«
Mais des choses pareilles », cette expression typiquement suisse (lue avec l'accent) va comme un gant à ce « thriller-raclette », comme l'auteur le nomme. C'est loufoque, c'est drôle ! J'ai beaucoup ri et ça fait du bien ! Dans une interview j'avais entendu l'auteur dire qu'il avait pris énormément de plaisir à écrire cette histoire et ça se sent !
J'ai adoré lire les aventures de nos héros hauts en couleurs. Imaginez donc c'tte équipe : un miraculé de la route qui voit un lutin, le fameux lutin très facétieux (un servan, pour être précise, dans le folklore alpin, ces lutins s'occupent des troupeaux et on les récompense par un verre de lait et du fromage), un escroc qui a fait fortune dans les canons à neige et qui planque des millions dans une caverne, un haut-valaisan qui postillonne son dialecte et aime plus que tout faire péter des explosifs, une fille extrêmement douée en mécanique…
L'histoire se passe donc en Valais, principalement dans les années 80. Et vous l'aurez compris, il vaut mieux saisir les références suisses pour apprécier pleinement le récit à mon sens. le Valais est un canton que je connais assez mal et j'ai aimé m'y plonger le temps de cette lecture (il ne me manquait plus que la raclette et un verre de Fendant ou Petite Arvine ). Les passages qui décrivent l'armée suisse sont tout aussi savoureux, parfois surprenants mais apparemment authentiques (dixit l'auteur et mon homme).
Dans l'épilogue,
Joël Cerutti écrit: « beaucoup de lieux comme l'intégralité des personnages sortent de mon imagination. Seuls des esprits pervers voudront y voir des liens avec des êtres existants ou ayant existés sous mes latitudes cantonales ». Ah bon ? Vraiment ? Tout au long du roman, je n'ai pas pu m'empêcher d'avoir en tête dans le rôle de l'escroc une certaine personnalité valaisanne bien connue (qui fait dans l'immobilier et le foot si vous voyez de qui je parle, lecteurs Suisses…).
En résumé, un excellent moment de rigolade avec ce roman valaisan !