Deux versions vous sont proposées à l'achat de la version numérique. Une normale et une longue et non censurée. J'ai forcément attaqué direct la version non censurée...ben oui quoi...vais pas faire dans la dentelle, c'est pas mon style !
Hormis le prologue qui nous offre une entrée en matière percutante et qui nous donne clairement envie d'attaquer la suite, l'histoire démarre en souplesse. On rencontre Soraya, ado type. Rebelle, forte et fragile à la fois. En conflit avec
sa mère mais à la fois en adoration devant cette femme qui l'a éduquée seule. Un paradoxe à l'état pure...probablement comme tous les ados...mais pas que.... Puisque très rapidement, l'on comprend que Soraya à un histoire, un vécu et que, ce qu'elle est devenue, n'est pas étranger à cela.
Et puis une nuit, pourtant comme toutes les autres, tout bascule. Tout s'effondre et Soraya devra faire face au comble de l'horreur. Elle fera surtout la délicieuse rencontre d'une bande de dégénéré qui d'un côté jouent aux apprentis sorciers et de l'autre aux amateurs d'art.
La trame est remarquable et l'histoire sordide à souhait. Très imagé, certaines scènes sont franchement limite insoutenables. Clairement à ne pas mettre entre toutes les mains, j'en profite pour le préciser !
"Des gens prêts à tout sacrifier, étique, morale et reconnaissance publique, pour parvenir à leurs fins."
Un regard sur notre monde pas bien beau. Sur la possibilité de tout s'offrir, de tous se payer. de pousser les limites jusqu'à l'intolérable, jusqu'au point de non retour. Vouloir ce que les autres n'ont pas, juste pour épater la galerie.
Un petit goût de
Hell.com de
Patrick Senécal où tout peut s'acheter ...même la vie...
Un regard aussi sur les relations mère-fille et toutes les difficultés qu'elles comportent avec et surtout la confiance. de ce que l'on peut croire de ses enfants. de leur crédibilité quasi inexistante à cet âge là face au monde et c'est bien dommage.
L'alliance de l'art et du sordide est brillante et j'ai adoré l'idée et le concept. Frappant, percutant !
J'avoue, cependant, avoir été déroutée par le nom des personnages. Noms donnés à des personnes existantes qui hantent les groupes de lecture (Salut le
s amis au passage 🙂 )
Je n'ai pu m'empêcher de penser à eux. Sympa pour eux et c'est fun mais perso, ça m'a donné cette impression d'être trop dans la fiction et pas assez dans la réalité (donc moins flippant) puisque j'ai franchement ris en les imaginant dans leurs rôles. Perturbant devant tant d'horreur...
Ce n'est qu'un détail mais sans, j'en serai sans doute sortie comme après un lavage à 60c degrés en machine avec essorage rapide
Premier livre pour moi de cet auteur mais je ne vais pas m'arrêter en si bon chemin 🙂
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