Il faut rendre à Cézard ce qui est Cézard ...
Et à Arthur ce qui est à Arthur !
Car il lui revient tout de même le mérite d'avoir, en 1969, découvert la planète Rigolus !
Et, ce n'est pas rien, d'en avoir fait définitivement un monde joyeux.
Définitivement ?
Non, pas tout à fait, car il avait oublié le clan secret des Tristus chroniques qui vivent cachés depuis des lustres dans les monts Funébrus sous l'emprise de leur chef Taciturnus-Rictus-Amérus, soutenu avec une mauvaise foi évidente par son âme damnée, le vil Morfondus.
Ça glace le sang !
Et si, comme chez nous, les Tristus semblaient vouloir l'emporter, la planète Rigolus ne serait plus que sanglots et idées noires ...
Dans ce deuxième Bimestriel géant qui lui est consacré, Arthur le fantôme justicier est de retour pour cinq aventures qui originellement avaient parues, en 1969, dans Pif-Gadget :
- "De retour à Rigolus"
- "A l'arme à l'oeil"
- "Le jouet d'un hold-up"
- "Ça chauffe à l'ère du froid"
- "Le nouvel an d'Arthur" ...
Cézard nous offre ici un peu plus de trente pages de plaisir en autant de planches en noir et blanc.
Le tout est saupoudré, pour les amateurs dont malencontreusement je ne suis pas, d'un gag de Couik, le préhistorique oiseau malicieux et d'une petite vingtaine de planches consacrées à "la famille Radicelle".
C'est toujours un véritable plaisir de retrouver Arthur le fantôme.
Il est tellement gentil !
L'on retrouve aussi, ici, p'pa et maman, Isidor Debou le célèbre alchimiste et son seigneur Casimir Liton, Ernest Labricole, p'tit Canthrope et Gu-Gus son fidèle et jeune mammouth et quelques autres personnages tout aussi savoureux ...
Car peut-être est-ce cela qui donne au travail de Cézard tout son intérêt, l'humour teinté de tendresse qui s'en échappe et la saveur toute particulière de la peinture de ses personnages.
Il faut rendre à Cézard, ce qui est à Cézard ! ...
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Nous avons vu comment notre jeune héros était parvenu à réduire les Tristus pour faire de Rigolus un monde joyeux ...
Pourtant avant de sortir de son champ d'attraction, il jeta un dernier regard vers cette planète heureuse ...
Et ...
Hein ! Que vois-je ?
Encore une tache verte ...
Et qui semble se développer rapidement !
Aurais-je échoué ? ...
Vrai ! Eh bien, tu vois ... tu es bien un revenant car ta tête me revient !