Ça aurait pu être un grand album, à hauteur d'un Black Face, sur l'autre thème majeur de la guerre de Sécession à égalité avec l'abolitionnisme : la notion de conflit fratricide. 90% des aventures des Tuniques Bleues parlent de guerre civile, on y est enfin... ou pas.
Les Bleus doivent réparer une voie ferrée sous le commandement de Ransack, un genre de Quantrill nordiste, pillard et tyrannique, qui ne brille tout le long des pages que par ses colères et c'est tout. Les ouvriers chinois ne sont, sans mauvais jeu de mot, pas exploités. L'ingénieur écossais, on se demande ce qu'il vient faire dans cette galère, à part servir de support à des vannes à deux ronds sur sa cornemuse, son kilt et ce qu'il porte en dessous. Donc les personnages secondaires, ben y en aurait pas que ce serait pareil.
Quant à ceux d'en face, les cousins de Chesterfield enrôlés chez les Confédérés, mis à part la scène des retrouvailles qui fonctionne bien, plus rien de vient ensuite creuser la thématique de cette guerre qui déchire une famille, à petite (celle du sang) ou à grande échelle (celle de la nation). L'histoire loupe le coche de son propos. Même le passage qui voit Gris et Bleus travailler main dans la main fait pshit alors que l'image n'a rien d'anodine dans le contexte.
Reste un tome avec des petits trucs marrants par-ci par-là mais sans profondeur.
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