AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,99

sur 52 notes
5
14 avis
4
8 avis
3
0 avis
2
0 avis
1
1 avis
Chaque nuit des nettoyeurs sillonnent la ville afin de débusquer les SDF qui cherchent un refuge pour la nuit. Leur destination finale, une décharge à ciel ouvert, immense amas de déchets hétéroclites. Aux abords de cette décharge, des clans se sont constitués en microsociété et particulièrement le clan de l'Est. Grâce à la clairvoyance de Joshua, âme de cette communauté, qui en coordonne l'organisation et exhorte à la solidarité, ils font face tant bien que mal à l'adversité. Ces exclus vont devenir sans le savoir la cible de prédateurs de de toute nature et se retrouver soumis à la perversion de ces barbares qui, dénués de tout sens éthique vont profiter du malheur ambiant pour en tirer un bénéfice, ou simplement se divertir en laissant s'exprimer leurs plus bas instincts. Une vision très critique, sombre et pessimiste mais pas nécessairement irréaliste sur l'évolution des mentalités et du comportement sociétal.
Ce roman s'attache en premier lieux à dénoncer le consumérisme débridé, l'irresponsabilité face aux problèmes environnementaux, l'effondrement des valeurs morales mais aussi, interroge sur la détresse banalisé de ces miséreux qui s'efforcent de survivre, livrés à l'indifférence et à l'hostilité grandissante de la collectivité. Les personnages sont à la fois rigoureux et prévenants, vulnérables mais déterminés et transcendent le récit en apportant une dimension émotionnelle porteuse d'espoir. On peut regretter que les « méchants » soient quelque peu stéréotypés et que le final soit un peu trop profondément moral mais cela n'entache en rien l'importance et la justesse du message.
Une fois encore, au-delà de la noirceur et de la fatalité, Cetro distille brillamment de la tendresse, du dévouement, de la poésie et une touche d'humour pour donner vie à une histoire aussi tragique que remarquable.
Commenter  J’apprécie          30
Une décharge à ciel ouvert, à perte de vue un immense dépotoir d'immondices hétéroclites qui fait le bonheur des sans-abris, sans savoir qu'il va les conduire à leur perte.
Chaque jour des nettoyeurs exécutent leur mission de propreté de la ville. Ils sillonnent les quartiers, afin de débusquer les SDF qui cherchent un refuge pour la nuit.
Aux abords de la décharge, des clans de sans-abris se sont créés pour vivre en microsociété, principalement dans le clan de l'Est. Grâce à la sagesse de leur mentor Joshua, il y règne l'organisation et la solidarité. A leur insu, ils vont devenir le point de mire des exterminateurs de cette population.

Le prologue donne le ton et l'on sait que ce qui va suivre sera douloureux. C'est un roman qui fait froid dans le dos, qui pointe du doigt notre comportement de consommateur qui gaspille sans scrupule et qu'il est urgent de modifier notre façon de consommer et d'avoir une attitude responsable face à l'environnement. Mais ce roman c'est aussi la détresse des laissés-pour-compte qui vivent à nos portes, soumis à l'indifférence et à l'hostilité de la société.

Une écriture percutante et captivante.

Commenter  J’apprécie          130
Petite déception avec Recyclés, de notre ami Cetro.
Je m'arrête au tiers, je ne rentre pas dans l'univers.
Pourquoi ? Je me le demande bien…
Sans doute est-ce trop particulier pour moi. Au début, ça m'a un peu fait pensé au livre de Sandrine Collette, Les larmes noires sur la terre, auquel je n'avais pas adhéré.
Alors, je me dis que sans doute, ce type de récit n'est pas pour moi… Tant pis...
Le style, aussi. Je ne dis pas que Cetro écrit mal - j'ai beaucoup apprécié La grande puanteur, lu il y a quelques semaines, mais dans Recyclés, je trouve le style un peu trop ampoulé et la mise en page peu avenante. C'est écrit petit - trop petit, les chapitres ne sont pas espacés, j'ai trouvé la lecture globalement indigeste.
Je n'aime pas faire ce genre de retour et, évidemment, il n'engage que moi. Sans doute ce livre vous plaira-t-il, comme il a plu à beaucoup.
Commenter  J’apprécie          00
Un très très bon livre
Commenter  J’apprécie          00
Quoique très spécial, ce roman m'a captivé.
L'écriture y est plaisante à lire et si l'histoire semble quelque peu irréaliste (quoi que), l'intrigue y est très bien menée, les personnages sont à la fois cruels et tendres et la vie n'a que peu de valeur sur cette montagne d'ordures (ménagères, il va de soi).
Un assez bon moment de lecture.
Commenter  J’apprécie          10
Bien
Un bon suspense bien écrit avec comme bien souvent les bons et les mauvais. Une aventure avec des personnages touchants mais beaucoup trop surréaliste. Une fin un peu décevante sous forme de morale sur les déchets et l'écologie Une histoire a lire pour passer le temps
Commenter  J’apprécie          260
Tellement poignant...
Commenter  J’apprécie          00
Après avoir lu le très bon « Joachim », je me suis attaquée à « Recyclés »
Déjà parce que j'avais adoré l'écriture de Joachim mais aussi parce que je trouvais la couverture de « recyclés » très belle.
Mais une fois de plus, j'en viens à la même conclusion : Monsieur Cetro, je vous demande de vous arrêter.
Arrêtez de me mettre des claques à chaque fois que je lis un de vos livres (et pour le moment, je n'en ai lu que deux alors imaginez l'ampleur de mon traumatisme!!)
Arrêtez de me donner honte face à l'ampleur de la bêtise humaine!
Je me prends, à nouveau, en pleine figure, toute l'étendue des capacités humaines qu'elles soient bonnes ou surtout mauvaises !!
Nous sommes confrontés à des personnages totalement opposés une nouvelle fois.
L'auteur nous met face à un « problème » de société bien connu de tous mais dont nous ignorons par naïveté ou par omission tout le côté humain : notre comportement face aux SDF.
Le rejet dont ces Hommes font l'objet est très bien exprimé.
Leur survie y est décrite avec beaucoup de force , ce qui les humanisent et nous fait réfléchir à la façon dont nous les traitons.
Une fois de plus, nous avons envie de lutter contre cette injustice.
Face à la misère humaine, on a des hommes prêts à tout pour l'argent !
Des pourritures haïssables à souhait comme à chaque fois que je lis un Cetro (et je n'en ai lu que deux pour l'instant , je vous le rappelle!!).
Bref, une mise en scène efficace de deux faits de sociétés bien présents aujourd'hui.

Les livres de Cetro ne nous permettent pas seulement de nous détendre, ils nous font aussi réfléchir !!
Commenter  J’apprécie          10
Ce thriller appartient à un fait de société qui de nos jours évolue de façon misérable et honteuse pour un pays soit disant civilisé comme le nôtre. Mais c'est un fait que l'on retrouve partout ailleurs aussi. "Être ou Avoir" seront pour moi les mots clés de ce récit. "L'essentiel et l'ingérable". A l'inverse la communauté que Joshua a su regrouper est un exemple de fraternité, solidarité. Ouvrir les yeux, ouvrez les yeux sur ce qu'il se passe en ce moment autour de nous, tout part en vrille. Qui demain est sûr d'avoir toujours un toit, à manger, de l'eau ?! Je dis bien "demain" parce que ça va très vite, le destin de chacun peut changer en quelques secondes et plus souvent dans le mauvais sens que le bon. Pour ceux qui suivent Cetro vous aurez une belle surprise en retrouvant un de ces personnages de billet. L'histoire est prenante, les personnages sont très attachants (enfin pas tous). Pour accompagner mon retour je vous pose une image et je pense que beaucoup en ont déjà vue de telle. La réalité de ce livre n'est vraiment pas loin, elle est à notre porte, il suffit de bien regarder. L'écriture, et bien, c'est du Cetro, cru, vrai et chatoyant, poétique et sensible, les dialogues comme on pourrait les entendre dans la rue, toujours dans le réel. Merci Cédric de nous faire partager ces moments forts avec tes mots qui nous prennent aux tripes.
Commenter  J’apprécie          10
J'ai découvert Cetro avec Éveil et Abîme, puis il y a eu Au bout du chemin, qui est devenu LE livre. Celui qui a déclenché de telles émotions que mon appétit livresque est revenu alors que j'étais anorexique. Il fut mon phare dans la tempête, l'épaule sur laquelle m'appuyer, ma madeleine de Proust, ma béquille. Il est arrivé à point nommé dans ma vie. J'aurais pu réécrire le livre dans son entier, tant les élocutions m'ont touchée et bouleversée.
J'ai ensuite fait connaissance avec l'auteur. D'échanges timides et succincts aux joutes verbales, des rires aux confidences, nous sommes devenus amis. Amis virtuels et numériques, enfin, Amis, de ceux qui comptent.

Il y a des amitiés d'esprit qui finissent en amitié de coeur.

Aussi, lorsque je reçois ses livres, c'est l'amie qui les lit. Un ami, c'est quelqu'un de bienveillant mais aussi d'impartial, un soutien, certes, mais il se doit d'être sincère.
À chaque fois que Cetro sort un livre, c'est pour moi un grand moment : l'opportunité d'un tête-à-tête avec mon pote; je sais qu'il va m'embarquer avec lui.
Il est un des seuls auteurs à me sortir le cul de mon canapé, à me faire traverser l'écran, et intégrer son récit . Avec Cetro, je le répète, on n'est plus spectateur, nous devenons acteur.
J'ai donc accompagné ses oubliés, ces sans-abri, j'ai vécu avec eux leurs aventures et leurs déconvenues. J'ai croisé Simon et puis Adam et ses éclats de rousseurs; la vivacité d'esprit et l'empathie de ces deux gamins ont fait cogner mon coeur plus fort pour des raisons que ceux qui me connaissent un peu, devineront.
J'ai rencontré Psy, ce farfelu et fantasque personnage et je l'ai reconnu, lui aussi...
J'ai aussi pensé à Guido, ce fantastique papa dans le film La vie est belle. Ce personnage qui oppose au cauchemar, la force d'un rêve inlassablement inventé.
Le récit est parfois drôle mais certaines scènes violentes présagent un destin sans inversion possible. Lorsqu'il n'y a plus de quoi rire et que le mal devient une évidence à pleurer, on mesure l'habilité de l'auteur à ne pas verser dans la sur dramatisation et le pathos mais à mettre au contraire en exergue les valeurs universelles.
C'est l'histoire d'un groupe de gens, des inconnus devenus des frères, qui forment un groupe, un clan, dans lequel toute initiative collective prévaut sur l'individualité. le mot solidarité prend ici tout son sens. Point de premiers rôles dans ce roman, pas de grand héros. C'est volontaire. Chaque personnage est une pièce d'un puzzle géant. Si il manque un élément, les autres resserrent les rangs pour qu'on ne se rendent pas compte de son absence.
J'ai aussi croisé l'égoïsme et l'individualisme à son paroxysme en la personne d'une certaine Virginie Raymond, diablement stoïque et efficace.
( Toute ressemblance avec des personnes existantes ou ayant existé est purement fortuite. 😉 ). Ce personnage me rappelle que bien que nous sommes dans une fiction, l'indifférence, le mépris et l'égocentrisme dans le monde réel sont des maux d'une violence inouïe pour les Hommes de la rue.
Ce roman n'a pas pour objectif de donner des leçons de morale ou de juger. Il s'agit juste d'un constat peut-être une prise de conscience ponctuelle pour certains d'entre nous, et ce sera déjà pas mal.
J'irais jusqu'à dire, et cela n'engage que moi, que ce livre devrait être lu au lycée.
Dans ce récit, j'ai retrouvé le ton de son premier thriller, Éveil, j'ai retrouvé les valeurs et des sujets communs à Sam, que j'avais adoré, j'ai retrouvé les intentions d'Au nom de l'art. Dans ce roman, vous trouverez un concentré du meilleur de Cetro. La plume est toujours affûtée, efficace mais délicate et poétique également.
Je sais que l'auteur y a mis beaucoup de lui-même dans ce récit. Après tout, chaque auteur utilise toujours un peu de réalité dans ses fictions; souvent le lecteur passe à côté, ou au contraire il confond fiction et vie privée en tentant de lire maladroitement entre les lignes.
La proximité que nous offrent les auto édités nous permet de parfois deviner involontairement ces passages et la lecture en est encore plus dense.
Pour finir, si vous lisez ce livre, vous reconnaîtrez sans doute un personnage très attachant, un petit animal qui m'a connecté à un auteur de mon enfance :
- Tu vois, là-bas, les champs de blé ?
Je ne mange pas de pain. le blé pour moi est inutile. Les champs de blé ne me rappellent rien. Et ça, c'est triste ! Mais tu as des cheveux couleur d'or. Alors, ce sera merveilleux quand tu m'auras apprivoisé ! le blé, qui est doré, me fera souvenir de toi. Et j'aimerai le bruit du vent dans le blé.
- S'il te plaît...apprivoise-moi ! dit-il.
Commenter  J’apprécie          20




Lecteurs (109) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2886 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *}