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Bien
Un bon suspense bien écrit avec comme bien souvent les bons et les mauvais. Une aventure avec des personnages touchants mais beaucoup trop surréaliste. Une fin un peu décevante sous forme de morale sur les déchets et l'écologie Une histoire a lire pour passer le temps
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Dès les premières pages, j'ai été séduite par le ton de l'auteur, mais je n'avais aucun doute sur le fait que son style allait me plaire, la toile n'en dit que du bien.
Il faut se méfier me direz-vous, lorsqu'il y a trop d'éloges, mais je peux vous garantir qu'ici, elles sont amplement justifiées.
Cetro a une plume tranchante mais tellement juste, on sent chez lui et dans ce roman, l'amour qu'il porte à son prochain et à son environnement. Il écrit ici un roman, qui certes fait un constat bien pénible sur la situation de notre planète et de notre société égoïste et déshumanisée mais il y intègre une foi, une volonté de changer les choses, une positivité qui donne l'envie de tourner les pages, d'avancer dans la découverte de ces personnages que le monde rejette et qui pourtant ont tant à apporter à une société qui serait plus respectueuse, plus solidaire.
Cetro vous raconte l'indicible, la perte d'identité, le fait d'être rayé de la carte, de ne plus exister. Il vous parle de l'ignorance faite à ces habitants de la décharge monde, mais il vous transmet aussi l'espoir, avec des mots si plein de sens qu'ils vous touchent au coeur dès les premiers instants...
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Une décharge à ciel ouvert, à perte de vue un immense dépotoir d'immondices hétéroclites qui fait le bonheur des sans-abris, sans savoir qu'il va les conduire à leur perte.
Chaque jour des nettoyeurs exécutent leur mission de propreté de la ville. Ils sillonnent les quartiers, afin de débusquer les SDF qui cherchent un refuge pour la nuit.
Aux abords de la décharge, des clans de sans-abris se sont créés pour vivre en microsociété, principalement dans le clan de l'Est. Grâce à la sagesse de leur mentor Joshua, il y règne l'organisation et la solidarité. A leur insu, ils vont devenir le point de mire des exterminateurs de cette population.

Le prologue donne le ton et l'on sait que ce qui va suivre sera douloureux. C'est un roman qui fait froid dans le dos, qui pointe du doigt notre comportement de consommateur qui gaspille sans scrupule et qu'il est urgent de modifier notre façon de consommer et d'avoir une attitude responsable face à l'environnement. Mais ce roman c'est aussi la détresse des laissés-pour-compte qui vivent à nos portes, soumis à l'indifférence et à l'hostilité de la société.

Une écriture percutante et captivante.

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Je découvre l'auteur avec ce livre, après en avoir beaucoup entendu parler, et je ne suis pas déçue.
Le thème du livre est d'actualité, il est vrai que nous ne recyclons pas, nous préférons jeter (la nourriture, les objets). Mais pas que ! Les hommes aussi ! Oui, ceux que la société rejette, qui ont tout perdu et se retrouvent à la rue, que nous faisons semblant de ne pas voir, que les Maires des grandes villes essayent d'éloigner à tout prix, car ils sont sales, ils font peur, la misère fait peur, il ne faut surtout pas la voir !
Bref, je vais m'arrêter là parce qu'il y a tellement à dire...
Je vous conseille ce livre, qui pousse à la réflexion, qui nous renvoie en pleine face l'image de notre société de consommation actuelle, et qui est super bien écrit.
Cédric, c'est promis, je lirai d'autres livres de ta plume :)
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C'est avec le coeur en miettes et la tête à l'envers que je vais essayer d'écrire quelques lignes pour transcrire mon ressenti suite à ma lecture de « Recyclés ».
Je pense sincèrement que tout le monde devrait lire cette histoire car, même si c'est de la fiction, il y a une grand part de réalisme.
Cette situation peut arriver à tout un chacun sans y être préparé ou prédestiné. Personne n'est à l'abri et du jour au lendemain peut se retrouver à la rue, pour x raisons, sans plus rien ni personne vers qui se tourner.
Dans des pays comme le nôtre la situation n'est pas comme celle décrite dans ce livre car il existe des associations, des personnes altruistes qui aident les plus démunis mais jusqu'à quand ? En lisant ces lignes on a l'impression de faire un saut dans le temps, un bond en avant, au vu de toutes les décisions ou évènements qui se profilent.
Il nous montre qu'au-delà de la précarité, à tous les niveaux, est née une cohésion, une entité propre, une famille. Leurs moteurs sont l'entraide, la fraternité, le respect, le partage,… Tant de valeurs que l'on oublie peu à peu malheureusement. Tout ce qui est matériel, donc futile, ne compte plus, n'existe plus. Ce groupe s'est doté d'une certaine organisation qui le rend homogène grâce notamment à Joshua qui est la tête pensante, le patriarche mais également des personnes comme Nathalie, Florence, Psy, Marc,… Ils ont tous un parcours de vie différent, viennent de milieux divers mais ce qui les rassemble aujourd'hui est l'entraide, l'entente, la confiance. Nathalie par exemple a connu le monde civilisé à l'inverse de ses garçons qui sont nés dans le monde décharge où la valeur humaine guide leurs actions et leurs façons de vivre.
J'ai été touchée par ces personnages qui font abstraction des dangers pour le bien-être et la survie de leur famille.
Mais bien entendu Cetro n'en reste pas là, il va au-delà de la situation précaire de ces oubliés, ces exclus des villes pour mettre le doigt sur le bienfondé de certaines actions, discours ou mentalités. Des personnes perfides, sans valeurs morales, profitent du malheur d'autrui pour faire du profit, s'enrichir ou tout bonnement se distraire à leurs dépens. C'est écoeurant mais surtout nous prouve que l'humanité n'évolue pas dans le bon sens.
Comme à son habitude cet auteur en plus de nous divertir, nous faire rêver ou nous pousser à la réflexion, avec ses histoires nous retourne le coeur et nous chamboule la tête.
Il adapte, dans chaque livre selon les besoins de son récit, sa façon d'écrire avec le profil de ses personnages donc il peut utiliser à la fois un langage familier, courant ou soutenu, le but étant quoi qu'il arrive de nous percuter.
Donc à nouveau je me suis laissé guider par sa plume. Les pages se sont succédé à une vitesse déconcertante et c'est avec le coeur lourd que j'ai éteint ma liseuse. Vous l'aurez certainement bien compris j'ai adoré « Recyclés ».

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Lire un livre de Cétro est toujours pour moi un grand moment. Un moment que j'aborde un peu sans savoir où l'auteur va m'emmener, mais avec toujours la même émotion et le même plaisir.
Recyclés n'a pas fait exception et dès les premières pages, je me suis sentie appartenir à ce clan. Et cette notion d'appartenance ne m'a pas quittée, à aucun moment. J'y étais moi aussi, dans cette décharge monde où malgré l'environnement hostile, malgré le manque de tout, malgré la crasse et les déchets, j'avais la sensation de vivre là bas avec Erwan, Nathalie, Joshua et les autres, sans oublier les deux p'tits bouts Adam et Simon, héros en herbe.
Contrairement à ce que l'on pourrait penser, le bonheur n'est pas toujours là où on l'attend. Car malgré tous les événements sordides et les dangers permanents, on ne peut s'empêcher d'envier ces relations qu'ils entretiennent au quotidien, cette fraternité, cette solidarité. Au sein du clan pas d'égoïsme ni de nombrilisme, ce n'est pas chacun pour soi, c'est tout pour le clan, on vit pour la communauté, tout est partage. de bien belles valeurs que l'on a tendance à oublier bien souvent, mais que Cétro nous rappelle à chaque page, à chaque ligne.
On suit donc pas à pas le chemin semé d'embûches des laissés pour compte, de ceux qui n'ont plus rien, qui vivent en marge de la société de consommation dans laquelle nous, qui ne manquons de rien, évoluons tous les jours.
Ce livre n'est pas qu'une fiction, il suffit de regarder autour de nous, d'accepter de voir la réalité en face pour comprendre et réaliser ce que nous faisons de notre monde.
Tout ceci nous est conté par une plume sublime, une maîtrise totale de la littérature et des phrases qui font qu'à chaque fois que je reprenais la lecture, je ressentais une bouffée de bien être et de satisfaction de lire des mots aussi beaux. Un style propre à chaque personnage, les envolées de Psy, ce prof pas comme les autres qui m'a totalement transportée à chacune de ses phrases, ce livre est une fois de plus un véritable bijou, un diamant dans un écrin qui ne demande qu'à étinceler sous vous yeux.
J'ai terminé Recyclés depuis maintenant plusieurs jours et malgré cela, je n'arrive pas à me remettre dans une nouvelle lecture. L'histoire me trotte dans la tête, ses personnages me manquent, je me suis attachée à eux et j'ai l'impression d'avoir passé une tranche de vie en leur compagnie.
Impossible donc de terminer sans vous le recommander plus que vivement, et sans remercier Cédric encore une fois pour sa confiance et pour les moments de lecture offerts, avec un câlin tout particulier à Rouroux
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Un thriller percutant, addictif, des personnages attachants que vous ne voudrez plus quitter, un renard qui va vous faire fondre...

Une nouvelle fois, Cetro frappe fort, très fort et on ressort de la lecture de « Recyclés » le cœur et l’esprit en vrac. Ce diable d’homme possède le don de vous faire basculer dans son monde dès les premières pages et de vous faire réfléchir, de vous toucher en plein cœur. Lire « Recyclés », c’est entrer dans le monde des sans-voix, des SDF, de ceux que l’on ne regarde plus ou pas, parce qu’ils nous dérangent, nous inquiètent ou nous culpabilisent. Alors nous préférons détourner la tête ou leur donner une pièce pour nous donner bonne conscience à peu de frais. C’est qu’il est très facile de basculer et de se retrouver à la rue. Mais Cetro dénonce également une autre catégorie de personnes qui vont utiliser la misère des uns pour donner le frisson aux autres, les nantis, en organisant une sorte de tourisme de la misère ; on va voir les nuisibles de la décharge comme on va au zoo.

Et puis, il y a un groupe de malades qui enlève des SDF tous les soirs après les avoir passés à tabac. Ce qui les anime : nettoyer la ville de ceux qu’ils considèrent comme des détritus, des ordures, une sous-espèce. Et cela m’a mise extrêmement mal à l’aise, m’a rappelé certains discours entendus, certaines prises de position, certaines dispositions prises par des villes qui ont installé du mobilier conçu pour empêcher les vagabonds de s’y installer… Cela commence comme ça.

De l’autre côté, vous avez une communauté de gens de la rue qui se sont regroupés à côté de la décharge et qui ont appris à vivre ensemble. Adam et Simon, dix ans, deux gamins espiègles aux yeux pleins d’étoiles, en font partie ainsi que Rouroux, le renard apprivoisé. Là, nous retrouvons le Cetro chaleureux qui trempe sa plume dans la tendresse et habille ses phrases d’humour et de poésie. Il nous offre de merveilleux personnages auxquels je me suis attachée : Nathalie, une jeune femme solaire, la mère des enfants ; Joshua, le patriarche, qui guide sa communauté sur les chemins de l’entraide ; Psy le visionnaire qui transmute la réalité et transcende la vie de tous les jours ; Maya, une adorable petite fille de 8 ans et sa poupée de chiffon Peter qui figure sur la couverture du livre ; Erwan tellement humain et qui par amour se montre courageux… Et naturellement, ils vont être confrontés à notre bande d’ignobles assassins. Mais Cetro va encore plus loin et crée un personnage d’une noirceur et d’une perversité incroyables, le comble du cynisme.

J’avoue que j’ai autant adoré ce livre que je l’ai détesté. Il y a eu des moments où je me suis dit : “Stop, j’arrête, je ne lirai pas une ligne de plus” tant j’étais écœurée par ce qui se passait, tant l’humanité telle qu’elle était décrite était abominable. Et ce d’autant plus que c’est tout à fait crédible, réaliste… Et puis avec l’art et le talent qui le caractérisent, Cetro m’offrait une pépite de tendresse, d’humour, de poésie, et de nouveau charmée, séduite, je continuais.

Au final, du grand Cetro. Le lire, c’est basculer dans un tsunami d’émotions. Ce diable d’homme nous confronte une fois de plus à une réalité douloureuse et nous fait réfléchir sur notre manière de consommer, sur la mentalité actuelle qui mesure la valeur des personnes à leur pouvoir d’achat, sur notre société d’égoïstes et sur ce qu’est en train de devenir notre humanité si on ne s’y oppose pas. Mais il nous bouleverse également par l’humanité de ses personnages, par son écriture ciselée et son humour assaisonné de tendresse. Alors n’hésitez pas, foncez acheter ce livre, vous ne le regretterez pas et vous n’aurez qu’une envie, celle de découvrir toutes les autres œuvres de l’auteur. Le lire, c’est l’adopter, en faire un ami !
Lien : http://au-pays-de-goewin.ove..
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Recyclés , ou le livre qui vous retourne dès les premières lignes.
En commençant ce dernier roman de Cetro (Cédric Veto), je savais que, de par le thème, je risquais d'être chamboulée, et ce fût le cas.
Il nous immerge dans les difficultés de la vie des rejetés de la société, les SDF, réfugiés...
Mais au delà de leur condition, ils sont avant tout des hommes, des femmes et des enfants qui comme nous ressentent des émotions, et ça qui mieux que Cetro pour nous en faire prendre conscience!
Il a cette faculté extraordinaire à nous faire ressentir, et ce de façon extrêmement perspicace, toutes les émotions que ses divers personnages ressentent, mais en plus, il en provoque en nous encore d'avantage.
Dans cette histoire, qui au delà de la fiction du roman, est une réalité pour nombre de personnes, il nous emmène partager un moment de la vie de ces SDF qui chassés de la ville, ont décidé de s'installer dans une décharge publique, la décharge monde.
Eh bien moi j'ai eu envie de les rejoindre, aussi étonnant que cela paraisse.
Au delà des dangers, des difficultés, ils ont su revenir à l'essentiel, les valeurs de partage, d'empathie, de solidarité, d'amour, d'amitié et d'espoir, et finalement n'est pas ce que nous recherchons tous?
Loin de nos préoccupations puériles et stériles, il reste le principal, l'essentiel.

Il en faut peu pour être heureux finalement.

Mais ce thriller ne s'arrête pas à cette « tranche de vie », parce que oui il s'agit bien d'un thriller aussi.
Les habitants de la décharge monde vont devoir faire face au machiavélisme de Virginie Raymond et de ses acolytes, dignes représentants de notre société consumériste, qui ont décidé de tirer partie de la situation et d'en profiter au maximum.
Les esprits malveillants seront nombreux à vouloir non seulement entraver le bon fonctionnement du clan Est, mais surtout à vouloir se faire un maximum d'argent sur la peau de cette communauté hors du commun.
Ce clan dont les principaux représentants ne vous laisseront pas indifférent ( ou alors c'est que vous êtes mort à l'intérieur ), comme Psy, un doux rêveur au verbe plein d'emphase, Joshua, le meneur de cette micro société, Nathalie et Erwan, qui devront faire face à leurs plus grandes angoisses ou encore Simon et Adam les deux petits malins qui sont plus vivants et éveillés que les gamins des villes accros aux smartphones et consoles.

Vous l'aurez compris, Recyclés est brillant!
Brillant parce qu'on ne le lit pas sans avoir peur pour les habitants de la décharge monde, mais en même temps, on a qu'une envie, celle d'aller les rejoindre, de partager au moins un moment avec eux, mais aussi brillant parce que Cedric nous embarque avec une plume tantôt poétique, tantôt affûtée comme un silex.
Il maîtrise et le verbe et le rythme, les figures de styles et la rhétorique, la prose et la poésie, l'intrigue et l'émotion, bref tout, il est pour moi un auteur extrêmement talentueux, un des meilleurs sans conteste.

Je vous conseille Fortement Recylés, parce que c'est un livre qui réveille la part d'humanité qui sommeille en nous parfois.
Mais ce n'est pas le seul de cet auteur, alors n'hésitez pas à lire les précédents également ( Après la neige, Sans existence et sans nom, Je reviendrai Hier, Au Bout du chemin, de la main de l'homme.....)
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Chaque nuit des nettoyeurs sillonnent la ville afin de débusquer les SDF qui cherchent un refuge pour la nuit. Leur destination finale, une décharge à ciel ouvert, immense amas de déchets hétéroclites. Aux abords de cette décharge, des clans se sont constitués en microsociété et particulièrement le clan de l'Est. Grâce à la clairvoyance de Joshua, âme de cette communauté, qui en coordonne l'organisation et exhorte à la solidarité, ils font face tant bien que mal à l'adversité. Ces exclus vont devenir sans le savoir la cible de prédateurs de de toute nature et se retrouver soumis à la perversion de ces barbares qui, dénués de tout sens éthique vont profiter du malheur ambiant pour en tirer un bénéfice, ou simplement se divertir en laissant s'exprimer leurs plus bas instincts. Une vision très critique, sombre et pessimiste mais pas nécessairement irréaliste sur l'évolution des mentalités et du comportement sociétal.
Ce roman s'attache en premier lieux à dénoncer le consumérisme débridé, l'irresponsabilité face aux problèmes environnementaux, l'effondrement des valeurs morales mais aussi, interroge sur la détresse banalisé de ces miséreux qui s'efforcent de survivre, livrés à l'indifférence et à l'hostilité grandissante de la collectivité. Les personnages sont à la fois rigoureux et prévenants, vulnérables mais déterminés et transcendent le récit en apportant une dimension émotionnelle porteuse d'espoir. On peut regretter que les « méchants » soient quelque peu stéréotypés et que le final soit un peu trop profondément moral mais cela n'entache en rien l'importance et la justesse du message.
Une fois encore, au-delà de la noirceur et de la fatalité, Cetro distille brillamment de la tendresse, du dévouement, de la poésie et une touche d'humour pour donner vie à une histoire aussi tragique que remarquable.
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Cédric Veto est un auteur que j'ai découvert sur facebook au détour de recherches sur des indés et il m'avait été recommandé par une amie. Il est vrai que je ne papote pas souvent ou que je n'intervient pas souvent car je suis une personne assez timide...

On peut dire que Cédric à une plume acide, franche et sans détour.

Il est cru mais il dit ce qu'il pense.

Par contre, dans ce livre-ci, je trouve qu'il a été plus "sobre" dans l'écriture de "Recyclés".

Le thème du livre est vraiment d'actualité, dans notre vie de tous les jours. Qui ne recycle pas ses déchets, recycle des objets pour les utiliser d'une autre façon, sa nourriture pour ne pas jeter...

C'est devenu une nouvelle façon de vie, on le fait sans même y prêter attention. On fait en sorte de ne rien gaspiller et d'en profiter un maximum.

Oui, mais ce livre ne traite pas seulement du recyclage de nos déchets mais il parle d'un sujet qui relativement taboo et qui pourtant devrait nous faire réagir: LE RECYCLAGE DES GENS. Oui oui vous avez bien lu: on recycle les gens. La société préfère fermer les yeux sur la détresse des gens qui vivent dans la rue. C'est personne qui étaient comme vous et moi et qui ont tout perdu à cause de la crise, d'un problème familial ou de santé ou autre. C'est gens-là nous gêne, nous mettent mal à l'aise alors on ferme les yeux mais pas dans ce livre qui pour moi est un livre visionnaire, futuriste, avant gardiste...

Pour tout vous dire, j'habite en Belgique (plus précisément dans la région de Charleroi) et vous savez ce que la commune fait? Car il faut pas que les sdf soient là au vue et au su de tout le monde. Ils les obligent à changer de commune tous les jours (plus éloignées) afin que personne (et surtout pas la haute société que la ville essaye d'attirer) ne soit "effrayé" de les voir. Ça fait désordre.

Ça gêne les bonnes gens.

Dans ce livre, c'est à peu près la même chose sauf qu'on les éloigne dans une décharge, ils sont tous enlevés et jetés comme des déchets (de la société) dans une énorme poubelle où se trouvent les ordures et le gaspillage de la "bonne populace".

Nous voilà dans une nouvelle ère, le recyclage des personnes indésirables... Ne serait-il pas un peu visionnaire notre auteur?

Un livre très critique vis-à-vis de notre société et de notre mode de vie....La consommation et la beauté....

Je dois dire que ça faisait longtemps qu'une chronique ne m'avait pas pris autant la tête... Car il y a tellement à dire, il y a de quoi palabrer durant longtemps sur ce thème.

Bon en résumé: un livre qui pousse au débat, à la réflexion et qui "devrait" nous pousser à nous remettre en cause...quand je dis "nous", c'est la société de consommation et de gaspillage et de nos politiques (de n'importe quel pays) à revoir leur fondamentaux: le bien être des gens et aider les plus démunis. Nous avons besoin d'être rééduqué et de mieux utiliser nos ressources sous peine de conséquences irréversibles... Une histoire super bien écrite sans être trash mais un livre pour tout le monde. Ce n'est pas un simple thriller mais un livre de vie.

J'appréciais déjà l'auteur pour son talent brut de décoffrage, son langage sans ambages et ses critiques acerbes mais oh combien constructive mais il est tout aussi sensible, drôle et une plume qui dit tout haut ce que les autres disent tout bas.

Je vous applaudis à deux mains haut et fort pour ce roman qui est d'une grande qualité et je précise que ce n'est pas une critique de complaisance mais sincère.

Alors je recommande ce roman 5 étoiles... Merci pour cette lecture...

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