cet ouvrage pénible dans une boîte à livres.
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Merci à Babelio & Viviane Hamy.
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Enfant martyre, Lucie est le souffre douleur de la famille. Quoiqu'elle fasse, cela insupporte sa mère qui la rejète. Elle ne subit pas de violences physiques mais au combien psychologiques. Devenue adulte et mère de trois enfants, elle va revivre cette enfance cauchemardesque lors d'un procès que lui attentent ses bourreaux pour voir leurs petits enfants.
C'est un récit, à la première personne, cruel, mais l'accroche est difficile probablement par son absence de style. On est dans le domaine du témoignage et non du roman.
#les 68 premières fois#2024#
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