AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Rigodon (29)

Allons !... allons ! à notre chronique !... je vous perds encore, bel et bien... y a ma tête, la brique, vous savez... ce n'est pas une raison... je vous parlais photographies, du narcissisme, de l'arrogance des prémacchabs... oh, c'est bien simple ! pas que l'alcool, l'auto, les vacances... la photo a fait l'essentiel, fait remonter l'homme, toute l'espèce, à des siècles avant les cavernes... vous pouvez les voir tous les jours, photographiés, en transe cabotine, ouvrez votre journal habituel, que n'importe quel gorille aurait honte... des fresques rupestres aux Lumières, ça pourrait aller... tout à la main !... mais à présent regardez autour et dans votre journal habituel... ces bouilles à lunettes, à frisettes... je peux parler moi !... qu'ai tant à me faire pardonner !... mes trois points d'abord !... soi-disant renouveau du style !... Cousteau, l'Huma, Sartre, les Loges, l'Archevêque, s'en sont fait des maladies... et cent autres ! mille autres ! et qui s'en relèveront pas, jamais ! peuchère !... qu'en gigotent encore dans leurs tombes...
Commenter  J’apprécie          110
D'abord il n'y a personne sauf nous... nous nous ne comptons pas... dans cette avenue jusqu'au beffroi, rien... pas un chat... ah, si !... Bébert !... Lili l'a sorti de son sac... il a déjà fait sa toilette... ses oreilles, ses pattes une à une, soigneusement... Bébert est pas le greffe souillon, puisqu'il a un moment dehors, à l'air, au jour, il profite... c'est pas l'Hilda, casquette framboise, sa gueule, ses cris, qui va le déranger !... Bébert sa toilette finie, replie ses pattes, se remet sa queue bien, en place, en boucle, et regarde loin, au loin... il ne nous regarde pas... digne, je dirais... la chef de gare, elle, est pas digne... elle s'en fout... elle en veut trop à son Siegfried !... je dis « son », j'en sais rien... toujours, ils se tutoient... ratatiné sur ce banc, ce qu'il veut lui : pas remuer !
Commenter  J’apprécie          70
Il entend quelque chose... c'est vrai ! chutt ! chutt ! un train... poussif... loin encore et plein de fumée... chutt! ce doit être le Berlin-Rostock... depuis huit jours qu'il est annoncé... mais les billets ? je demande autour... y a plus de billets, plus de guichets, on monte comme ça... on payera plus tard, qu'ils disent... mais on monte comment ? là maintenant on le voit ce tortillard... il est tout en bois... cinq... six wagons... tout hérissés vous diriez par tout ce qui dépasse des fenêtres... des chenilles sont ainsi, hérissées... là vous voyez tout ce qui dépasse... cent bras, cent jambes... et des têtes !... et des fusils !... je connais des métros à craquer, des trains si combles que vous y glisseriez pas un doigt, mais là ce tortillard est si bourré, si hérissé de jambes, de bras, de têtes, que vous êtes forcé de rire... tout ce qui lui dépasse des carreaux... il s'approche... pchutt! pchutt! mais c'est pas tout !... immédiat après la loco, une plate-forme, un canon et des artilleurs...
Commenter  J’apprécie          70
vite, une conférence de presse, je convoque... je lis!...texte de Barjavel...

« Pour moi, le vingtième siècle ne compte jusqu'à présent qu'un novateur, c'est Ferdinand. Et je dirai même qu'un seul écrivain. J'espère que tu n'en seras pas froissé. Il est tellement au-dessus de nous. Qu'il soit torturé et persécuté est normal. C'est affreux d'écrire cela quand on pense que c'est un homme vivant, mais en même temps, à cause de sa grandeur, on ne peut s'empêcher de le considérer en dehors du temps et des contingences qui l'écrasent. Je crois profondément que plus un homme est grand, plus il s'expose à être blessé par tous. La tranquillité n'est que pour les médiocres, ceux dont la tête disparaît dans la foule. Céline voudrait revenir à Paris ou en France, et tu fais tout ce que tu peux pour l’aider, mais dis-toi bien ceci : où qu'il soit, il sera persécuté. Son désir de trouver la paix ailleurs qu'à l'endroit où il est, n'est qu'un rêve. Il ne trouvera la paix nulle part. Il sera persécuté jusqu'à la mort ; où qu'il aille. Et il le sait bien. Et il n'y peut rien, ni nous non plus. Nous pouvons seulement proclamer, à chaque occasion, qu'il est le plus grand, et encore en faisant cela nous attirons sur lui les haines décuplées des petits, des médiocres, des châtrés, de tous ceux qui crèvent de haine jalouse dès qu'on leur relève la tête pour leur montrer les sommets. Ils sont la multitude. »
Je m'attendais à un petit effet... aucun !... au contraire !
– Son Barjavel, oh, là ! là! aussi pourri que lui !... à la fosse avec !"
Commenter  J’apprécie          100
Si on savait ce qui vous attend, on bougerait plus, on demanderait ni pont-levis ni porte...pas savoir est la force de l'homme et des animaux...
Commenter  J’apprécie          110
Encore drring !... le téléphone… cette fois-ci vraiment c’en est trop ! Molière est mort d’être dérangé… Poquelin !... Poquelin ! ce petit Intermède ! s’il vous plaît !... et ce ballet !... Louis XIV donne un grand dîner ! ce soir !... deux mille couverts ! ce soir même ! Molière est mort d’être dérangé… aurait répondu : qu’il aille se faire foutre !... aux galères, Poquelin !... docile, il est mort en scène, crachant ses poumons, à bout de sang et de bonne volonté… je sais ce qui m’attend, moi pas Molière, à m’exténuer pour Ben Achille…
Commenter  J’apprécie          30







    Lecteurs (640) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Quiz Voyage au bout de la nuit

    Comment s'appelle le héros qui raconte son expérience de la 1ère guerre mondiale

    Bardamu
    Bardamur
    Barudamurad
    Barudabadumarad
    Rudaba Abarmadabudabar

    9 questions
    1305 lecteurs ont répondu
    Thème : Voyage au bout de la nuit de Louis-Ferdinand CélineCréer un quiz sur ce livre

    {* *}