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Il m'attendait au Repaire des Héros, ma caverne à bande dessinées favorite d'Angers, le dernier Cestac!
Sitôt rentré, sitôt lu!
Florence Cestac nous présente sa petite famille, dont ressort particulièrement la figure abrupte et rugueuse de son père: le Chef de famille dans l'acceptation du terme que l'on s'en fit pendant longtemps dans maints foyers. le pater auquel il faut obéir au doigt et à l'oeil.
Ce matérialisme forcené de l'après-guerre est fort bien narré par Florence Cestac, dans lequel doit s'inscrire une réussite privilégiant la sécurité!...
Que l'on comprend chez un couple qui perd tout et se retrouve dans une grotte suite à un bombardement!.. Comme si la guerre avait mis un terme aux délices d'un amour pur.
Ah, ce leitmotiv lancinant: Faire un bon mariage (pour la fille) et avoir une belle situation professionnelle (pour le garçon).
Mais, bien en creux, papa va rendre un fier service à sa fille: Lui donner l'envie et la force de faire ses choix elle-même et de réussir dans ce milieu où l'homme était roi: La bande dessinée... Une aventure à la mesure d'une graphiste exceptionnelle, et ce n'est pas Harry Mickson qui me contredira!
Alors, merci à vous, Florence, de m'avoir fait partager cette vie passionnante, éclairante et singulière dans son long déroulé.
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Prête à rejoindre la 'Manif pour tous', Flo ?
Pas le genre.
La connaissant (et vu l'allure du père sur la couverture), on se doute que sa 'famille formidable' ne fera vraiment pas rêver.
.
C'est la sienne qu'elle présente ici ; sa jeunesse avec une soeur aînée, un petit frère, une maman fée du logis (et priée de ne pas exercer d'autres talents ailleurs) - l'ensemble mené à la baguette par un père tyrannique. Pas foncièrement méchant, juste bas de plafond malgré sa 'culture', et persuadé qu'il doit décider de tout puisque c'est lui qui ramène l'argent du foyer - beaucoup d'argent.
.
Loin d'être aussi diplômé et bling-bling que celui de Florence Cestac, mon père était plus doux, plus à l'écoute (l'heureuse surprise en découvrant des paires d'échasses bricolées par ses soins en rentrant un samedi midi !). J'ai néanmoins reconnu quelques caractéristiques de ma jeunesse, qui fut celle de la plupart des familles des classes moyennes de la période dite des 'Trente Glorieuses' : le papa-roi qui ne participe guère à l'éducation et pas du tout aux activités ménagères, la maman qui assure la logistique et reste à la maison pour assurer le repos du guerrier, le silence à table...

Cet album, finalement pas si féroce qu'on pourrait s'y attendre, complète les autres tranches de vie en BD de Florence Cestac.
J'aime beaucoup cette auteur attachante, drôle, témoin & rapporteur d'autres temps/autres moeurs...
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Florence Cestac nous raconte sa jeunesse, en mettant l'accent sur le couple de ses parents, avec un père plus macho tu meurs et une mère dévouée corps et âme à sa famille. ● C'est le premier album de Florence Cestac que je lis et j'ai aimé tout à la fois la rondeur de son dessin, son humour, sa sensibilité, son humanité et la précision de son regard sur sa famille. le père et la mère sont deux personnages superbement décrits. le père pourrait servir de mètre étalon du machisme. On se régale.
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Si je me suis marié, c'est pour me faire servir ! »

Ainsi commence cette nouvelle bande dessinée autobiographique de la géniale Florence Cestac, pour un lecteur surpris de voir ce genre de remarques sexistes d'un autre temps sous le plume de la moderne et féministe.Grand prix du festival d'Angoulème en 2000.

Avec sa verve habituelle, et ses personnages aux gros nez qui ne ressemble qu'à ce qu'elle fait, l'autrice publie un nouvel album autobiographique, qui s'attarde cette fois sur son enfance.

Elle y raconte son père, homme d'une époque (avant 68...), d'un milieu (la petite bourgeoisie de province), et leurs relations pour le moins tumultueuses.

Entre une fille déjà artiste et rebelle à toute forme d'autorité, et un père tyran domestique qui traitait sa femme et ses enfants comme des moins que rien, la vie ne s'est pas fait sans heurts et absence de complicité criante.

Car si en société, Jacques donne le change, il fait régner une ambiance détestable à la maison, privant sa progéniture de l'affection et de la confiance en soi requise.Sous l'humour des dialogues et la legereté du trait, on sent bien que Cestac a terriblement souffert de cette carence affective paternelle, et sa nouvelle BD , évidemment maitrisée de bout en bout, laisse cependant un goût amer en bouche.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Cela va rappeler des souvenirs à plus d'une ou d'un ! Florence CESTAC décrit son enfance, auprès de son père colérique, méprisant pour sa famille, mais amusant en public.
Sa femme est là pour le servir, les enfants, c'est à sa femme de s'en occuper. Et elle n'a rien à dire ! Les enfants vont devoir grandir dans ce milieu et surtout se construire.

Elle s'en est bien sortie Florence CESTAC. Oh, je pense que des blessures ne sont pas tout à fait refermées, blessures prégnantes qu'elle portera toute sa vie, qu'heureusement le temps dilue, dilue, dilue… mais n'efface pas.

Il y a aussi la volonté de faire des études, et pas forcément celle que son père souhaite, qui s'en fiche, vu que c'est une fille. Elle se mariera et aura des enfants, comme sa mère avant elle. Et pas avec n'importe qui ! Hein ! Mais c'est sans compter sur la volonté de Florence qui se libérera des diktats de son père et ne suivra pas le chemin qu'il escomptait pour elle. Tout ça, en pleine période soixante-huitarde, où le féminisme prend racine.

Le coup de maître de Florence CESTAC, c'est que ce n'est pas glauque. Elle a réussi à dédramatiser son enfance, en en faisant une BD où l'humour est présente pour alléger le tout.
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Jubilatoire cette BD de Florence Cestac! Elle choisit de rire des colères paternelles qui ont fichu son enfance en l'air .

Un mec furibard,qui pique des coups de gueule d'anthologie, pour...des riens, évidemment !
Une épouse et des gosses au garde à vous. Ce père commande, aboie, car il nourrit sa famille..

Les chefs de famille des années 50, n'étaient pas tous sur ce type de modèle. le mien n'en n'était pourtant pas très éloigné .J'y ai retrouvé outre la DS 19 et la nautamine des échos très voisins ..

Ces pères ont fait des dégâts terribles .Quand leurs enfants choisissent d'en rire c'est qu'ils ne les ont pas complètement bousillés!
Bravo Florence Cestac!.
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Florence Cestac montre la manière dont elle a perçu son enfance et son adolescence. Dans sa famille, comme dans beaucoup d'autres en France pendant les "trente glorieuses", le père travaillait (à l'extérieur) tandis que la mère s'occupait des fourneaux et des berceaux. L'homme était le chef de famille, la femme dépendante, et les enfants n'avaient qu'à bien se tenir. le père de l'auteure était en outre : colérique, très égoïste, et peu aimant à l'égard de ses proches.
Même si l'auteure semble avoir souffert du décalage entre l'image séduisante de sympathique bout-en-train que son père se plaisait à cultiver hors du cercle familial, et son autoritarisme en famille, elle compatit surtout avec sa mère qui a supporté ce c….. (c'est moi qui le qualifie ainsi, pas l'auteure) une grande partie de sa vie.

Le graphisme n'est pas très fin, en particulier pour représenter les visages des personnages (tous moches...), mais cela devient vite secondaire, les couleurs vives et l'histoire nous faisant vite oublier ce détail.

Je ne connais pas bien l'oeuvre de Florence Cestac, mais cette bande-dessinée à caractère autobiographique me semble un bon moyen de l'aborder.
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Dans cet album autobiographique, Florence Cestac raconte l'histoire de sa famille, mais beaucoup de lecteurs de la même génération y retrouveront probablement des souvenirs de la leur car elle est assez représentative d'une époque.
Le tour de force est qu'elle réussit à produire un album bourré d'humour à partir d'une situation pas si facile puisque son père n'est pas vraiment un modèle de tendresse.
Mais si j'ai beaucoup aimé le ton de l'album et si j'ai été touchée par l'histoire, je n'ai par contre pas trop aimé le dessin, d'où 3 étoiles seulement.
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Elle a dû en baver, Cestac, pour devenir dessinatrice, c'est le moins qu'on puisse dire : dans cet album autobiographique, elle retrace son enfance dans une famille tragiquement bourgeoise, son père l'archétype du tyran domestique, sa mère effacée qui se décarcasse pour que le foyer soit parfait, les enfants réduits au silence. Faire des études ? C'est bon pour les garçons, les filles ne doivent penser qu'au mariage… On mesure la force d'âme qu'il lui a fallu, à la jeune Florence, pour s'arracher à ce moule et pour devenir l'artiste de talent qu'elle est. Sur un ton toujours humoristique, un album très émouvant.
Challenge Bande dessinée 2023
Challenge Départements
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Avec ce titre aux allures de slogan, Florence Cestac se rangerait-elle aux côtés des anti mariage pour tous ? Bien au contraire ! Après avoir évoqué sa séparation, sa jeunesse en internat et même sa ménopause, l'autrice publie un nouvel opus autobiographique qui s'attache désormais à ses racines. Elle y démontre que le modèle de famille patriarcale de référence n'est peut-être pas la panacée pour créer des enfants et des adultes bien dans leur peau !

Elle a attendu longtemps pour composer cet album : son père est décédé il y a vingt ans, sa mère depuis dix ans. Était-ce parce qu'elle voulait les ménager ? ménager ses proches ? ou bien parce que malgré les années la blessure était toujours là ? En tout cas, c'est un album très drôle mais aussi très émouvant avec Florence dans le rôle du clown triste qui met du rythme, des dialogues percutants et des gros nez pour créer une distanciation.

Florence avait en effet tout pour être heureuse : un papa, une maman, une soeur et un frère, une existence aisée dans un milieu bourgeois où l'on n'avait pas de soucis matériels. Son enfance s'est d'ailleurs déroulée durant les trente glorieuses et la famille a intégré à plein le concept de société de consommation… Mais son père était un véritable tyran domestique qui rabrouait sa mère, l'humiliait parfois, et ne portait aucune attention à ses enfants (et encore moins à ses filles). D'ailleurs dans l'album, un détail ne trompe pas : Cestac appelle souvent sa mère « maman » et hormis dans le titre jamais son père « papa ». Elle raconte ses manques affectifs, ses souffrances de dyslexique hyper émotive et parle même des attouchements dont son frère et elle furent les victimes mais sans jamais s'appesantir et sans pathos.

L'autrice réalise finalement un très beau portrait d'elle en montrant comment elle s'est construite dans l'opposition faisant tout à l'envers des préceptes paternels : elle a vécu les événements de 68 en tant que militante et même été emprisonnée, n'a pas fait pas le beau mariage pour lequel elle était conditionnée et a choisi au contraire de travailler. Elle n'a pas eu un métier acceptable en allant au beaux-arts et même conçu même un enfant dans le péché ! Elle reparle également de l'aventure Futuropolis et de son parcours d'auteur de bd qui n'acquit jamais de légitimité aux yeux paternels. Au-delà de l'autobiographie, et du titre qui se révèle antiphrastique, l'album pose alors des questions au lecteur sur la famille, la construction de soi et rencontre des échos avec les combats sociétaux d'aujourd'hui (me too, balance ton porc et la cause féministe). Un album bien plus sérieux qu'il n'y paraît !

Je remercie lecteurs.com et les éditions Dargaud de m'avoir offert la possibilité de le lire
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