AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
2,95

sur 38 notes
5
0 avis
4
2 avis
3
3 avis
2
1 avis
1
4 avis

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Si j'en crois les critiques ici et là, Chabon est considéré comme un très bon écrivain américain. La lecture des Princes vagabonds ne m'avait pas permis de me faire une opinion tranchée : le roman était fort sympathique mais ne m'avait pas emballée à ce point.

Pour des Garçons épatants, j'avais en guise de référence l'adaptation ciné de Curtis Hanson que j'avais bien aimée. Je me suis donc plongée avec enthousiasme dans les aventures d'un écrivain de Pittsburgh : Grady Tripp.

Grady est un écrivain comme on les imagine la plupart du temps : travaillant dans le milieu universitaire, peinant à achever son roman-fleuve qui menace de dévorer son auteur, se débattant dans ses histoires sentimentales (sa femme le quitte, sa maîtresse est enceinte...) et pour supportre tout ça, aimant (de manière immodérée) fumer des joints et boire.

Grady pose un regard suffisamment détaché et ironique sur son existence pour captiver le lecteur. D'autant qu'il est affublé d'un meilleur ami cynique, Teddy Crabtree, éditeur dont l'étoile pâlit à vue d'oeil, gay de surcroît, et d'un jeune élève introverti et mythomane, vouant une passion malsaine aux stars hollywoodiennes qui se sont suicidées, James Leer.

Au cours d'une période de temps relativement courte, Grady va devoir faire des choix et assumer des responsabilités, tâches bien compliquées pour un homme qui se sert de son imagination débordante pour fuir la réalité de son existence. A y bien réfléchir, on se dit que Grady comme Grabtree ne se comportent que fort rarement en adultes : comem des gosses, ils s'efforcent de fuir leurs obligations, cachent les fautes qu'ils ont commises, mentent avec aplomb, font preuve d'un égoïsme sidérant...

Les événements à la fois cocasses et dramatiques qui surviennent durant la première moitié du roman sont suffisamment attractives pour susciter mon intérêt. Ensuite, cela se gâte quelque peu. Chabon, à l'image de son héros écrivain, n'a apparemment pas su achever son roman avec panache. L'écriture et le style ne sont pas en cause, mais cette seconde moitié parait interminable et surtout répétitive. Il faut plus de 400 pages à notre infortuné héros pour se débarrasser du corps d'un chien abattu ! le personnage de Crabtree, pourtant intéressant, est mis en retrait au profit du jeune étudiant et du personnage principal, Grady, qui finit par devenir quelque peu agaçant dans ses lâchetés et ses indécisions. A part fumer et boire, il ne fait pas grand-chose...

Du coup, l'histoire finit par perdre graduellement son intérêt. J'ai attendu avec indifférence le dénouement du roman. Une fois de plus, j'éprouve un sentiment mitigé envers Chabon. pour l'instant, il ne me convainc pas vraiment comme écrivain et je doute fort de pouvoir le classer un jour parmi mes américains préférés.

Le film est mieux, Curtis Hanson a su élaguer et ne conserver que l'essentiel. de plus le castoing était de qualité : Michaêl Douglas campait sobrement Grady, tandis que l'excentrique mais excellent Robert Downey Jr incarnait Crabtree. Je conseille aux lecteurs déçus de visionner le film...

Lien : http://lectures-au-coin-du-f..
Commenter  J’apprécie          40
Grady Tripp est un écrivain qui n'a pas publié un seul roman depuis plus de 10 ans. Il enseigne les techniques de narration dans une université américaine et travaille à son grand oeuvre, un roman énorme qu'il ne parvient pas à finir. Mais l'annonce de la grossesse de sa maîtresse va faire basculer sa vie dans une suite d'épisodes aussi horrible que loufoque. Ce roman désopilant se passe dans le milieu des professeurs d'université américains (on fait dans la thématique ce mois-ci, j'aurais pu ajouter un petit David Lodge …) et met ce brave corps de métiers dans des situations allant du vol de bougie votive à l'assassinat de boa, le tout dans un tourbillon réjouissant qui ne laisse aucune prise au hasard… ou tout l'inverse !
Commenter  J’apprécie          10
"Des garçons épatants" de Michael Chabon décrit le système de formation des écrivains qui existe de nos jours en Amérique aux programmes universitaire d'écriture créative ou de création littéraire. le roman fait penser aux "Scènes de la vie de bohème" d'Henri Murger qui décrit le système cruel de formation d'artistes qui existait en France au dix-neuvième siècle. Je recommande "Des garçons épatants" à tous ceux qui s'intéressent à la littérature américaine.
Il n'y a aucune raison de pleurer le sort auteurs en herbe aux É-U mènent des vies très confortables. le ton "Des garçons épatants" est très léger. On rit du début à la fin du roman. Ce qui est le plus surprenant est que les cours d'écriture créative fonctionne si bien. La littérature américaine est de nos jours fleurissante.
"Des garçons épatants" pose quelques difficultés pour le lecteur européen. D'abord la cible de la parodie est inconnue en Europe où le phénomène des cours d'écriture créative qui est très grand chez nous semble ou pas exister ou être très petit. le deuxième problème est que les auteurs américains écrivent pour un public qui possède un bagage culturel très spécifique. Par exemple on parle longuement d'un veston porté par l'actrice Marilyn Munroe (1926-1962) lors de son mariage avec le joueur des Yankees de New York Joe Dimaggio (1914-1999). le lecteur américain comprendra immédiatement l'importance d'une telle relique tandis qu'un francais ne saurait ni qui es Joe Dimaggio. Ce qui est pire encore, le mari de la maitresse du protagoniste va essayer d'assassiner le protagoniste avec le bâton de Dimaggio une autre relique majeure chez nous dont on ignore l'existence en Europe.
Commenter  J’apprécie          00


Lecteurs (103) Voir plus



Quiz Voir plus

Dead or Alive ?

Harlan Coben

Alive (vivant)
Dead (mort)

20 questions
1823 lecteurs ont répondu
Thèmes : auteur américain , littérature américaine , états-unisCréer un quiz sur ce livre

{* *}