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Citations sur Les Russkoffs (13)

Les marchés, quel joli métier ! Sauf qu'il fallait décaniller aux toutes petites heures, et ça, j'aime pas trop. L'aurore aux doigts sales, c'est pas ma sœur. L'hiver, à cinq heures, il fait nuit noire, c'est là que le froid est le plus froid, je m'amenais dans la réserve à la Raymonde, un box qu'elle louait dans la cour à Pianetti, rue Thiers, derrière le petit bal. Là, à la lueur d'une lampe à carbure qui nous creusait des gueules de cadavres, on préparait la camelote, Raymonde et moi. Par exemple, elle avait un chargement de brocolis qui s'étaient mis à fermenter, les cons. ça puait à te peler les narines et ça chauffait, une vraie leçon de choses.
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Ce sont des paysannes qui chantent, des filles qui n'ont plus rien à elles, plus rien que la joie fugace de faire ensemble quelque chose de très beau.
Quoi qu'il arrive, j'aurai connu ça, moi.
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On est bien des crânes de piafs, et c'est tant mieux, c'est pas des crânes de piafs qui nous ont mis dans cette merde, c'est des cerveaux très intelligents très instruits très responsables. Qu'ils crèvent !
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C'est coton d'arriver à intéresser les gens à autre chose qu'à des conneries!
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Oui, bon, je vais pas jouer les philosophes à deux ronds. Je hais la mort. Je hais ceux qui la donnent. Je hais eux qui aiment la donner. Je hais ceux qui se font violence et se forcent à la donner au nom d'une cause sainte. Je hais la mort et je hais la souffrance, c'est pas original, j'y peux rien, et la mort des bêtes me fait plus mal encore que celle des mecs, c'est comme ça.
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Il faut bien vivre, puisqu'on ne meurt pas
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Dès les premiers pas, c'est la forêt enchantée, les rubis et les émeraudes, les eaux jaillissantes, le pays des merveilles, les fleurs magiques qui lèvent sous tes pas... L'extraordinaire richesse des sons dont est capable le gosier russe, la fabuleuse architecture de sa grammaire, byzantine d'aspect, magnifiquement précise et souple à l'usage... Oui. Je tombe facilement dans le lyrisme quant je parle du russe. C'est que ça a été le coup de foudre !
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J'aime le français, passionnément, c'est ma seule vraie langue, ma maternelle, elle m'est chaude et douce, depuis ma dixième année elle n'a plus de coins noirs pour moi, je m'en sers comme de mes propres mains, j'en fais ce que je veux. L'italien, que je comprends un peu, que j'apprendrai un jour, je ne le connais qu'à travers le "dialetto" de papa, je pressens un parler doux et sonore, à la grammaire jumelle de la nôtre, un jeu d'enfant pour un français. J'ai fait de l'anglais à l'école, j'étais même bon, maintenant je m'attaque à l'allemand, c'est une langue formidable, restée toute proche du parler des grands barbares roux casseurs de villes en marbre blanc, si je n'avais pas connu le russe au même moment j'en serais tombé amoureux, je le suis, d'ailleurs, mais la souveraine fascination du russe surpasse tout, balaie tout
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Enfin, bon, le russe, je m'en suis vite aperçu, est aux autres langues ce que les échecs sont à la pétanque.
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Pendant que les pauvres cons du Volkssturm se faisaient hacher pour retarder les Russkoffs, pendant que nous autres racaille de merde on nous faisait creuser des trous devant les lignes et puis marcher « vers l’Ouest », revolver dans le cul, pendant ce temps-là les Seigneurs de la guerre, l’élite des élites, la fleur de la race, l’honneur de l’Allemagne, ils fonçaient de tous leurs moteurs vers l’indulgente Amérique, son chocolat au lait, ses cigarettes, son chewing-gum… Leur grand opéra de merde, leur Tétralogie exaltée, c’était du bidon. Crépuscule des Dieux mon cul. Rien dans la culotte. Ou plutôt, si : la diarrhée de la trouille verte. Surhommes dans la victoire, bouses dans le revers.
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