En 2015 la plus grande catastrophe à l'échelle mondiale, sous la forme d'un virus aux effets dévastateurs, a décimé une grande partie de l'humanité. Une poignée de privilégiés élitistes ayant eu accès à un programme de vaccination s'est réfugiée au sein de cités hermétiques ou ils vivent en autarcie dans l'abondance et la sérénité. En parallèle, de petites poches de survivance, constituées d'individus naturellement résistants, tentent de survivre à l'anéantissement. Certains s'organisent dans un mode de vie nomade et rustique alors que d'autres en pleine dégénérescence s'adonnent à la violence et aux pillages.
Roman postapocalyptique,
de la main de l'homme, est d'un réalisme troublant tant il rappelle de dramatiques évènements récents et pose de dérangeantes questions. On suit le quotidien difficile d'un petit groupe de survivants qui va devenir la cible des dirigeants d'Europe, une de ces cité état. Leur traque va engendrer des tragédies comme des rencontres improbables qui vont donner lieu à de la tristesse, de la haine, des rires mais surtout une profonde humanité. On découvre parallèlement une terrible vérité sur l'origine de la tragédie et les sombres desseins de cette élite perverse. En revanche, si les personnages sont attachants, ils adoptent trop souvent un ton quelque peu puéril qui dénote avec la noirceur du sujet tout comme les improbables retrouvailles entre les divers protagonistes et les opportunités inespérées.
C'est bien écrit, l'ensemble est plaisant mais il manque le lyrisme, la psychologie et la plausibilité présents dans les autres ouvrages de l'auteur.
de la main de l'homme, n'est pas inintéressant mais s'égare dans un romantisme insipide déconcertant qui altère quelque peu la force du propos.