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EAN : 9791094383162
340 pages
Collection Lordkarsen (02/01/2017)
3/5   11 notes
Résumé :
Le passé ne s'efface jamais, c'est un opportuniste imprévisible !En Amérique du Nord, Derval Kolhann vit en harmonie avec la nature, au c?ur d'un domaine touristique isolé. Cet homme, admiré de tous, dissimule un lourd secret. Les années noires de son existence lointaine sont relatées dans des carnets, au nombre de huit. Pourquoi a-t-il planifié sa propre disparition et abandonné sa femme trente ans auparavant ? Alors que l'été indien enrobe les reliefs, un événemen... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Le Club des Cinq en Alaska...

L'histoire se déroule en Alaska, territoire à la charnière entre le monde capitaliste et le monde communiste, que se disputent Russes et Américains.
L'occasion pour moi de découvrir sur wikipédia l'histoire originale de cette contrée glaciaire devenue en 1867 le 49 ème état des États-Unis.
A l'occasion du 150 ème anniversaire de ce ralliement obtenu après rachat aux Russes, l'auteur imagine un scénario catastrophe intéressant du fait de la situation géopolitique des grandes alliances actuelles.
Malgré les nombreuses maladresses dans la narration, cette simulation n'est pas inintéressante...

Malheureusement, en parallèle à ce scénario destiné à un lectorat adulte, l'auteur nous narre, dans un style enfantin, l'histoire guimauve d'un microcosme confronté à cette situation catastrophique.
Les sentiments fleurent "bon" le feelgood, les invraisemblances, voire la niaiserie. de plus, l'écriture semble être une mauvaise traduction automatique d'un texte en langue étrangère !

Pour conclure, je dirais que la juxtaposition de ces deux histoires à destination de deux lectorats totalement différents, confère à l'ensemble une incohérence qui frise le ridicule.
Mais peut-être Cédric Charles Antoine ne cherche-t-il qu'à se faire plaisir ?...

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Derval a une vingtaine d'années, il aime sa fiancée plus que tout. Il est sur le point de l'épouser au bout de trois ans de vie commune.

Il a comme patron son futur beau-père qui travaille dans le secteur de la pêche industrielle. Derval va passer rapidement cadre alors qu'il était chef de la manutention sur les quais.

Sa vie est heureuse et toute tracée. Cependant un jour il part en emportant son passeport ainsi que tout l'argent liquide économisé par le couple.

Nous sommes à Seattle en 1988. Derval a quitté Patricia, la laissant croire qu'il est un monstre et qu'il l'a trahie.
La vérité est qu'il a une bonne raison de partir, même si ça lui déchire le coeur.

29 ans plus tard nous voilà transportés à Sitka, en Alaska à la « Villa Varovski », un gîte de montagne dans un endroit sauvage qui propose aussi aux touristes de passage des excursions et des balades à cheval.

Olga, âgée d'une soixantaine d'années en est la gouvernante autoritaire, revêche et peu avenante. C'est une descendante des premiers colons russes. Elle est de religion orthodoxe et très engagée auprès de son église.
Un jour, par hasard, elle va découvrir au grenier un secret bien caché.

Sous ses ordres, son compagnon Hans, un homme au naturel gentil qui s'occupe du jardin et du bricolage, et Laureen, une jeune fille qui se charge des locations et du contact avec les touristes.

Le gîte appartient à monsieur Kolhann, un homme bon, tranquille et cultivé que son entourage apprécie.
Il va engager Aldwin, un jeune itinérant qui cherche du travail.
Le jeune homme, franc du collier et impulsif, secondera Hans et ne sera pas de trop pour accueillir les touristes devant bientôt affluer pour les cérémonies de l'Alaska Day.

Mais un soir à la nuit tombante, des signes avant-coureurs d'une catastrophe imminente se font sentir. Une panne d'électricité paralyse Sitka, suivie d'un silence inquiétant dans une ville devenue fantôme. Et là c'est l'incompréhension et la peur qui montent.

Toutes les communications sont coupées. Plus d'électricité, plus d'internet, plus de téléphone.

Je n'en dirai pas plus afin de préserver le suspense.

L'auteur brosse les portraits de personnes attachantes, solidaires et profondément humaines qui vont devoir s'encourager mutuellement et se serrer les coudes.
Le petit groupe comprend Laureen, Elizabeth (une randonneuse), Aldwin, Hans et Georges (le patron d'un restaurant).
Tous sont réunis autour de Kolhann, le personnage central qui est le plus à même de prendre les directives dans une résistance, dans une lutte pour survivre suite à un événement imprévisible et dramatique qui s'est produit.

Le roman est découpé en quatre parties dont la première débute par une belle bouffée d'air frais dans l'été indien installé en Alaska.
Ce n'est que de courte durée car l'oxygène se raréfie.
Une atmosphère lourde et irrespirable ne tarde pas à nous oppresser.
L'émotion et l'angoisse sont palpables.
Le suspense s'intensifie jusqu'au retournement de situation final inattendu.
Cette dystopie se termine en un huis clos terrifique à l'air vicié.

"Après avoir lu cet ouvrage, ne paniquez pas, ne pleurez pas. Je vous rassure, ce roman est une fiction." (extrait de la quatrième de couverture)

Trop tard, j'en ressors bouleversée, un peu anéantie aussi, le coeur au bord des larmes.

" Adieu mon Amérique " est un page-turner au scénario terrifiant qui malheureusement pourrait se produire.
Mais c'est mon plus beau coup de coeur de l'année malgré la noirceur.

Belle plume de l'auteur, Cédric Charles Antoine. J'ai hâte de découvrir ses autres écrits.










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Bien que le thème soit très intéressant, la mayonnaise ne prend pas !
Pourtant ça commence bien, mais je ne sais pas... le style peut être, l'écriture naïve, je me suis petit à petit détaché pour à la fin, avoir carrément hâte de et d'en finir !
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Citations et extraits (21) Voir plus Ajouter une citation
Je l’avais quittée pour lui épargner la vision de ma déchéance physique, de mon agonie mentale, pour lui éviter de pleurer toute une vie durant dans le souvenir merveilleux de nos jeunes années. Je souhaitais plus que tout qu’elle se reconstruise en me supprimant de sa mémoire. La répugnance provoquée par cet abandon abject serait plus réparable que les larmes versées sur la dépouille d’un être cher parti trop tôt. Je n’avais pas le droit de disloquer ses rêves, de lui faire subir un tel calvaire, de l’enfermer à perpétuité dans la mélancolie. Alors, par amour, j’avais secrètement organisé ma disparition, sans rien dire, afin d’affronter seul mon extinction programmée. Je l’imaginais ravagée par le chagrin, transpercée par la violence de mon acte, enserrée dans l’enfer psychologique d’une femme dont l’univers s’écroule. Je voulais qu’elle me haïsse, qu’elle rebâtisse un nouveau foyer, loin du monstre que j’étais devenu à ses yeux.
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Derval suggéra une pause pour figer ce moment, humer les senteurs, se laisser envahir par l’instant présent. Ne penser à rien, le vide absolu, faire corps avec les éléments, être en paix avec soi-même. Ils restèrent ainsi de longues minutes, assis sur un rocher, sans prononcer une phrase. Seul le cri strident d’un aigle royal résonnait au loin. Les brumes matinales des vallées s’évaporaient, les prairies naturelles se dévoilaient.
Ils renouaient avec les délices du paradis, loin de l’enfer de Rusia, loin des camps de prisonniers, loin des morts. Ici, le bruit des tanks ne venait pas effrayer les esprits innocents.
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À un croisement, une pancarte indiquait la direction de la propriété. En longeant la bordure du fossé, il découvrit le splendide panorama qui s’ouvrait devant lui. Il se sentait privilégié de pouvoir travailler et loger dans un cadre aussi merveilleux. Au bout d’un champ, un individu parlait à un canasson, une touffe de foin à la main. Le paysage racontait une histoire vivante d’un romantisme troublant pour celui qui arrivait d’une grande ville. Des hommes et des femmes demeuraient là, en parfaite harmonie avec la nature, loin des tracas urbains du 21e siècle.
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Cette solution de fuite m’était apparue comme la seule alternative aux dégâts collatéraux que pouvait causer un cancéreux de l’extrême sur son entourage. Je n’aurais pas eu la force de crever au milieu des miens, pour finir adulé à titre posthume, arrosé par les larmes de mes proches. Non, je n’étais pas ce héros qui rayonnerait dans l’exemplarité entre deux traitements de choc dans l’espoir de prolonger la durée de mon existence de quelques semaines. Je préférais périr dans mon coin en sacrifiant mon image éternelle, celle d’une idolâtrie tronquée par le courage que pouvait conférer le combat contre la maladie. Quitte à mourir jeune, je souhaitais tuer mon souvenir pour laisser vivre les autres dans leurs rêves à venir.
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Laureen se retira en claquant la porte et ne put s’empêcher de lâcher un juron dans le couloir :  
— Quelle conne !
— Vous croyez que je suis sourde ? reprit Olga à travers les murs. J’ai très bien entendu. Vos jours sont comptés sur le domaine. Je peux vous garantir que je rapporterai vos propos au patron dès qu’il sera de retour, et nous verrons qui sera la conne dans l’histoire. Vous n’êtes qu’une sale gamine effrontée, comme tous les jeunes de votre génération. Du balai, je ne veux plus avoir affaire à vous.  
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