Un peu déstabilisée par cette lecture.
Je n'ai pas compris où voulait en venir
Blaise Cendrars.
Le narrateur est Raymond, un médecin passionné de psychanalyse et en partie des troubles de la folie.
Il va se prendre d'affection pour un des détenus d'une prison,
Moravagine, dont le nom décrit le motif de son incarcération...
Il va se faire complice de l'escapade de cet homme et va le suivre en Autriche, Russie, Angleterre, Etats-Unis, dans le golfe du Mexique, sur le lac Orenoque, et même chez les Indiens bleus Jivaroz coupés de la civilisation, avant la France qui clôturera les aventures des deux hommes.
Le binôme va faire différentes rencontres et vivre entre autres la guerre et la révolution russe.
Des aventures plus rocambolesques les unes que les autres avec des réflexions de
Cendrars sur l'industrialisation, la trahison, la loi de l'utilité, la guerre qui détruit tout et en particulier les hommes eux-mêmes.
En lisant les autres critiques et la postface, je comprends que
Moravagine est en fait le double "maléfique" de
Cendrars, son lui sombre, qui l'a longtemps hanté. D'où le temps passé à écrire ce livre, par morceaux et dans le désordre, avec de longs moments durant lesquels il l'a laissé à l'abandon.
J'aurais aimé l'aimer, comme on dit, car les personnages que l'on considère comme fous me fascinent par leur complexité.