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Citations sur La Daronne (189)

Exténuée, je suis passée au service de soins intensifs gériatriques de l'hôpital pour voir où on en était avec ma mère.
Dans le couloir accédant à sa chambre, j'ai croisé les inévitables familles bivouaquant sous les néons avec thermos, couvertures et Candy Crush, utiles à rien mais là parce que... eh bien parce qu'il faut être là, hein, pour ne surtout pas louper le dernier râle de l'Ancien.
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Eux-aussi circulaient entre leurs caves et leurs appartements avec d'énormes sacs en toile plastique, s'adonnant à je ne sais quelle magouilles.
Je louais enfin, et c'était la première fois, ma constitution de paysanne. En trottinant avec de chaque côté un sac de vingt kilos, je sentais dans mon corps des générations de femmes inusables trimbalant mioches et rutabagas à travers les shtetl.
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... et le lendemain, en écoutant le conversation de la mère d'Afid avec son fils sur la ligne hallal, j'ai entendu de sa bouche exactement la même histoire.
Je savais qu'elle était aide-soignante dans une EPHAD à Paris, mais j'étais à cent lieux d'imaginer que le sort l'avait placée aux Eoliades, au chevet de ma propre mère.
J'ai mis une bonne semaine à la repérer vu que dans les mouroirs, c'est comme dans les hôpitaux ou les crèches : il n'y a pratiquement que des Noires et des Arabes qui y travaillent. Racistes de tout bord, sachez que la première et la dernière personne qui vous nourrira à la cuillère et qui lavera vos parties intimes est une femme que vous méprisez !
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Franchir la porte automatique de cet établissement poétiquement nommé Les Eoliades, c'était comme passer une frontière entre la vie et un univers où le jaune des murs me sautait aux narines avec son odeur de soupe de légumes, de détergent industriel et d'alèse sale. M'accueillaient là, parqués dans le hall, en attendant qu'on les pousse dans la salle à manger, une centaine de vieillards hagards, dodelinant de la tête comme pour dire NON à la mort.
Une fois entrée, je la montais dans sa chambre et lui administrais, avec une impatience palpable sa bouillie spéciale déglutition pour hémiplégiques lourds. Je lui enfilais ensuite sa grenouillère taille adulte - On ne dit pas grenouillère madame, c'est infantilisant, mais combinaison de nuit - achetée par paquets de dix sur internet.
C'est pour éviter que les grabataires ne fourragent dans leurs couches - On ne dit pas couches non plus, madame, mais protection, en rapport avec le désagrément physique lié à la dépendance ; les couches, c'est pour les bébés ... - puis j'attendais, tout en écoutant ses élucubrations, que les femmes de service les mettent de la nacelle au lit.
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L'argent est "le TOUT"; le condensé de tout ce qui s'achète dans un monde où tout est à vendre. Il est la réponse à toutes les questions. Il est la langue d'avant Babel qui réunit tous les hommes.
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M accueillaient la parques dans le hall en attendant qu on les pousse dans la salle a manger une centaine de viellards hagards dodelinant de la tete comme pour dire non a la mort.la directrice les nomme les "residents" avec un #e# comme des personnes qui habitent quelque part et qui peuvent ainsi en repartir quand ils veulent.
Au milieu de cette humanite defaite 'je retrouvais ma mere sanglee dans une espece de nacellecoquille fixant le plafond de ses yeux aveugles écarquillés comme des soucoupes attendant que les cieux s entrouvent comme les portes d un magazin le premier jour des soldes.
Une fois entrée je la montais dans sa chambre .la je lui administrais avec une impatience palpable sa bouillie speciale deglutition pour hemiplegiques sourds .
Je lui enfilais ensuite sa grenoulliere taille adulte#on ne dit pas grenouillere mme 'c est in fantilisant ' mais combinaison de nuit 'achetee par paquet de 10 sur internet ...
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C'est que j'ai toujours eu une conception marxiste de la beauté. Pendant longtemps je n'ai pas eu les moyens d'être belle et fraiche; maintenant que je les ai, je me rattrape. Vous me verriez, là, en ce moment sur le balcon de mon joli hôtel, on dirait Heidi dans sa montagne.
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Je traduisais ça à l'infini..encore et encore.... Tel un cafard bousier. Oui, ce petit insecte robuste de couleur noire qui se sert de ses pattes antérieures pour façonner des boules de merde qu'il déplace en les faisant rouler sur le sol...Eh bien son quotidien minuscule est à peu près aussi passionnant que ce qu'a été le mien pendant presque vingt-cinq ans : il pousse sa boule de merde, la perd, la rattrape, se fait écraser par son fardeau, n'abandonne jamais quels que soient les obstacles et les péripéties rencontrés...
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À l’époque on parlait beau­coup du créa­tion­nisme aux États-​Unis et on pouvait lire des conne­ries du genre : les dino­saures ont disparu parce qu’ils étaient trop lourds pour monter sur l’arche de Noé.
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De toute son existence, elle n'acheta pas le moindre objet personnel ; que des fringues, du parfum et du maquillage. Le matin elle passait des heures à se pomponner et à s'examiner gravement dans la glace, puis elle allait s'installer en robe à volants telle une erreur absolue de casting au milieu de l'ameublement de style médiéval pour lequel mon père avait opté (plus c'est ancien, plus on conjure la faute de goût...).
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