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Filles des oiseaux tome 1 sur 2
EAN : 9782205075595
60 pages
Dargaud (09/09/2016)
3.7/5   59 notes
Résumé :

Honfleur, au pensionnat des Oiseaux, un établissement pour jeunes filles tenu par des soeurs chanoinesses de saint Augustin, dans les années soixante.

Marie-Colombe et Thérèse ont 13 ans. L'une vient d'une famille très aisée vivant à Neuilly ; l'autre, d'une famille du coin, dans laquelle on est paysans depuis des générations.

Les deux jeunes filles deviennent inséparables et font les 400 coups dans le vénérable pensionnat. Un... >Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (14) Voir plus Ajouter une critique
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Voilà une BD qui devrait équivaloir à un raclage de fonds de tiroir des souvenirs, à toutes celles qui, il y a quelques décennies ont fréquenté la fine fleur des établissements privés pour jeunes filles, avant que mai 68 vienne bouleverser les codes en acceptant les loups dans la bergerie, à savoir la mixité dans les classes.

Et oui, les bonnes soeurs en cornette, encore plus obsédées que leurs ouailles, veillaient au grain!
Et tentaient de formater les jeunes esprits à coup de bénédicité et de messe du vendredi matin, les cheveux cachés par un misérable foulard, pioché dans le panier à l'entrée de l'église.

Ici, deux pensionnaires se lient d'amitié, face à l'adversité. Tout les oppose pourtant, et particulièrement le milieu social, l'une d'elles habite les beaux quartiers, alors que sa camarade vit dans une ferme entre un père alcoolique et une mère dépressive (on comprend pourquoi).

La confrontation de ces deux univers incompatibles est une prise de risque qui peut se payer au prix fort…..

On sent bien que le propos est personnel : c'est du vécu, à coup sûr, car ça ne s'invente pas.
Et j'adhère totalement au discours qui met bien en valeur la débilité ambiante destinée à préserver la chasteté de la jeunesse

Par contre, je n'ai pas accroché avec le dessin, très brouillon, au point d'avoir du mal à différencier les personnages, tous affublés de gros pifs, d'autant que les vignettes sont en camaïeu de marron.

Dommage , l'humour et l'ironie sont bien présents et le sujet suffisamment incroyable quand on n'y a pas été confronté pour constituer une base riche de sarcasmes.

Lien : http://kittylamouette.blogsp..
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• Titre : « Filles des Oiseaux »
> ... en cage, ces adolescentes dans un pensionnat catholique des années 60 - promiscuité, inconfort, et discipline vengeresse des religieuses.
• Sous-titre : « N'oubliez jamais que le Seigneur vous regarde ! »
> ... via l'oeil de ses représentantes auto-proclamées, étroites d'esprit, garces, vicelardes, zélées.

Thérèse est fille d'agriculteurs normands.
Marie-Colombe est issue d'un milieu bourgeois aisé ; c'est la rebelle de la famille, on l'a envoyée en pension pour qu'elle se calme.
Ces deux-là sympathisent vite. Thérèse est fascinée par l'audace et les bonnes trouvailles de la facétieuse Marie-Colombe, « une fille formidable qui ose tout. »
Quand chacune se frotte à l'univers familial de l'autre le temps de week-ends, les expériences sont pour le moins déroutantes. Gênantes pour Thérèse, mais plutôt amusantes pour le lecteur...

Si l'on n'est pas rebuté par le dessin chargé de Florence Cestac et ses « tarbouifs en pomme au four » (sic) *, on entre vite dans cette histoire en partie autobiographique, à la fois drôle et émouvante.
Si l'on a connu directement ou par ouï-dire les internats tenus par les "bonnes" (?) soeurs, on jubile - grâce au répondant de Marie-Colombe - autant qu'on s'indigne.

L'album se termine par une manif soixante-huitarde, où jeans et chemises ouvertes ont remplacé les uniformes de fifilles.
► Quelques slogans :
- Un homme sur deux est une femme !
- On ne tombe pas amoureux d'un taux de croissance !
- Cours, camarade, le vieux monde est derrière toi !
- Le monde n'est pas une marchandise !
- C'est pas la bite qui nous dérange, c'est le mec qu'il y a autour !

J'attends impatiemment la suite de ce diptyque.

* cf. 'Un amour exemplaire', album de Daniel Pennac & Florence Cestac
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Dans les années soixante, deux jeunes filles de treize ans, Thérèse et Marie-Colombe, font leurs études dans un pensionnat religieux d'Honfleur, tenu par des bonnes soeurs, qui sont de vraies peaux de vache. Thérèse vient d'un milieu paysan, avec un père colérique et alcoolique et une mère soumise qui passe son temps à pleurer. Marie-Colombe vient de la grande bourgeoisie de Neuilly. Les deux jeunes filles détestent les soeurs et sont toujours partantes pour faire les 400 coups. ● C'est une chronique plutôt tendre de l'âge ingrat il y a une soixantaine d'années. On sourit un peu, on ne rit jamais, et certains passages sont plutôt tristes, même s'ils sont toujours traités sur le mode de l'humour ● La teinte sépia convient bien à cette période et à ce type d'éducation maintenant surannés. ● La fin est très abrupte. ● J'ai commencé à lire l'oeuvre de Florence Cestac par son dernier album, Un papa, une maman, une famille formidable (la mienne), qui m'a beaucoup plu, mais je ne retrouve pas dans ses ouvrages précédents l'humour décapant de celui-là, malgré une veine autobiographique commune.
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Deux très jeunes filles qui vont devenir amies malgré leurs grandes différences. Campagnarde et citadine, pauvre et riche, une famille avec de l'instruction. Imaginer quand l'une va passer le week-end chez l'autre. Surtout quand une histoire d'amour se profile entre le frère et l'amie. C'est drôle, sympa, rafraîchissant.
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Il y a des fois où j'ai de drôles d'idées. Alors que je suis vraiment client des albums de Florence Cestac, celui-ci ne me disait rien. Son idée de revenir sur ses années de pension chez les " bonnes" soeurs, m'apparaissait comme peu engageant et manquant quelque part d'originalité. Depuis Binet et son "L'institution" et rien qu'en BD, le thème a été labouré et relabouré en plus de vingt ans et je n'étais pas sûr qu'elle puisse apporter quelque chose de neuf. Louez soit le seigneur ( je ne me mets pas de majuscule parce que c'est juste une expression pour faire raccord), l'habitude a fait que j'ai acheté chez mon libraire favori ces "Filles des oiseaux" et pour une fois, vive les habitudes, car, au final, pour moi, c'est sans doute le meilleur album de l'auteure !
Sans déflorer l'histoire, disons que la jeune Florence, sur sa demande, entre dans un pensionnat catholique de jeunes filles. Issue d'une famille de modestes agriculteurs, elle deviendra dès son entrée, l'amie de Marie-Colombe, jeune fille très délurée et ultra bourgeoise de Neuilly, placée là pour que des mains de fer en cornettes la remette un peu sur le droit chemin. La sexualité en bandoulière, elles feront tourner chèvres les religieuses, se recevront l'une chez l'autre...
A priori que du banal sauf que Florence Cestac en relatant ces années de pensionnat qui se situent juste avant mai 68, offre un récit absolument parfait aux multiples résonances. Sans jamais forcer le trait et ce, malgré un dessin toujours aussi cartoonesque, elle s'attaque à la position de la jeune fille des années 60 qui n'était faite que pour le mariage, prier la vierge Marie, modèle absolue de la féminité pour tout un troupeau de moutons bêlants, voire travailler mais muette et malléable. Son habituel regard féministe fait mouche et rappelle ainsi que rien n'est jamais acquis. Mais son regard sur la religion est très pertinent aussi, pointant finement que l'obscurantisme en France ce n'est pas si vieux, et qu'il reste tapi derrière votre télé ou votre console de jeu pour un retour insidieux. Comment ne pas y penser lors du passage du port du pantalon dans le pensionnat permis que s'il y avait une jupe par-dessus ? Ca ne vous rappelle pas quelque chose ? Regardez- bien dans la rue et même dans les cours de récréation ! Combien voyez-vous de petites filles, même des femmes juste avec une jupe ? Qui en ce moment ne met pas un legging en dessous ? Retour à l'envers d'un accoutrement d'un autre âge, dont on peut penser qu'il obéit plus à un pruderie inspirée par un retour ambiant du religieux que par un souci réellement esthétique ou pratique ( on me rétorquera que c'est pour que les dégoûtants ne voient pas la culotte des filles ....ben oui, il n'y a plus que les garçons qui ont le droit de monter leur slip ! Vive l'égalité...)
Je m'égare ....Voyez l'album ne laisse pas indifférent et pas seulement sur ces questions de société. Il a également une dimension narrative particulièrement réussie car sous ses airs irrévérencieux, des thèmes nettement moins humoristiques affleurent, allant de la honte que provoque la différence des classes...
La fin sur le blog
Lien : http://sansconnivence.blogsp..
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critiques presse (7)
Sceneario
02 janvier 2017
C'est vraiment le témoignage d'une époque, à la fois si lointaine et si proche : le début des années 60, avec en ligne de mire mai 68 et une cause féministe qui semble tendre les bras à nos deux demoiselles.
Lire la critique sur le site : Sceneario
ActuaBD
09 novembre 2016
Comme souvent chez Cestac, l’ensemble est très léger et se lit agréablement et rapidement, grâce notamment à une narration très fluide.
Lire la critique sur le site : ActuaBD
Du9
18 octobre 2016
Filles des oiseaux se rattache à ces merveilles — de Mickson alphabet à Je voudrais me suicider mais j’ai pas le temps — qui ont fait d’elle un(e) des auteur(e)s/autruches important(e)s de notre temps.
Lire la critique sur le site : Du9
BoDoi
12 octobre 2016
Evoquant ainsi sa jeunesse, Florence Cestac nous livre, en quelque sorte, des mémoires à son image : drôles, tendres, crues.
Lire la critique sur le site : BoDoi
Auracan
27 septembre 2016
L'album se situe ainsi quelque part entre chronique, témoignage et BD humoristique douce-amère. On y sourit beaucoup et Florence Cestac a trouvé le ton juste pour dépoussiérer ce tiroir aux souvenirs.
Lire la critique sur le site : Auracan
BDGest
20 septembre 2016
Filles des Oiseaux reprend les thèmes chers à l’autrice tels que l’émancipation de la femme et un anticléricalisme certain à travers le témoignage s'appuyant sur le quotidien d’une autre époque, au caractère universel.
Lire la critique sur le site : BDGest
BDZoom
26 août 2016
Un récit à peine exagéré qui sent le vécu, aux images teintées d’une unique couleur sanguine comme au temps des illustrés. Un must.
Lire la critique sur le site : BDZoom
Citations et extraits (5) Ajouter une citation
[ pensionnat catholique, années 60 ]
On frisait l'overdose avec la leçon de morale.
- Tu n'es rien mais tu peux devenir une servante du Seigneur ou une épouse exemplaire : jolie, douce, modeste et polie !
Vous n'êtes pas là pour la fantaisie, la création ou le plaisir, mais pour occuper la place que vos parents et Dieu ont choisie pour vous ! [...] Je vous laisse avec Soeur Monique pour votre cours de couture ! Et n'oubliez pas que l'aiguille est à la femme ce que la plume est à l'écrivain !
(p. 26)
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Nos aînés chamboulaient la planète pendant qu'au pensionnat rien ne bougeait.
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- Marie-Colombe et Thérèse, tenez-vous bien, le seigneur...
- Nous regarde, on sait !

[p25]
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Un baiser d'amour, c'est jamais sale, enfin !
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- J'espère que tu ne ronfles pas?
- ... je ne crois pas!
- Moi, je pète!
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Lire un extrait
Videos de Florence Cestac (37) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Florence Cestac
Daniel Pennac et Florence Cestac ne sont pas réunis par hasard sur ce plateau. En effet, ils présentent ensemble "Les mots se mangent", une BD à destination des enfants publiée aux éditions le Robert. Il s'agit d'un lexique illustré de toutes nos expressions qui mettent l'eau à la bouche, sans jeu de mots. 
Cette oeuvre en duo est la deuxième. En effet, l'année dernière, ils signaient "Les mots ont des oreilles".
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