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4,04

sur 1107 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Chef d'oeuvre d'émotion, de sensibilité, d'intelligence et de drôlerie. Ah! Je serais directeur de publication à la Pléiade...
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Moi je suis comme Cavanna, mais à l'envers, je m'explique : le père de Cavanna était piémontais ou lombard pour un méditerranéen, ça ne fait pas une grosse différence. Pour moi qui suis petit-fils de sicilien, au nord de Naples, c'est l'Autriche. Dans mes jours de générosité, c'est au nord de Rome et quand je suis au sommet de mon indulgence, j'accepte les Toscans comme compatriotes. Cavanna dans son récit autobiographique explique le contraire, au sud de Rome ce sont des arabes. Ce ne sont pas les seules pages savoureuses de son récit. Il nous donne aussi un magnifique cours de linguistique sur les langues romanes sur une comparaison entre le dialecte parlé par son père, sur la prononciation des nasales, sur la proximité des langues cisalpines ou transalpines. Mon moment préféré, c'est la discussion entre père et fils sur la méthode pour mesurer avec un mètre articulé en bois, un grand moment, je ne déflore pas plus. Ce récit est aussi celui d'une enfance dans l'entre-deux-guerres. Un dernier mot, j'ai lu récemment que la Cité de l'immigration de la Porte Dorée était peu visitée, elle le mérite rien que pour la raison suivante, Cavanna fait partie de ceux qui ont donné des documents parmi ceux-ci, le décret de naturalisation française de sa mère, un détail, elle était nivernaise et avait donc perdu sa nationalité en épousant un italien. Ca fait frémir.
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Encore un écrivain qui à changé ma vie ....italien comme moi ...je me retrouve un peu dans sa manière d'être et de penser . Je regrette de ne pas l'avoir rencontrer car j'ai eu des occasions de le croiser et j'ai toujours remis ça à plus tard .... et plus tard ...il est mort ...
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vraiment émouvant
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Quand Mr Cavanna nous raconte le petit François, c'est drôle et tellement tendre.
A lire et à relire, on ne s'en lasse pas !
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Cavanna - Les Ritals - 1978
C'est très simple : si vous n'avez pas encore lu ce livre, arrêtez tout, et jetez-vous dessus, car vous allez passer l'un des meilleurs moments de lecture de votre vie (que vous soyez ou non un adepte de Hara-Kiri ou Charlie-Hebdo n'a aucune importance ici). Précision : j'ai lu ce livre dès sa sortie, en 1978 (eh oui…), et depuis il appartient à ce fonds de récits que je relis à intervalle régulier et dont je recommande chaudement la lecture.
Il y a d'abord la langue, ou plutôt les deux langues mobilisées dans ce récit : d'abord la langue française, truculente, verte, généreuse d'un galopiot de l'authentique populo de «l'entre deux guerres», qui vous restitue l'école, la rue, les plaies et bosses, les jeux, tels qu'on les connaissait encore dans les années cinquante, du temps où les enfants pouvaient vivre leur enfance.
Puis il y a l'autre langue, celle que Cavanna a restituée avec une maestria et une délicatesse hors du commun, ce mélange de français et de dialetto italien parlé par le père. Et justement, il y a ce personnage du père, l'un des plus beaux de la littérature mondiale (je n'exagère nullement), ce père fabuleux, qui «lance à pleines mâchoires son rire au ciel», qui plante des noyaux un peu partout, ce maçon qui trimballe son fourbi, répare tout de ses mains et donne à voir à son fils ce monde «des ritals». le portrait que François Cavanna brosse de son père est prodigieux de tendresse, bouleversant de drôlerie.
Enfin, quel adepte de «Babelio» resterait insensible à l'amour de la lecture, du livre, de la langue, dans lequel le petit François tombe dès son plus jeune âge ?

PS : Vous ne resterez pas sur votre faim, puisque vous apprendrez la suite dans «Les Russkofs».

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Cavanna réussit dans ce livre un tour de force : .retranscrire en français la couleur de sa langue originelle, l'italien. du coup, la langue nous transporte, nous fait rire aux éclats, nous émeut. le livre est également un vibrant hommages aux pères, travailleurs de l'ombre infatigables, au monde ouvrier, à la gouaille de la rue. On finit les Ritals avec nostalgie désireux de poursuivre la route.
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Magnifique !
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"Les ritals" de Cavanna relate la jeunesse de Cavanna entre les deux guerres, dans la banlieue Ouest de Paris (Nogent) dans une famille d'émigrés italiens maçons. Plus précisément son père est immigré italien, maçon. Sa mère est française, de province, elle ne parle pas très bien le français elle non plus. Ces deux personnes vivent pour leur fils, doué mais fainéant à l'école, qui montre déjà une faculté à aller "dans les bureaucrates".
Le livre est à la première personne du singulier, c'est Cavanna enfant (entre 6 et 16 ans) qui parle, avec le langage adapté.
Ce livre montre le milieu ouvrier entre les deux guerres, avec une pointe de nostalgie. Les difficultés à survivre, la montée du chômage suite à la crise de 29, les classes bourgeoises, la montée de l'antisémitisme...
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A LIRE ou A RELIRE un pur moment de tendresse, la vision d'un enfant, pré ado, sur un passé "dur" diront certain, ceux qui on le temps de se plaindre, des petites frustrations du quotidien,dirait François, parce que lui, il avalait la vie, plutôt que de se laisser avaler par elle.
Cavanna, ne l'a pas oublié, ce gamin, il est resté comme lui, rebelle, indépendant, attachant, terriblement "vivant", l'enfant François, c'est l'enfant qui tout au long de sa vie, l'a nourri .
Il nous "parle" cet enfant, nous rappelle celui "tapi" au fond de nous, que l'on a oublié, et pourtant cet enfant que nous avons été...c'est "vraiment" nous.
Il nous rappelle aussi, que " l'étrangé " il change souvent de nationalité, "l'étrangé" d'hier regarde" l'étrangé" d'aujourd'hui et lui trouve une sale gueule...
Un livre d'amour....pour ses proches et pour les hommes qui veulent le rester
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