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3,8

sur 338 notes
Dans cette lecture de la rentrée littéraire, c'est avec déception que je vais vous en parler. Je m'attendais à un texte court, mais je pensais que la poésie allait combler le peu d'écriture et nous proposer un texte d'une grande richesse. Apparemment j'ai été fourvoyée par un titre accrocheur et une idée pleine de promesse.

Ce texte se lit tout seul, certes, vous allez dévorer ce petit livre. Pas forcément pour sa richesse ou pour la puissance des émotions, mais bien parce qu'il n'y a presque rien à lire. Je me suis sentie lésée par ce roman … Comme si je m'étais fais avoir … Et très clairement ce n'est jamais bon à la fin d'un roman.

Comme tous j'ai aimé le haïku romancé, la réflexion sur le temps qui passe et l'atmosphère générale de cette lecture. J'ai apprécié la légèreté amenée par ces deux personnages. Mais très vite on comprend que le récit va s'arrêter rapidement, qu'à la fin on n'aura pas les réponses escomptées et pire on nous a pris pour des pigeons. Je suis désolée pour toutes les personnes qui comme moi, ont acheté et ont lu ce texte car au vu du prix des romans je trouve cela scandaleux que l'on puisse nous proposer cela.

Une histoire dont on apprécie la poésie mais on aurait aimé plus. Pénétrer plus loin, dans cette réflexion, dans cette vie. Je voulais que l'on m'emporte avec ces interrogations et que l'on construise un bout de chemin ensemble. A la place on m'a laissé sur le bord de la route en me disant « débrouille toit toute seule ». Je ne juge jamais un texte à la longueur de l‘écriture proposée par l'auteur. Ici et comme toujours je ne parle que d'émotions, de ressenti et de puissance dans l'écriture qui fait écho en moi. Malheureusement, avec ce petit livre j'attends encore de sentir une vague de sentiment … J'attends, encore …

Au final c'est déçue que je ressors de cette lecture, car un texte lu en moins de trente minutes qui ne présente aucune émotions fortes et surtout ne me transporte pas avec lui, n'aurait pas du terminer dans mes lectures. J'ai l'impression d'avoir perdu mon temps. Ici malgré le charme de l'histoire, la magie n'opère pas et je suis restée sur ma faim … Affamée, c'est dommage !
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Une pépite. Adorable petit livre , 158 pages de très jolis mots. Je l'ai avalé ce matin. Justesse de ton, très belle écriture, ne pas hésiter à lire deux fois une phrase car aucune phrase n'est anodine. Récit philosophique sur la vie, le temps, la paix, avec un fil rouge le washi, et surtout les origami. Amusez vous à plier et déplier votre vie.
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Maître Kurogiku vit depuis quarante ans dans une ruine de Toscane. Ce Japonais exilé par amour fabrique du washi, ce papier traditionnel nippon. « Ce n'est pas pour le vendre qu'il fabrique le washi. C'est pour le plier. » (p. 47) Il cultive l'art de la patience et de la contemplation, comme le veut la philosophie zen. Arrive Casparo qui veut créer une montre qui contiendrait toutes les mesures du temps. « Je passe mon temps à une activité dont personne ne voit l'utilité. C'est sans doute ce que l'on appelle une passion. » (p. 77) Entre le vieux maître et le jeune enthousiaste, il y a la différence majeure entre jouir du temps ou le mesurer, mais aussi la même obsession, celle de trouver le bon moment. « L'homme ne comprend pas le temps. L'homme a inventé sa mesure. Il a enroulé le temps autour d'un cadran, puis il l'a plié. » (p. 101 & 102)

Les chapitres sont très courts, fugaces, mais parfaitement finis, comme de délicats pliages de papier. le roman célèbre l'esthétique de la lenteur et celle de la fulgurance. Il rappelle aussi qu'il y a toujours une histoire plus grande que les individus. Quant au papier, matière plus résistante que l'on croit, il est à la fois le support magnifié de l'histoire et son sujet principal. Lire entre les lignes, c'est aussi déchiffrer les secrets des pliures des origamis. Avec ce premier roman, Jean-Marc Ceci frappe fort, très fort, et il fait battre un peu plus vite le coeur.
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J'ai lu ce court roman en 1 ou 2 heures.

Maître Kurogiku vit en Toscane, assis en position de zazen, avec du papier chiffonné devant lui.

A 60 ans il fabrique du washi, papier de la paix et de l'harmonie, à partir de tiges de kozo, apportées il y a 40 ans de son Japon natal.

Ce roman vraiment dépouillé est un conte philosophique, qui invite à s'interroger sur ce que l'on recherche dans la vie : à quoi sert d'avoir si l'on ne peut aimer ?

Mais voilà, Kurogiku se pose les questions essentielles et ne voit pas que les réponses sont près de lui.

Je pratique l'origami et sait plier les grues. Il est tout à fait vrai que déplier un origami permet de comprendre comment il a été plié.
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Kurogiku, héritier d'une famille de maîtres fabricants de papier washi, croise le regard d'une femme brune dans les rues de son village. Sans savoir rien d'elle si ce n'est qu'elle est italienne, il quitte subitement tout ce qu'il connaît, le Japon, son père, la papier, et part à la poursuite de cette « panthère noire », dans une quête qu'il sait perdue d'avance.


Dépourvu d'envie, d'espoir, presque sans vie, il s'installe sur un terrain isolé et abandonné de Toscane, et se met à faire la seule chose qu'il sait faire, fabriquer du papier washi. Son seul but désormais est de plier et déplier des origamis…

De longues années plus tard, arrive Casparo, un jeune étudiant dont le projet est de fabriquer la montre la plus complexe et complète du monde. Casparo, intrigué, arrive à faire dire quelques mots à Kurogiky, surnommé Monsieur Origami par les habitants de la région. Il s'installe à son tour sur cette terre, travaille à son projet.

Tous les deux se nourrissent petit à petit de l'expérience de l'autre. En peu de mots, et beaucoup de silences, Jean-Marc Ceci nous propose une belle réflexion sur le temps, le temps qui passe, le temps qui s'enfuit, le temps perdu. Une occasion de réfléchir aussi au sens de la vie et à la quête du bonheur.

J'ai été surprise par le style épuré et poétique, probablement inspiré par les haïkus japonais, que j'ai beaucoup apprécié et trouvé très adapté au propos.

Un joli livre, une lecture rapide mais profonde, qui pousse à l'introspection, au retour sur soi et ses envies profondes.
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Trente minutes. Trente minutes de poésie, trente minutes hors du temps.
Conte inspiré de l'écriture japonaise, légère et pudique, poétique et profonde.
Une histoire singulière, qui nous fait découvrir l'histoire du washi, et la technique de l'origami. Sublime
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Monsieur Origami

Voici un petit roman reposant, plein de sagesse. J'ai tenu à le présenter, car le style d'écriture pourrait vous rebuter, et ça serait dommage.
« Monsieur Origami » s'appelle en réalité Kurogiku. Son père lui a transmis son savoir : fabriquer le washi (papier) et l'origami. A vingt ans, il quitte le Japon sur une impulsion et part pour la Toscane, à la recherche d'une femme qu'il n'a fait qu'entrevoir. le voici quarante ans plus tard, il fait la connaissance de Casparo, un jeune homme horloger cherchant à fait une montre « compliquée ».
Tout est dit en très peu de mots, très peu de texte. La force de ce livre, c'est de faire passer l'émotion, la douceur, et une philosophie de la vie dans ces pages courtes et dépouillées. Magnifiquement documenté, autant sur la fabrication de ce papier que sur le pliage de l'origami, voici un conte ….à méditer.

Jean-Marc Ceci, né en 1977, a la double nationalité italienne et belge. Marié, père de deux ans, il est théoricien du droit, de formation universitaire de juriste, et vit actuellement au sud de la Belgique.
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Un roman très zen

Voici un livre qui fait un bien fou. Un petit bijou...

Kurogiku (chrysanthème noir en japonais) a la soixantaine et vit en ermite dans une ruine qu'il squatte depuis son arrivée en Toscane. Il a quitté le Japon à 20 ans à la recherche d'une femme qu'il n'avait qu'aperçue, parti avec seulement "son kimono noir, son savoir du washi et ses arbres".

A partir du mûrier à papier et avec de la colle naturelle, il fabrique du washi, un papier précieux qui signifie papier de la paix et de l'harmonie. Cet art du washi lui a été transmis par son père, il est toujours transmis de génération en génération.
Il vend les mauvaises feuilles du mûrier et avec les bonnes feuilles il s'adonne à sa passion : l'origami, un art simple qui "consiste à prendre une feuille de papier et à la plier. " et passe des heures à méditer en position zazen devant ses feuilles.

En résumé, il cultive des mûriers à papier, fabrique du washi, plie des origamis et médite sur l'origine des choses. "On ne peut comprendre où l'on va si l'on ne sait d'où l'on vient."

"Je passe mon temps à une activité dont personne ne voit l'utilité. C'est sans doute ce qu'on appelle une passion".

Un jour, un jeune homme italien Casparo, arrive chez lui et lui demande de le loger. Casparo veut construire une montre qui contienne toutes les mesures du temps.

La rencontre entre les deux hommes va être l'occasion d'échanges de réflexions philosophiques et va permettre à Kurogiku de transmettre au jeune homme son savoir-être.

Cette histoire qui s'apparente au conte est délicieuse et mériterait le prix de l'originalité. Un texte délicat, très épuré où tout est suggéré.
Un texte dépouillé riche en réflexions philosophiques mais qui nous apprend aussi beaucoup sur le savoir-faire du papier artisanal traditionnel japonais qui a été reconnu en 2014 par l'Unesco comme patrimoine culturel immatériel de l'humanité.

A lire lentement pour mieux le savourer... Un auteur qu'on ne peut imaginer que terriblement zen...

Une lecture très originale vers laquelle je ne serai certainement pas allée sans l'aventure des 68 premières fois. Une belle découverte.



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Finalement je rajoute un dernier livre pour mon défit petit mois/petit livre. Et je termine en beauté. Un livre silencieux, épuré où l'on retrouve le charme japonais.
C'est comme une méditation.
Mais beaucoup de choses sont dites dans ces chapitres très courts. Des hommages sont rendus.
J'aime cette écriture, et le fait d'avoir les titres des chapitres traduit en japonais.
J'ai vraiment envie de lire d'autres livres de Jean Marc Ceci.
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Dépouillé mais riche telle est l'idée qui me trotte dans la tête en refermant ce très court livre aux accents de sagesse orientale. Dépouillé par une écriture simple, minimaliste et poétique à la fois. Riche à la façon d'un conte philosophique, simple et pertinent. En dire plus serait trop.
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