J'admire le travail colossal de l'auteur même si je suis très partagée après la lecture de ce roman. J'ai trouvé qu'il y avait des longueurs (surtout lorsque les protagonistes vivent en Russie). Il s'agit d'une oeuvre complexe, l'auteur lui-même à mis environ dix ans à pouvoir rédiger ce livre pour lequel il avait pris des quantités de notes. Avec
Moravagine ,
Blaise Cendrars nous fait entrer dans l'univers d'un fou, mais pas n'importe quel fou, un fou sanguinaire auteur d'un nombre incalculable de meurtres ignobles. Ce livre c'est la fuite de
Moravagine, accompagné du narrateur, à travers l'Europe, jusqu'en Russie où ils rejoignent des révolutionnaires souhaitant renverser le régime, puis le départ pour l'Amérique, où ils mènent une vie aventureuse et où l'alcool coule à flots... D'ailleurs partout, où ils passent, les protagonistes boivent plus que de raison!
A leur retour en Europe, c'est le début de la guerre de 14/18...
Je m'étonne de la fascination que
Moravagine a pu exercer sur le narrateur, je trouve cela malsain, très inquiétant... Comme si le narrateur cautionnait les actes de barbarie du dément.
Un sujet de lecture inconfortable, j'avais hâte de tourner la dernière page du roman au plus tôt, peinant à lire de plus parce que le livre est imprimé en petits caractères.