Une famille formidable ! la sienne !! Celle de
Florence Cestac.
Au travers de cette BD, elle se raconte et raconte sa famille.
50 ans en 50 pages, à peu de chose près.
Ses parents sont décédés depuis 20 et 10 ans, il est temps pour elle d'accoucher de cet ouvrage.
Elle y fait un portrait peu flatteur de ses parents et plus particulièrement de son père.
Papa est un Gadzart, ce dont il se vante. Il est macho, tyrannique, et peu affectueux.
Sa première intervention, qui d'ailleurs est la première de l'ouvrage, donne le ton : « Si je me suis marié, c'est pour me faire servir ! »
Face à ce tyran, sa mère fait ce qu'elle peut tout en étant dévouée et soumise.
Ainsi, si au niveau matériel, Florence, son frère et sa soeur, ne manquent de rien, il n'en n'est pas de même au niveau affectif.
Elle nous raconte ses manques affectifs, ses souffrances.
Finalement, ce manque d'affection est le fil conducteur de cet ouvrage.
Elle nous partage les souvenirs les plus représentatifs de son enfance au travers de phrases qui semblent gravées dans son esprit.
Les dialogues sont mordants et directs.
On reconnait sa pâte à son graphisme, à ses personnages au gros nez. Ce graphisme, si peu moderne, est de circonstance : il colle parfaitement à l'époque des trente glorieuses.
J'ai beaucoup aimé cette autobiographie,
Florence Cestac nous offre une photographie très incisive de la bourgeoisie des années 50/60, directe, cash sans fioriture.
On ne s'ennuie pas. Très envie de lire ou relire d'autres ouvrages de cette auteure.