Banshee est une enfant princesse : cheveux dorés, yeux étincelles, robe miroitante. Elle est en colère et ne supporte pas de voir le monde autour d'elle ne pas en être ému. D'une démarche électrique, au sens propre carbonisante, elle va ordonner aux éléments de se déchainer. le temps calme ne dure pas, le vent devient tempête, la mer houleuse fait peur aux marins experts de la mer, le requin est obligé de se sauver aussi. Mais quelle est la raison de
la colère de Banshee ?
Outre cette anecdote, j'ai beaucoup aimé les éléments naturels qui prennent de l'ampleur, de la puissance, devenant source de frayeur. Et que dire de cette enfant qui ne conçoit pas être extérieur au monde, pas en son centre.
L'émotion, elle aussi, est très bien amenée. Une émotion si forte, si oppressante, si englobante, qu'il faut le crier au monde entier. Une banshee, sorcière, n'a pas la convenance de société de se murer dans le silence, le défoulement est visible et aux proportions extraordinaires. La petite a peut-être exagéré mais comment vraiment se rendre compte des frustrations d'un enfant…
Les illustrations de
David SALA sont magnifiques. Effectivement les fonds ressemblent à du
Gustav KLIMT. J'ai cru y voir aussi une sorte de préraphaélisme dans la peinture de ces deux femmes, la fille et sa mère. Et puis, mais est-ce vraiment cela, un peu de
John BAUER... une enfant blonde dans une nature haute et sauvage, marchant, se précipitant.
Les couleurs sont très belles et ces effets dorés offrent vraiment un plus, féérique, enfin de sorcière, quoi !