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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Florence Cestac nous raconte sa jeunesse, en mettant l'accent sur le couple de ses parents, avec un père plus macho tu meurs et une mère dévouée corps et âme à sa famille. ● C'est le premier album de Florence Cestac que je lis et j'ai aimé tout à la fois la rondeur de son dessin, son humour, sa sensibilité, son humanité et la précision de son regard sur sa famille. le père et la mère sont deux personnages superbement décrits. le père pourrait servir de mètre étalon du machisme. On se régale.
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Si je me suis marié, c'est pour me faire servir ! »

Ainsi commence cette nouvelle bande dessinée autobiographique de la géniale Florence Cestac, pour un lecteur surpris de voir ce genre de remarques sexistes d'un autre temps sous le plume de la moderne et féministe.Grand prix du festival d'Angoulème en 2000.

Avec sa verve habituelle, et ses personnages aux gros nez qui ne ressemble qu'à ce qu'elle fait, l'autrice publie un nouvel album autobiographique, qui s'attarde cette fois sur son enfance.

Elle y raconte son père, homme d'une époque (avant 68...), d'un milieu (la petite bourgeoisie de province), et leurs relations pour le moins tumultueuses.

Entre une fille déjà artiste et rebelle à toute forme d'autorité, et un père tyran domestique qui traitait sa femme et ses enfants comme des moins que rien, la vie ne s'est pas fait sans heurts et absence de complicité criante.

Car si en société, Jacques donne le change, il fait régner une ambiance détestable à la maison, privant sa progéniture de l'affection et de la confiance en soi requise.Sous l'humour des dialogues et la legereté du trait, on sent bien que Cestac a terriblement souffert de cette carence affective paternelle, et sa nouvelle BD , évidemment maitrisée de bout en bout, laisse cependant un goût amer en bouche.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Cela va rappeler des souvenirs à plus d'une ou d'un ! Florence CESTAC décrit son enfance, auprès de son père colérique, méprisant pour sa famille, mais amusant en public.
Sa femme est là pour le servir, les enfants, c'est à sa femme de s'en occuper. Et elle n'a rien à dire ! Les enfants vont devoir grandir dans ce milieu et surtout se construire.

Elle s'en est bien sortie Florence CESTAC. Oh, je pense que des blessures ne sont pas tout à fait refermées, blessures prégnantes qu'elle portera toute sa vie, qu'heureusement le temps dilue, dilue, dilue… mais n'efface pas.

Il y a aussi la volonté de faire des études, et pas forcément celle que son père souhaite, qui s'en fiche, vu que c'est une fille. Elle se mariera et aura des enfants, comme sa mère avant elle. Et pas avec n'importe qui ! Hein ! Mais c'est sans compter sur la volonté de Florence qui se libérera des diktats de son père et ne suivra pas le chemin qu'il escomptait pour elle. Tout ça, en pleine période soixante-huitarde, où le féminisme prend racine.

Le coup de maître de Florence CESTAC, c'est que ce n'est pas glauque. Elle a réussi à dédramatiser son enfance, en en faisant une BD où l'humour est présente pour alléger le tout.
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Florence Cestac montre la manière dont elle a perçu son enfance et son adolescence. Dans sa famille, comme dans beaucoup d'autres en France pendant les "trente glorieuses", le père travaillait (à l'extérieur) tandis que la mère s'occupait des fourneaux et des berceaux. L'homme était le chef de famille, la femme dépendante, et les enfants n'avaient qu'à bien se tenir. le père de l'auteure était en outre : colérique, très égoïste, et peu aimant à l'égard de ses proches.
Même si l'auteure semble avoir souffert du décalage entre l'image séduisante de sympathique bout-en-train que son père se plaisait à cultiver hors du cercle familial, et son autoritarisme en famille, elle compatit surtout avec sa mère qui a supporté ce c….. (c'est moi qui le qualifie ainsi, pas l'auteure) une grande partie de sa vie.

Le graphisme n'est pas très fin, en particulier pour représenter les visages des personnages (tous moches...), mais cela devient vite secondaire, les couleurs vives et l'histoire nous faisant vite oublier ce détail.

Je ne connais pas bien l'oeuvre de Florence Cestac, mais cette bande-dessinée à caractère autobiographique me semble un bon moyen de l'aborder.
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Elle a dû en baver, Cestac, pour devenir dessinatrice, c'est le moins qu'on puisse dire : dans cet album autobiographique, elle retrace son enfance dans une famille tragiquement bourgeoise, son père l'archétype du tyran domestique, sa mère effacée qui se décarcasse pour que le foyer soit parfait, les enfants réduits au silence. Faire des études ? C'est bon pour les garçons, les filles ne doivent penser qu'au mariage… On mesure la force d'âme qu'il lui a fallu, à la jeune Florence, pour s'arracher à ce moule et pour devenir l'artiste de talent qu'elle est. Sur un ton toujours humoristique, un album très émouvant.
Challenge Bande dessinée 2023
Challenge Départements
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Avec ce titre aux allures de slogan, Florence Cestac se rangerait-elle aux côtés des anti mariage pour tous ? Bien au contraire ! Après avoir évoqué sa séparation, sa jeunesse en internat et même sa ménopause, l'autrice publie un nouvel opus autobiographique qui s'attache désormais à ses racines. Elle y démontre que le modèle de famille patriarcale de référence n'est peut-être pas la panacée pour créer des enfants et des adultes bien dans leur peau !

Elle a attendu longtemps pour composer cet album : son père est décédé il y a vingt ans, sa mère depuis dix ans. Était-ce parce qu'elle voulait les ménager ? ménager ses proches ? ou bien parce que malgré les années la blessure était toujours là ? En tout cas, c'est un album très drôle mais aussi très émouvant avec Florence dans le rôle du clown triste qui met du rythme, des dialogues percutants et des gros nez pour créer une distanciation.

Florence avait en effet tout pour être heureuse : un papa, une maman, une soeur et un frère, une existence aisée dans un milieu bourgeois où l'on n'avait pas de soucis matériels. Son enfance s'est d'ailleurs déroulée durant les trente glorieuses et la famille a intégré à plein le concept de société de consommation… Mais son père était un véritable tyran domestique qui rabrouait sa mère, l'humiliait parfois, et ne portait aucune attention à ses enfants (et encore moins à ses filles). D'ailleurs dans l'album, un détail ne trompe pas : Cestac appelle souvent sa mère « maman » et hormis dans le titre jamais son père « papa ». Elle raconte ses manques affectifs, ses souffrances de dyslexique hyper émotive et parle même des attouchements dont son frère et elle furent les victimes mais sans jamais s'appesantir et sans pathos.

L'autrice réalise finalement un très beau portrait d'elle en montrant comment elle s'est construite dans l'opposition faisant tout à l'envers des préceptes paternels : elle a vécu les événements de 68 en tant que militante et même été emprisonnée, n'a pas fait pas le beau mariage pour lequel elle était conditionnée et a choisi au contraire de travailler. Elle n'a pas eu un métier acceptable en allant au beaux-arts et même conçu même un enfant dans le péché ! Elle reparle également de l'aventure Futuropolis et de son parcours d'auteur de bd qui n'acquit jamais de légitimité aux yeux paternels. Au-delà de l'autobiographie, et du titre qui se révèle antiphrastique, l'album pose alors des questions au lecteur sur la famille, la construction de soi et rencontre des échos avec les combats sociétaux d'aujourd'hui (me too, balance ton porc et la cause féministe). Un album bien plus sérieux qu'il n'y paraît !

Je remercie lecteurs.com et les éditions Dargaud de m'avoir offert la possibilité de le lire
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C'est toujours un plaisir de retrouver Florence Cestac, son humour, son dessin à gros nez et cette liberté de ton qui fait toujours mouche.

L'âge aidant, un peu comme ses collègues de livres ( en littérature blanche), l'autrice nous propose un portrait de ses parents qui est en même temps une sorte d'autobiographie. le thème n'est pas original, l'époque décrite en fond non plus. Il y a pléthore d'auteurs de cette génération qui regardent en arrière et aiment à raconter ces décennies d'après-guerre, les arts ménagers, les DS Citroën ( ou les 2CV selon le milieu dont on est issu) et le début de la fin des règles sociales rigides qui régentaient la vie de tout un chacun. L'avantage en bande dessinée, c'est que c'est beaucoup plus ludique, plus visuel et le dessin permet, en plus d'activer ses propres madeleines, d'y ajouter une bonne dose de dérision, et sur ce dernier point Florence Cestac ne se prive pas. Cependant, et c'est peut être le petit plus de cet album, Jacques ( son père ) a beau être d'une rudesse peu empathique et Camille ( sa mère) doucement effacée, la tendresse affleure quasiment à chaque case. Et c'est ce regard parfaitement dosé, à la fois malicieux, juste et aimant, qui donne à cette vie de famille le petit plus qui la rend attachante. le titre d'ailleurs résume bien l'ensemble : Un papa, une maman, pas besoin de faire un dessin pour voir qui ça vise ... la dérision, une famille formidable ( la mienne) , parce que bon, malgré les vicissitudes du soi-disant cocon familial, l'attachement est là...

Même si le fond de ce nouveau roman graphique de la formidable Florence Cestac est moins impertinent que ne pourrait le laisser supposer le titre, sa lecture en est évidemment agréable et le lecteur se trouve soudainement ému, lorsque, après une dernière planche fort réussie, apparaissent les photos de ce couple dont on peut voir qu'ils ne sont pas du tout les inspirateurs des gros nez de la dessinatrice !
Lien : https://sansconnivence.blogs..
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Florence Cestac n'a pas cessé de raconter sa vie par petites touches, le . pensionnat des oiseaux, la librairie, sa vie de jeune femme libérée après. Ici elle nous raconte le couple très traditionnel que ses parents étaient : un homme obtus, obnibulé par sa réussite professionnelle et qui a su profiter de la modernité mais sans tendresse vis à vis de ses enfants, qu'il n'a jamais cherché à connaitre ni à les comprendre. Sa femme était douce et essaie de suppléer aux manques de son mari. Mais Florence va souffrir longtemps de cette indifférence affichée et a priori assez profonde. Cette tranche de vie des années 60/7 est particulierement bien recrée comme d'habitude avec l'autrice. Interessant.
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L'auteur nous invite à découvrir sa vie familiale.
Celle qu'elle a vécu avec ses parents, son frère et sa soeur.

Dès la première bulle, le ton est donné : bienvenue dans une famille des "trente glorieuses" avec un père de famille machiste, une mère de famille femme au foyer dévouée à ses enfants et à son mari (et qui n'a pas grand chose d'autre à faire même si elle aimerait bien travailler).

Florence est la cadette de la famille. Elle a une soeur aînée et un petit frère.

La vie de la famille est menée à la baguette par le père, pas forcément méchant mais tout doit être fait comme il l'entend. Que ce soit pour les loisirs, les sorties, les études , c'est lui qui décide.

Mais Florence a son petit caractère et décidera bien de faire sa vie comme elle le souhaite, et au passage à l'adolescence elle donnera à son père du fil à retordre.

C'est avec beaucoup d'humour et de second degré que Florence nous raconte ceci dans sa bd.

J'ai adoré !



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Une famille formidable ! la sienne !! Celle de Florence Cestac.
Au travers de cette BD, elle se raconte et raconte sa famille.
50 ans en 50 pages, à peu de chose près.
Ses parents sont décédés depuis 20 et 10 ans, il est temps pour elle d'accoucher de cet ouvrage.
Elle y fait un portrait peu flatteur de ses parents et plus particulièrement de son père.
Papa est un Gadzart, ce dont il se vante. Il est macho, tyrannique, et peu affectueux.
Sa première intervention, qui d'ailleurs est la première de l'ouvrage, donne le ton : « Si je me suis marié, c'est pour me faire servir ! »
Face à ce tyran, sa mère fait ce qu'elle peut tout en étant dévouée et soumise.
Ainsi, si au niveau matériel, Florence, son frère et sa soeur, ne manquent de rien, il n'en n'est pas de même au niveau affectif.
Elle nous raconte ses manques affectifs, ses souffrances.
Finalement, ce manque d'affection est le fil conducteur de cet ouvrage.
Elle nous partage les souvenirs les plus représentatifs de son enfance au travers de phrases qui semblent gravées dans son esprit.
Les dialogues sont mordants et directs.
On reconnait sa pâte à son graphisme, à ses personnages au gros nez. Ce graphisme, si peu moderne, est de circonstance : il colle parfaitement à l'époque des trente glorieuses.
J'ai beaucoup aimé cette autobiographie, Florence Cestac nous offre une photographie très incisive de la bourgeoisie des années 50/60, directe, cash sans fioriture.
On ne s'ennuie pas. Très envie de lire ou relire d'autres ouvrages de cette auteure.
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